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société - Page 13

  • Nous, scientifiques, appelons à la mobilisation contre l’extrême droite

    Tribune publiée dans le Nouvel Observateur le 25.06.2024

    Nous sommes des chercheur·es, enseignant·es-chercheur·es de toute la France et de toutes disciplines scientifiques. Un aspect de notre mission est de porter dans l’espace public les consensus scientifiques : l’origine humaine du réchauffement du climat, les causes de l’effondrement de la biodiversité, la gravité des pollutions de l’eau, du sol et de l’air et leur impact sur le vivant et nos sociétés humaines, l’effet des politiques publiques sur la hausse des inégalités et de la précarité en sont des exemples.

    Nous ne pouvons concevoir notre mission indépendamment du respect de certaines valeurs au nom desquelles nous nous exprimons aujourd’hui : nous sommes profondément attaché·es à l’humanisme, à l’équité, à la solidarité entre personnes au sein des générations actuelles et avec les générations futures ; nous rejetons toutes les oppressions, notamment celles à caractère racial ou genré, et défendons une recherche au service de l’intérêt général.

    Nous l’affirmons clairement : l’accès au pouvoir de l’extrême droite fait non seulement peser des risques graves sur la recherche et l’enseignement, sur la place accordée aux faits scientifiques dans le débat public, mais elle menace surtout le modèle même de société auquel nous aspirons : une société démocratique où les décisions émergent de débats collectifs, ouverts, libres, respectueux et bien sûr informés.

    Le RN nous promet un monde en surchauffe

    L’expérience récente de son arrivée au pouvoir dans d’autres pays, y compris voisins, montre que l’extrême droite mine l’Etat de droit et les contre-pouvoirs en s’attaquant au pluralisme de l’information, en contestant le fonctionnement de la justice ou ses décisions. Une autre des constantes de ces gouvernements est l’oppression des femmes, des personnes racisées, des LGBTQIA +et des plus pauvres.

    D’autres mesures, ou parfois de simples mais répétés discours discriminants, véhiculent une violence qui permet d’instaurer une société oppressive et discriminante, fidèle aux principes mêmes de ce mouvement qui a toujours voulu opérer un tri entre les individus. Les votes de député·es du RN laissent présager qu’il ne ferait pas exception en cas d’accès au pouvoir en France.

    Une autre constante des extrêmes droites est leur déni des alertes scientifiques concernant l’urgence climatique et écologique. Le RN se défend de tout climato-scepticisme, mais relativise les rapports du Giec. Il s’oppose au déploiement des énergies renouvelables, alors que tout miser sur le nucléaire ne permettrait pas de respecter l’accord de Paris à l’échelle française. 

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  • L’Italie et la Hongrie ont donné l’exemple de ce que serait la culture en France si l’extrême droite obtenait la majorité

    Tribune collective publiée sur "Le Monde" le 23.06.2024

    A quoi sert la culture sous un régime démocratique ? A exprimer des points de vue différents, à l’infini, sur la nature humaine, sur notre monde, sur nos sociétés, sur la richesse des différentes identités et cultures, sur l’autre pour mieux l’aimer et le connaître, pour dresser un pont entre soi et lui.

    En démocratie, la pensée et la culture sont indépendantes, aucun courant politique, idéologique ne tentant de les canaliser. La diversité et l’indépendance enrichissent le libre arbitre et rendent passionnant le vivre-ensemble. La culture voyage librement dans le passé et dans le présent pour mieux donner une possibilité d’avenir. Sont gagnants les citoyens, à qui cette culture foisonnante et diverse est proposée, mais aussi les créateurs, libres de traverser, sans barrières, tous les territoires de la création.

    A quoi sert la culture sous un régime totalitaire ? A devenir un outil de propagande. La culture est totalement absente des programmes de l’extrême droite, pourtant elle est la première victime lors de leur arrivée au pouvoir.

    Les créateurs et les citoyens français imaginent ainsi très bien ce que serait la culture en France si l’extrême droite obtenait la majorité. Pour ce faire, ils n’ont pas besoin d’aller bien loin. L’Italie et la Hongrie, jadis acteurs majeurs de la culture, ont donné l’exemple.

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  • France : un chapitre politique hors du commun

    Edito de Cartooning for Peace du  Jeudi 20 juin 2024

    La dissolution de l’Assemblée Nationale décidée par Emmanuel Macron le soir même des résultats des élections européennes, et l’annonce d’élections législatives seulement 30 jours plus tard, sèment le chaos dans le paysage politique français. Largement incomprise, y compris par une partie du camp présidentiel, cette décision donne l’opportunité à l’extrême droite, Rassemblement National en tête, de remporter la majorité à l’Assemblée nationale et de gouverner le « pays des Lumières ».

    Face à ce risque, les principaux partis de gauche, pourtant réputés irréconciliables, ont décidé de former en urgence une alliance sous le symbole historique du Front Populaire. À droite, le président des Républicains Eric Ciotti a fracturé son parti en se ralliant au Rassemblement National… Nombre de représentants du monde associatif, de personnalités sportives et artistiques prennent la parole pour inciter à faire bloc contre l’extrême droite, ou a minima contre « les extrêmes ». À l’issue de cette campagne express et mouvementée, les Français, déjà bien éprouvés, devront se rendre aux urnes le 30 juin et le 7 juillet pour élire une majorité capable de gouverner le pays. Le tout, à la veille des Jeux Olympiques…

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  • Appel des professions et usagers de la santé à faire barrage contre l'extrême droite

    Tribune publiée sur Mediapert le 22.06.2024

    Parce que l’accès à la santé pour tous fait partie des droits humains fondamentaux, et que l'extrême droite aggraverait l'état d'un système de soins et d’accompagnement médico-social fragilisé depuis déjà de nombreuses années, plus de 3600 professionnel·les de santé, du médico-social, du soin et de la recherche, ou usagers des services de santé « expriment solennellement notre opposition aux partis d’extrême droite et à leurs desseins mortifères ». Ils et elles appellent à voter pour le Nouveau Front Populaire.

     

    Nous, femmes et hommes des professions de santé, du médico-social, du soin et de la recherche, ou usagers des services de santé exprimons solennellement notre opposition aux partis d’extrême droite et à leurs desseins mortifères pour notre République et la santé publique.

    L’accès à la santé pour tous fait partie des droits humains fondamentaux et des principes essentiels de notre pacte Républicain, protecteur notamment des plus vulnérables. Toute politique xénophobe ou discriminatoire conduisant à supprimer des droits sociaux et à la santé sur des critères d’origine ou de nationalité est contraire à ces valeurs universelles ; elle mettrait par ailleurs en péril la santé publique et donc potentiellement la santé de toutes et tous.

    Les maladies infectieuses et les épidémies ne reculent pas devant un passeport ou un arbre généalogique, elles touchent d’abord les plus précaires quand ils ne peuvent pas se soigner et se diffusent ensuite dans l’ensemble d’une population.

    De même, ne pas pouvoir subvenir aux besoins les plus élémentaires au travers des aides sociales fragilise immanquablement la santé des plus exposés, en commençant par les enfants, les personnes âgées, et les personnes en situation de handicap, avec en particulier des conséquences bien établies sur la santé mentale de beaucoup d’entre nous.

    Le système de soins et d’accompagnement médico-social est grandement fragilisé depuis déjà de nombreuses années. Il a survécu aux crises successives grâce à l’engagement et au dévouement de professionnels dont beaucoup sont issus de l’immigration, malgré tous les obstacles qu’ils peuvent rencontrer sur leur parcours. Se priver de ces compétences et contributions précieuses, dans des métiers essentiels et difficiles, ne ferait qu’aggraver les dysfonctionnements et les manques de notre système sanitaire et médico-social.

     

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  • Appel des professions et usagers de la santé à faire barrage contre l'extrême droite

    Tribune publiée sur Mediapert le 22.06.2024

    Parce que l’accès à la santé pour tous fait partie des droits humains fondamentaux, et que l'extrême droite aggraverait l'état d'un système de soins et d’accompagnement médico-social fragilisé depuis déjà de nombreuses années, plus de 3600 professionnel·les de santé, du médico-social, du soin et de la recherche, ou usagers des services de santé « expriment solennellement notre opposition aux partis d’extrême droite et à leurs desseins mortifères ». Ils et elles appellent à voter pour le Nouveau Front Populaire.

     

    Nous, femmes et hommes des professions de santé, du médico-social, du soin et de la recherche, ou usagers des services de santé exprimons solennellement notre opposition aux partis d’extrême droite et à leurs desseins mortifères pour notre République et la santé publique.

    L’accès à la santé pour tous fait partie des droits humains fondamentaux et des principes essentiels de notre pacte Républicain, protecteur notamment des plus vulnérables. Toute politique xénophobe ou discriminatoire conduisant à supprimer des droits sociaux et à la santé sur des critères d’origine ou de nationalité est contraire à ces valeurs universelles ; elle mettrait par ailleurs en péril la santé publique et donc potentiellement la santé de toutes et tous.

    Les maladies infectieuses et les épidémies ne reculent pas devant un passeport ou un arbre généalogique, elles touchent d’abord les plus précaires quand ils ne peuvent pas se soigner et se diffusent ensuite dans l’ensemble d’une population.

    De même, ne pas pouvoir subvenir aux besoins les plus élémentaires au travers des aides sociales fragilise immanquablement la santé des plus exposés, en commençant par les enfants, les personnes âgées, et les personnes en situation de handicap, avec en particulier des conséquences bien établies sur la santé mentale de beaucoup d’entre nous.

    Le système de soins et d’accompagnement médico-social est grandement fragilisé depuis déjà de nombreuses années. Il a survécu aux crises successives grâce à l’engagement et au dévouement de professionnels dont beaucoup sont issus de l’immigration, malgré tous les obstacles qu’ils peuvent rencontrer sur leur parcours. Se priver de ces compétences et contributions précieuses, dans des métiers essentiels et difficiles, ne ferait qu’aggraver les dysfonctionnements et les manques de notre système sanitaire et médico-social.

     

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  • Législatives : nos propositions pour l'ensemble du monde agricole et rural

    La Confédération paysanne et la FADEAR travaillent constamment pour défendre les paysan·nes et pour construire un projet d'agriculture et de société basé sur la solidarité, l'ouverture à l'autre et le partage. C'est notre boussole. Le monde agricole et rural a besoin de propositions fortes pour des territoires vivants et dynamiques et une amélioration du quotidien des habitant·es de nos territoires. Pour cela, il faut rompre avec le libéralisme qui détruit la valeur de notre travail et le vivant et offrir des perspectives autres qu'un repli sur soi, prôné par l'extrême droite, qui nous mènera collectivement dans l'impasse

     Nous appelons le Nouveau Front Populaire à porter et concrétiser ces propositions dans l'intérêt des paysan·nes et de l'intérêt général pour construire une société solidaire et ouverte.

    La FADEAR, réseau de l'agriculture paysanne et la Confédération paysanne, en sa qualité de corps intermédiaire, pleinement engagé dans le mouvement social, seront vigilantes pendant et après la campagne quant à l'application de réelles propositions de rupture avec le système socio-économique actuel, à même d'apporter du concret au monde paysan.

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  • Le 23 juin, nous sonnerons des alertes féministes partout en France

    Appel signé par plus de 200 organisations.

    Suite à l’irresponsable dissolution de l’Assemblée nationale, la possibilité que l’extrême droite arrive au pouvoir est désormais bien réelle.

    Nous savons qu’elle a pour obsession en priorité de venir casser les droits et libertés d’une immense partie de la population : les femmes, les personnes racisées, handicapées, trans et LGBTQIA+, les personnes migrantes, les filles et les enfants. Nous savons aussi qu’elle s’attaquera de front à tout le mouvement social.

    L’extrême droite au pouvoir, nous le savons, signerait la fin d’une certaine conception de la démocratie, de l’État de droit, et de nombreuses libertés, déjà bien rognées ces dernières années.

    Le 23 juin prochain nous sonnerons les alertes féministes.

    Car nous savons que nos droits ne sont jamais acquis pour toujours. Droit de vote, droit de vivre librement sa sexualité, droit à la contraception et à l’avortement, droit de travailler, droits des enfants, droit à l’éducation pour tou.te.s, droit à la transition de genre, droit d’être protégée face aux violences et aux discriminations, droit d’être reconnue victime de viol et d’autres violences sexistes et sexuelles, droit à un compte en banque, droit à un salaire égal à travail de valeur égale, du moins dans la loi même si c’est loin d’être encore une réalité… parité, nous devons ces avancées aux luttes de nos aînées, de nos mères, de nos grands-mères et à leurs allié.e.s.

    Dans de nombreuses régions du monde, ces droits fondamentaux ont été attaqués et parfois supprimés par des gouvernements d’extrême droite, comme le Rassemblement national, au profit de projets politiques mortifères. En Italie, l’extrême droite de Giorgia Meloni s’est attaquée au RSA, au droit à l’IVG ainsi qu’au droit à la PMA pour les couples lesbiens. En Espagne, l’extrême droite de Vox nie l’existence même des violences à l’encontre des femmes et minorités de genre. Depuis 2020, en Pologne, l’avortement est interdit même en raison d’une malformation du foetus. En France, le Rassemblement national a déjà prévu de supprimer les financements du Planning Familial

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