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écologie - Page 237

  • NDDL : Destruction oui, expulsion non

    Le tribunal de Saint-Nazaire a autorisé ce jour le préfet à démolir les constructions jugées illicites sur le territoire de Notre Dame des Landes.

    Les opposants au projet continuent d'occuper les lieux, et un certain nombre s'est déclaré habitant à titre principal des lieux. Ils espèrent rendre ainsi leur expulsion impossible pour le moment à cause de la trève hivernale.

    Voici le compte-rendu du breizhjournal

    Le juge des référés du tribunal de grande instance de Saint-Nazaire a rendu ce matin son jugement très attendu sur le devenir des constructions faites à la Châteignerie (la Chat Teigne), sur un terrain privé à l’ouest du Bois de Rohanne.

     

    Il a reconnu que le préfet peut « solliciter les forces de l’ordre pour démolir les constructions qu’il juge illicites », ouvrant ainsi la voie à une opération policière de grande ampleur dont nous décrivions l’imminence dans notre édition d’hier.

     

    Cependant, le jugement autorise le préfet à démolir, mais non à expulser les occupants des cabanes, dont plusieurs ont déclaré hier matin par lettre recommandée et fax à Vinci qu’il s’agissait de leur domicile principal. Ils le réaffirment ce matin dans un communiqué « un certain nombre de personnes expulsées depuis le 16 octobre habitent dans certaines des cabanes de la Châtaigne. Ces cabanes sont actuellement leur domicile et leur résidence principale. Toute démolition des cabanes impliquerait leur expulsion. Or il ne peut juridiquement y avoir d’expulsion de ces personnes de leur logement sans nouvelle procédure contradictoire et décision du tribunal d’Instance. »

    La bataille juridique continue


    Un nouveau front s’ouvre. En effet, les opposants ont demandé que leur soit appliquée la trêve hivernale pour le village collectif de la Châtaigneraie. Si celle-ci leur est reconnue, le village serait épargné au moins jusqu’au 15 mars 2013.

     

          

    De plus, « le jugement n’a pas reconnu qu’il s’agissait de constructions en dur, mais s’est cantonné au terme de cabanes », commente Dominique Fresneau, de l’ACIPA. Soit des constructions légères, illégales, mais qui constituent un trouble à l’ordre public moins grave que s’il s’agissait de constructions en dur. Une justification en moins pour l’opération de grande ampleur. Plus important « le jugement a dédouané le propriétaire », M. Jacques Paressant, accusé par la Préfecture et AGO-Vinci d’avoir sciemment permis aux opposants à l’aéroport de venir construire sur son terrain, qu’il savait en fin de procédure d’expulsion. Il était donc accusé de n’avoir pu offrir les garanties civiles qui permettraient à AGO-Vinci de jouir sans trouble de sa propriété. La propriété du terrain litigieux est reconnue à AGO, et d’autres propriétaires se sont montrés soulagés, voire plus réceptifs à la possibilité d’ouvrir leurs terrains à des constructions comme celles de la Chateignerie. Le jugement de Saint-Nazaire pourrait faire école.

     

    Par ailleurs, nous apprenons qu’un référé-suspension contre le nouvel arrêté interdisant le transport de carburants sur les communes de Notre-Dame des Landes et de Vigneux, pris le 7 décembre par le Préfet de Loire-Atlantique, vient d’être déposé au tribunal administratif de Nantes. C’est l’ACIPA,  association de riverains et de paysans opposés à l’aéroport, qui porte plainte avec l’accord de ses membres, avec un autre paysan.

     

    « Tous les opposants s’apprêtent à résister »

     

    Ils préfèrent prévenir, « au cas où la Préfecture passerait en force » et procéderait  avec force gendarmes mobiles et policiers, à l’expulsion massive de la ZAD, « sans respecter les procédures » juridiques ou en « reprenant ses attaques sur les autres habitats menacés de la ZAD » les occupants « manifesteront leur colère et leur détermination ». En effet, si l’expulsion de la Chateignerie (la Chat teigne) s’avère impossible, le pouvoir serait très tenté de vider les autres lieux occupés illégalement, sachant que la trêve hivernale ne s’applique pas aux squatteurs en application de l’article 313-3 du Code de la construction.

     

    Le communiqué relaie deux autres initiatives : l’appel à une manifestation de grande ampleur à Nantes « quelques semaines » après une éventuelle expulsion massive de la ZAD et l’appel transmis à tous les collectifs de soutien de la contestation, ailleurs en France, à « occuper les lieux de pouvoir » en « réaction immédiate » à une grande opération de police sur la ZAD.

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    Barricade sur la ZAD – photo Anaïs Denaux

  • sécurité nucléaire : jusqu’à maintenant, le facteur chance a été favorable

     Article de Global Change

    « Rouge ! cria le croupier » (Dostoïevsky, Le Joueur).

    "Les jeux de l’atome et du hasard" de Jean-Pierre Pharabod et Jean-Paul Schapira, publié en 1988 par Calmann-Levy, est le meilleur livre français que je connaisse sur la description et l’analyse des grands accidents nucléaires, avant celui de Fukushima.

    Déjà les auteurs posaient la question suivante en sous-titre : « de tels accidents peuvent-ils survenir en France » ? Ils écrivaient dans leur introduction : « l’analyse de la succession des incidents qui jalonnent notre histoire nucléaire semble indiquer que nous avons eu de la chance – peut-être beaucoup de chance ».

    Three Mile Island (TMI) : « s’il n’y a pas eu fusion totale et « syndrome chinois » (1), c’est essentiellement grâce au chef de quart de TMI-1 (2) venu, deux heures après le début de l’accident, assister ses collègues en difficulté, et qui a compris (en soulevant une étiquette qui masquait un voyant) que la vanne de décharge du pressuriseur ne s’était pas refermée... on peut dire sans trop s’avancer qu’en Pennsylvanie, le 28 mars 1979 au matin, on a eu de la chance... ».
    Et de citer le rapport de l’IPSN (aujourd’hui IRSN) relatif à l’accident survenu sur le réacteur français Bugey 5 le 14 avril 1984 : « L’incident est d’une gravité, en ce qui concerne les sources électriques de puissance de la tranche, encore jamais rencontrée jusqu’ici sur les réacteurs français à eau pressurisée... Une défaillance supplémentaire sur cette voie (refus de démarrage du diesel, refus de couplage sur le tableau LHB (3), etc.) aurait donc conduit à une perte complète des alimentations électriques de puissance, situation hors dimensionnement ».

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    Après avoir rappelé que la filière RBMK des réacteurs de Tchernobyl, développée en URSS depuis le début des années 1950, était « une filière rodée, performante et jugée très sûre », les auteurs présentent et analysent de la même façon la catastrophe du 26 avril 1986. Le cœur étant détruit, la masse radioactive risquerait de contaminer la nappe phréatique : « Une équipe de mineurs, que l’on fait venir spécialement, entreprend finalement la construction sous le réacteur d’un tunnel, véritable cocon que l’on remplit de béton pour l’isoler de la nappe phréatique ».
    Dans son ouvrage récent « Maîtriser le nucléaire – Sortir du nucléaire après Fukushima », le professeur Jean-Louis Basdevant cite le professeur biélorusse Vassili Nesterenko : « Mon opinion est que nous avons frisé à Tchernobyl une explosion nucléaire. Si elle avait eu lieu, l’Europe serait devenue inhabitable ». Et Basdevant de conclure : « C’est pour cela que l’on peut avancer que si l’accident de Tchernobyl n’a pas été dramatiquement plus grave, c’est grâce au courage de quelques-uns, mais surtout grâce à la chance ».

    L’accident de Fukushima, qui est loin d’être terminé, est lui aussi causé par la perte totale du refroidissement des réacteurs. C’est, au même titre que Tchernobyl, une catastrophe dont les effets se feront sentir longtemps et loin. Mais les habitants de Tokyo ont eu de la chance car, lors de l’explosion et de l’envoi massif de matières radioactives dans l’atmosphère, le vent soufflait vers l’ouest et l’océan Pacifique. S’il avait soufflé vers le sud, le « Japon était coupé en deux » (4) et il aurait fallu évacuer Tokyo. Jusqu’ici la chance, il n’y a pas d’autre mot, a permis que la piscine remplie de combustibles irradiés très radioactifs du réacteur 4, endommagée et située en hauteur, ne soit pas détruite par une secousse sismique ou un typhon.

    Et la France ? Pharabod et Schapira concluaient le chapitre sur Tchernobyl par un avertissement : « Il faudra bien, nous semble-t-il, revoir les décisions (et la politique qui les sous-tend) qui ont conduit à implanter un nombre de plus en plus grand de centrales nucléaires sur l’ensemble de l’Europe et tout particulièrement en France, notamment près de zones à très fortes densités de population ».

    Centrale du Blayais, 27 décembre 1999 : tempête et inondation, perte du réseau, dix heures pour récupérer le refroidissement normal du réacteur n°1. Le GSIEN écrit : « La crainte du bogue de l’an 2000 a heureusement aidé : les équipes avaient été entraînées et ont travaillé comme des chefs » (Monique Sené), et la marée était loin du niveau maximal (Bella Belbéoch). On a failli évacuer Bordeaux...

    Qu’il s’agisse de l’occurrence d’un accident grave ou de l’ampleur de ses conséquences qui le transforme en catastrophe, le hasard apparaît toujours dans l’accumulation de défaillances ou d’agressions dans ces systèmes complexes que sont la machine elle-même et son environnement, humain et naturel.

    Lorsque l’on sait que, pour les réacteurs nucléaires équipant toutes les centrales nucléaires françaises, les accidents graves n’ont pas été considérés lors de leur conception (5), on peut se convaincre de la nécessité et de l’urgence « d’aider la chance » en fermant le plus rapidement possible les réacteurs nucléaires (qui arrivent pour la plupart à la fin de la durée de fonctionnement initialement prévue) sur la base d’une analyse de risques multicritère, tenant compte notamment de la densité de la population environnante.

    Bernard Laponche
    Polytechnicien, Docteur ès Sciences en physique des réacteurs nucléaires, expert en politiques deBernard_Laponche.jpg l’énergie et de maîtrise de l’énergie, membre de l’association Global Chance.

    Notes :
    (1) Percement de la cuve et du béton du radier par le combustible fondu (corium) qui s’enfonce dans la terre.
    (2) Le réacteur accidenté est TMI-2.
    (3) Un des deux tableaux d’alimentation électrique de la centrale.
    (4) Témoignage d’un représentant de l’IRSN.
    (5) R&D relative aux accidents graves dans les réacteurs à eau pressurisée : bilan et perspectives, La Documentation française, janvier 2007. Rapport rédigé conjointement par l’IRSN et le CEA (Commissariat à l’énergie atomique).

  • EPR de Flamanville : toujours plus cher .

    L'EPR de Flamanville,  devait représenter la vitrine de ce type de centrale nucléaire de nouvelle génération .

    Sa construction a posé et continue de poser de nombreux problèmes, entraînant retards et modifications. Tout ceci a un coût, et dans le domaine du nucléaire, cela se chiffre en milliards d'euros.

    En 2011, une première révision avait fait passer l'addition de 3,3 à 6 milliards d'euros, soit + 2,7 en 6 ans.

    A peine deux ans plus tard, fin 2012, EDF arrive à une estimation de plus de 8,5 milliards en valeur EPR-Flamanville-est-ouest-1a0ec.jpegactualisée, soit encore 2,5 milliards de plus. Par rapport à l'estimation initiale de 2005, le coût a plus que doublé, on arrive presque au triple du chiffre annoncé.

    EDF signale " Ont ainsi été pris en compte l’évolution du design de la chaudière, les études d’ingénierie supplémentaires, l’intégration des nouvelles exigences réglementaires, ainsi que les enseignements Post-Fukushima." Ce qui veut dire que les exigences de sécurité n'étaient au top à la conception, et que les aléas liés à un type de construction nouveau n'ont pas été intégrés.

    Dans son communiqué EDF semble cependant fière de son futur bébé, à ce prix elle ne va pas faire la fine bouche.

    Le démarrage est pour le moment prévu en 2016, ce qui constitue un retard de 4 ans par rapport à la date initiale. Flamanville constitue avec la centrale finlandaise d'Olkiluoto les prototypes et les vitrines de la technologie française d'EPR. Les deux sites comptent des retards importants et des surcoûts majeurs : avec des vitrines pareilles, on se demande qui aurait envie d'entrer  dans la boutique des vendeurs d'EPR.

  • OGM : Ce qu'apporte l'étude de Séralini (ou pas )

    La publication de l'étude du professeur Séralini sur les OGM a fait couler beaucoup d'encre et elle a suscité beaucoup de commentaires.

    Le plus gros de la réaction passionnelle engendrée par cette publication retombe un petit peu, il nous semble légitime de donner notre point de vue personnel.

    Les OGM présentent des effets indésirables majeurs, suffisamment sérieux et étayés pour pouvoir se OGM_DEPENDANCE_BIO-UNIFORMISATION-a284d.pngfaire une opinion.

    On peut mettre en avant le monopole détenu par des entreprises multinationales, dont Monsanto. Ces entreprises dont le but premier est de faire des bénéfices, tendent  par  des brevets sur les OGM à acquérir un monopole sur les semences, et à priver les agriculteurs du libre choix de la gestion de leurs terres.

    Il faut également souligner que  le plus grand nombre d'OGM est élaboré dans le but de les rendre résistants à des herbicides. Cette démarche sous-tend une utilisation accrue des ces pesticides, ce qui réalise un non sens écologique.

    L'étude de Séralini ne porte pas sur ces points, mais sur le danger potentiel des OGM pour la santé. Cet effet possible ne nous semble pas le plus important à soulever, en effet les OGM seraient inoffensifs pour la santé que leur usage resterait une aberration pour les raisons exposées plus haut.

    Mais comme cette étude porte sur ce point, que peut-on en penser ?

    Notre ressenti (subjectif) et notre jugement (après lecture des nombreux argumentaires positifs ou négatifs) n'est pas en faveur de cette étude.

    Plusieurs points nous apparaissent comme très gênants. Il est difficile en peu de lignes de revenir sur tous les points litigieux et sur  tous les arguments  défendus de part et d'autres.

    Citons en premier lieu la publication de cette étude dans un hebdomadaire grand public, avec photos choc et non communication du papier aux journalistes spécialisés. C'est une méthode inhabituelle qui ajoute du sensationnel, mais retire de la crédibilité.

    Du point de vue scientifique, la plus grande faiblesse de l'étude est la taille des groupes qui rend l'analyse des résultats difficile voire impossible. Pour ceux qui aiment les statistiques on peut lire cet avis : http://www.math.u-psud.fr/~lavielle/commentaires_stat.pdf

    Voici sa conclusion :

    Le protocole et les outils statistiques utilisés souffrent de graves lacunes et faiblesses méthodologiques qui ne permettent absolument pas de soutenir les conclusions avancées par les auteurs.

    i) Une analyse statistique rigoureuse des résultats obtenus lors de cette étude ne met en évidence

    - aucune différence statistiquement significative de la mortalité des rats dans les groupes contrôle et expérimentaux,

    - aucune différence statistiquement significative des nombres de tumeurs dans les groupes contrôle et expérimentaux.

     

    ii) La méthodologie statistique employée pour l’analyse des paramètres biochimiques est inadéquate et ne permet pas de conclure à l’existence de différences statistiquement significatives entre les groupes traités et témoin.



    Pour ceux qui aiment moins les statistiques, on peut résumer qu'avec des lots si petits, on pouvait s'attendre à ce que toutes les rates portent des tumeurs en fin d'étude sans que cela ne prouve rien. Et il difficile dans une étude d'aller au-delà de 100% d'effet ; on pouvait démontrer dès le départ que rien n'est prouvable avec ce protocole.

    On peut penser que Lavielle (le statisticien cité plus haut) n'est pas objectif, mais il n'est pas le seul à dire cela.

    Et que répondent les partisans de Séralini ? On peut lire ceci dans l'article des scientifiques qui pétitionnent en faveur de l'étude :"D’autre part, le protocole suivi dans cette étude présente des défauts qui font débat au sein de la communauté scientifique. Mais en tout état de cause, disqualifier le protocole suivi dans le cadre de cette étude revient à disqualifier du même coup les données ayant fondé les décisions d’acceptation des OGM par les experts."


    19b5bd6e-0300-11e2-9c64-e51ccf6bc27b-493x328.jpgÉcrire que les études de Monsanto  sont au même niveau que celle de Séralini revient à dire que l'étude de Séralini n'est pas meilleure que celles de Monsanto. Ce qui n'est pas vraiment un compliment.

    Les réponses de l'intéressé tournent souvent autour de cet argument : au moins j'ai montré que les études de Monsanto étaient très faibles. Si c'est ce qu'il voulait prouver, il n'a pas pris la bonne méthode Il est très utile de lire à ce sujet l'avis de Cédric Villani lors de son audition à l'assemblée nationale. Le mathématicien, qui n'est pas directement engagé dans le débat, donne ses arguments et sa position. Nous le suivons en quasi totalité dans son raisonnement, qu'il expose beaucoup plus complètement et plus clairement que le fait cette note.

    Lisez cettte déposition qui est consultable par ce lien

    Notre opinion totalement négative sur les OGM n'est pas remise en question par l'étude Séralini, mais dans ce domaine comme dans d'autres, ce n'est pas parce que l'on partage le même avis que quelqu'un que l'on doit être d'accord avec tout ce qu'il dit.

    Pour terminer et pour répondre par avance aux mauvaises langues (Si !  Il en existe, on en a déjà rencontré), le jet privé dont dispose depuis peu la rédaction de l'Anvert n'est pas un cadeau de Monsanto, il a été simplement acquis grâce aux nombreux abonnements reçus récemment.

    Jean-Luc Lambert

    (Cet article ne reflète la position de tous les membres du groupe Écologie-Solidarité, qui n'ont pas débattu sur ce point et donc n'ont pas pris de position collective)


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  • Natura 2000 : le retour

    Il y a près de 10 ans, des zones "Natura 2000 " ont été définies dans les vallées de l'Aisne et de l'Aire.

    Après une longue phase de sommeil, le processus s'est réactivé à partir de 2009. La 2C2A est devenue maître d'ouvrage de la démarche, puis le travail sur les documents d'objectifs s'est mis en place. Deux associations, la Ligue de Protection des Oiseaux et le REgroupement des Naturalistes ARDennais ont fait le travail de terrain.

    Une réunion s'est tenue hier à Grandpré pour informer le public de l'avancée du dossier.

    Natura c.JPG

    En bleu et en rouge, le contour des zones

     

    La validation des documents par le comité de pilotage va donc permettre de définir les objectifs sur les ecologie, natura 2000,aisne, airesites et les mesures à mettre en place.

    Natura 2000 est un réseau de préservation de la biodiversité mis en place par l'Europe. La France s'est montrée longtemps un mauvais élève dans sa réalisation sur son territoire. En France les mesures ne sont pas imposées, mais des contrats sont signés avec les exploitants agricoles du secteur. Ils peuvent porter sur la fauche tardive, la préservation des haies, la remise en pâture ou autre.

    Parmi les objectifs à préserver, les oiseaux sont au premier plan, car Natura 2000 fait suite aux directives oiseaux qui existaient antérieurement.

    L'espèce emblématique de cette zone est le  râle des genets (en voie de disparition). Mais on y trouve 48 espèces recensées appartenant à ecologie,natura 2000,aisne,airela directive oiseaux.

    Il faut citer la présence de grosses colonies d'hirondelles de rivage, de pies-grièches (ci-dessus), du courlis cendré (ci-contre), ou de petits gravelots qui sont tous à protéger.

    Il restera aux techniciens en charge du projet à susciter des volontaires pour contractualiser et à contrôler au long cours l'efficacité des mesures

  • Aires marines protégées : coup d’arrêt à la protection de la mer

    La nouvelle est bien mauvaise pour le milieu marin. Le projet de parc marin sur l’estuaire de la Gironde et les Pertuis Charentais, qui attend depuis un an son décret de création, risque tout simplement de ne jamais voir le jour faute de moyens alloués par l'Etat. Une énorme déception pour nos associations qui se sont investies depuis le début du projet.


    Un avenir compromis pour les parcs marins en France

    Après trois ans de travail concerté, l’implication de tous les acteurs du territoire, et une enquête publique ayant conclu à un avis favorable à sa création, le projet de parc marin sur l’estuaire de la Gironde et les Pertuis Charentais est sur le point d’avorter. Faute de moyens, l’Agence des aires marines protégées devrait bientôt annoncer la fermeture pure et simple de la mission d’étude, en place depuis 2009.

    Nos associations sont très inquiètes pour l’avenir des parcs marins en France. D’autres parcs sont en effet en attente d’un décret de création, sur le Bassin d’Arcachon ou en Picardie. Faut-il s’attendre à ce qu’ils subissent le même sort ? Les parcs marins sont censés garantir la protection de la mer là où les pressions sont les plus fortes (urbanisme croissant, activités économiques nombreuses). Quel avenir peut-on espérer aujourd’hui pour ces territoires ?

    Les aires marines protégées : une priorité… à l’international !

    L’actualité est en décalage avec les ambitions affichées par la France à l’échelle internationale. A Rio puis à Hyderabad, la France a affiché son soutien à la création d’un réseau mondial d’aires marines protégées (AMP). La France accueillera d’ailleurs le congrès mondial des AMP sur son territoire en 2013. Mais avant d’afficher de telles ambitions à l’international, encore faudrait-il que la France respecte les engagements fixés pour son propre territoire ! La France s’est engagée à protéger 20% de ses eaux d’ici 2020, et à créer huit parcs marins en métropole d’ici 2015.

    En mer, la croissance à tout prix

    La protection du milieu marin est-elle toujours à l’agenda du gouvernement ? Monsieur Cuvillier, ministre délégué aux transports, à la pêche et à la mer, présentait la semaine dernière en conseil des ministres son projet de politique maritime pour la France. Ce projet fait la part belle au développement des activités économiques en mer, sans prise en compte sérieuse de la capacité de l’environnement à les absorber. Le seul objectif en matière d’environnement ressemble d’ailleurs à une mauvaise blague : la stratégie propose de « poursuivre la dynamique de classement des espaces pour mieux protéger le milieu marin ». Il semblerait malheureusement que la dynamique soit plutôt au déclassement…

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  • Rassemblement en opposition au projet Notre Dame des Landes.

    Communiqué du groupe "Ardennais solidaires à "Non à l'aéroport à Notre Dame des Landes"

     

    INITIATIVE CITOYENNE POUR NOTRE DAME DES LANDES : Rassemblement à Charleville ce mercedi 28 novembre à 18 heures Cours Briand


    Anonymes et indignés sur la répression policière des opposants au projet d'aéroport de Notre Dame Des Landes (projet des années 1970 qui doublerait le trafic aérien dans les 10 années à venir : plusieurs milliards seraient investis dans un mode de transport qui n'incarne plus l'avenir) nous lançons un appel à la mobilisation afin d'exprimer notre mécontentement.
    Ce projet est aux antipodes de la transition énergétique promise par notre gouvernement. A l'heure où il est demandé à toutes les composantes de notre société de réaliser des réductions drastiques d'émission de gaz à effet de serre, il nous paraît inconcevable de poursuivre le développement du transport aérien gros dévoreur d'énergie fossile.
            Il y a quinze jours, la Banque Mondiale rendait public un rapport annonçant un réchauffement climatique de plus de quatre degrés et nous allons inévitablement vers un clash climatique. L'avenir de nos petits-enfants en dépend.
    En outre, quand on voit des paysans et des jeunes non-violents réprimés par la violence elle-même, on ne peut pas ne pas réagir. Nous nous devons d'être solidaires.

    Ce rassemblement se veut être le point de départ de la création d'un comité ardennais officiel de soutien aux opposants.

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