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écologie - Page 240

  • Cameroun : le projet d’Herakles Farms menace des espèces en danger – rapport

    Les résultats d’une nouvelle étude démontrent que le projet de plantation de palmiers à huile d’Herakles Farm pourrait détruire l’habitat unique d’espèces menacées tels que les chimpanzés du Nigeria-Cameroun et le Drill.

    Herakles Farms prétend que la plupart de la zone ciblée par son projet est constituée de forêts fortement dégradées et de terres agricoles, et affirme que son projet dans la Région du Sud-Ouest du pays n’affecterait donc qu’une zone de faible valeur pour la conservation de la biodiversité.

    Mais les études aériennes, l’analyse d’images satellites et les recherches sur le terrain révèlent totalement le contraire: de vastes étendues de forêt sont encore largement intactes et fournissent donc des corridors vitaux pour les animaux entre les quatre aires protégées qui entourent la concession, et notamment le parc national de Korup.

    Les résultats préliminaires dune nouvelle étude, menée par l’Université de Dschang au Cameroun en collaboration avec l’Université de Göttingen (Allemagne) et soutenue par Greenpeace, montrent que le postulat de l’entreprise est faux.

     

     


    Outre les chimpanzés du Nigeria-Cameroun, la zone qu’Herakles Farms prévoit de transformer en plantation abrite d’autres espèces de primates en danger : telles que le Drill (le Cameroun abrite 80% de l’habitat de la population restante de Drill , le rare colobe roux du Cameroun, le mangabey couronné, les éléphants de forêt et une foule d’espèces de poissons rares – dont certaines ne peuvent être trouvées que dans cette partie d’Afrique. Les chimpanzés du Nigeria-Cameroun sont classés par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) comme étant une espèce en danger. En effet, certaines estimations de scientifiques recensent seulement 3,500 individus survivant encore à l’état sauvage. Par ailleurs, le drill est l’un des primates les plus menacés d’Afrique et 80% de l’habitat de la population restante dans le monde se situe dans une partie forestière relativement petite du Cameroun.

    Les animaux ont vu leur habitat naturel fortement érodé par l’activité humaine au cours des dernières années. Les projets mal conçus et mal intentionnés, comme celui de Herakles Farms, ne feront qu’exacerber cette dégradation.

    Ironiquement, le gouvernement américain est parmi les acteurs qui ont investi massivement dans des programmes de conservation pour aider à préserver les chimpanzés, alors que c’est une entreprise privée américaine qui s’apprête à détruire leur habitat ici au Cameroun.

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    Nouvel arrangement d’Herakles avec la vérité ?

    Les résultats contenus dans ce rapport montrent que les études antérieures présentées par l’entreprise étaient inadaptées et ne mentionnaient pas la présence d’espèces de mammifères menacées comme elles auraient dû le faire.

    Mais l’entreprise est familière des approximations … Des déclarations fausses, mensongères ou inexactes ont été relevées dans des documents ou communications d’Herakles Farms concernant son projet de plantation.

    Elle communique en effet beaucoup sur l’accord des populations concernées par le projet alors que le développement de la plantation s’est déroulé illégalement et a été associé à des pratiques de corruption.
    Le projet a été développé sans consultation réelle des communautés, ni leur consentement libre, informé et préalable. Nombreux sont les membres de ces communautés qui s’opposent au projet qui menace de leur faire perdre leurs terres et leurs moyens de subsistance traditionnels.

    Après avoir décimé les forêts tropicales d’Asie du sud-est, les industriels de l’huile de palme se ruent sur l’Afrique.
    Le projet Herakles Farms illustre la menace de l’accaparement des terres en Afrique. Un tel projet d’huile de palme, menée en violation du droit national, malgré l’opposition de nombreux résidents locaux, et dans une zone densément boisée, ne devrait pas être autorisé.

  • Le gouvernement doit interdire le maïs OGM

    Le Conseil d’Etat vient d’annuler la mesure d’urgence, prise le 16 mars 2012 par le gouvernement français, qui suspendait la mise en culture du maïs MON 810. La décision intervient alors que Monsanto a récemment acté qu’il n’y avait pas de marché pour eux en Europe, par l’abandon de ses demandes d’autorisation de culture d’OGM, à l’exception du maïs MON810. Cette variété de maïs OGM produit une toxine insecticide et n’a été évaluée que de façon très insuffisante et contestable au niveau européen.

    C’est la deuxième fois depuis 2008 que la France essuie une annulation d’une mesure de protection contre cet OGM. Nous, organisations environnementales, paysannes, biologiques et apicoles, attendons du gouvernement des mesures d’interdiction définitive des cultures d’OGM, à l’instar de 8 pays européens. Ces mesures ne doivent plus prêter le flanc à des arguties juridiques. 80% des Français refusent toujours les OGM.

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    OGM ou non ? La coexistence est impossible, il faut choisir !



    Les productions OGM contaminent les chaînes alimentaires, par les pollens et les graines transgéniques, mais aussi par les pesticides très liés à ces OGM, pesticides nuisibles à la biodiversité et à la santé. Il s’agit désormais de refuser sans davantage tergiverser cette coexistence quelles qu’en soient les modalités : plusieurs contentieux ont montré que les cultures biologiques, les semences paysannes et les productions apicoles en sont victimes, puisqu’elles ne peuvent commercialiser leurs produits, contaminés par les OGM.

    Les OGM ennemis de la pollinisation qui nous nourrit



    L’apiculture et les insectes pollinisateurs, déjà gravement fragilisés par l’agriculture industrielle, sont menacés par la toxine insecticide du MON 810. Sa toxicité sur les abeilles n’a d’ailleurs jamais été évaluée. De plus, cette production permanente de toxines favorise l’apparition d’insectes résistants. L’enjeu ici est bien de préserver notre capital alimentaire très dépendant de la pollinisation.

    Une agriculture de terroirs ou une uniformisation dangereuse ?



    Les OGM menacent également nombre de productions françaises de qualité (AOC, AOP, etc.), très liées à la spécificité des territoires et qui seraient anéanties par la standardisation et l’industrialisation d’une agriculture génétiquement manipulée. Il s’agit là de respecter l’article 2 de la loi française du 25 juin 2008 relative aux OGM, qui stipule qu’on ne peut nuire « à l’intégrité de l’environnement et à la spécificité des cultures traditionnelles et de qualité ».


    Des paroles aux actes M. Le Foll !



    Le Ministre de l’agriculture prône l’avènement d’une agroécologie, résolument opposée au monopole alimentaire des firmes agroproductivistes. Pour être cohérent, le gouvernement doit refuser sur nos territoires les cultures de plantes génétiquement manipulées.

    Signataires
    Les Amis de la terre, Confédération paysanne, Fédération française des apiculteurs professionnels, Fédération nationale d’agriculture biologique, France Nature Environnement, Greenpeace, Nature & Progrès, Réseau Semences paysannes, Union Nationale d’apiculture française.
  • APPEL « Ensemble, construisons un monde meilleur en relevant le défi climatique ! »

    Le GIEC, Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, rend son 5ème rapport ce 27 septembre 2013, pour faire le point sur l'état du changement climatique en cours.

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    Le dimanche 6 octobre, une journée de mobilisation citoyenne ambitieuse et originale est organisée à Bayonne : Alternatiba, un véritable Village des alternatives, individuelles, collectives, territoriales et systémiques au changement climatique et à la crise énergétique. Des milliers de personnes y sont attendues. Son objectif est de :

     - diffuser le message de l'urgence climatique, sensibiliser le grand public et les élus à la nécessité de baisser rapidement et radicalement nos émissions de gaz à effet de serre, interpeller sur les conséquences dramatiques de l'absence d'accord international ambitieux, efficace, contraignant et juste sur le clima

     - combattre l'effet possible de sidération, le sentiment d'impuissance et donc la démobilisation que peuvent provoquer la gravité et l'importance du défi climatique, en montrant que les solutions existent et qu'elles sont à notre portée, créatrices d'emploi, porteuses d'un monde plus humain, convivial et solidaire .

     - appeler à mettre en route sans plus attendre la transition sociale, énergétique et écologique nécessaire pour éviter le dérèglement profond et irréversible des mécanismes du climat.

     

    Loin des fausses solutions - injustes, dangereuses et inefficaces - prônées par certains (géo-ingénierie, OGM, agro-carburants, marchés carbone, mécanismes de compensation,  nucléaire, etc.), des milliers d'alternatives aux causes du changement climatique sont en effet mises en pratique tous les jours par des millions d'individus, d'organisations, de collectivités locales dans les domaines les plus divers.

     

    Agriculture paysanne, consommation responsable, circuits courts, relocalisation de l'économie, partage du travail et des richesses, reconversion sociale et écologique de la production, finance éthique, défense des biens communs comme l'eau, la terre ou les forêts, pêche durable, souveraineté alimentaire,  solidarité et partage, réparation et recyclage, réduction des déchets, transports doux et mobilité soutenable, éco-rénovation, lutte contre l'étalement urbain et l'artificialisation des sols, aménagement du territoire soutenable, démarches de préservation du foncier agricole, défense de la biodiversité, sobriété et efficience énergétique, énergies renouvelables, plans virage énergie climat, villes en transition, sensibilisation à l'environnement, etc. : les alternatives existent, elles ne demandent qu'à être renforcées, développées, multipliées !

     Nous pouvons ainsi continuer à changer concrètement les choses chacun-e à notre niveau, et également renforcer la dynamique, la prise de conscience, le rapport de force permettant d'avancer vers les bonnes prises de décisions tant au niveau local qu'au niveau global

     C'est pourquoi nous serons présents, et nous appelons tout le monde à nous rejoindre à Alternatiba le dimanche 6 octobre.

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    Les 40 premiers signataires :
    350.org-France, 4D, ACIPA, Aderoc, Agir pour l'Environnement, Aitec-Ipam, Amis de la Terre-France, ATTAC-France, Biocoop, Bizi !, CADE, CliMates, Cedetim-Ipam, Collectif Roosevelt, Confédération Paysanne, Convergence citoyenne pour la transition énergétique, L'Écologiste, EcoRev', EHLG, Enercoop, Énergie Partagée, EYES, Fondation Copernic, Fondation Danielle Mitterrand-France Libertés, Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme, Fondation Sciences Citoyennes, Fundación Traperos de Emaús de Navarra, Fédération des Usagers de la Bicyclette, L'Heureux Cyclage, Mouvement pour une Alternative Non-violente, Reporterre, Réseau Féministe « Ruptures », Résistance à l'Agression Publicitaire, Slow Food France, SUD-PTT, Surfrider Foundation Europe, Union Syndicale Solidaires, taca, Terre de liens, Village Emmaus Lescar, Les Z'indigné(e)s
  • Fukushima : de 20 à 40 mille milliards de Becquerels déversé dans l'océan.

    Plus de deux ans après le tsunami, la compagnie TEPCO en charge des centrales nucléaires de Fukushima ne contrôle pas la situation.

    Au contraire, les choses semblent empirer, puisque l'autorité de sûreté nucléaire japonaise estime, dans une communication datée du 04 août, qu'il existe une situation d'urgence.

    Les 20 000 milliards de Becquerels sont à comparer à la radioactivité naturelle, par exemple, un caillou de granite pesant 125 g a une radioactivité de 1 kBq.(1000 Becquerels)

    Le site "JOL press" décrit l'évolution récente (extraits de la note):

    "Des mesures prises dans la précipitation

    Durant les premiers mois qui ont suivi la catastrophe, Tepco avait inondé les réacteurs d’eau de mer afin de les refroidir et de limiter la fusion. Des milliers de tonnes d’eau ont été contaminées, puis se sont retrouvées reversées dans l’océan. Une mesure qui, dans l’urgence, convenait à la NRA, qui ne s'est rendu compte que plus tard du danger que cela entraînait pour l’écologie et la santé des êtres vivants.

    Un opérateur pas vraiment transparent

    Car, contrairement à ce que prétendait l’opérateur, l'eau chargée de tritium, de strontium, de césium et d'autres éléments radioactifs n’était pas stockée dans des nappes souterraines, mais fuitait bien vers le plus vaste océan du globe terrestre. Une révélation seulement avouée il y a quelques jours par la compagnie japonaise. Tentant de se rattraper, Tepco a alors assuré que l’impact de cette fuite était limité. Or, des études ont montré que le taux de radioactivité était largement supérieur dans l’eau de mer de la région."

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    Nous sommes donc dans une situation où le responsable ne peut s'engager sur la durée et la quantité des fuites radioactives dans l'océan, et où personne ne connaît les conséquences à court et à long terme de cette pollution. Une des rares choses dont on soit certain, c'est que TEPCO est dès maintenant incapable de faire face financièrement aux conséquences connues de la catastrophe de Fukushima. Pour les dégâts à venir il ne faudra pas compter sur la compagnie pour financer les indemnisations.

  • Une nouvelle étape vers un Parc Naturel Régional de l'Argonne

    Le projet de création d'un Parc Naturel Régional pour l'Argonne est en mouvement depuis plusieurs années.

    Les choses avancent plutôt positivement, malgré les difficultés. Parmi celles-ci, il faut noter le contexte géographique et admnistratif, deux régions(Lorraine et Champagne-Ardenne) étant concernées.


    Argonne Parc Naturel Régional organisera  les premières assises territoriales de l'Argonne le 23 novembre 2013. Au programme "à quoi peut servir un PNR pour l'Argonne ?" - conférence plénière, ateliers thématiques, table ronde et repas convivial... Amoureux de l'Argonne notez dès maintenant cette date dans vos agendas. A bientôt...

     

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    La forêt d'Argonne (photo l'An Vert D.R.)


  • Plein succès de la mobilisation à Notre-Dame-des-Landes.

    Notre-Dame-des-Landes, 4 août 2013 – 19h30 : Communiqué de l'ACIPA(Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d'Aéroport de Notre Dame des Landes).

    Pari gagné pour les organisateurs du rassemblement Notre-Dame-des-Landes 2013. A 18h30 ce dimanche, et depuis hier matin, plus de 40 000 personnes en comptage cumulé ont foulé le terrain. Les festivaliers-militants continuent à affluer pour les concerts de la soirée (Cabazi, Lo’Jo, Sanseverino, Lo Cor de la Plana, Parabellum).

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    Samedi soir - concert des Ramoneurs de Menhir

     Toutes les personnes présentes, public, artistes et organisateurs affichent une très grande satisfaction devant le professionnalisme de l’organisation, portée par près de 800 bénévoles. Le contenu et la variété des forum-débats et de la programmation musicale ont fait l’unanimité. Leur simultanéité a permis au public d’alterner en permanence musique et information, d’apprécier l’esprit à la fois festif et militant de ce week-end, et son ambiance joyeuse et sereine.

     Au cœur de l’été, la mobilisation ne faiblit pas, bien au contraire. Elle renforce notre conviction d’avoir les moyens d’arracher la victoire contre ce projet inutile, qui ne nous sera pas imposé.

    Notre lutte continue, comme d’autres luttes avec lesquelles nous tissons des réseaux solides. Jusqu’à la victoire, ici et ailleurs ! On ne lâche rien !

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    Dimanche 14h - concert Tryo

  • Plusieurs milliers de personnes au rassemblement de Notre Dame des Landes

    Ce week-end, se tient le festival organisé par les opposants au projet d'aéroport de Notre Dame des Landes.

    La première journée de Samedi a rassemblée près de 5000 personnes d'après la presse locale :

    "Sans atteindre les 40 000 personnes annoncées, ils étaient plusieurs milliers samedi, à Notre-Dame-des-Landes. Plusieurs milliers d’opposants qui entendent « ne rien lâcher ». Ce rassemblement estival a lieu pour la treizième année.

    Cette année, ce sont les artistes qui donnent le thème : une vingtaine d’entre eux, dont Bernard Lubat, Tryo et Sanseverino se produisent bénévolement durant le week-end ; sans oublier les ateliers et forums qui ont attiré un public nombreux. Ce rassemblement se poursuit dimanche. (notredamedeslandes2013.org)"

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    Les organisateurs comptent sur la journée de dimanche pour voir grossir le nombre des participants:

    "Les organisateurs se refusaient à tout pronostic sur le nombre de visiteurs attendus jusqu'à dimanche soir au rassemblement, qui mélange concerts et conférences dans une ambiance de kermesse ensoleillée. "On est au creux de l'été. Même si on n'a pas une affluence débordante, il faudra attendre demain soir pour faire les comptes", a déclaré à l'AFP Julien Durand, porte-parole de l'Acipa, l'association d'opposants historiques au projet d'aéroport qui organise l'événement".

    La mobilisation semble être inférieure à celle attendue, ce qui peut s'expliquer par l'actualité plus calme qu'habituellement sur le terrain. On est dans une phase intermédiaire, dans laquelle aucune grande décision n'est prise. Cette "paix armée" persiste depuis plusieurs mois, et devrait durer au moins jusqu'aux élections municipales de 2014.

    Les opposants le savent bien et entendent maintenir la pression car le gouvernement et en particulier le premier ministre sont loin d'avoir renoncé au projet.