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société - Page 56

  • Le tribunal suspend l’arrêté de la préfecture de police de Paris interdisant les manifestations non déclarées.

    Communiqué commun LDH, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat de la magistrature (SM) et l’Union syndicale Solidaires

    Depuis le 24 mars, la préfecture de police de Paris prend quasiment quotidiennement des arrêtés d’interdiction de manifester, couvrant l’essentiel de la ville, dissimulés en fonction des jours par :

    – un affichage illisible devant la préfecture ;

    – des publications sur des sites internet différents ;

    – des mises en ligne après le début de la période d’interdiction, voire le lendemain.

    Cette stratégie visant à empêcher les justiciables d’en prendre connaissance et de les contester a porté ses fruits : multiples verbalisations, rejet à deux reprises des référés initiés par le Syndicat des avocats de France (Saf), la LDH (Ligue des droits de l’Homme), le Syndicat de la magistrature (SM) et l’Union syndicale Solidaires, en raison de l’impossibilité pour le juge administratif de se prononcer à temps.

    Pour la première fois, un arrêté a été publié le 1er avril 2023, dans un délai permettant au juge des référés du tribunal administratif de Paris de statuer à temps.

    Le juge administratif constate son caractère manifestement illégal portant atteinte aux droits et libertés fondamentaux et ordonne sa suspension.

    Le Saf, la LDH, le SM et l’Union syndicale Solidaires demandent à la Préfecture de police d’en tirer les conséquences en cessant ces atteintes à la liberté de manifester et au droit à un recours juridictionnel effectif.

    La liberté de manifester est un droit fondamental démocratique : nous ne laisserons pas l’autorité préfectorale la piétiner !

    Paris, le 3 avril 2023

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  • Favoriser l’accès à la Nature pour les personnes en situation de handicap

    Communiqué de la LPO le 2 avril 2023

    « La nature est là qui t’invite et qui t’aime » proposait Alphonse de Lamartine. Mais cette nature n’est pas accessible à tous. C’est pourquoi, à l’occasion de la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme le 2 avril, la LPO s’engage à favoriser l’accès aux espaces naturels pour les personnes en situation de handicap.

    Depuis trois ans, la LPO et l’association La Bourguette organisent des sorties nature pour des personnes autistes en région PACA. Afin de promouvoir cette initiative, les partenaires ont décidé de mettre en images les rencontres riches en émotions entre un autiste et un animal sauvage. La première vidéo retrace le face-à-face entre Benjamin et un Hibou Grand-Duc blessé pris en charge dans un centre de soins de la LPO.

    L’objectif de cette série en 5 épisodes, parrainée par Allain Bougrain Dubourg, est notamment d’inciter les associations spécialisées à mener des actions similaires dans d’autres régions de France avec le soutien des collectivités. Un financement participatif de ce projet a été mis en place sur la plateforme Helloasso afin que chacun puisse contribuer à sa réussite.

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  • « Cette crise sociale s’enracine au plus profond d’un présidentialisme vertigineux »

    Tribune de Pierre Tartakowsky, président d’honneur de la LDH, publiée dans La Croix.

    Pierre Tartakowsky, président d’honneur de la LDH (Ligue des droits de l’Homme), juge durement le rapport entretenu par le président Emmanuel Macron à la démocratie. Une vision très « aristocratique » du pouvoir qui s’enracinerait dans un présidentialisme daté.

    On s’épuiserait à détailler la somme des dégâts provoqués par l’entêtement – le mot est faible – d’Emmanuel Macron à maintenir son projet de réforme sur les retraites. Le dialogue politique est dévasté, le dialogue social piétiné, les élus méprisés, les syndicats insultés, l’opposition populaire renvoyée au statut de « foule » en recherche d’« émeute » tandis que la police renoue dans les villes de France avec les mauvaises méthodes mises en œuvre contre les gilets jaunes, les écologistes, les syndicalistes…

    Il faut ajouter au tableau un gouvernement en sursis et un président de la République largement délégitimé tant en France qu’à l’étranger. Même s’il retire son projet, ce qu’il devrait évidemment faire, la crise restera patente, globale et surtout, très incertaine quant à ses issues. Elle doit certes beaucoup à la personnalité du président, même si elle vient de loin. Elle s’enracine au plus profond d’une Constitution (dotée) d’un présidentialisme vertigineux mais elle a pris en quelques semaines une dimension paroxystique.

    Le « J’assume » présidentiel, asséné au-dessus d’un champ de ruines, dit d’ailleurs l’essentiel en deux mots. Un seul aurait d’ailleurs suffit pour exprimer la somme des mécanismes qui défigurent l’image de la République et alimentent une crise institutionnelle aux retombées plurielles – démocratique, sociale, voire républicaine. Pourtant, en rester au stade de l’étude de la psyché d’Emmanuel Macron reviendrait à ignorer son soubassement politique et la dynamique de blocages ainsi « assumés », comme par tant d’autres présidents ces dernières décennies.

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  • Les associations de solidarité demandent une revalorisation exceptionnelle des minima sociaux

    Communiqué du collectif "Alerte" le 31.03.2023

    Le gouvernement a annoncé la revalorisation annuelle de 1,6 % des minima sociaux et des prestations familiales pour 2023. Cette décision est indécente alors que les prix alimentaires et dans les grandes surfaces ont déjà progressé de 14 % en un an et devraient encore croître au cours de l’année.

    Nous demandons une loi en urgence pour une revalorisation exceptionnelle des prestations sociales et familiales d’au moins 5 % dans un contexte d’augmentation des prix de première nécessité.

    Dans la perspective du prochain Pacte des solidarités, nous demandons :
    •    L’indexation des minimas sociaux sur les prix du budget de référence des ménages modestes, comme c’est le cas pour le Smic ;
    •    Un relèvement des minima sociaux au-dessus du seuil de grande pauvreté (940 € pour une personne seule).

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  • Un plan Eau à contre-courant des urgences

    Communiqué de la Confédération Paysanne le 30.03.2023

    Emmanuel Macron vient d'annoncer le plan Eau du gouvernement. Derrière des termes et des éléments de langage sur la "sobriété", les propositions de ce plan ne changeront pas grand-chose face aux grands enjeux de la protection de la ressource en eau.

     Alors qu'à peine 7% de la Surface agricole utile est irriguée, l'agriculture utilise dans certains territoires jusqu'à 80% des visuels%20generaux%20bassines%20rs4(2).pngprélèvements totaux en période estivale. Pourtant, l'agriculture n'est évoquée que tardivement dans ce plan et n'apparaît pas dans le volet sobriété. On ne sait même pas si elle est concernée par l'objectif annoncée de baisse des prélèvements, pourtant indispensables aussi pour l'agriculture. Par contre, ce qui est certain, c'est que le Président exprime la volonté d'étendre la surface irriguée.

    Pour le stockage, Emmanuel Macron pointe la priorité de la vie des sols pour un rechargement maximal des nappes. Tant mieux ! Mais malheureusement aucune mesure concrète n'est annoncée. Pour le stockage de l'eau dans des ouvrages, les critères fixés par ce plan eau sont le contraire des méga-bassines : partage, fondements scientifiques et conditionnement aux changements de pratiques. Nous espérons ainsi qu'il sera mis fin à tous les projets de stockage qui ne respectent par ces critères.

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  • Droits des femmes  des manifestations majeures en 2022

    Publié par Amnesty International le 28.03.2023.

    Soulèvement inédit en Iran contre des décennies d’oppression, manifestations massives aux États-Unis contre la révocation du droit à l’avortement, marches immenses au Mexique contre les violences faites aux femmes : l’année 2022 aura été marquée par d’importantes mobilisations, initiées par les femmes pour revendiquer et défendre leurs droits. Retour sur leur combat et sur l’élan de solidarité internationale que chacune de ces manifestations a entraîné.

     

    « Femme, Vie, Liberté », « Mon corps, mon choix », « Pas une de plus »  : autant de slogans que des milliers de femmes ont scandé en Iran, aux États-Unis, au Mexique et en solidarité,  partout dans le monde. À chaque slogan son combat : révolte contre le port obligatoire du voile en Iran, protestation contre la décision de la Cour suprême de l’annulation de l’IVG aux Etats-Unis, lutte contre les violences faites aux femmes au Mexique. Mais tous ces slogans portent la même revendication du respect des droits des femmes.

    Résistance et résilience auront été les mots d’ordre de milliers de femmes face à des lois et des pratiques qui restreignent leurs droits. Chaque manifestation a motivé d’autres élans à l’international inscrivant la défense des droits des femmes dans un mouvement mondial. 

    Iran : le soulèvement des femmes pour la reconquête de leurs droits

    16 septembre 2022. Mahsa (Zhina) Amini meurt après trois jours de coma à la suite de son arrestation. La jeune femme kurde de 22 ans visitait Téhéran avec sa famille lorsque la police des mœurs l’a arrêtée pour « port du voile non conforme à la loi ». La mort de Mahsa (Zhina) Amini est le drame de trop qui déclenchera une vague d’indignation et de colère dans tout le pays.

    Le soulèvement est lancé : les femmes iraniennes partent à la reconquête de leurs droits et de leurs libertés. Elles brûlent leurs voiles en public, elles se filment sur les réseaux sociaux en train de se couper les cheveux, elles chantent en persan « Bella Ciao », ce chant italien qui symbolise la résistance contre l’oppression partout dans le monde… le courage des femmes iraniennes force l’admiration. Pour leurs actes de protestation, elles risquent l’emprisonnement, la torture ou la mort. Mais malgré la répression, elles résistent. « Femme, Vie, Liberté ! », scandé haut et fort dans les rues iraniennes, est le cri de ralliement de la contestation de tout un peuple qui se soulève aussi contre les homicides illégaux et la répression généralisée. Des milliers d'hommes se sont joints au combat initié par les femmes. En signe de protestation, certains d'entre eux ont même porté des voiles dans les rues. Quatre manifestants ont déjà été exécutés par les autorités iraniennes depuis le début du soulèvement.

    Le soulèvement né en septembre 2022, et toujours en cours, est sans précédent. Par ce soulèvement, les femmes et les filles iraniennes, remettent en cause tout le système d’oppression mis en place depuis la révolution islamique de 1979. Car, en plus d’être contraintes par la loi sur le port obligatoire du voile, les femmes iraniennes subissent d’autres atteintes et restrictions à leurs libertés à travers une série de lois répressives à leur égard : privation d’accès à l’éducation, à l’emploi et à certains espaces publics... Au regard des lois, elles sont considérées comme des citoyennes de seconde zone. Depuis septembre 2022, les femmes iraniennes revendiquent simplement leurs droits fondamentaux. 

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  • Ce qui s'est vraiment passé à Saint-Soline

    Au lendemain, de la manifestation à Saint-Soline, la Confédération paysanne, le collectif Bassines non Merci et les Soulèvements de la Terre tiennent à rappeler les faits.

    # Une mobilisation historique de 30 000 personnes Première intox de la préfecture, il y aurait eu 6000 manifestant-e-s et "1000 individus radicaux violents" isolés du cortège. Tous les journalistes, élu.e.s, observateurs présents sur place peuvent en témoigner, la mobilisation était largement plus importante. Nous comptions déjà 10 000 personnes sur le campement tôt samedi matin (avec des considérations logistiques de repas et approvisionnement qui peuvent en témoigner), et des milliers de personnes sont arrivées tout au long de la matinée.
    Les 3 cortèges qui se sont formés au départ de la manifestation regroupaient plus de 25000 personnes. De nombreux autres manifestant.e.s, notamment les personnes qui venaient des sept convois en provenance des grandes villes (chacun composés de plusieurs centaines de véhicules) ont été entravées par la police et ont rejoint la manifestation après que les cortèges se soient élancés.
    Nous arrivons donc facilement au chiffre de 30 0000 manifestant-e-s mobilisés pour la défense de l'eau. C'est 4 fois plus que la dernière mobilisation à Sainte-Soline. A chaque fois que la préfecture interdit, mais surtout à chaque fois que nous trouvons les gestes de désobéissance adéquat pour impacter les projets de bassines, les manifestations grossissent.
    Les dizaines de milliers de personnes rassemblées hier sont venues de toute la France et d'Europe. Elles ont cheminé pendant 6km jusqu'au chantier pour l'entourer et l'arrêter. Le tout dans une ambiance festive, déterminée et en se tenant ensemble - loin du cliché vendu par Gerald Darmanin de 1000 individus isolés cherchant la violence. Il n'y pas d'"éléments radicaux" mais un peuple de l'eau qui se soulève.
    Dossier photo : https://driveterrecom.girofle.cloud/s/yG8YdGERT9qjSSg 

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