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société - Page 147

  • Festivals de l'été 2020 : le choix est restreint.

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    Dessin de Foolz pour Charlie-hebdo

  • Réfugiés sans refuge et solidarité réprimée

    Alors que tous les yeux sont de nouveau rivés sur les chiffres inquiétants de la pandémie, un autre drame continue de se jouer au cœur de l’Europe. Une tribune de Cécile Coudriou, président d’Amnesty International France,publiée le 19.08.2020.

    Les réfugiés ont peut-être disparu des écrans cet été, mais ces femmes, ces hommes et ces enfants qui ont tout quitté dans l’espoir d’une protection et d’une vie meilleure continuent de braver la mort sur les routes de l’exil. Et lorsqu’ils en sortent vivants, ils restent désespérément bloqués en mer sur des navires qui attendent des semaines l’autorisation d’accoster, puis dans des camps, aux portes d’une Europe devenue forteresse.

    Le nombre de personnes arrivés par la Méditerranée centrale a chuté ces dernières années, passant de 181 434 en 2016 à 11 471 en 2019, puis à 9 725 entre le début de l’année et juillet 2020. Mais à quel prix ? Les États bafouent le droit d’asile et ne reculent devant rien pour empêcher les réfugiés d’atteindre leurs frontières : en 2016, l’Union européenne (UE) a signé un accord honteux avec la Turquie pour « sous-traiter » la question migratoire, transformant ainsi les réfugiés en monnaie d’échange pour Erdogan, comme il l’a démontré en mars dernier.

    Puis l’UE a failli, avec plus de cynisme encore, en confiant à la Libye le contrôle des frontières. Ne nous voilons pas la face, les choix de nos dirigeants européens nous rendent complices d’atrocités, lorsque les réfugiés sont renvoyés dans ce pays, où des geôliers leur infligent torture, viol, extorsion et des trafiquants les réduisent en esclavage.

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  • Non au retour des néonicotinoïdes

    Monsieur le Ministre,

    Mercredi 5 août vous avez annoncé votre volonté d’accorder des dérogations permettant d’utiliser des insecticides néonicotinoïdes en enrobage de semences sur la culture de la betterave. Votre ministère préparerait une modification législative cet automne pour permettre explicitement - pour la campagne 2021 et le cas échéant les deux campagnes suivantes tout au plus - le recours à l’article 53 du règlement européen n°1107/2009 pour pouvoir prendre au moment des semis une dérogation de 120 jours pour les semences enrobées. 

    Nos organisations sont scandalisées par cette décision ministérielle qui constitue un recul important du gouvernement sur la question de ces insecticides. Cette décision est d’autant plus inacceptable que l’ANSES admettait dans un avis sur les néonicotinoïdes de 2018 qu’il n’y avait pas d’impasse technique pour cette culture.

    De la même manière, pour tenter de justifier cette position, le gouvernement par la voix de la ministre de l’Écologie ainsi que de la présidente de la FNSEA, explique que la culture de la betterave étant récoltée avant floraison, cette dernière n’attirait pas les pollinisateurs et l’usage des néonicotinoïdes en enrobage de semence sur cette culture serait donc sans conséquence sur les abeilles. 

    C’est d’ailleurs l’argument martelé depuis plusieurs années par la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) dans son lobbying forcené pour obtenir cette dérogation à l’interdiction de l’usage des néonicotinoïdes sur la culture de la betterave en France. Ainsi dans leur pétition lancée il y a 2 ans ils écrivent «[...] cette interdiction n’apparaît pas justifiée dans le cas de la betterave : cette plante étant récoltée durant la première année, avant la production de fleur et de pollen, elle n’attire pas les abeilles. De plus, dans 95% des cas, cette culture est suivie de céréales à paille qui ne sont pas non plus attractives pour les insectes pollinisateurs».

    C’est cet argument de la CGB que vous mettez en avant pour justifier désormais cette dérogation. Sur ce point, la Ministre de l’Écologie, Mme Barbara Pompili, se veut rassurante en écrivant dans l'un des tweets de son thread du 10 août en réponse aux nombreux messages qui lui ont été envoyés que dans le cadre de la dérogation prévue «...il sera interdit de planter des cultures à fleurs lors de la prochaine saison pour ne pas attirer les pollinisateurs.»

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  • Le harcèlement des ONG en Méditerranée met des milliers de vies en danger

     Publié le 03.08.2020 par Amnesty International

    Un équipage de sauveteurs risque 20 ans de prison alors qu'ils ont sauvé 14 000 vies, le bateau Ocean Viking de SOS Méditerranée est retenu à quai…  Le harcèlement des ONG se poursuit en Méditerranée. A l’heure actuelle, plus aucun bateau de sauvetage n’opère en mer : cela met en danger la vie de milliers de personnes. 

    Trois ans après la mise sous séquestre du navire de sauvetage Iuventa, l’épée de Damoclès pèse toujours au-dessus des dix têtes de l’équipage. Bien qu’elles aient sauvé plus de 14 000 vies, ces personnes sont accusées d’avoir « facilité l’entrée irrégulière » de migrants en Italie. Des faits passibles d’une peine de 20 ans de prison. 

    Une situation représentative de la criminalisation des sauvetages en Méditerranée centrale, mais aussi de la politique plus large de répression des actions de solidarité à travers l’Europe dans laquelle elle s’inscrit. 

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  • Amende forfaitaire pour usage de drogues : une illusoire fermeté pour de réels effets pervers

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    Samedi dernier, le Premier ministre, en déplacement à Nice avec les ministres de l’Intérieur et de la Justice, a annoncé en grande pompe la généralisation de l’amende forfaitaire délictuelle qui entend sanctionner de 200€ tout usage de stupéfiant. Nos organisations s’opposent à nouveau avec force à ce dispositif, nouvel avatar d’une posture de guerre à la drogue dont l’échec est depuis longtemps consommé. Un livre blanc diffusé en novembre 2018 rassemblait déjà nos arguments.

    Le débat public, notamment en matière de drogues, se résume trop souvent à des slogans et ne s’appuie pas sur l’observation et l’analyse attentive du réel.

    Cette « annonce », qui n’en est pas une, correspond tout simplement aux dispositions prévues par la loi du 23 mars 2019. Le déploiement du dispositif d’amende forfaitaire délictuelle prévue par cette loi était attendu. Seule la nécessité de procéder à des adaptations techniques et organisationnelles en avait retardé la mise en place

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  • Chasse : La fin du piégeage dit traditionnel est heureusement inéluctable

    Après avoir été reçu par la Ministre de la transition écologique Barbara Pompili le 17 juillet dernier, le Président de la Fédération nationale des chasseurs a cru utile de dénoncer publiquement la fin annoncée du piégeage à la glu, qu’il présente comme une pratique ancestrale, sélective et indolore pour les oiseaux. La LPO tient à rappeler quelques vérités.

    La Ministre n’a pas décidé ni besoin d’interdire le piégeage à la glu. Cette pratique est déjà illégale depuis l’adoption de la Directive oiseaux par l'Union Européenne et sa transposition en droit français. Les gouvernements successifs ont contourné l’interdiction à travers des dérogations en prétextant que ce piégeage était sélectif et contrôlé. La Commission Européenne vient de rappeler la France à ses obligations par un avis motivé début juillet : le gouvernement a trois mois pour faire cesser cette pratique, soit jusqu’à début octobre, ainsi que le piégeage par des filets et matoles dans le Sud-Ouest, et la chasse aux oiseaux migrateurs en février de chaque année.

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  • Gisèle Halimi : un inlassable combat pour les droits et l’égalité

    Communiqué LDH

    Gisèle Halimi nous a quittés après une vie de combats en faveur des droits des femmes et celles-ci viennent de perdre une défenseuse acharnée de leur cause. Le nom de Gisèle Halimi est à jamais associé au procès de Bobigny, moment clef dans l’histoire des femmes puisqu’il ouvrit la voie à la dépénalisation de l’avortement et à la loi Veil. Ce procès fut aussi celui du viol et, en cela, il résonne encore aujourd’hui comme une sorte de préambule au mouvement Me too, comme une première victoire contre le tabou des violences sexuelles et sexistes.

    Viscéralement déterminée à lutter contre toutes les formes d’injustice, Gisèle Halimi n’eut pas peur de défendre celles et ceux qui, en Algérie, se battaient contre le colonialisme. Avocate de plusieurs membres du Front de libération nationale (FLN), elle dénonça, avec courage, les agissements d’une armée qui n’hésitait pas à employer la torture pour obtenir les aveux de femmes et d’hommes engagés dans la cause indépendantiste.

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