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écologie - Page 239

  • Débat sur l’énergie : Greenpeace ne sera pas à l’intérieur

    Hier soir, 12 novembre, des représentants de Greenpeace France étaient en rendez-vous avec Delphine Batho. Un rendez-vous que nous avions sollicité, le 10 novembre, suite à l’annonce des noms des “sages” composant le comité de pilotage du débat.

    La composition du comité de pilotage nous avait alarmés : le secteur de l’entreprise est uniquement représenté sous l’angle des grands producteurs d’énergies sales, alors même que la transition énergétique concerne et bénéficie aux producteurs d’énergies renouvelables, aux PME et aux entreprises spécialisées dans les économies d’énergie.

    À l’issue du rendez-vous, Greenpeace a décidé de ne pas participer au débat sur l’énergie

    L’entrevue avec Delphine Batho ne nous a pas rassurés. Aucune de nos demandes ou questions à la ministre sur l’organisation et le cadre de ce débat n’a été satisfaite, notamment l’indépendance et l’ouverture à d’autres acteurs du comité de pilotage. 

    Nous avons choisi : dans ces conditions, nous ne voulons pas servir une fois de plus de “caution verte” à un débat et un processus dont on craint que les conclusions seraient déjà décidées par d’autres.

    Greenpeace ne refuse ni le débat ni la discussion. Nous avons par le passé participé au Grenelle ou récemment à la conférence environnementale. Nous participons à divers organes de concertation avec les industriels notamment sur l’énergie nucléaire. Mais les résultats des 6 premiers mois de mandat de François Hollande et de son équipe nous ont fixés : nous n’avons plus confiance.

    L’entêtement sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, les aides aux agrocarburants, la volonté de Delphine Batho de mener à bien des travaux coûteux et inutiles sur la centrale de Fessenheim malgré l’annonce de sa fermeture officiellement programmée pour 2016 ou linaction pour aider au développement des énergies renouvelables sont autant de mauvais signes pour le débat sur l’énergie à venir.


    Nous continuerons donc de faire campagne partout où ce sera nécessaire pour défendre notre vision de la transition énergétique …

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    Le 15 novembre 2011, lors de la signature de l’accord électorale entre le PS et EELV, Greenpeace bloquait la rue de Solférino. Photo : Nicolas Chauveau. Greenpeace


  • Incinerateur de Givet : refus officiel du Préfet des Ardennes

    Le Préfet des Ardennes vient de notifier officiellement l'avis négatif concernant l'incinérateur de Givet.

    Voici la réaction de Christophe Dumont, chef de file EE Les Verts au Conseil Régional :

     

     

    Projet d’incinérateur de Givet :

    A l’écoute des citoyens, le préfet prend une décision exemplaire

     

    En refusant l’implantation, route de Philippeville à Givet, d’une unité de production de combustibles issus de déchets de papeterie destinés à être brûlés sur place pour produire de l’électricité et de la chaleur dit « pointe ENR »,le préfet des Ardennes a pris une décision exemplaire prenant en compte l’inquiétude des citoyens qui posent depuis plusieurs mois de nombreuses questions concernant la provenance des déchets, leur composition exacte, la quantité et la nature des rejets à la sortie des cheminées, questions relayées par le ministre de l’environnement wallon, et restées jusqu’à ce jour sans réponse.

    Dans cette affaire, le rôle des lanceurs d’alerte, les associations vigilance et natureincinerateur_icone_titre%5B1%5D.jpg et avenir, et spécialement le travail opiniâtre réalisé par Jean-Paul Davesne, qui préside cette dernière, ont été déterminants

    Les écologistes avaient prôné à Givet, dès les premiers jours de 2010, le financement d’une contre-expertise citoyenne, car trop souvent les seules études sont le fait de l’industriel qui porte le projet. La décision de financer cette étude fut prise par le Conseil Régional Champagne-Ardenne lors de sa commission permanente du 11 juillet 2011.

     C’est en particulier sur la base des conclusions de cette étude, menée par le bureau horizon, cabinet indépendant qui jugeait le projet d’incinérateur à la fois inopportun et dangereuxque le préfet des Ardennes a pris sa décision, mais également grâce à l’excellent travail des fonctionnaires de l’état, notamment de la direction des territoires qu’il convient ici de saluer.

    Les services de l’état ont souligné, tout au long de la procédure, des insuffisances et des incohérences du dossier, qui n’ont pas permis de lever les doutes, notamment quand aux risques sanitaires d’une telle installation pour les populations riveraines.

    Aujourd’hui encore, l’industriel se livre à des approximations quant au nombre d’emplois que le projet aurait créés, qui passent de 30 à 300 ; et décrit le département des Ardennes comme une zone de non-droit

    Nous jugeons au contraire la gestion de ce dossier exemplaire et démocratique, il doit-nous montrer la voie de la transparence sur ces questions d’énergie.

    Car en matière d’énergie, la vigilance citoyenne, de part et d’autre de la frontière, ne doit pas se relâcher.

     

  • La facture de l’accident de Fukushima pourrait atteindre 100 milliards d’euros

    Un acident dans une centrale nucléaire ne sera jamais banal

    Le tsunami qui a détruit la centrale de Fukushima continue a faire des vagues et les estimations du montant des réparations viennent de doubler selon l'exploitant (Tepco).

    Ce coût ne prend pas en compte les problèmes médicaux à venir, pour lesquels aucune estimation n'a jamais été réalisée.

    Voici un résumé de la nouvelle communication officielle de Tepco, repris du site de "La Croix"

     

    Kazuhiko Shimokobe, président de Tepco, la compagnie gérante de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima (nord-est de l’archipel) ruinée par le tsunami du 11 mars 2011, n’exclut pas un doublement de la facture de la catastrophe. Cette facture pour décontaminer le site et dédommager plus d’un million et demi de victimes s’élèverait à 100 milliards d’euros.

    Toutefois cette enveloppe ne comprend pas les charges liées au démantèlement des quatre réacteurs ravagés sur les six que compte le site, des opérations qui dureront environ quarante ans et nécessiteront le développement de nouvelles technologies ainsi que la formation de milliers de techniciens.

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  • Le faux dilemme de l’Afrique

    Billet de blog écrit par Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International, paru en anglais le 26 octobre 2010 sur le site du Huffington Post

     

    Respect de l’environnement et bien-être économique sont les deux faces d’une même pièce, et c’est un faux dilemme de les opposer l’un l’autre. Malheureusement, les grandes entreprises font souvent croire qu’un choix entre les deux s’impose pour s’asseoir sur les préoccupations de la société civile et des communautés locales, induire en erreur les responsables politiques et imposer des pratiques contestables.

    Laissez-moi vous expliquer. Le problème de l’accaparement des terres en Afrique subsaharienne a pris des proportions ahurissantes au cours des dernières années. Des gouvernements étrangers et des multinationales ont acheté ou louent de vastes surfaces de terres par le biais de contrats à long terme dont certains sont, pour le moins, litigieux.

    D’un bout à l’autre de l’Afrique centrale et de l’Afrique de l’Ouest, les entreprises agroindustrielles investissent des sommes colossales dans l’aménagement de plantations de palmiers à huile. Bien entendu, leur objectif affiché est de générer les emplois et les revenus dont les populations locales ont grand besoin pour améliorer leurs conditions de vie. Mais ce discours n’a d’altruiste que les apparences. Pourquoi n’évoquent-ils jamais les millions qu’ils gagneront grâce à l’appétit insatiable du monde pour l’huile de palme ? L’argent pourrait-il être leur véritable motivation ?

    La rhétorique employée par Herakles Farms pour mener à bien son dernier projet au Cameroun illustre parfaitement ce faux dilemme. Le déboisement de la forêt a déjà commencé pour laisser place à la future concession de palmiers à huile. Pourtant, l’exploitation se situe à la croisée de cinq aires protégées, dont le célèbre parc national de Korup, en plein cœur de la Forêt guinéenne de l’Ouest africain, une écozone qui a été définie comme l’une des 25 régions les plus importantes de la planète en termes de biodiversité. La concession devrait s’étendre sur une surface représentant près de 10 fois la taille de Manhattan, l’île qui abrite le siège de la société Herakles Farms.

    Les forêts du Cameroun constituent d’importants réservoirs de carbone, et leur préservation est donc essentielle au maintien du climat mondial. Mais ces forêts sont aussi indispensables pour les communautés locales qui tirent leurs revenus de ses ressources, de la culture du cacao et d’autres produits forestiers, et notamment de la production d’huile de palme.

    Dans les pays de l’Afrique subsaharienne, plus de 70 % des terres sont régies par le droit coutumier. En d’autres termes, elles appartiennent à l’État mais sont exploitées par les communautés locales, souvent depuis des générations. Pourtant, les droits de ces utilisateurs coutumiers, comme ceux de Mundemba, de Fabe et de bien d’autres villages du Cameroun touchés par l’aménagement de plantations, ne sont souvent que très limités.

    Le projet d’Herakles Farms au Cameroun a révolté et divisé la population locale. Greenpeace s’est entretenue avec des agriculteurs de différents villages sur lesquels empiètera la concession. Nombre d’entre eux affirment que des habitants ont été expulsés de force de leurs terrains, ou que les lignes de démarcation de la concession ont été tracées sur leurs terres sans qu’ils en soient préalablement informés. Une habitante du village de Fabe, expulsée de sa propriété, s’interroge : “En s’accaparant toutes nos terres, l’entreprise signe notre arrêt de mort. De quoi pourrons-nous vivre ? Nous n’aurons plus de ressources. […] Quelles terres allons-nous cultiver ?

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    De façon tout à fait incongrue, Herakles Farms affirme vouloir améliorer les conditions de vie des populations locales. Mais aucun processus de consultation digne de ce nom n’a été mis en place avec les communautés concernées. Et les conséquences du projet, tant sur l’environnement local que sur le climat mondial, ont été ignorées.

    En tant qu’Africain, j’ai l’habitude de ne pas prendre pour argent comptant les remèdes contre la pauvreté, surtout lorsqu’ils sont administrés sans la participation des personnes qu’on est censé soulager. En tant que directeur de Greenpeace International, je ne saurais que trop encourager le développement – à condition qu’il respecte l’être humain et la nature…

     

    Kumi Naidoo

  • Le millésime 2012 "Attac fait son festival !"

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    Vendredi 23Novembre : Peuples Opprimés



    Eclairage sur l'obscurantisme Politique actuel et la médiation visant à laisser dans le tunnel du vide de nos gouvernements successifs, des êtres humains.

    Comment se sentir citoyen Français vivant dans une République alors que sous la bannière de celle-ci, souffrent à l'outrance des gens fuyant la haine et la guerre ?

     

    L'entre-aide humaine, sinon directe, au moins en conscience ne peut-elle être qu'un accessoire pour un grand pays façonné par des valeurs toutes aussi grandes, notamment portées par nos proches aïeux au sortir d'une terrible guerre mondiale ?
    L'Histoire ne sert-elle finalement que les éditeurs de livres scolaires ?

    Nous projetterons deux films, l'un sur les migrants fuyant les guerres au sud et les compagnies de CRS françaises à Calais en 2009, l'autre faisant la photographie d'un camp de Roumains en région parisienne avant son démantèlement pour en saisir la vie depuis l'intérieur, ces films nous faisant comprendre l'utilisation par le système Capitaliste de la souffrance de ces Hommes.
    Ces projections seront suivies d'un débat pour répondre à ces questions d'actualité.

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    Samedi 24 Novembre : Crise, Dette, Austérité

    A noter que la première séance comptera non pas une mais deux projections avec les films "Espagne au bord de la crise de nerfs" et le film court-métrage "Takk la Crise ?" de 26 minutes.

    Alors que le Pacte Budgétaire a été voté il y a peu, alors que des pays entiers sombrent dans l'obscurité communautaire et que 5 277 000 chômeurs français ont été comptabilisés il y a peu par l'un des syndicats du Pôle Emploi, il était important réaliser cette journée sur ces thématiques économiques et européennes.

    Ce jour sera articulé autour de quatre films, trois documentaires et un film de fiction : "Margin Call".
    Attac08 diffuse un film de fiction ? Et oui... la fiction est également une construction cinématographique qui permet la compréhension du monde et sa découverte. Et ce d'autant plus qu'ici, s'il s'agit d'un film interprété par des acteurs professionnels, des traders du monde réel en ont reconnu la véracité des situations et du contenu général.

     

    Ces quatre films permettront d'avancer pour comprendre la situation actuelle loin des clichés médiatiques et par l'illustration d'un peuple et d'un gouvernement Islandais qui ont su garder leur dignité, ils nous feront découvrir les enjeux très importants pour les peuples, enjeux qui se cachent dans une communication accouchant de l'autre politique, factuelle, la nôtre.

    Deux débats auront lieu après les projections.

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    Dimanche 25 Novembre : Résistances & Alternatives

    Jour de repos et de bien être il nous emportera sur la voie du progrès social, humaniste et écologique ; forcément.
    Trois films pour la dé-mécanisation de nos vie, du monde qui nous entoure, qui redonneront de réelles pistes pour nous offrir le monde que nous méritons et que les enfants sont en droit d'attendre pour leurs épanouissements personnels.

    Trois films sur les alternatives pour sortir vraiment d'une agriculture irraisonnée et toxique, ainsi que pour éviter un mur dressé par le Pic Pétrolier et la croissante disparition du pétrole lorsque notre consommation est conditionnée à 90% par celui-ci, mais dressé également par le Changement Climatique que nous ardennais sommes également en mesure de sentir de plus en plus.

    Face à ce mur, il y a des frayeurs, mais qui sont proportionnelles à la non action. Ces films nous prouveront qu'il est tout à fait possible de parvenir à choisir de sortir de l'impasse, avec joie, en se rassemblant pour une confiance en l'avenir retrouvée.

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  • Notre Dame des Landes : S’ils perdent, nous perdons tous

    Communiqué du CSOA de Liege

    On les appelle les « aménageurs » : vivant de béton et de pétrole, dont ils recouvrent les rares zones vertes encore existantes, ils « aménagent » les territoires pour que voitures et avions puissent transporter de tout et de rien.
    La société Vinci par exemple, avec un chiffre d’affaire de 18 milliards, bétonne à tour de bras de tractopelles du Chili à la foret de Khimki en Russie. Quartiers rasés, forets dévastées, rien ne semble leur résister (il faut dire que Vinci s’implante à long terme en signant de juteux contrats avec les États pour gérer en concession ou en délégation des équipements d’utilité publique).

    À Nantes, ce sont 2000 hectares de nature (une des plus importantes réserves d’eau de la région et l’habitat d’espèces en voie de disparition, mais aussi des terres agricoles nourricières depuis des centaines d’années) que les « décideurs » veulent détruire pour en faire un aéroport (le projet est plus large puisque le port proche va être agrandi, des routes et autoroutes vont être construites,...). Depuis 40 ans les habitants refusent ce projet ridicule. Depuis quelques années des maisons sont occupées, d’autres construites, des terrains sont cultivés,... des personnes vivent, se nourrissent et en nourrissent bien d’autres, apprennent à vivre ensemble tout en inventant par la pratique de nouvelles solidarités en faisant le choix de la lutte et de l’autonomie face à ce système qui les écrase, nous écrase, écrase la planète...

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    Mais les travaux de l’aéroport doivent bientôt commencer (il est sensé être opérationnel en 2017) et il faut « sécuriser l’intervention des entreprises » ! Et puisque l’État est au service des « aménageurs », depuis ce mardi 16 octobre, la ZAD (Zone À Défendre) est prise d’assaut par le préfet qui y a envoyé un millier de gendarmes, gardes mobiles, CRS, GIPN,... La zone est militarisée, hélicos, armures, gaz lacrymogènes, grenades assourdissantes,... protègent les bulldozers et tractopelles venus détruire toute vie sur ces espaces. Pour permettre cela, une immense zone de non-droit est mise en place sur la ZAD mais également les communes avoisinantes : contrôles d’identité, interpellations, interrogatoires sauvages, gardes à vue, fouilles des véhicules, coupure des réseaux GSM,... Les libertés les plus fondamentales n’existent plus, l’État les ayant suspendues pour permettre à Vinci de faire son sale boulot !

    Nous tenons à exprimer toute notre rageuse solidarité avec les 200 personnes qui résistent activement à ces expulsions. Nous sommes heureux de lire leur détermination, leurs barricades, leurs réoccupations de maisons expulsées !! Bravo à vous pour votre force et votre courage !

    Non, bien sur que non !! Les criminels ce n’est pas vous mais bien ceux qui vous criminalisent, alors que votre « seul tort est en réalité de refuser le monde que vous nous imposez. Un monde stérile nourrit d’OGM et de virtualité, où la terre est maintenue en vie artificielle à coup de produits chimiques. Ce n’est pas ce que nous appelons le progrès ! »

    Le soutien local et international qui grandit de jours en jours nous réchauffe le coeur et vous fait savoir que vous n’êtes pas seuls, loin de là... Des terres zapatistes à celles des zadistes, la lutte pour la vie s’oppose à celle pour le pouvoir et le fric.

    AmiEs zadistEs, surtout tenez bon, cette lutte ne fait que commencer, nous la menons ensemble, partout !!

    Ce monde à besoin d’amour et de légumes, pas de béton et d’avions !!

    Et pour reprendre vos propres mots : « Lorsque la loi et le pouvoir s’opposent à la vie, va à l’encontre du bien commun et qu’ils deviennent oppresseurs, la résistance est légitime. »

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  • Que Monsanto passe au crible du HCB !

    Communiqué de la FNE

    Le HCB et l'ANSES ont rendu avant-hier un avis sur l'article publié le 19 septembre 2012 par l’équipe de Gilles-Eric Séralini. Les deux organismes critiquent les conclusions de l’étude tout en recommandant paradoxalement qu'une étude comparable de long terme soit entreprise. Pour FNE, il importe maintenant de conduire cette étude et d'évaluer correctement les impacts du maïs NK603 dont la commercialisation doit être suspendue.

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    Un protocole plus sérieux que celui de Monsanto

    Si le protocole suivi par le professeur Séralini prête le flanc aux critiques par manque de puissance statistique, il reste plus exigeant que celui de la société Monsanto qui conduit ses études sur le même nombre et la même souche de rats mais sur une période de quelques mois seulement. Il est assez étonnant d’entendre autant de voix scientifiques pour dénigrer le travail du professeur Séralini et si peu pour rappeler que les protocoles de Monsanto ont aussi été mis en cause précédemment pour une insuffisance statistique.
    Seralini,
    Un apport majeur dans l'évaluation des OGM

    En dépit de failles méthodologiques, l'ANSES met en avant « l'originalité de cette étude » qui aborde, non seulement les effets à long terme des OGM, mais aussi ceux de leur association avec le pesticide auquel ils sont tolérants. Au-delà de la polémique, FNE insiste sur l’importance d’organiser des contre-expertises indépendantes, transparentes et pluridisciplinaires intégrant les enjeux sanitaires, environnementaux et socioéconomiques.

    Dans le doute abstiens-toi

    Le taux de surmortalité observé par le professeur Séralini doit conduire le gouvernement à interdire la vente du maïs NK603 en attendant la réalisation de l'étude conduite, sous l’autorité de l’Etat, telle que demandée par le HCB et l'ANSES. On ne peut autoriser ce que l’on n’a jamais évalué correctement.

    Bruno Genty, président de FNE : « France Nature Environnement est reconnaissante au professeur Séralini pour avoir relancé un débat qui est loin d’être clos. Nous saluons le courage d’un scientifique qui n’a pas hésité à mettre en péril sa carrière par exigence scientifique. Rappelons que les bénéfices générés par la production d’OGM sont colossaux. La levée de boucliers concernant cette étude en dit long sur la puissance des marchands d’OGM.»

    Rappelons que le Comité scientifique du HCB n'a pas étudié les questions sanitaires dans son avis du 12 octobre 2009 sur le NK603. FNE demande donc au HCB et à l’ANSES d’évaluer les études réalisées par la société Monsanto et de les soumettre à la même rigueur scientifique que celle appliquée à l’étude du professeur Séralini. Comparons ce qui est comparable : étude contre étude. Au-delà, FNE demande aux autorités compétentes de répondre enfin aux recommandations unanimes du Conseil des ministres européens de l'environnement de décembre 2008 concernant l’évaluation des OGM.