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société - Page 55

  • Victoire ! L’Allemagne sort définitivement du nucléaire

    Communiqué du réseau "Sortir du nucléaire" le 14.04.2023

    En fermant ses trois derniers réacteurs nucléaires, l’Allemagne réussit enfin son pari : sortir définitivement de l’atome, accélérer la fin du charbon et atteindre au plus vite le 100% renouvelable !

    "Atomkraft ? Nie wieder !" : "L’énergie nucléaire ? Plus jamais !" C’est avec la projection du célèbre soleil antinucléaire et la modification de la formule "Atomkraft ? Nein danke" ("Nucléaire ? Non merci"), que le groupe antinucléaire .ausgestrahlt a fêté l’arrêt du nucléaire en Allemagne.

    Après un report dû à la crise ukrainienne et à son impact sur le paysage énergétique allemand, Emsland, Isar-2 et Neckarwestheim-2, les trois derniers réacteurs du pays vont finalement être mis à l’arrêt ce samedi 15 avril 2023.

    Pour Armin Simon du mouvement .ausgestrahlt, "la sortie du nucléaire et l’arrêt des dernières centrales nucléaires en Allemagne est le succès de l’engagement de centaines de milliers de citoyens. Pendant plus de cinq décennies, ils ont poussé les bons arguments contre le nucléaire avec persévérance, imagination et protestations répétées. Ensemble, ils ont gagné ce qui est probablement le plus grand conflit de l’histoire de la République fédérale. Probablement jamais auparavant un mouvement citoyen n’avait réalisé quelque chose de comparable." Pour le militant, même si "de nombreux problèmes nucléaires subsistent", comme les montagnes de déchets nucléaires qui doivent être stockées en toute sécurité et la politique pro-nucléaire de l’UE, cette sortie marque avant tout la diminution considérable du risque d’une super-fusion et de la production des déchets du nucléaire hautement radioactifs. "Dans le même temps, la fin des centrales nucléaires est une étape importante pour la transition énergétique. Il s’agit maintenant de sécuriser le succès obtenu."

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  • Arnaud Rousseau à la tête de la FNSEA : l’agrobusiness plus que jamais en marche


    La FNSEA a élu aujourd’hui son nouveau président, Arnaud Rousseau, pour succéder à Christiane Lambert. Cette élection – ou la nomination de cet unique candidat – en dit long sur la vision de l’agriculture du syndicat agricole, et de ses futures propositions quant à l’avenir de notre système agricole.

    Greenpeace France ne se fait pas d’illusions sur le mandat d’Arnaud Rousseau : en tant que Président d’un géant de l’agroalimentaire, Avril-Sofiprotéol, il promet de faire la part belle à l’agriculture industrielle. Alors que le monde agricole est confronté à de multiples crises sociales, économiques, sanitaires et environnementales depuis de nombreuses décennies, ce nouveau président coche toutes les cases pour poursuivre sur une vision conservatrice de l’agriculture, où productivisme et agro-business dominent.

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  • Le mal-logement au féminin

    Publié par la fondation abbé Pierre le 11.04.2023

    En plein centre de Lyon, « Passerelles buissonnières » et son équipe féminine salariée (une médecin, une juriste et une accueillante) concourent au mieux-être de plus d’une centaine de femmes exilées et isolées chaque année, en les accompagnant sur le long terme pour les aider à construire leur avenir : « Nous intervenons en binôme et avec le soutien de bénévoles qui animent les ateliers, pour favoriser le lien, l’échange ; pour libérer la parole. Depuis l’automne, nous voyons chaque jour plus de femmes à la rue frapper à notre porte, avec ou sans enfant. Nous avons ouvert un atelier de psychomotricité pour que le lien mère/enfant puisse être préservé, puisse s’épanouir » Cet hiver, alors que 275 enfants dormaient dehors, le maire de Lyon a demandé à l’État d’agir, l’hébergement des familles étant de son ressort. « Le problème s’est clairement aggravé, il n’y a pas assez de places en foyers pour ces femmes. La seule solution aujourd’hui, c’est l’hébergement citoyen, mais il n’est pas extensible et n’est pas toujours adapté », confie Marion Huissoud-Gachet, l’une des deux fondatrices de l’association.

    Une des premières femmes accompagnées par « Passerelles buissonnières » est Congolaise, cela fait 11 ans qu’elle vient à l’association. Errance, nuitées d’hôtels, séjours en foyer, hébergement chez des tiers, elle a connu toutes les formes de mal-logement et a été victime d’esclavage moderne. « Sa santé et celle de son fils se dégradaient peu à peu. Nous l’avons aidée à dire non, à refuser cette situation. » Kinésithérapeute dans son pays, elle a suivi une formation d’aide-soignante à Lyon et est aujourd’hui diplômée, mais toujours en attente de la régularisation de sa situation. « Tout le monde est perdant dans cette histoire : non seulement, on hypothèque la vie des gens, mais l’hébergement d’urgence coûte cher à la société, alors que cette femme peut travailler, qu’on la demande et qu’elle pourrait se loger à Lyon » note Marion. Rien que dans le département du Rhône, le coût de l’ensemble des dispositifs d’hébergement d’urgence dépassera les 100 millions d’euros en 2023… auxquels il faudra ajouter les coûts liés aux soins, dus à la dégradation de la santé des personnes mal logées. « Nous le voyons, le mal-logement tue à petit feu. »

    À Nice, une autre structure dédiée aux femmes et soutenue par la Fondation a ouvert ses portes fin octobre. Ouverte de 8 heures à 18 heures, du lundi au vendredi, c’est le seul accueil de jour de la ville dédié qui leur est destiné. Self défense, ostéopathie, relooking, cuisine… des ateliers collectifs sont organisés, en complément d’une aide personnalisée (santé, aide juridique et administrative, insertion…). En 3 mois, les deux salariées d’«Oasis » et leurs bénévoles ont accueilli 58 femmes, de 18 à 60 ans. « Outre des services de base (petit déjeuner, repas du midi ; vêtements, laverie…), l’objectif ici, c’est d’offrir un lieu de sécurité aux femmes, un lieu où elles n’ont plus à cacher leur féminité pour survivre et où elles retrouvent la force d’avancer. Beaucoup d’entre elles se sont retrouvées à la rue pour fuir la violence », précise Tanja Jakic, la fondatrice.

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  • Pesticides : les revirements du gouvernement sont irresponsables

    Communiqué de la confédération paysanne le 07.04.2023

    En présentant le plan Eau la semaine dernière, Emmanuel Macron a déclaré que la bataille pour la qualité de l’eau « était gagnée ». Au même moment, son ministre de l’agriculture annonçait au Congrès de la FNSEA* exiger de l’Anses, au mépris de l’indépendance de son expertise, le réexamen de l’interdiction du S-métolachlore. Et hier, un rapport publié par l’Anses montre qu'environ un tiers de l’eau distribuée en France serait non conforme à la réglementation actuelle du fait de la présence généralisée de métabolites de pesticides.

    La remise en cause de l'arrêt du S-métolachlore est symptomatique de l'irresponsabilité du gouvernement sur les pesticides. Il trompe les agriculteur·trices, les citoyen·nes, et met un peu plus en danger leur santé et les milieux aquatiques.

    En effet, cet herbicide, très utilisé dans les cultures de maïs, sorgho, tournesol ou soja, est présent dans une dizaine de produits commerciaux. Lors des contrôles de la qualité des eaux, superficielles comme profondes, des métabolites du S-métolachlore sont fréquemment détectés à des concentrations dépassant les normes de qualité. Selon l'Anses, les pollutions liées au S-métolachlore ont touché environ 1,6 million de Français·ses en 2020. De plus, l'Anses et l'INRAE ont montré que cette matière active présente des mentions de danger « préoccupantes » pour les utilisateurs·trices (susceptible d'être cancérigène) et une forte toxicité pour les organismes aquatiques [1].

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  • Le dieselgate nous enfume toujours

    Publié le 7 avril 2023 par FNE

    8 ans après les révélations du scandale du dieselgate, le problème n’a toujours pas été réglé en France, où 3,3 millions de voitures diesel assez récentes roulent encore sur nos routes en émettant beaucoup plus de polluants que la norme sous laquelle elles ont été vendues. Trois associations ont déposé plainte auprès du gouvernement, l’appelant à agir pour nettoyer ce problème qui a un lourd impact sur notre santé.

    Des émissions excessives sur plus de 200 modèles

    Depuis 2015, les émissions de nombreux modèles diesel ont été testées par plusieurs instances publiques ou indépendantes en Europe. L’analyse de ces tests, publiée le 23 mars 2023 par le Conseil international pour des transports propres (ICCT), montre qu’au moins 77% des modèles présentent des émissions «suspectes» et 40% des modèles des niveaux d’émissions «extrêmes», laissant à penser qu’ils sont équipés de dispositifs interdits d’invalidation des systèmes de réduction des émissions. Il s’agit principalement de voitures diesel vendues entre septembre 2011 et septembre 2019, de norme Euro 5 et 6, que l’on retrouve dans la gamme de presque toutes les marques. 

    Aux Etats-Unis, les autorités avaient agi avec rapidité suite aux révélations du dieselgate et imposé aux constructeurs la mise en conformité ou le remboursement des véhicules aux moteurs truqués. En France, des tests avaient été réalisés par l’état, démontrant l’ampleur du problème, sans qu’une action de réparation du problème ne soit imposée aux constructeurs. C’est donc notre santé qui continue à payer les conséquences d’une crise non traitée.

    Les conclusions de la commission d’enquête (la commission dite «Royal») avaient été sans appel, révélant en juillet 2016 que la plupart des constructeurs étaient concernés et que les émissions étaient bien souvent plusieurs fois plus élevées que les normes en vigueur pour le dioxyde d’azote.

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  • La Ligue des droits de l’Homme appelle au combat pour les libertés et la démocratie

    Communiqué LDH

    Lors de son audition au Sénat sur la question de la manifestation contre la « mégabassine » de Sainte-Soline, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a remis en cause les subventions publiques attribuées à la LDH (Ligue des droits de l’Homme). Cette menace est d’une particulière gravité. La LDH a été créée par des esprits résistants mus par l’impérieuse nécessité de combattre l’injustice antisémite faite au capitaine Dreyfus, au nom de la raison d’Etat.

    Elle a depuis lors été de tous les combats historiques de la République : la loi de 1905 sur la laïcité, les projets d’émancipation, la lutte contre le fascisme et l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH). Elle a toujours travaillé dans un souci de dialogue franc et constant avec les institutions. Sous le régime de Vichy, elle fut dissoute et grand nombre de membres de la LDH résistants furent arrêtés, assassinés et/ou déportés. Elle s’est reconstituée pour participer à la reconstruction d’une France meurtrie par les atrocités de la guerre et de l’occupation. Elle n’a eu de cesse de se mobiliser pour soutenir les projets de liberté, d’égalité et de fraternité en défense permanente de l’Etat de droit.

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  • Estimations des émissions de gaz à effet de serre : réaction de l’Affaire du Siècle


    L’organisme CITEPA a publié ses premières estimations des émissions de gaz à effet de serre de la France en 2022. Pour les organisations de l’Affaire du Siècle, si la baisse anticipée d’environ 2,5% par rapport à 2021 va a priori dans le bon sens, elle reste largement insuffisante, d’autant plus qu’elle n’est pas liée à des actions structurelles du gouvernement.

    D’abord, une baisse de 2,5% des émissions de gaz à effet de serre est largement insuffisante pour atteindre les objectifs européens de -55% à l’horizon 2030. Ce n’est pas non plus suffisant pour atteindre l’effort supplémentaire de réduction de 15,8 mégatonnes de CO2eq ordonné à l’Etat suite à sa condamnation d’octobre 2021 pour inaction climatique.
    Par ailleurs, l’État a artificiellement abaissé ses objectifs à court terme, augmentant donc l’effort à réaliser plus tard, ainsi que l’expliquait le Haut Conseil pour le Climat dans son dernier rapport.

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