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écologie - Page 242

  • Gaz de schiste, le miroir aux alouettes

    Dangereux pour la santé, l'environnement, le climat, les hydrocarbures non-conventionnels sont devenus le nouvel eldorado des compagnies pétrolières qui se voient octroyées depuis quelques années des permis de recherche sur le sol français. Pour FNE, il s'agit plutôt d'un miroir aux alouettes doublé d'une boite de Pandore. 

    FNE.gifJusque-là, faute de technique économiquement rentable, certains hydrocarbures, nommés non-conventionnels, n'ont pas été exploités. Ces hydrocarbures particuliers sont répartis de manière diffuse dans des roches sédimentaires argileuses très compactes et très imperméables, à plus de 3000 m de profondeur. La France, comme d'autres pays européens, miserait désormais sur ces hydrocarbures pour assurer son indépendance énergétique malgré des méthodes d'extraction peu louables... Les gaz de schiste en font partie. 

     Un contexte nouveau

    Le renchérissement des énergies fossiles et leur épuisement, ainsi qu'une nouvelle technologie, la fracturation hydraulique, rendent désormais très concurrentielles de telles ressources d'hydrocarbures.

    La France, avec ses nombreux bassins sédimentaires (bassin parisien, bassin du sud-est, bassin d'Aquitaine,..) détiendrait au moins 25% des réserves européennes de gaz de schiste, ce qui lui permettrait d'assurer son indépendance énergétique et limiter ainsi ses importations de gaz venant de Russie. C'est faire fausse route et oublier les conclusions du GIEC sur le climat et les engagements inscrits dans la loi du 13 juillet 2005, et réaffirmés lors du Grenelle, de diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050. Exploiter ces hydrocarbures non-conventionnels est un contre-sens climatique et le meilleur moyen de ne pas envisager une reconversion énergétique, de ne pas vouloir un monde décarboné

     

     La technique : la fracturation hydraulique horizontale

     La seule technique connue à ce jour et utilisée aux Etats-Unis et au Canada, permet aujourd'hui d'atteindre les gisements d'hydrocarbures non-conventionnels. Le forage horizontal associé à la fracturation hydraulique de la roche est d'une violence extrême : il s'agit de creuser à la verticale puis à l'horizontale à plus de 2500 m de profondeur et de créer des micro-tremblements de terre souterrains pour fracturer la roche. Le liquide de fracturation, composé de sable, de produits chimique (cocktail de 500 produits), des milliers de mètres cubes d'eau, est injecté sous-pression pour garder les fissures ouvertes et faire remonter le gaz à la surface. Un puits peut être fracturé jusqu'à 14 fois et de 7 à 20 millions de litres d'eau sont injectés à chaque fois. La faible quantité de gaz disponible dans la roche nécessite de creuser quasiment un puits tous les 100 mètres.

     Impacts environnementaux et sanitaires

     Les enjeux industriels, économiques et géopolitiques sont énormes, mais il ne faut pas oublier lesmanifestation-d-opposants-au-gaz-de-schiste.jpg impacts environnementaux et sanitaires au niveau local et global. En effet, les retours d'expérience sur cette nouvelle technique suscitent les plus grandes inquiétudes en termes d'environnement et de santé publique. Les volumes d'eau prélevés dans le milieu sont considérables mettant en grave danger d’approvisionnement des régions où cette ressource est déjà précieuse. Le liquide de fracturation contient plus de 500 produits chimiques dont la plupart ont des effets néfastes avérés sur la santé, des produits cancérigènes, mutagènes ou repro-toxiques. Seule une fraction de ce liquide est récupérée (30 à 70%) pour être traitée, le reste migre dans les diverses strates du terrain. Les micro-tremblements de terre lors de la fracturation peuvent provoquer des fuites de gaz qui contaminent les nappes phréatiques situées au-dessus des gisements ou même qui s’échappent le long du puits, mortels pour le bétail, la faune et les populations proches. Ces forages ont déjà provoqué la pollution de nappes phréatiques rendues impropres à la consommation aux Etats-Unis

    A chaque fracturation d’un puits des centaines d’aller-retour de camions sont nécessaires pour transporter les matériaux, l’eau et le gaz, engendrant congestion du trafic, pollution et émissions de GES. Au regard de la faible durée de vie d’un puits, construire un réseau de pipelines pour récupérer le gaz semble dérisoire

     Gaz et huiles non-conventionnels, mêmes dégâts, même combat

    Pour FNE, le problème ne concerne pas seulement les gaz de schiste mais également les huiles de schiste. En effet, les huiles de schistes, sont extraites du sous-sol par la même technique dévastatrice: le forage horizontal combiné à la fracturation hydraulique de la roche. Le bassin parisien recèle ce pétrole qui était jusqu’à présent inaccessible avec les techniques habituelles. Deux sociétés pétrolières, Toréador et Vermillion, se partagent déjà aujourd’hui les permis du sous-sol francilien.

    Un débat public, vite !

    98444_manifestation-contre-l-exploitation-du-gaz-de-schiste-a-donzere-le-16-avril-2011.jpgSi FNE se félicite que les deux ministres aient saisi le Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies et le Conseil général de l'environnement et du développement durable pour leur confier une mission à ce sujet et qu'un moratoire (sur les travaux non commencés seulement) ait été déclaré, elle tient à rappeler que c'est devant les protestations des élus et des citoyens découvrant brutalement l'ampleur des permis de recherches sans avoir été consultés, ni même informés que ces mesures ont été prises.

    Dans ces conditions, FNE examinera avec attention les conclusions du rapport de la mission interministérielle et demande à ce que toutes les parties prenantes soient auditionnées sur ce sujet. Néanmoins, FNE estime cette mission insuffisante et demande un large débat public pour donner la parole aux élus et aux citoyens afin d'interroger l'opportunité même d'avoir recours à ces hydrocarbures. Elle demande aux deux ministres de saisir la Commission Nationale de Débat Public (CNDP) en ce sens. 

     Quelques chiffres :

     -Selon l'Agence internationale de l'énergie, la consommation mondiale de gaz  augmenterait de 50% entre 2006 et 2030.

    -Les réserves mondiales de gaz de schiste représenteraient plus de 4 fois les réserves de gaz conventionnels

    -La France détiendrait 25% des réserves européennes d'hydrocarbures non-conventionnels (selon les évaluations actuelles)

    -Les énergies fossiles, pétrole, gaz et charbon, sont responsables de 80 % des émissions de CO2, les autres 20% sont liés à la déforestation.

    -En 2009, le gaz non-conventionnel représentait déjà 50 % de la production gazière nord américaine

    -L'exploitation de ces ressources dites " non conventionnelles " permettrait de maintenir ouvert le robinet de gaz naturel pour 145 années supplémentaires contre 55 années avec les gaz conventionnels

  • Conférence sur l’extinction nocturne de l’éclairage public

    L'éclairage nocturne des communes entraîne une pollution lumineuse, une dépense énergétique importante et un coût non négligeable pour les collectivités.

    Les avantages retirés du maintien de l'éclairage durant toute la nuit ne sont pas si évidents. L'Agence Locale de l'Energie veut sensibiliser à cette problématique les  élus responsables .

    Elle organise une conférence

    le vendredi 14 septembre 2012,

    à la salle polyvalente d’Houldizy à 18h30.

    Image_7-2.png



    Cette soirée a pour but de lever les préjugés néfastes à l’extinction et d’encourager et valoriser cette action, qui permet de préserver la qualité de la nuit, sans négliger nécessairement le confort des citoyens et la sécurité. Que vous soyez élu, technicien de collectivité ou gestionnaire d’un syndicat d’électrification, venez nombreux participer à cette rencontre ! Vous aurez la possibilité de poser vos questions et d’échanger avec d’autres communes.


    Inscription : ALE 08 : 03 24 32 12 29
    ou par mail : s.brasseur@ale08.org
  • Le Japon veut sortir du nucléaire

    Après l'Allemagne, une autre grande puissance industrielle se dirige vers une sortie du nucléaire.

     

    Le Japon a été profondément marqué par la catastrophe de Fukushima. Progressivement, toutes les centrales nucléaires du pays ont été stopppées, et actuellement seules deux ont redémarré. Un mouvement anti-nucléraire a vu le jour, et il prend position à long terme pour un changement complet vis à vis de la production d'énergie et pas seulement en réaction à Fukushima.

    Le gouvernement vient de faire savoir qu'il se positionnait dans une perspective de sortie du nucléaire à moyen terme. D'après le site "levif.be" :

    Manifestation-anti-nucl-aire-Tokyo-aujourd-hui-.jpg"Le Premier ministre de centre gauche a répété que son gouvernement préparait un nouveau plan énergétique pour l'horizon 2030, avec à l'esprit la volonté de "sortir du nucléaire à moyen ou long terme".

    Les autorités planchent sur trois scénarii d'ici à 2030 : une production nucléaire représentant de 20 à 25% de la consommation d'électricité, une part de seulement 15% ou, dernière option, rien du tout dans l'hypothèse la plus "antinucléaire".

    Avant l'accident de Fukushima (nord-est) qui a débuté le 11 mars 2011, le nucléaire représentait près de 30% de la consommation d'électricité et les autorités prévoyaient d'augmenter cette part à 53% d'ici à 2030, un projet désormais définitivement rangé au placard."

    Il s'agit donc d'un revirement complet, lié à la catastrophe de Fukushima mais aussi à la réaction forte de rejet du nucléaire qui existe maintenant dans la société japonaise.

    La France restera-t-elle à l'écart de ce mouvement ? La puissance du complexe militaro-industriel rend difficile un débat de fond sur la question. Et sur ce point, le candidat Hollande était pour le moins prudent, ne s'engageant que pour l'arrêt de Fessenheim. La poursuite des investissements massifs dans de nouvelles technologies nucléaires est de moins en moins justifiée. A qui va-t-on pouvoir proposer des EPR à quelques milliards d'euros l'unité ? Devra-t-on les garder pour notre pays, comme le très coûteux avion de combat "Rafale". Il y a là un véritable choix de société : On ne peut plus verrouiller le débat nécessaire par des arguments péremptoires du genre "il n'est pas possible de se passer du nucléaire".

  • Notre Dame des Landes, un projet à remiser au hangar

    Le projet d'un nouvel aéroport pour Nantes se heurte à une forte mobilisation locale. Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a été un soutien important  à ce projet en tant que maire de Nantes. Gardera-t-il la même position comme chef du gouvernement, alors que cette installation très coûteuse semble peu justifiée et par contre source d'inconvénients écologiques majeurs. Voici l'avis de la FNE.


    Les enquêtes publiques loi sur l'eau concernant le projet d'aéroport de Notre Dame des Landes (44) débutées le 21 juin 2012 se clôturent ce jour. France Nature Environnement, ses associations membres ainsi que SOS Loire Vivante - ERN France y ont participé. Leur déposition commune demande à la commission d'enquête publique de donner un avis défavorable à la construction de cet aéroport en raison de son impact trop important sur les zones humides. Elles rappellent par ailleurs qu’une étude commandée par plusieurs élus locaux en 2011 confirme l’inutilité du projet et demandent qu’il soit abandonné au profit de la modernisation de l’aéroport de Nantes Atlantique. Explications.


    Une concertation du grand public au rabais

    Les enquêtes publiques, auxquelles ces différentes associations ont contribué, ont eu lieu en périodeimages?q=tbn:ANd9GcQ5fNhffY4Lvebam_50CM5eYgJQENHQptOrGQybP0voNHKL3oOeFA estivale, ce qui est peu propice à la concertation du grand public. Le fait d'avoir lancé la démarche d'enquête publique seulement quinze jours avant la date d'entrée en vigueur de la nouvelle réglementation en matière d'enquête publique plus favorable à la participation montre bien que les promoteurs de ce projet ne cherchent ni à favoriser la participation, ni la transparence.

    La compensation ne règle rien

    Au lieu de rechercher à éviter l'impact d'un tel projet en l'annulant tout simplement, le porteur du projet présente une méthode expérimentale de compensation des atteintes à l’environnement, incompatible avec les objectifs de protection des zones humides.

    Pour Bernard Rousseau, responsable du pôle eau et milieux aquatiques à France Nature Environnement : « cette infrastructure va faire disparaître près de cinq cents hectares de zones humides dont les fonctionnalités naturelles, lentement acquises au cours des siècles, entretiennent un bon état de biodiversité et concourent puissamment à la préservation de la qualité de l’eau et ceci sans possibilité de retour. C’est une escroquerie intellectuelle d’affirmer qu’en quelques années, et ailleurs, les aménageurs vont pouvoir reconstituer ce qu’ils ne connaissent pas. »

    Les porteurs de projets se comportent comme si notre territoire national était infini, en artificialisant, minéralisant, fragmentant toujours plus les espaces. C’est pourquoi FNE milite pour que la France atteigne l’objectif de zéro artificialisation nette du territoire d'ici à 2025, afin de stopper le gaspillage des espaces naturels et agricoles.

    Pour Yves Lepage, président de FNE Pays de la Loire, "On nous demande de nous prononcer sur des mesures visant à compenser la destruction de centaines d’hectares d’espaces naturels et agricoles alors que pour nous, seule l'annulation de ce projet est acceptable. Tout le reste n'est que de la poudre aux yeux".

    Il faut rénover et non pas empiler

    Le bureau d'étude néerlandais CE DELFT  a été missionné par le CéDpa (collectif des élus opposés localement au projet) pour conduire une étude sur le volet économique du projet. Cette étude conclut à images?q=tbn:ANd9GcS_gDRjhvbGrK-Y2ZfzUG9_O6s1EXrT6-KLS5vGJpm-UDO281NZFAl’inutilité du projet en remettant en cause les prévisions de croissance du trafic mises en avant par les porteurs du projet. Cette étude pointe du doigt la faiblesse du nombre de passagers par vol au regard de la taille de l’aéroport Nantes Atlantique dont elle préconise l’optimisation.

    Michel Dubromel, Vice-président de FNE : « A l’heure où le ministre des Transports évoque la nécessité de hiérarchiser les projets recensés dans le schéma national des infrastructures de transport au regard de l’état des finances publiques, il n’est pas pensable que ce projet d’aéroport, même défendu par le Premier ministre, puisse voir le jour alors que sa rentabilité n’est pas du tout assurée. »

  • Sûreté nucléaire : et si les régulateurs s’accordaient ?

    Communiqué de Greenpeace

    Le 8 août dernier, une analyse de la cuve d’un des sept réacteurs de la centrale nucléaire de Doel en Belgique a révélé “de potentielles fissures”, selon l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) belge .
    La sûreté de 22 réacteurs, dont neuf situés en Europe, est en jeu depuis. Car le fabricant de cette cuve, le groupe néerlandais Rotterdamsche Droogdok Maatschappij, qui a depuis cessé ses activités, a en effet livré 21 autres cuves…
    Le Monde l’exposait : les mêmes cuves équipent deux réacteurs aux Pays-Bas, deux autres en Allemagne, deux en Espagne, un en Suède, deux en Suisse, dix aux États-Unis et un en Argentine.

    Nuclear-stress-tests.jpgEn France, l’ASN a été réactive, en publiant le 9 août une note d’informationDécouverte de défauts sur la cuve du réacteur n° 3 de la centrale nucléaire de Doel (Belgique)“. L’ASN fait le point sur le contrôle des cuves des réacteurs français. “Les résultats de ces contrôles, réalisés en fin de fabrication puis tous les 10 ans, ne montrent pas d’anomalies similaires“, annonce-t-elle, précisant que “l’industriel hollandais qui a fabriqué la cuve de Doel 3 n’a forgé aucune pièce destinée à des cuves du parc nucléaire français“.

    Les autorités de sûreté nucléaire de plusieurs pays européens se sont réunies ce jeudi à Bruxelles pour “un échange d’information”, selon l’Agence fédérale belge de contrôle nucléaire (AFCN).

    Cette réunion n’a pas abouti à une position franche et commune de la part des régulateurs des pays concernés. La conclusion est bien décevante : chacun doit choisir pour lui même, sans concertation globale… En résumé : chaque pays gère seul la sûreté nucléaire dans ses frontières.

  • Le pétrole, poison des peuples autochtones

    Article du  repris du site de Greenpeace

    Les forages pétroliers en Arctique menacent un écosystème fragile, précieux, nécessaire à notre équilibre à tous. Ils touchent durement les populations locales, qui voient ou craignent de voir leur mode de vie bouleversé.
    De l’océan dépendent des cultures, des modes de vie, des quotidiens … Bâtis en totale harmonie avec la nature, ces cultures sont aujourd’hui terriblement altérées par les forages.

    En Arctique, il est des lieux où le désastre est déjà en cours

    Les compagnies pétrolières sont déjà actives depuis des années sur terre dans les régions polaires. C’est le cas notamment en Sibérie dans la République de Komi. Large plaine coupée par la chaîne de l’Oural, recouverte de forêts et peuplée de population autochtone vivant de la pêche et de la culture de leurs rennes. Ce territoire s’étend sur une surface équivalente à la France et est peuplé par environ un million d’habitants. Hélas, aujourd’hui, les torchères ont remplacé les arbres et les nappes huileuses ont tué les poissons.

    La catastrophe environnementale en cours dans la République de Komi éclaire d’une lumière violente la place donnée à l’environnement par des compagnies comme Rossneft ou Gazprom, actives dans cette région. Or, ces entreprises disposent également de plans de forage pétrolier et sont déjà actives au large des côtes nord sibériennes.

    Nos collègues de Greenpeace Russie travaillent depuis des années avec les Komis dans la dénonciation de ce crime oublié. Aujourd’hui, ce combat est un exemple supplémentaire de cette course effrénée au pétrole de l’Arctique.

    Point Hope : l’océan est leur jardin

    L’équipe à bord de l’Esperanza est allé à la rencontre des habitants de Point Hope. Point Hope est une PointHopeAK.jpglocalité d’Alaska, point crucial d’observation des impacts des dérèglements climatiques. La perte de glace a créé plus de voies navigables, et la formation de vagues plus grandes qui ont entraîné une érosion plus forte. Les communautés locales faisaient face, jusqu’ici, à cette érosion qui touchait leurs côtes. Ils doivent aujourd’hui faire avec les risques induits par le projet de forage de Shell.

    Le maire et les autres résidents de Point Hope partagent, dans cette vidéo, leurs préoccupations face aux forages.
    Les résidents de cette ville, également connue sous le nom “Tikigaq,” ont vécu pendant des générations en osmose avec la mer des Tchouktches, qui est aujourd’hui menacée par la pollution, le bruit et le risque d’un déversement de pétrole qui accompagnent le projet de forage offshore.

  • Le Loup est-il nuisible ?

    L'écologie se préoccupe de la nature, mais il n'est pas possible de croire que les milliards d'humains qui vivent sur terre n'exercent pas une influence sur leur environnement.


    Il y a donc un débat permanent sur les priorités à donner : préserver la nature ou donner à l'homme les meilleures conditions de vie possible ? Quand les deux objectifsberger_et_chien_02-2.jpg semblent s'opposer, les passions enflent rapidement.

    La question revient dans l'actualité depuis que José Bové a déclaré : "Pour moi, les choses sont claires: si le loup risque d'attaquer un troupeau, la meilleure façon de faire, c'est de prendre le fusil et de tirer".

    Le loup est-il un prédateur dont l'existence est naturelle et logique au sein de la nature pour maintenir la biodiversité ? Est-il un nuisible qui rend impossible le maintien d'une activité humaine en zone de montagne ? Si José Bové a clairement choisi son camp, les défenseurs des animaux sauvages lui répondent :

    "Curieuse déclaration de la part d’un eurodéputé élu par les Français pour une meilleure prise en compte de la protection de la nature. Celui qui par le passé a montré tant de courage face aux lobbies et à la FNSEA s’est désormais rabaissé au même niveau de l’anti-écologie primaire.

    En application de la Directive Habitat et de la Convention de Berne, le loup est aujourd’hui une espèce bove-degoute-web.jpgstrictement protégée en France. Sa destruction illégale (et l’incitation à commettre un tel acte), telle que M. Bové la préconise, est une infraction pénale correctionnelle, punie de 15 000€ d’amende et d’un an d’emprisonnement. Les solutions de protection des troupeaux existantes s’avèrent non seulement efficaces, mais ce sont les seules qui permettent aujourd’hui d’envisager la cohabitation entre le loup et le pastoralisme.

     

    Car le tir du loup a, le plus souvent, des effets inverses au résultat souhaité : en faisant éclater une meute stable régie par un couple dominant, le risque d’attaque sur les troupeaux augmente ! La seule solution est donc la protection des troupeaux. Elle seule garantit la pérennité du pastoralisme. Mais c’est moins populiste, et beaucoup moins médiatique."

    Cet extrait est tiré du communiqué de l'Apsas  qui relance le débat, et celui-ci est loin d'être clos.