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écologie - Page 60

  • Taxonomie : une déconvenue pour la France, un recul pour l’environnement

    Selon un nouveau draft publié le 31 décembre, la Commission européenne entend classer certaines activités gazières et nucléaires comme investissements “durables”.
    Contrairement aux informations relayées par les soutiens de l’industrie nucléaire, cette dernière n’a pas été classée comme énergie “verte”, mais bien comme énergie de transition dans le cadre de l’article 10(2), tout comme le gaz fossile.

    Cette décision est une déconvenue pour la France, qui a activement soutenu la classification du nucléaire et du gaz fossile comme énergies vertes.

    Mais cela ne doit pas éclipser le fait que cette version de la taxonomie est un permis de greenwasher.

    Les entreprises polluantes seront ravies d’avoir le sceau d’approbation de l’UE pour attirer des investissements afin de continuer à détruire la planète en brûlant du gaz fossile et en produisant des déchets radioactifs. La Commission a fait preuve d’un mépris choquant pour la science du climat, la nature et les générations futures. Le Parlement européen et les gouvernements doivent s’opposer à cette proposition.

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  • Desmond Tutu : « Le changement climatique est notre ennemi à tous »

    Publié par Bastamag le 28.12.2021

    Desmond Tutu, militant sud-africain pour les droits humains et contre l’apartheid, est mort dimanche 26 décembre. En 2015, en prélude à la Cop21 organisée à Paris, Desmond Tutu avait accepté de préfacer un livre collectif, Crime climatique Stop, publié aux éditions du Seuil. L’ouvrage s’accompagnait d’un appel signé par des personnalités du monde entier. Dans cette préface, Desmond Tutu nous invitait à garder espoir et à nous tourner résolument vers l’avenir au travers de mobilisations climatiques de masse, seules à même de changer la donne. « Qui peut donc arrêter le changement climatique avant qu’il ne soit trop tard ? Nous », écrivait-il. Nous republions ici ce texte.

    Nous avons combattu l’apartheid. Aujourd’hui, le changement climatique est notre ennemi à tous

    C’est absolument inédit. Jamais encore de toute notre histoire nous n’avions été appelés comme nous le sommes aujourd’hui à agir de manière collective pour défendre notre planète. L’espèce humaine a certes surmonté des guerres mondiales, des épidémies, des famines, l’esclavage, l’apartheid et de nombreuses autres conséquences effroyables de l’intolérance en matière de religion, de classe, de race, de sexe ou d’opinions. Au fil du temps, les êtres humains ont fait la preuve de leur extraordinaire capacité à rebondir. La planète a aussi démontré une grande capacité de résilience si l’on considère tous les déchets qu’elle a pu absorber depuis le début de la révolution industrielle et l’invention du moteur à combustion.

    Cependant, les temps ont changé et l’avis des scientifiques est aujourd’hui sans appel. On peut se figurer l’environnement comme une sorte d’éponge sur laquelle nous sommes assis et qui nous nourrit. Or cette éponge est désormais saturée de carbone. Si nous ne limitons pas le réchauffement climatique à 2 degrés au maximum, nous sommes condamnés à être les témoins d’une extinction d’espèces massive et nous devons nous préparer à rentrer dans une ère dont l’instabilité et l’insécurité dépasseront tout ce que nous avons connu.

    Depuis que nos ancêtres ont acquis la maîtrise du feu, ce sont les énergies fossiles qui servent essentiellement à alimenter l’effort humain. Si nos maisons sont chauffées, si nos industries fonctionnent et si nous pouvons nous déplacer, c’est grâce au charbon, au pétrole et au gaz. Nous avons donc accepté de nous mettre dans une situation de dépendance absolue et sommes aujourd’hui coupables de n’avoir pas voulu voir les signes du désastre qui s’annonce.

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  • Avec la seconde main, faites un geste solidaire !

    En proposant de développer une activité économique basée sur la récupération et le réemploi d’objets – autrement dit sur l’économie circulaire – l’abbé Pierre s’est inscrit comme un pionnier de la seconde main, devenue si tendance ces dernières années. Constitutive de l’ADN Emmaüs, elle a été pensée pour être au service d’un projet social et solidaire, et d’accueil inconditionnel de personnes en situation d’exclusion.

    Aujourd’hui, le mouvement compte 480 boutiques implantées dans toute la France ainsi que Label Emmaüs, sa propre plateforme de vente en ligne. Ce réseau permet d’accueillir plus de 7 000 compagnes et compagnons, qui retrouvent ainsi un toit et une activité, mais aussi de financer de nombreux emplois en insertion. En 2019 – dernière année d’activité pleine avant la crise sanitaire, Emmaüs a collecté plus de 300 000 tonnes d’objets, devenant le premier acteur du réemploi en France.

    « L’économie circulaire » : alibi de nouveau venus sur le marché de la seconde main 

    L’intérêt croissant des Français pour la seconde main pourrait donc s’interpréter comme un signal positif pour les acteurs de l’économie sociale et solidaire. Mais c’est sans compter sur l’appétit aiguisé de nombreux acteurs de l’économie traditionnelle.

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  • UNE RÉAUTORISATION DES NÉONICOTINOÏDES INJUSTIFIÉE

    Communiqué de l'association "agir pour l'environnement" le 22 décembre 2021.

    Pour la seconde année consécutive, le Conseil de surveillance « néonicotinoïdes » présidé par le député de la majorité Gregory
    Besson-Moreau, vient d’émettre un avis favorable à un projet d’arrêté de dérogation permettant le traitement des semences de betteraves avec des insecticides de la famille des néonicotinoïdes.
    A la lecture des documents transmis aux membres de ce Conseil de surveillance, force est pourtant de constater que la principale menace motivant les néonicotinoïdes n’existe plus ! En effet, le prélèvement d’adventives permettant de déterminer l’état des réservoirs viraux indique qu'en 2020, 23,14% des tests étaient positifs, mais qu'ils ne sont plus que 0,88% en 2021 !


    Les données disponibles, transmises aux membres du Conseil de surveillance démontrent que :
    les pertes de rendement de 2020 ne concernaient pas toutes les zones de culture ,l'hiver 2020-2021 avait connu des évènements de gel qui avaient invalidé la prétendue nécessité de traitement validée l'an dernier, il n'y a pas de corrélation nette entre les traitements 2021 et les rendements de cette année, le risque pour la saison 2022 est faible.

    Dans ce contexte, pour l'agronome Jacques Caplat, secrétaire général d'Agir Pour l'Environnement et membre de ce Conseil de surveillance, "autoriser à nouveau l'utilisation de ces pesticides ultra-toxiques et ultra-rémanents, sans même zoner l'autorisation ni prévoir de 'clause de revoyure' pour intégrer d'éventuels épisodes de gel, revient à utiliser une enclume pour tuer un moustique".

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  • Déchets radioactifs à Bure : le feu vert complaisant de l’enquête publique

    Extraits de l'article de "Reporterre"

    Les commissaires enquêteurs ont rendu un avis favorable à la déclaration d’utilité publique de l’enfouissement des déchets radioactifs. Ils ont balayé les remarques du public, qui dénonce un avis « partial » et « inquiétant pour notre démocratie ».

    Coup dur pour les opposants à Cigéo. Leur mobilisation n’aura pas empêché les commissaires enquêteurs de rendre un avis favorable à la déclaration d’utilité publique (DUP) du projet d’enfouissement des déchets radioactifs, seulement assorti de cinq recommandations. Cet avis dithyrambique de 43 pages (assorti de 10 336 pages d’annexes), déposé sur internet par la préfecture de la Meuse lundi 20 décembre, fait suite à l’enquête publique qui s’est déroulée du 15 septembre au 23 octobre dans les onze communes  concernées par Cigéo. Le but de cette consultation était rien moins que de « valider ou ne pas valider » le projet, avait expliqué le président de la commission d’enquête Claude Bastien le 14 septembre dernier.

    (...)

    La déclaration d’utilité publique est une étape d’une importance cruciale pour l’Andra, qui travaille sur ce projet depuis le début des années 1990 : elle doit permettre à l’État d’acquérir les dernières parcelles privées nécessaires à la construction de cet ouvrage, en expropriant leurs propriétaires au besoin. D’après l’avis, sur les 665 hectares nécessaires au projet, l’agence doit encore acquérir « environ 100 hectares » (p. 31) : 20 hectares pour la zone descenderie dédiée à la réception des colis radioactifs, 20 hectares pour la liaison entre la zone descenderie et la zone puits de stockage des déchets et 60 hectares pour la voie ferrée privée de 14 kilomètres destinée à relier la zone descenderie à la ligne ferroviaire nationale et à la plateforme logistique privée de Gondrecourt-le-Château.

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  • La centrale nucléaire de Chooz à l’arrêt pour vérifier d’éventuels défauts

    Publié le jeudi 16 décembre 2021 par rtbf.be

    Electricité de France (EDF) va arrêter par précaution, à partir de jeudi, les deux réacteurs de la centrale nucléaire de Chooz, située dans les Ardennes françaises non loin de la frontière belge, pour vérification d'éventuels défauts sur son circuit de refroidissement de secours, après la détection de défauts dans une autre centrale de même modèle.

    "Par mesure de précaution, EDF a pris la décision d'arrêter les deux réacteurs de la centrale de Chooz afin de procéder à titre préventif" à des contrôles sur le circuit d'injection de sécurité, un circuit de refroidissement de sauvegarde utilisé en cas d'accident, indique un communiqué de l'électricien public français mercredi soir.

    Cette décision s'accompagne de la prolongation de l'arrêt des deux réacteurs de la centrale de Civaux (centre), décidée après la détection de défauts à proximité de soudures des tuyauteries du circuit d'injection de sécurité dans ses deux réacteurs. A Civaux, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a été informée de la détection des défauts.

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  • Propositions pour un atterrissage concret des Assises de la forêt

    Publié le 16 décembre 2021 par FNE

    Ouverte depuis le mardi 19 octobre, sous la tutelle des ministères de l’Agriculture, de la Transition écologique et de l’Industrie, la première phase des Assises de la forêt se clôturera demain 17 décembre. À cette occasion, France Nature Environnement, Humanité et Biodiversité, le Comité français de l’UICN, Réserves naturelles de France, la LPO et le WWF partagent leurs propositions pour un atterrissage concret des débats.

    Les Assises, malgré un calendrier serré, ont permis un échange construit et ouvert entre un large panel d’acteurs, de l’amont à l’aval, des professionnels de la production aux ONG environnementales. Inédite, cette mobilisation de tous est nécessaire à un débat fructueux et apaisé pour accompagner les pressions fortes que subissent les forêts et trouver ensemble des solutions. En Outre-mer comme en métropole, les forêts méritent toute l’attention que la société et les politiques leur portent depuis quelques années. Nous saluons l’initiative et l’état d’esprit constructif de tous les acteurs ayant participé.

    Par la présente note de synthèse, les ONGe travaillant ensemble depuis 2019 à faire des propositions sur les sujets forestiers souhaitent :

    1. saluer l’effort de concertation initié par les Assises ;
    2. mettre en avant trois solutions, quatre chantiers et cinq décisions immédiates susceptibles de faire de ces deux mois d’échanges entre tous les acteurs un succès.

    Nos propositions

    NB : Ces propositions se basent en grande partie sur celles proposées en 2020 dans le rapport Forêts françaises en crise. Nature, climat, société.

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