"Le risque du nucléaire n’est plus acceptable" (29/12/2012)
Je pense que le risque lié à l’énergie nucléaire n'est plus acceptable". Tels sont les propos de Willy De Roovere le directeur général de l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN), chargée de la surveillance du nucléaire en Belgique.
Pour ceux qui ne lisent pas couramment le Flamand, voici la traduction française des ses propos, prononcés lors d'une interview sur une radio belge. W De Roovere doit quitter prochainement son poste, ce qui lui donne une grande liberté de parole.
Il déclare "Nous ne devons pas nous faire d'illusion: il en va toujours ainsi avec une industrie, il y a un risque résiduel".
Et il ajoute : "on doit accepter l'existence d'un risque résiduel qui, à de très mauvais moments, peut conduire à une catastrophe". "Alors se pose la question de savoir si un tel événement est acceptable pour la population. Je crois que cela est très difficile à cette époque"
Quand le jounaliste lui demande si le rique lui semble acceptable, il répond : "en toute honnêteté", ne pas savoir. "Je pense qu'aujourd'hui, j'opterais pour d'autres sources d'énergie"
Depuis Fukushima, le débat sur le nucléaire a changé de dimension, nous ne sommes plus dans un débat théorique, car ce troisième accident majeur prouve que ces catastrophes sont très loin d'être des événement exceptionnels.
Et voila qu'un directeur d'agence de contrôle nucléaire se met à avoir plus que des doutes ...
21:22 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : centrale nucléaire, sureté nucléaire, écologie | | Facebook | | Imprimer |
Commentaires
Il me semble que nos dirigeants politiques, toutes couleurs confondues, acceptent l'idée qu'une catastrophe nucléaire est acceptable. Par exemple, qu'est-ce que 10000 morts sur une population de 60 millions que compte notre pays ? Que comptent les déchets dangereux enfouis sous terre si les dangers ne surgissent que dans 1000 ans ou dans des temps encore plus lointains ?
Si ce comportement venait à être prouvé, la honte frapperait ces responsables et l'histoire sera pour eux impitoyable.
Devant tant d'incertitudes, la prudence exige un recul dans ces investissements.
Daniel
Écrit par : Doyen | 30/12/2012