Le Préfet des Ardennes vient de notifier officiellement l'avis négatif concernant l'incinérateur de Givet.
Voici la réaction de Christophe Dumont, chef de file EE Les Verts au Conseil Régional :
Projet d’incinérateur de Givet :
A l’écoute des citoyens, le préfet prend une décision exemplaire
En refusant l’implantation, route de Philippeville à Givet, d’une unité de production de combustibles issus de déchets de papeterie destinés à être brûlés sur place pour produire de l’électricité et de la chaleur dit « pointe ENR »,le préfet des Ardennes a pris une décision exemplaire prenant en compte l’inquiétude des citoyens qui posent depuis plusieurs mois de nombreuses questions concernant la provenance des déchets, leur composition exacte, la quantité et la nature des rejets à la sortie des cheminées, questions relayées par le ministre de l’environnement wallon, et restées jusqu’à ce jour sans réponse.
Dans cette affaire, le rôle des lanceurs d’alerte, les associations vigilance et nature et avenir, et spécialement le travail opiniâtre réalisé par Jean-Paul Davesne, qui préside cette dernière, ont été déterminants
Les écologistes avaient prôné à Givet, dès les premiers jours de 2010, le financement d’une contre-expertise citoyenne, car trop souvent les seules études sont le fait de l’industriel qui porte le projet. La décision de financer cette étude fut prise par le Conseil Régional Champagne-Ardenne lors de sa commission permanente du 11 juillet 2011.
C’est en particulier sur la base des conclusions de cette étude, menée par le bureau horizon, cabinet indépendant qui jugeait le projet d’incinérateur à la fois inopportun et dangereuxque le préfet des Ardennes a pris sa décision, mais également grâce à l’excellent travail des fonctionnaires de l’état, notamment de la direction des territoires qu’il convient ici de saluer.
Les services de l’état ont souligné, tout au long de la procédure, des insuffisances et des incohérences du dossier, qui n’ont pas permis de lever les doutes, notamment quand aux risques sanitaires d’une telle installation pour les populations riveraines.
Aujourd’hui encore, l’industriel se livre à des approximations quant au nombre d’emplois que le projet aurait créés, qui passent de 30 à 300 ; et décrit le département des Ardennes comme une zone de non-droit
Nous jugeons au contraire la gestion de ce dossier exemplaire et démocratique, il doit-nous montrer la voie de la transparence sur ces questions d’énergie.
Car en matière d’énergie, la vigilance citoyenne, de part et d’autre de la frontière, ne doit pas se relâcher.