Nos huit associations nationales ont fait réaliser un sondage par l'IFOP pour identifier les attentes des Français dans le domaine de la protection de la nature et de la biodiversité. Nous entendons ainsi alerter les candidats à l’élection présidentielle face à une attente sociétale sans précédent, motivée par une prise de conscience de l'ampleur de l’effondrement de la biodiversité, et par l’urgence à agir. Avant de les questionner quant à leurs intentions sur ces sujets, pourtant essentiels, qui sont pour le moment absents du débat.
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Présidentielles : l'ambition des Français en matière de protection de l'environnement
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TotalÉnergies et la Russie, les liaisons dangereuses
Extraits de l'article de Reporterre
L’importance des intérêts partagés entre TotalÉnergies et l’État de Poutine, liés de longue date, n’incite pas à une prise de distance humanitaire en ces temps de guerre en Ukraine. Mais l’exemple montré par les entreprises d’autres pays pourrait exercer une pression difficilement tenable sur la firme pétrolière.
TotalÉnergies maintiendra-t-il ses activités en Russie malgré la guerre ? La question se pose, près d’une semaine après l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe. « Les activités de TotalÉnergies en Russie […] n’ont pas été affectées par le conflit jusqu’à présent », assurait jeudi 24 février le PDG du pétrolier français, Patrick Pouyanné, au cours d’une conférence de l’International Energy Week de Londres. Mardi 1er mars, le géant pétrolier a sobrement condamné dans un communiqué « l’agression militaire de la Russie », et annoncé qu’il « n’apportera plus de capital à de nouveaux projets en Russie ». Une décision qui l’engage peu, étant donné l’ampleur des investissements d’ores et déjà réalisés par le groupe sur place.
Contrairement à son rival Shell, qui a annoncé le 28 février se retirer de l’ensemble de ses projets en commun avec le groupe russe Gazprom, le pétrolier ne semble pour le moment pas décidé à plier bagages. L’histoire d’amour entre la Russie et le pétrolier français est quasi-centenaire. La société belge Petrofina, qui a été absorbée par TotalÉnergies en 1999, a commencé à importer des hydrocarbures russes dès 1928. Le groupe a consolidé sa présence sur place à partir de 1991, avec la création de la « Franco-Sovietic Marine Oil », une coentreprise spécialisée dans la distribution de produits pétroliers en Russie. TotalÉnergies n’a depuis cessé de raffermir ses liens avec le pays, d’abord en 2013, avec l’acquisition de 20 % des parts du projet gazier Yamal LNG, puis sa participation (à hauteur de 21,6 %) au projet Arctic LNG 2. L’entrée en service de cette usine de liquéfaction géante est prévue pour 2023.
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Greenpeace condamne la guerre du gouvernement russe en Ukraine
Greenpeace condamne la guerre conduite actuellement par le gouvernement russe en Ukraine qui est illégale au regard du droit international et appelle le Président Poutine à retirer immédiatement ses forces armées et à cesser les opérations militaires. Toutes nos pensées vont aux civils qui craignent actuellement pour leur vie ou sont obligés de fuir les combats. Ce conflit est une tragédie en premier lieu pour les Ukrainien·nes mais aussi pour la population russe, qui va être affectée par ses conséquences.
Greenpeace considère comme inacceptables les menaces du Président russe d’utiliser les armes nucléaires. La communauté internationale ne doit pas tomber dans le piège de l’escalade de la menace d’une guerre atomique en répondant à la rhétorique nucléaire du Président russe.
Greenpeace est également très préoccupée par les possibilités de destruction et de contamination qu’implique l’occupation de l’armée russe du site de Tchernobyl, ainsi que par les menaces vis-à-vis des autres centrales et installations nucléaires en fonctionnement en Ukraine.
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Inégalités climatiques : l’empreinte carbone vertigineuse des milliardaires
Le patrimoine financier des 63 milliardaires français émet autant de gaz à effet de serre que celui de 50 % de la population française : c’est ce que révèlent Oxfam France et Greenpeace France dans une étude inédite. L’ampleur de ces inégalités climatiques pose la question du partage de l’effort dans la transition écologique à accomplir, surtout après un quinquennat marqué par le mouvement des Gilets jaunes. Pour les deux associations, si le gouvernement choisissait de faire peser la fiscalité carbone sur les plus pollueurs en créant un Impôt sur la fortune (ISF) climatique, il gagnerait en crédibilité et la transition écologique en acceptabilité sociale.
Le patrimoine financier des milliardaires : une empreinte carbone colossale
Avec au moins 152 millions de tonnes équivalent CO2 en une année, le patrimoine financier (1) de 63 milliardaires français émet autant que le Danemark, la Finlande et la Suède réunis (2).
En regardant dans le détail, seulement trois milliardaires français émettent, au travers de leur patrimoine financier, un peu plus d’un cinquième des Français. À elle seule, la famille Mulliez (Auchan) émet autant que 11 % des ménages français, soit plus que tous les habitants d’une région comme la Nouvelle-Aquitaine.
Pourquoi s’intéresser au patrimoine financier des milliardaires ?
Jusqu’à présent, plusieurs études ont calculé les émissions associées au style de vie et de consommation des milliardaires. Or, lorsque l’on s’intéresse à l’empreinte carbone de leurs actifs financiers, on s’aperçoit que leur consommation (jets privés, yachts etc.) n’est que l’arbre qui cache la forêt (3). La réalité est qu’au-delà de leur mode de vie, c’est leur patrimoine financier, via leur participation dans des entreprises polluantes, qui est le poste le plus important de leur empreinte carbone totale. Dès lors, les disparités climatiques explosent, pour atteindre des niveaux vertigineux.
Selon Alexandre Poidatz, chargé de plaidoyer Finance et Climat chez Oxfam France : “Pour garantir une transition écologique socialement juste, le changement de logiciel est simple : le poids de la transition écologique doit être transféré des consommateurs les plus précaires, qui polluent le moins, aux producteurs les plus riches, qui polluent le plus et ont les moyens de transformer ces outils de production”.
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Stratégie Nationale pour la Biodiversité : lettre ouverte de 13 associations au Président
Communiqué de FNE le 21.02.2022
Dans une lettre ouverte au Président de la République, 13 organisations lui demandent de ne pas précipiter la publication de la 3e stratégie nationale pour la biodiversité, dont le projet actuel manque encore cruellement d’ambitions et de moyens.
Le Code de l’environnement prévoit que la France organise et programme son action pour la préservation, la restauration et l’utilisation durable de la biodiversité. Pour cela, elle élabore depuis 2004 un document-cadre : la Stratégie nationale pour la biodiversité (SNB). La précédente stratégie s’est achevée en 2020 et la 3e stratégie aura cours jusqu’en 2030.
Les réflexions sur la 3e stratégie ont été engagées en mars 2020 avant de reprendre, suite à la parenthèse forcée par la crise de la Covid-19, en janvier 2021 avec une consultation des territoires, puis des citoyens et enfin des parties prenantes. Sur cette base, le ministère de la Transition écologique a rédigé un projet de Stratégie. Ce projet est soumis en ce mois de février 2022 à l’avis de différentes instances consultatives nationales. Le gouvernement souhaite publier la 3e Stratégie très rapidement, sans attendre les conclusions de la COP15 sur la Biodiversité qui pourraient poser un nouveau cadre stratégique mondial pour la biodiversité.
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Fissure de rien
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le Conseil Constitutionnel donne un coup d’arrêt à la mine d’or en Guyane
Communiqué de FNE le 18.02.2022
Saisi par France Nature Environnement et Guyane Nature Environnement, le Conseil constitutionnel déclare plusieurs articles du code minier contraires à la charte de l’environnement. Cette décision historique est de nature à justifier le refus du projet dit “Montagne d’or” en Guyane, alors que le gouvernement peinait depuis plusieurs années à s’y opposer concrètement. Elle est également historique car pour la première fois, deux articles de la Charte de l’Environnement sont appliqués, avec des conséquences potentiellement extrêmement fortes sur le droit de l’environnement. Décryptage et réactions des associations.
Une décision historique du Conseil Constitutionnel
Le Conseil constitutionnel considère qu’un octroi ou un renouvellement de concession minière peut être refusé en raison de l’impact environnemental du projet. Il répondait à une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) posée par France Nature Environnement et Guyane Nature Environnement, après le renouvellement de 4 concessions minières de la Compagnie Minière de Boulanger en Guyane. La question prioritaire de constitutionnalité portait sur la compatibilité de certains articles du Code minier, qui autorisent l’Etat à délivrer une concession minière sans tenir compte de l’environnement, avec la charte constitutionnelle de l’environnement .
“C’est la première fois que le Conseil Constitutionnel fait application des articles 1 et 3 de la Charte de l’environnement qui garantit le “droit de vivre dans un environnement sain et équilibré”. 17 ans après l’entrée en vigueur de la charte, c’est une décision vraiment majeure pour le droit de l’environnement ! ” remarque Raymond Léost, administrateur et responsable du réseau juridique de FNE.
Une jurisprudence essentielle qui aura des conséquences majeures au-delà même des projets miniers en France: une administration doit pouvoir dire non à tout projet attentatoire à l’environnement.