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écologie - Page 234

  • Richesses d'Ardennes à Vouziers

    tract-janvier-2013.jpg

  • Fuite de gaz : une communication un peu fumeuse…

    Communiqué de la FNE

    La population se réveille avec une forte odeur de gaz. Les yeux picotent, la gorge est irritée, certains ont des nausées ou des maux de tête. Elle apprend alors que cela vient d'une fuite d'une usine chimique à Rouen. La « boule puante » se fait sentir même au sud de l’Angleterre, en fonction des vents. Il parait plus que normal d'être inquiet. Malheureusement, la communication est approximative…


    Une communication un peu légère…

    pollution.JPGDeux réponses arrivent. La Préfecture répète en boucle : « ce n'est pas toxique, ce n'est pas toxique... ». L'entreprise, quant à elle, précise que ce sont des mercaptans qui peuvent donner des maux de tête et des nausées. La ministre de l’Ecologie évoque que « tout est sous contrôle » mais on ne publie pas les mesures de concentration dans l’air en temps réel via le site Air Normand.

    « Cette communication calamiteuse vient d’une seule chose. Ni la Préfecture ni l’industriel ne voulaient communiquer avant que la situation soit sous contrôle. Ils l’ont fait en urgence suite aux milliers d’appels avec un seul objectif : rassurer, rassurer, rassurer. » explique Maryse Arditi, responsable du Réseau Risques et Impacts industriels (RRII) de FNE.

    Une mise en œuvre correcte et réglementaire du plan particulier d’intervention (PPI) aurait nécessité l’information immédiate des riverains, en particulier les établissements recevant du public et les populations plus vulnérables à ces problèmes de pollution (insuffisance respiratoire des enfants).

    Quelques questions sanitaires en suspens

    Le mercaptan en question est du methyl mercaptan qui est le plus toxique, en particulier lorsqu’il est inhalé. Il est donc essentiel de connaître les concentrations qui ont été atteintes autour de l’usine, à cinq kilomètres, à dix kilomètres et jusqu’à Paris. Quelles mesures ont été faites depuis le début de l’accident par Air Normand et où trouver les résultats ? Malgré les éléments de discours rassurants, on remarquera l’annulation du match du football probablement lié au fait que la situation n’était toujours pas sous contrôle…

    Un « dérèglement de processus chimique hors contrôle »

    Il ne s’agit pas d’une « fuite » mais, d’après l’exploitant lui-même, de la perte de contrôle d’un processus industriel impliquant des substances dangereuses, ce qui est infiniment plus grave. Cet accident n’est toujours pas sous contrôle et il faut rappeler que l’usine a déjà connu le 23 aout 1989 un accident du même type avec le rejet de cinq kilos de mercaptan qui, d’après le BARPI , ont incommodé de nombreuses personnes du voisinage. D’où un certain nombre de questions :
    - quelles leçons ont été tirées de ce premier accident ?

    - le scénario de perte de contrôle de cette réaction chimique est il prévu dans l’étude de dangers ? Si oui, quels moyens ont été mis en œuvre pour l’éviter et à défaut en limiter les conséquences ?

    - cette usine devenue Seveso seuil haut depuis 2009 a-t elle suffisamment de compétences pour répondre aux exigences de cette réglementation, notamment pour ce qui concerne le Système de Gestion de la Sécurité et la formation du personnel ?

  • Nitrates : l’intérêt général prévaut sur celui de quelques agriculteurs

    A Vouziers comme dans d'autres communes en France, des agriculteurs ont manifesté contre la directive Nitrates.

    Il faut rappeler que cette directive est loin d'être récente (1991), et que l'Europe sanctionne la France pour le non respect des mesures imposés. Le syndicat agricole majoritaire (FNSEA) semble vouloir demander des passe-droits en ce domaine . Ces mesures sont pourtant appliquées dans les autres pays européens, sans que  l'économie agricole locale ait été détruite.

    Voici un communiqué de la FNE sur le sujet.

     

    Le 16 janvier, en pleine période de campagne pour les élections aux chambres d’agriculture, les adhérents de la FNSEA sont appelés à manifester pour la journée nationale d’action intitulée « Laissez nous faire notre métier, nous sommes les experts de la terre ». En toile de fond de cette manifestation, un rejet des réglementations environnementales, notamment sur le sujet chaud des nitrates. Entre les intérêts particuliers d’une profession et l’intérêt général, France Nature Environnement rappelle les priorités.


    Un retard qui va coûter cher à la France

    La France est avec la Grèce la seule nation européenne qui est menacée par Bruxelles faute de pouvoir répondre aux objectifs de qualité de l’eau. « Face à cette situation dramatique et à l’inefficacité des différents programmes d’action pour régler ce problème, la France ne peut pas aujourd'hui se permettre de perdre encore davantage de temps pour actualiser sa réglementation nitrates » revendique Jo Hervé, président d'Eau & Rivières de Bretagne. Sur le plan environnemental comme sur le plan financier, il serait suicidaire d’attendre les sanctions et amendes européennes sans rien faire. Les astreintes imposées à la France, jusqu'au retour total à la conformité, sont évaluées à plus de 150 000 euros par jour !

    Des assouplissements au détriment de l’environnement

    De nombreux assouplissements ont déjà été mis en œuvre ces dernières années : relèvement desfumier_epandage.jpg seuils d'autorisation pour les élevages intensifs de volailles et bovins, suppression des enquêtes publiques pour les regroupements d'installations, augmentation des plafonds d'épandage de lisier. Rappelons qu’un millier de captages a été abandonné en France ces dernières années et qu’une quinzaine de départements est touchée par les marées vertes. Il est indispensable que l’Etat protège l'eau et applique enfin la directive européenne de 1991. Nous en sommes aujourd’hui à la fin du quatrième programme d’action et les dernières évaluations montrent une progression de la pollution par les nitrates

    L’intérêt général passe avant les intérêts particuliers

    Directive nitrates, moratoire sur le stockage de l’eau, installations classées pour la protection de l’environnement : les trois « monstres administratifs » remis en cause par la FNSEA sont avant tout des règlements visant à protéger l’intérêt général. L’amélioration de la qualité de l’eau que l’on boit, la disparition des marées vertes et la préservation des milieux aquatiques relèvent de l’intérêt général. Il est donc logique que l’Etat réglemente dans ce sens et non en suivant les recommandations de l’un des syndicats agricoles, qui par définition, prétend défendre avant tout les intérêts d’une partie de la profession.

    Bruno Genty : « Tous les secteurs économiques voient leurs activités encadrées par une réglementation. L’agriculture ne doit pas faire exception et il est illusoire de croire que le seul « bon sens paysan » permettra une agriculture propre. Il est tout à fait compréhensible qu’un secteur raisonne en fonction d’objectifs et de priorités économiques, mais sans réglementation, les questions sociales, sanitaires, environnementales ne peuvent être satisfaites. Cela n’empêche pas de construire les réglementations de concert avec l’ensemble des acteurs concernés, mais il ne faut pas perdre de vue l’objectif, à savoir la défense de l'intérêt général. »

  • Pesticides : L’EFSA dénonce leurs effets sur les abeilles

    Communiqué de la FNE

    L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié, mercredi 16 janvier, des avis sur trois substances actives de la famille des néonicotinoïdes, qui identifient plusieurs risques pour les abeilles. Ces conclusions confirment les alertes données par FNE depuis plusieurs années sur les dangers de ces substances. FNE appelle une nouvelle fois à l’interdiction des néonicotinoïdes.

    Une reconnaissance des risques

    L’évaluation de l’EFSA conclut à des risques élevés pour les trois substances actives évaluéespesticides_credit_LV.JPG (thiametoxam, clothianidine et imidaclopride) utilisées en traitement de semences ou en granulés. Par exemple, les rapports pointent du doigt les impacts des poussières issues des semences et des granulés sur les populations d’abeilles. De la même manière, un risque a été identifié pour les abeilles exposées au thiamethoxam (substance active du Cruiser) par la voie de la guttation1 pour le maïs.

    Qu’en est-il du pollen ?

    Pour Claudine Joly, en charge de ce dossier à FNE : « le rôle du pollen dans l’alimentation des abeilles est fondamental, car il est utilisé pour nourrir les larves. Comme FNE le répète depuis longtemps, les plantes non nectarifères traitées aux néonicotinoïdes, comme le maïs, présentent donc aussi un danger pour les abeilles. FNE s’était félicitée de l’interdiction du Cruiser sur colza en France, mais il faut maintenant aller plus loin. Devant la généralisation de leur emploi en Europe sur de nombreuses cultures, il faut élargir l’interdiction à tous les néonicotinoïdes, ainsi qu’au fipronil qui a le même mode d’action ».

    Des lacunes inacceptables dans les évaluations des risques

    abeille-2-ok.jpg?w=400&h=266L’EFSA n’a pas pu conclure l’évaluation des risques sur les trois substances actives dans certains cas d’exposition, par manque de données disponibles, ce qui confirme les faiblesses des protocoles d’évaluation, dénoncées par FNE depuis des années. Déjà en mai 2012, un avis scientifique2 de l’EFSA pointait les insuffisances des tests réglementaires menés dans le cadre de l’autorisation des substances actives.

    Jean-Claude Bévillard, vice-président de FNE en charge des questions agricoles : « nous sommes satisfaits de voir enfin écrit ce que FNE dénonce depuis des années. En attendant l’évolution des évaluations des risques au niveau européen, nous devons appliquer le principe de précaution et suspendre l’utilisation de tous les néonicotinoïdes. »



    1
    La guttation est le processus par lequel certaines plantes exsudent de la sève sous forme de gouttelettes ressemblant à de la rosée.
    2Scientific Opinion on the science behind the development of a guidance document on the risk assessment of plant protection products on bees, EFSA, mai 2012.

  • Mardi 22 janvier, ciné d'Attac 08 : "Tous au Larzac"

    «Pour la terre qui fait vivre, contre les armes qui tuent. La résonance universelle de ce qui est ainsi affirmé dans ce lieu singulier.
    L’ambiance prophétique qu’on y ressent quant à l’humanité à promouvoir. Oui, l’expérience des luttes du Larzac joue un rôle très particulier dans notre mémoire.

    Elle ouvre les coeurs à une émotion communicative. C’est comme si elle nous incitait à aborder avec plus de confiance et plus de détermination les défis vécus comme graves. De l’humanisme dont cette expérience porte la marque nous savons que nous avons plus que jamais besoin.»


    Stéphane Hessel
    Texte tiré de la préface du livre : Le Larzac s’affiche - Solveig Letort,
    Stéphane Hessel, Louis Joinet
    © Éditions du Seuil.

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    ACTUALITÉ DU LARZAC


    Ce film est une donc une invitation à porter un regard neuf sur les années 70, qui ont vu toute une génération tenter de mettre en pratique les rêves de mai en prolongeant une insurrection qui leur avait laissé le goût amer de l’inachevé. Je voudrais que cette histoire, on puisse s’en nourrir pour regarder notre monde, ici et maintenant. Ce qui a caractérisé les luttes de cette période, n’est pas, comme on l’a dit parfois, le dogmatisme gauchiste, mais au contraire une incroyable liberté d’invention et de ton, une fierté, une insolence, une imagination sans bornes.


    Cette capacité à inventer des moyens inédits de se défendre collectivement nous fascine car elle semble faire défaut aujourd’hui, ou tout au moins souffrir sous le boisseau des structures mentales anciennes, des modes médiatiques, de la résignation et du découragement aussi. Dans cette mesure, le Larzac nous parle de nous aujourd’hui.


    Il y a dans cette histoire matière à rêver d’une société où il est possible de dire non à l’inacceptable, où il est possible d’imaginer ensemble, où l’individu trouve sa place dans une communauté vivante qui ne fait pas de lui un simple exécutant de décisions prises forcément au-dessus de lui.


    Il ne s’agit pas là de proposer un modèle, l’histoire ne repasse pas les plats. Rien n’est transposable, le monde va si vite. Quant aux “modèles” qu’on a prétendu nous faire suivre naguère, ils ont fait faillite, quand ils ne se sont pas terminés en bain de sang. Il s’agit modestement, à travers le récit d’une lutte longue et terrible, de laisser monter en nous la petite musique de la connivence, de vibrer avec les acteurs, de craindre avec eux, de rire avec eux, de s’immiscer dans l’intimité d’un groupe qui invente. Ils l’ont fait, c’est donc possible ?


    S’il y a une actualité du Larzac, c’est là qu’elle se trouve à mes yeux. Dans ce que cette histoire peut remuer en nous, dans la force subversive dont elle est porteuse.
    À chacun d’en faire, ou non, son miel.

    Christian Rouaud (réalisateur du film)

     

    Mardi 22 Janvier 2013 20H00

    Cinéma Métropolis | 6 rue de longueville à Charleville-Mézières

     

    Un débat aura à lieu à l'issue de la projection.

    Intervenant : Gilles Lemaire,

    membre du conseil d'administration d'Attac France

    militant des comités Larzac dans les années 1972-1981

  • les projets éolien citoyens

    L’ALE des Ardennes et l’association Energie Partagée organisent le 14 février une journée de formation au montage de projets éolien citoyens, à destination des porteurs de projet et notamment des collectivités. Des intervenants spécialistes présenteront les enjeux de l’investissement local dans l’éolien et les modalités de mise en oeuvre des projets. Des exemples concrets de réalisations seront présentés au cours de cette journée.

     

    ecologie,ale 08,éolienPourquoi développer des projets citoyens de production d’énergie renouvelable (EnR) ?

    Ces projets sont particulièrement bénéfiques pour les territoires. Ils créent du lien social autour d’un objectif commun : produire une énergie propre et réduire l’impact des activités humaines sur l’environnement et le climat. Ils redonnent un pouvoir décisionnel local et un sens au mot citoyenneté. Ces projets sont également créateur d’emplois locaux non délocalisables et les retombées financières restent dans les territoires qui les portent. Autant de raison de s’y intéresser lorsque l’on est responsable d’une collectivité.

    Qu’est-ce qu’un projet EnR citoyen ?

    Au sens de l’association Energie Partagée, un projet citoyen est caractérisé par :

    - Son ancrage local : il est porté par des acteurs du territoire (collectivités, entreprises, particuliers, associations, syndicats ...) également partenaires de la société d’exploitation ;

    - Un objectif qui n’est pas la rémunération maximale des partenaires mais le service rendu à la collectivité ; Une partie des bénéfices tirés de l’exploitation est attribuée à des actions d’intérêt collectif ;

    - Sa gouvernance est démocratique, les statuts de la société d’exploitation ont adopté le principe "un homme, une voix", quel que soit le nombre de parts détenues par un actionnaire ;

    - Une plus value environnementale, au-delà de la production d’une énergie renouvelable.

    Le jeudi 14 février 2013, l’ALE des Ardennes et l’association Energie Partagée organisent une journée de formation dédiée aux enjeux et au développement de projets éoliens citoyens. De nombreux intervenants spécialistes viendront faire part de leur expérience et présenteront des cas concrets.

     

    Lieu (à confirmer) : CFA BTP Ardennes

     134, Grande Rue

    08 430 Poix-Terron

     Horaires : 9h00 - 17h00

  • Le prochain ciné d'Attac 08 : Tous au Larzac

    Mardi 22 Janvier 2013 20H00

    Cinéma Métropolis | 6 rue de longueville à Charleville-Mézières

     

    Un débat aura à lieu à l'issue de la projection.

    Intervenant : Gilles Lemaire,

    membre du conseil d'administration d'Attac France

    militant des comités Larzac dans les années 1972-1981

     

    dvd-tous-au-larzac-christian-rouaud.jpg

    Sélection officielle, Festival de Cannes 2011
    César du meilleur film Documentaire 2012

    L'Histoire :


    Marizette, Christiane, Pierre, Léon, José sont quelques uns des acteurs, drôles et émouvants, d’une incroyable lutte, celle des paysans du Larzac contre l’Etat, affrontement du faible contre le fort, qui les a unis dans un combat sans merci pour sauver leurs terres. Un combat déterminé et joyeux, mais parfois aussi éprouvant et périlleux. Tout commence en 1971, lorsque le gouvernement, par la voix de son ministre de la Défense Michel Debré, déclare que le camp militaire du Larzac doit s’étendre. Radicale, la colère se répand comme une trainée de poudre, les paysans se mobilisent et signent un serment: jamais ils ne cèderont leurs terres. Dans le face à face quotidien avec l’armée et les forces de l’ordre, ils déploieront des trésors d’imagination pour faire entendre leur voix. Bientôt des centaines de comités Larzac naîtront dans toute la France… Dix ans de résistance, d’intelligence collective et de solidarité, qui les porteront vers la victoire. Plus que jamais le Larzac est vivant !

    Voir la bande-annonce par ce lien