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L'AN VERT de Vouziers : écologie et solidarité. - Page 20

  • La guerre économique mondiale de Donald Trump

    Éditorial de Cartooning for peace du 9 avril 2025

    Les guerres commerciales de Donald Trump sont en train de bouleverser l’économie mondiale, à rebours des principes libéraux qui régissent les échanges commerciaux et financiers mondiaux depuis plus de 80 ans. Le président des États-Unis, à partir de constats et de critères économiquement douteux, a décidé d’imposer unilatéralement des droits de douane faramineux aux autres pays du globe. Cette méthode brutale déstabilise le monde de la finance, et l’intégralité des indices boursiers mondiaux ont chuté ces derniers jours. Ce 7 avril, on a même parlé d’un « lundi noir », comparable à celui de 1987.

    Cette surenchère de taxes a atteint son paroxysme avec le grand rival chinois. Trump a porté ce mercredi à 104 % les droits de douane contre la Chine qui réplique, en annonçant vouloir passer de 34 à 84 % les taxes sur les importations américaines. Les marchés mondiaux sont dans le brouillard et leur chute s’accélère : le désordre créé par le locataire de la Maison-Blanche pourrait entraîner une inflation et une récession dont les américains seront les premières victimes, suivis de tous les autres.

    Mise à jour du jeudi 10 avril : Donald Trump a fait volte-face mercredi 9 avril, en suspendant pour 90 jours les droits de douane réciproques, réduits à 10%, à l’exception de la Chine pour laquelle ils ont été de nouveau augmentés à 125%.

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  • De la prison ferme pour les activistes écologistes : Meloni passe en force sa « loi sécurité »

    Article tiré de Basta!

    Longtemps bloqué au Sénat, le projet de « loi sécurité » du gouvernement italien vient d’être passé en force par décret, le 4 avril. La loi liberticide vise en particulier les activistes écologistes.

    En Italie, tout activiste participant à des actions de désobéissance civile pourra désormais être envoyé en prison. C’est ce que prévoit le décret du gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni décidé vendredi 4 avril. Il reprend toutes les mesures du projet de « loi sécurité globale » voté le 18 septembre par les députés italiens et en discussion au Sénat depuis octobre 2024.

    Faisant fi des objections du Sénat qui bloquaient le projet de loi depuis plusieurs mois, la dirigeante italienne a fait passer en force son texte. Il élargit les peines de prison aux actions non violentes et crée de nouveaux délits comme celui de « résistance passive ». Le blocage d’une route, par exemple, pourra être puni – s’il a lieu dans le cadre d’une manifestation ou en groupe – d’une peine pouvant aller jusqu’à six ans de prison.

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  • Protection de l’enfance : un rapport qui regarde la pauvreté en face

    Communiqué d'ATD Quart Monde

    À l’occasion de la sortie du rapport SANTIAGO suite à la commission d’enquête parlementaire sur les manquements de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), et des annonces de la ministre Catherine VAUTRIN concernant la protection de l’enfance, ATD Quart Monde souhaite saluer la qualité des travaux parlementaires, en souligner certaines limites et faire des propositions constructives dans l’intérêt des enfants et des familles.

    La pauvreté : ne plus détourner le regard

    Dans les milieux de la pauvreté, la peur du placement est bien plus présente que dans les autres classes sociales. Sur le terrain, familles et professionnels observent la même réalité : la pauvreté accroît fortement les risques de placement, non pas parce que les parents en situation de pauvreté seraient de moins bons parents, mais parce que la précarité rend plus difficile l’exercice de la parentalité : logement indigne, accès restreint aux soins, instabilité, isolement. La sociologue Hélène OEHMICHEN montre que sur 950 enfants placés étudiés, 94 % des mères et 96 % des pères sont issus des classes populaires. Parmi ces enfants, une grande part vit dans des familles en situation de grande pauvreté.

    Le rapport SANTIAGO a le mérite de reconnaître enfin cette réalité. Mais cette prise de conscience doit déboucher sur des changements concrets dans les pratiques.

    Enfants et parents : premiers témoins et victimes des dysfonctionnements de la protection de l’enfance

    Comme le souligne le rapport d’enquête parlementaire, les enfants sont les premières victimes des difficultés de l’ASE. Les parents, eux aussi concernés depuis la place qui est la leur, vivent par ricochet les dysfonctionnements de l’institution.

    Une mère témoigne : « Les fratries sont souvent séparées alors que personne n’a dit que c’était mauvais pour eux de se voir, même pas le juge. (…) Et même parfois les frères et sœurs ne se voient pas pendant les visites avec leurs parents.»

    Trop souvent, les parents concernés par des mesures de protection de leur enfant subissent aussi des préjugés du fait d’une présomption d’incompétence voire de culpabilité, d’autant plus forte qu’ils sont en situation de grande domination sociale (situation de pauvreté, de handicap, etc.).

    « Quand il y a un accident domestique chez la famille d’accueil, c’est considéré comme la vie normale. Quand c’est chez nous, c’est de la négligence parentale » exprime une mère concernée.

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  • 80 ans après, le génocide des Roms mérite reconnaissance

    Communiqué LDH

    Début avril 2025, à l’occasion de la Journée internationale des Roms, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) soutient la vague d’interpellation des député-e-s pour la reconnaissance du génocide des Roms et des Voyageurs perpétré par les nazis.

    Il y a quatre-vingts ans que les crimes de génocide ont été révélés, lors de l’ouverture des centres d’extermination que les nazis avaient ouverts dans les territoires polonais : Auschwitz-Birkenau, Belżec, Chelmno, Majdanek, Sobibór, Treblinka. La population juive européenne, singulièrement à l’Est, mais aussi les Roms et Voyageurs de toute l’Europe, ont été assassinés : femmes, enfants, hommes, toutes celles et tous ceux que les nazis considéraient comme des sous-humains, des « Stucks » à traiter pour que leurs territoires en soient libérés.

    La commémoration douloureuse de l’extermination des juifs d’Europe doit être aussi celle de la prise en compte de ce génocide qu’a subi la communauté des Roms et Voyageurs. La LDH demande à la représentation nationale d’enfin reconnaître le crime et faire que non seulement la mémoire nationale honore les victimes, mais aussi que le travail historique puisse ne se voir opposer aucun obstacle.

    Il sera ainsi possible de prendre toute la mesure de l’enchaînement qui va du contrôle policier et administratif existant au cours des années d’avant la Seconde Guerre mondiale aux camps d’internement ouverts par le gouvernement de Vichy, et, enfin, jusqu’à la déportation et le massacre dès leur arrivée dans les camps d’extermination.

     

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  • Peine de mort : en 2024, des avancées notables vers l'abolition totale

    Communiqué d'Amnesty International le 08.04.2025

    Si le nombre global d’exécutions reste à la hausse en 2024, notre rapport annuel sur la peine de mort fait état d’avancées concrètes vers l’abolition pour laquelle nous nous battons depuis plus de 50 ans. Le pouvoir de la mobilisation a fait bouger les lignes. 

    Un monde libéré de la peine capitale ? C’est possible, on s'en rapproche. En 2024, malgré une augmentation notable du nombre d’exécutions (au moins 1 518 personnes exécutées, soit une hausse de près de 32 % en un an), seuls 15 pays ont procédé à des exécutions. C’est le chiffre le plus bas jamais enregistré pour la deuxième année consécutive. Les États qui maintiennent la peine de mort ne sont plus qu’une minorité isolée. 

    Les faits marquants de 2024 en faveur de l’abolition  

    1️⃣ Le Zimbabwe renonce à la peine de mort 

    A la toute fin de l’année 2024, le Zimbabwe, a promulgué une loi abolissant la peine capitale pour les crimes de droits communs. Le pays doit encore supprimer une clause lui permettant d’appliquer la peine de mort pendant les périodes d’état d’urgence pour rejoindre les rangs des États qui ont totalement renoncé à la peine de mort.

    À ce jour, 113 pays ont aboli totalement la peine capitale et 145 l’ont fait en droit ou dans la pratique. Depuis 2007, ce sont 23 États de plus qui ont fait le choix d’abolir la peine capitale pour tous les crimes.  

    2️⃣Un vote historique à l’ONU 

    Le 17 décembre 2024, l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) a adopté la 10e résolution pour un moratoire sur l’application de la peine de mort. Sur l’ensemble des 193 États membres des Nations Unies, plus des deux tiers de l’assemblée ont voté en faveur de cette résolution. Leur nombre est ainsi passé de 104 en 2007 à 130 cette année. Pour la première fois, Antigua-et-Barbuda, le Kenya, le Maroc et la Zambie ont voté en faveur de l’appel au moratoire.  

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  • En Turquie, la colère contre le reis ne faiblit pas

    Article tiré du Monde Diplomatique

    es détracteurs de M. Recep Tayyip Erdoğan voient dans cette arrestation un palier supplémentaire dans l’interminable dérive autoritaire du numéro un turc. Sur décision d’un juge, le maire d’Istanbul, M. Ekrem İmamoğlu — ainsi que plusieurs douzaines de ses collaborateurs —, visé par diverses accusations de corruption et de terrorisme, a été incarcéré dimanche 23 mars, au moment même où l’édile était désigné comme le candidat officiel du Parti républicain du peuple (CHP, la formation historiquement créée par Atatürk) pour la prochaine présidentielle.

    Point d’orgue d’un climat de durcissement perceptible depuis des semaines, cette mise sous les verrous a eu lieu quatre jours après que M. İmamoğlu a été cueilli au petit matin à son domicile, au terme d’une opération ayant mobilisé des centaines de policiers. La vague de protestation soulevée par son interpellation apparaît comme la plus massive depuis l’élan de contestation spontané contre la suppression du parc Gezi à Istanbul au printemps 2013. En dépit des interdictions à manifester et du verrouillage des réseaux sociaux, la foule, entraînée par la jeunesse étudiante, a de nouveau battu le pavé dans une vaste majorité de provinces pour la sixième soirée consécutive lundi. De source gouvernementale, plus d’un millier de personnes ont été appréhendées, dont plusieurs journalistes, sans que rien ne permette d’anticiper un essoufflement rapide du mouvement.

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  • La cellule Déméter menace les militants animalistes et environnementalistes, ainsi que les libertés associatives

    Tribune collective

    Créée en 2019 au sein de la gendarmerie, cette cellule est notamment chargée de collecter des informations sur les « actions de nature idéologique » remettant en cause le modèle agricole. Dans une tribune au « Monde », un collectif de quelque 120 signataires s’inquiète des méthodes de cette cellule et demande sa dissolution.

    Véritable réponse clientéliste de l’Etat à une demande de deux syndicats – la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et les Jeunes Agriculteurs –, la cellule de renseignement et d’enquête Déméter a été créée au sein de la gendarmerie nationale en décembre 2019, par le biais d’une convention de partenariat entre le ministre de l’Intérieur et ces deux syndicats agricoles.,FNSEA,

    Le gouvernement de l’époque avait alors prétexté la nécessité de lutter contre un phénomène d’« agribashing » (élément de langage popularisé par la FNSEA désignant le supposé « dénigrement du monde agricole »), imputé aux mouvements animalistes et environnementalistes et se basant sur des chiffres produits par la FNSEA elle-même. La fédération syndicale avait avancé un chiffre de 41 « intrusions » dans des élevages sur l’année 2019 – soit seulement 0,28 % des 14 498 faits enregistrés par les autorités dans les exploitations agricoles en 2019.

    Si l’« agribashing » est pure invention, l’impact de la cellule Déméter est, quant à lui, loin d’être anecdotique. Frôlant l’instauration d’un véritable délit d’opinion, l’Etat a notamment chargé la cellule Déméter de surveiller et de collecter des informations sur les « actions de nature idéologique », dont des actions parfaitement légales, mais qui osent faire la critique de l’élevage intensif, de la (sur)consommation de viande ou de l’usage de pesticides dont la dangerosité est avérée.

    Les gendarmes qui la composent ont ainsi pu s’imposer à des réunions d’associations locales œuvrant pour la préservation de l’environnement, interroger – en se rendant à leur domicile ! – des responsables associatifs sur la teneur de leurs activités, convoquer un porte-parole associatif accusé de violation de domicile à la suite d’une simple interview aux abords d’un champ… Autant d’agissements inacceptables dans une démocratie, et dont l’enjeu n’est même pas la protection des agriculteurs, eux-mêmes victimes de ce modèle agricole polluant et destructeur.

    L’article 10 de la Convention européenne des droits de l’Homme garantit à toute personne le droit à la liberté d’expression, lequel « comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière ».

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