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Devant le Ministère de la Transition écologique, des militant·es appellent E. Wargon à accélérer la rénovation énergétique des logements

Ce matin, des militants et militantes de Greenpeace France, de la Fondation Abbé Pierre et de l’Alliance citoyenne étaient présents à l’entrée du Ministère de la Transition écologique, boulevard Saint-Germain à Paris, pour encourager la Ministre déléguée au Logement à soutenir des mesures plus ambitieuses sur la rénovation au sein de la loi Climat actuellement en discussion à l’Assemblée nationale.

Les militants et militantes ont accroché une nouvelle plaque à l’entrée du Ministère, le renommant « Ministère des petits gestes », en référence aux politiques de rénovation insuffisantes et peu efficaces privilégiées par le gouvernement.
Une banderole de trois mètres de long interpellait la Ministre déléguée au logement, opposée à une obligation de rénovation de tous les logements passoires d’ici 2028 : « Mme Wargon, réchauffez les logements, pas le climat ».
La mobilisation s’est déroulée dans le respect des gestes barrière, avec masques et distances de sécurité.

« Les logements passoires sont une aberration climatique : ils sont à l’origine de 3% des émissions de gaz à effet de serre en France, soit l’équivalent des émissions de près de 10 millions de véhicules. La politique des petits gestes, si chère à Emmanuelle Wargon, n’en viendra pas à bout suffisamment rapidement. Il est encore temps de modifier la loi Climat pour qu’elle soit véritablement à la hauteur de l’urgence climatique », estime Nicolas Nace, chargé de campagne Transition énergétique à Greenpeace France.

« Pour sortir de la précarité énergétique les 12 millions de personnes qui en souffrent, il est urgent que les aides de l’Etat permettent un reste-à-charge zéro ou minime pour les ménages les plus précaires, y compris pour des rénovations performantes, qui peuvent coûter jusqu’à 60 000 €, comme l’a proposé la mission Sichel, ce qui implique de quadrupler les aides publiques pour la rénovation des passoires », ajoute Manuel Domergue, porte-parole de la Fondation Abbé Pierre.

« Dans mon immeuble, on vit tous dans des logements passoires et on se retrouve à payer entre 1500 et 2400€ de factures de chauffage à l’année pour des familles qui vivent avec l’équivalent d’un smic mensuel. Ma fille a un asthme chronique qui est accentué par la mauvaise isolation du logement selon mon médecin. Et malgré ça, on nous dit que les rénovations ne sont programmées que pour 2027. Qui paye le coût de l’attente? Des familles modestes comme nous qui souffrent pour ne pas trop brusquer les propriétaires. S’il y a une mesure écologique et sociale exemplaire à adopter sans attendre, c’est l’accélération des rénovations », affirme Abdelkarim Elhani de l’Alliance Citoyenne

Les débats sur le volet “Se Loger” de la loi Climat et résilience débuteront dans les prochains jours à l’Assemblée nationale. Plusieurs propositions d’amendements pourraient permettre d’améliorer la loi, en particulier la mise en place d’une obligation de rénovation pour tous les logements passoires, y compris pour les propriétaires occupants, permettant leur disparition d’ici 2028 au plus tard et la mise en place d’un dispositif d’accompagnement et d’aides financières à la rénovation des logements beaucoup plus massives. Lors du passage en commission, le gouvernement a marqué son hostilité à ce type d’amendements.

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