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écologie - Page 235

  • Hydrocarbures de schiste : « Monsieur le ministre, ne signez pas ! »

    Point de vue publié dans terraeco.net - Le ministère de l’Ecologie s'apprête à accorder à Hess Oil sept permis de recherche de pétrole de schiste. Il pourrait faire autrement, estiment les avocats Arnaud Gossement et Olivier Meyer.

    Le ministère de l’Ecologie vient de diffuser, ce vendredi 8 novembre, un communiqué de presse aux termes duquel il affirme être contraint par une décision de justice d’accorder dans les jours prochains sept permis à la société Hess Oil pour rechercher un gisement de pétrole de schiste en Seine-et-Marne et dans l’Aisne. Pour Arnaud Gossement et Olivier Meyer, avocats engagés contre des projets de forage, c’est faux.

     

    Nous, avocats engagés contre des projets de forages d’hydrocarbures non conventionnels, appelons Philippe Martin, ministre de l’Ecologie, à refuser de signer les arrêtés qui permettraient d’accorder à la société Hess Oil le bénéfice de sept permis exclusifs de recherches.

    Nous dénonçons le double discours d’une partie de l’administration. En effet, pendant que le chef de l’Etat et le ministre de l’Ecologie, avec une sincérité certaine, défendent l’interdiction du recours aux gaz et huiles de schiste, leur administration se bat contre nous, pied à pied, devant les tribunaux. Et pour la première fois depuis le vote de la loi du 13 juillet 2011 qui interdit tout forage au moyen de la fracturation hydraulique, le ministère de l’Ecologie pourrait autoriser la société Hess Oil à se prévaloir par mutation de sept permis, clairement destinés à mettre en œuvre cette technique dangereuse pour les hommes et leur environnement.

     

    L’Etat n’est pas contraint de délivrer des permis, bien au contraire

    En 2010, diverses sociétés, dont Lundin Petroleum et Toréador, ont obtenu des permis exclusifs de recherches d’hydrocarbures non conventionnels en Seine-et-Marne et dans l’Aisne. La révélation de ces permis a suscité une vive émotion, une mobilisation citoyenne et le vote en urgence de la loi du 13 juillet 2011. Cette loi, votée par la droite comme par la gauche, interdit la fracturation hydraulique et contraint les pétroliers à dénoncer les permis obtenus pour des projets fondés sur le recours à cette technique. En septembre et octobre 2011, la ministre de l’Ecologie a abrogé plusieurs permis. Mais certaines sociétés ne se sont pas dénoncées. Leurs permis n’ont donc pas été abrogés alors qu’ils auraient dû l’être. Leurs permis sont manifestement illégaux comme le ministère de l’Ecologie le reconnaît d’ailleurs dans son communiqué de presse du 8 novembre, qui rappelle à juste titre l’opacité dans laquelle ces permis ont été signés.

    La société Hess Oil a souhaité acheter ces permis qui font l’objet d’une spéculation financière étonnante. Elle a donc demandé au ministre de l’Ecologie d’autoriser les sociétés titulaires de ces permis à les lui vendre. Il s’agit d’une procédure de « mutation » régie par les dispositions du code minier. Delphine Batho, l’ancienne ministre de l’Ecologie, a refusé ces demandes de mutations. Ces refus ont été attaqués devant les tribunaux par Hess Oil. Par une ordonnance du 25 avril 2013, le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise a ordonné à l’Etat non pas de délivrer les permis demandés par Hess Oil, mais de réexaminer ses demandes. Insistons sur ce point crucial : la justice n’a jamais demandé à l’Etat de délivrer à Hess Oil des permis de recherches d’hydrocarbures, elle lui a demandé d’instruire les demandes, de les examiner. Et cette instruction aurait dû aboutir à une décision de rejet. Car il ne saurait être possible d’autoriser l’achat d’un permis qui aurait dû être abrogé à la suite de la loi du 13 juillet 2011.

     

    L’Etat ne s’est pas défendu

    Lorsqu’une décision de l’administration est contestée devant un tribunal administratif, elle doit défendre sa décision et être représentée à l’audience. Pour ce faire, le ministère concerné écrit des mémoires en défense et se fait représenter le jour de l’audience. Etrangement, dans un dossier aussi sensible, le ministère de l’Ecologie n’a rigoureusement jamais défendu la décision de sa ministre de refuser le permis demandé par Hess Oil ! La lecture de l’ordonnance du Tribunal administratif de Cergy-Pontoise le démontre (voir ci-dessous) : le Juge relève que l’Etat n’a pas présenté de mémoire en défense et n’était pas présent à l’audience. L’Etat a donc délibérément laissé la société Hess Oil s’exprimer seule devant le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise.

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    Photo d'un forage, reprise du site de Hess Oil france

  • Projet de loi d’avenir pour l’agriculture et la forêt : l’agro-écologie en reste au stade du slogan

    Communiqué de la FNE

    Le Ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, promeut depuis plusieurs mois « l’agro-écologie »qui vise la double performance, économique et environnementale. Le projet de loi pour l’avenir de l’agriculture et de la forêt présenté ce matin en conseil des Ministres est annoncé comme la concrétisation de cette agro-écologie. Pour FNE, il reste insuffisant, entre autres, pour répondre à deux des grands enjeux de la transition agricole : la diminution des pesticides et la lutte contre l’artificialisation de nos territoires.


    Non aux pesticides dans nos assiettes !

    pesticides.jpgLes rapports sur les dangers pour la santé des pesticides se multiplient . Et pourtant, leur utilisation ne diminue pas en France, elle augmente même . Le plan Ecophyto 2018 sensé réduire de moitié leur utilisation d’ici 2018 patine. Pour FNE, ce projet de loi doit être l’occasion de prendre enfin une mesure courageuse et nécessaire : la séparation des activités de vente de pesticides et celles de conseil pour utiliser ces produits. Aujourd’hui, celui qui conseille vend les produits. Il est donc dans son intérêt d’en « prescrire » le plus possible, indépendamment des impacts sur l’environnement.

    Pour Jean-Claude Bevillard, vice-président de FNE en charge des questions agricoles, « Tant que cette mesure de séparation de la vente et du conseil ne sera pas prise, l’utilisation de pesticides ne diminuera pas ni dans les champs ni dans nos assiettes. C’est comme si on demandait aux pharmaciens qui vendent les médicaments d’écrire eux-mêmes les ordonnances !»

    Artificialisation des sols : ne laissons pas le bitume grignoter notre qualité de vie et notre patrimoine naturel

    agroecologie-marion-guillou-propose-une-revolution-agricole-sur-10-ans.jpgL’équivalent d’un département français de terres agricoles, naturelles et forestières disparaitrait tous les sept ans sous le béton et le bitume. C’est notre patrimoine qui est ainsi grignoté. Outre la diminution des capacités de production de la production agricole française et les impacts dramatiques sur les écosystèmes, ce sont les citoyens qui en pâtissent, car cette artificialisation peu dense aboutit à une perte de qualité de vie (éloignement des services publics et des lieux de vie, difficulté d’accès à la nature, temps et fréquence des transports augmentés…). Cela induit également une hausse des impôts locaux (les coûts de raccordement des bâtiments isolés aux réseaux électriques, aux services de gestion des déchets, l’entretien des routes reposent sur les collectivités…). Ce projet de loi doit proposer des outils efficaces pour lutter contre l’artificialisation des sols. Pour Jean-Claude Bevillard, « l’espace est une ressource finie, nous devrons trouver le moyen de subvenir à nos besoins, à ceux de notre économie sans détruire les ressources dont ils dépendent. C’est pourquoi FNE défend un objectif de « zéro artificialisation nette » d’ici 2025 ».

    Pour Bruno Genty, président de FNE « ce qui se passe en Bretagne, au-delà de la seule actualité, est le résultat d’une crise structurelle et non conjoncturelle. Le « modèle » agricole français est malade. Nous devons accepter de le changer, le projet de loi d’avenir pour l’agriculture et la forêt doit inciter et aider les agriculteurs à passer aux actes. Souhaitons que les parlementaires se saisissent de ce texte pour en relever l’ambition et en fasse l’ outil de la transition vers le nouveau modèle agricole : l’agro-écologie. »

  • Géothermie à Bure : la Lorraine est assise sur un gisement d’énergie…renouvelable !

    Comme le supposait déjà le BRGM (Bureau de Recherche Géologique et Minière) dès 1976, une contre expertise vient de confirmer que le sous sol de Bure présente un intérêt particulier pour l’exploitation géothermique. Une donnée qui aurait pu faire de l’ombre au choix du site pour le projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires si elle n’avait pas été minimisée par l’ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des Déchets RAdioactifs). Explications.


    Une ressource dissimulée

    L’ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) estime dès 1991 que la présence d’une ressource géothermique doit être évitée dans la recherche d'un site pour le laboratoire puisqu’elle ferait peser des risques de forages géothermiques dans le centre de stockage dans le futur, lorsque la mémoire du site sera perdue. Malgré ces recommandations fondamentales et les travaux antérieurs existants, il faudra attendre 2008, 12 ans après l’installation du laboratoire de Bure, pour que, sous la pression des associations, un forage destiné à mieux caractériser cette ressource soit réalisé par l'ANDRA.

    Au moins l’équivalent de la ressource francilienne en Lorraine

    bure-stop.gifPourtant, la ressource de Bure est au moins équivalente à celle du Dogger dans le bassin parisien, aujourd’hui largement valorisée. C’est ce que met en lumière l’étude réalisée par le cabinet suisse expert en géothermie Géowatt, à la demande du CLIS (Comité Local d’Information et de Surveillance) de Bure, et rendue public le 04 novembre 2013.

    « Le forage de 2008 était colmaté par de la boue et les tests n'ont pas été réalisés entièrement. De plus, l'étage inférieur (Permien) n'a pas été exploré alors qu’il doit être intéressant vu son épaisseur exceptionnelle. Pour l'ANDRA, le débit est de 5m3/h. Selon Géowatt, c'est environ 300 m3/h. On sait déjà depuis les travaux du BRGM en 1976 que la géothermie est bonne. Aujourd'hui, à 2 ans de la demande d'autorisation de Cigéo, on ne connaît toujours pas plus précisément cette ressource. Cette question fondamentale doit être approfondie au plus vite. » explique Romain Virrion, directeur de MIRABEL LNE.

    La Lorraine doit revoir sa copie

    Le Schéma Régional Climat Air Energie de Lorraine avait déclaré qu’il n’y avait pas de potentiel géothermique en Lorraine. Avec les révélations découlant de l’étude Géowatt, la Lorraine va devoir revoir sa copie.

    « La géothermie à Bure est exploitable dans l’immédiat comme dans le bassin parisien. C’est une énergie propre, disponible, stratégique d’autant plus dans le cadre de la transition énergétique et une chance pour la Lorraine. » déclare Bruno Genty, président de FNE.

    Liens :
    Rapport Géowatt
    Courrier SRCAE (http://mirabel-lne.asso.fr/f/geothermie_SRCAE_0.pdf)
    http://pandor.at/fr/memoire

  • La Hulotte : sortie du numéro 100

    Depuis 1972, Pierre Deom fait vivre le journal "La Hulotte" qui est passé du statut de bulletin d'écoles à celui de magazine  international de référence .

    C'est ainsi que Vouziers est connu dans le monde entier pour être la ville proche de Boult-aux-Bois, lieu où travaille l'équipe du journal à parution irrégulomadaire.

    Son style inimitable fait que l'on s'amuse en s'instruisant, et sa rigueur documentaire le place en référence dans la vulgarisation des règnes végétaux et animaux.

    Voici donc la musaraigne (et le martin-pêcheur) au sommaire de ce n°100

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        N° 100 - Le Martin-pêcheur et la Musaraigne étrusque

            La Musaraigne étrusque, le plus petit mammifère du monde

            Elle ne sort que la nuit et passe sa journée à dormir dans un tas de pierres ou un vieux mur (pendant des siècles, l'Homme ne s'est pas aperçu de son existence !). Elle est toute petite et si légère qu'elle passe sur les pièges sans les déclencher. Dans son numéro 100, la Hulotte nous raconte les folles aventures de la Musaraigne étrusque, le plus petit mammifère du monde : deux grammes sur la balance. Une athlète tellement microscopique qu'elle doit chasser comme un tigre, vivre à deux cents à l'heure et multiplier les exploits les plus époustouflants pour ne pas mourir de faim ou de froid.

            Autre invité du numéro 100 : Le Martin-pêcheur, l'Oiseau des Glaces

            Qu'est devenue la jolie Sonelë-Martine ? Comment Martin va-t-il réussir à nourrir seul ses sept petits ? Où a-t-il pêché ce nom bizarre d'Oiseau des Glaces ? Vous n'êtes pas au bout de vos surprises !

            Le plus beau des oiseaux de France et le plus petit mammifère du monde sont les invités de la Hulotte. Leurs exploits vont vous stupéfier.

            48 pages, 145 dessins

    Un lien pour s'abonner à La Hulotte

  • Halos Gênent et économie d’énergie à Rethel

    Nature et Avenir organise une réunion d’information à Rethel sur 2 thèmes :
    - faire des économies d’énergie chez soi,
    - présentation des halos gênent

     

    Cette soirée permettra de présenter les trucs et astuces pour faire des économies d’énergie et notamment pour abaisser sa facture d’électricité !

    Puis à une plus grande échelle des économies peuvent être faites au niveau de la commune, comme sur l’éclairage public par exemple.

    Une présentation du collectif des Halos gênent sera effectuée à cette occasion.

    Le projet est de sensibiliser l’ensemble des communes ardennaises et leurs habitants à la pollution lumineuse causée par un éclairage trop abondant et de plus en plus long, des rues, des parkings, des monuments, et provoquant surconsommation d’électricité avec son corollaire de pollutions et de coûts, atteinte à la biodiversité et perte des possibilités d’observations du ciel.
    Le but est de retrouver un juste équilibre et de promouvoir des modes d’éclairage doux et raisonnés dans le respect de l’environnement, tout en assurant la sécurité des habitants.

    Rendez-vous mardi 5 novembre 2013 à 18h à la mairie de Rethel.

     

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  • Les Assises territoriales de l’Argonne

    Organisées par
    Argonne
    Parc Naturel Régional
    à Givry en Argonne
    le samedi 30 novembre 2013

     

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    Un projet de Parc Naturel Régional
    en Argonne Pourquoi ?

    PROGRAMME

    Salle des fêtes


    Café - accueil
    9 h 30


    Mot d’accueil
    10 h 00
    François LEFORT - Maire de Givry en Argonne
    Michel SCHELLAERT - Président de la Communauté de
    Communes de Givry en Argonne


    Introduction à la conférence plénière :
    Olivier AIMONT – Président d’Argonne Parc Naturel régional


    Conférence débat
    Quel avenir pour nos campagnes ?
    Guillaume BENOIT Ingénieur Général au Conseil Général de
    l'Agriculture, de l'Alimentation et des Espaces Ruraux au Ministère
    de l'Agriculture - Président du groupe Eau et sécurité alimentaire
    et membre de la section prospective. Il est l'auteur d'un rapport sur
    la France et ses campagnes - prospective 2025 – 2050


    Buffet repas du terroir au Val d’Ante
    12 h 00

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    13 h 30 Val D’Ante
    Ateliers thématiques pour un développement
    des territoires
    avec le concours des Parcs Naturels Régionaux de Lorraine et de
    Champagne-Ardenne


    * Atelier gestion partagée et durable de la Forêt
    Témoin Olaf HOLM – Directeur du Parc Naturel régional de la
    Montagne de Reims
    *Atelier valorisation du patrimoine naturel et humain
    Témoin Thierry TOURNEBIZE – Directeur-adjoint du Parc Naturel
    Régional de la Forêt d’Orient
    *Atelier Tourisme
    Témoin Michel SCHILER – Chargé de mission Tourisme du Parc
    Naturel Régional des Vosges du Nord
    *Atelier agriculture et gestion de l’espace rural
    Témoin Anne VIVIER - Chargée de mission Agriculture du Parc
    Naturel Régional de Lorraine


    Salle des fêtes


    Table ronde sur les enjeux de développement
    du territoire
    15 h 30
    avec les rapporteurs de chaque atelier, Dominique DURAND
    Président de la Communauté de Communes de Centre Argonne,
    Frédéric MATHIAS vice-président de la Communauté de Communes
    de l’Argonne Ardennaise et Olivier AIMONT Conseiller général
    de la Marne et Président d’Argonne Parc Naturel régional


    Clôture de la journée
    17 h 00


    La participation à cette journée qui comprend un buffet repas est
    de 15 euros (réservation pour le 15 novembre).

    Argonne PNR
    16 rue Thiers
    55120 Clermont en Argonne
    avenirargonne@yahoo.fr
    www.argonne-pnr.eu

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  • Gaz de houille en Lorraine : nouveau Qatar ou nouveau Traquenard ?

    Communiqué de la FNE

    Alors que le Conseil constitutionnel a confirmé début octobre la validité de la loi interdisant la fracturation hydraulique, certains industriels ne se laissent pas abattre et ont d’autres cartes que les gaz et huile de schiste à jouer. Ainsi, les gaz de houille sont depuis quelques années l’objet de la convoitise de la société EGL en Lorraine, entre autres. France Nature Environnement et Mirabel réitèrent leur opposition à l’exploration et exploitation de ces gaz fossiles qui n’ont pas leur place au sein de la transition énergétique.


    La Lorraine n’est pas le Far-West : FNE demande l’annulation des forages illégaux

    Avec une réserve potentielle estimée entre 50 et 350 milliards de m3, le bassin minier de la Lorraine est très convoité pour son gaz de houille (aussi appelé gaz de couche, ou Coal Bed Methane). La société European Gas Limited (EGL), y détient deux permis exclusifs de recherches en Moselle (Bleu lorraine, Bleu Lorraine Sud) pour l’exploration des gaz de couche. Les dernières autorisations accordées en 2012 pour la réalisation de 4 forages auraient dû être soumises à enquête publique d’après le décret du 29 décembre 2011[1]. Mais EGL s’est dépêché de déposer un dossier (incomplet) avant la date d’entrée en vigueur de ce décret (1er juin 2012) afin d’échapper à cette procédure. Cette situation est contraire au droit de participation du citoyen à l’élaboration des projets qui impactent son environnement. C’est pourquoi France Nature Environnement vient de déposer un recours pour annulation de ces autorisations de forages illégales.

    Une nappe phréatique sous haute surveillance

    Le bassin houiller Lorrain est une zone géologiquement très fracturée : de nombreuses failles etextrac-methane.jpg fractures mettent en communication la nappe et les couches qui renferment le méthane. Or, la nappe des Grès du Trias inférieur, concernée de près par les travaux d’EGL, est une ressource stratégique pour la Lorraine avec un volume d’eau douce exploitable de 150 Milliards de m3, dont 100 Milliards de m3 sont utilisés annuellement pour l’alimentation en eau potable et l’industrie. Pour Romain Virrion, directeur de Mirabel « Pour l’instant, les travaux de recherche d’EGL n’utilisent pas la fracturation hydraulique qui est utilisée dans 90% des gisements de gaz de houille dans le monde car c’est la technique qui permet d’augmenter le rendement de l’exploitation. Le recours à la fracturation hydraulique n’est donc pas exclu si jamais elle est autorisée un jour en France. Qu’en serait-il alors de la protection de la nappe des Grès ? »

    Les gaz de houille ne sont pas compatibles avec la transition énergétique

    France Nature Environnement et MIRABEL Lorraine Nature Environnement plaident pour une mise en œuvre concrète de la sobriété, de l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables. Dans leurs objectifs de lutte contre le réchauffement climatique, ces associations jugent incohérents avec la transition énergétique les investissements dans des énergies du passé qui ne feront qu’aggraver les dérèglements climatiques. Pour Bruno Genty, président de FNE : « La France va se retrouver dans une posture délicate si demain elle massifie l’exploitation des hydrocarbures alors qu’elle accueillera en 2015 tous les pays du monde pour parler de climat. Difficile alors de se poser en exemple.»