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société - Page 13

  • L’Appel des 201 contre la loi immigration

    Signé notamment par Jacques Toubon, Défenseur des droits de 2014 à 2020, et Thierry Beaudet, président du Conseil économique social et environnemental (CESE), cet appel vise à rassembler toutes celles et tous ceux qui, dans leur grande diversité, considèrent que la loi immigration constitue un danger pour notre République, aux antipodes des principes de solidarité, de liberté, d’égalité et de fraternité.

    Dénonçant les marchands de haine et les mécaniques de division sans fin de notre société, la pluralité inédite des signataires de l’appel vise à faire primer l’essentiel : le rassemblement et la solidarité. Publié conjointement par L’Humanité et Mediapart, il réunit des personnalités de tous milieux – intellectuels, universitaires, scientifiques, culturels, artistiques, syndicaux, religieux, associatifs, mutualistes, politiques, etc. – dont les noms figurent à la fin de ce billet.

    Les dirigeant-e-s des principales organisations syndicales en sont signataires : Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT ; Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT ; Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA ; Murielle Guilbert et Simon Duteil, co-porte-paroles de Solidaires ; Benoît Teste, secrétaire général de la FSU. Tout comme les dirigeant-e-s des principales associations d’accueil et de lutte contre la pauvreté : Henry Masson, président de la Cimade ; Marie-Aleth Grard, présidente d’ATD Quart Monde ; Antoine Sueur, président d’Emmaüs France ; Véronique Devise, présidente du Secours Catholique ; Najat Vallaud-Belkacem, présidente de France Terre d’Asile.

    Les responsables des associations de lutte pour les libertés et contre le racisme en sont évidemment signataires (LDH, Syndicat de la magistrature, Syndicat des avocats de France, SOS Racisme, etc.) tout comme des figures des quartiers populaires, tels Farid Bennaï, porte-parole du Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP), et Toumi Djaïdja, co-initiateur et symbole de la Marche pour l’égalité de 1983.

    Également soutenu par les dirigeant-e-s des grandes organisations de l’économie sociale et solidaire comme la Fédération nationale de la Mutualité française et l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (UNIOPSS), cet appel est aussi signé par des élu-e-s de sensibilités politiques diverses (Fabien Roussel, Cécile Rilhac, Guillaume Lacroix, Benjamin Saint-Huile, Marine Tondelier, Olivier Faure et Manuel Bompard).

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  • Réussir en 2024 ce qui a échoué en 2023

    Edito de Cartooning for Peace  du 28 décembre 2023

    Au hasard : instaurer la paix pour mettre fin aux nombreux conflits dans le monde, parvenir à lutter contre le réchauffement climatique, renverser les dictatures, éradiquer la faim et la pauvreté… La liste de voeux pour la nouvelle année qui s’annonce serait encore longue. C’est plutôt le sentiment d’impuissance et d’abattement qui nous saisit quand on sait que les guerres en cours menacent d’être longues, que certaines grandes démocraties risquent de basculer (de nouveau?) dans le populisme, que la planète a encore du souci à se faire… Alors un grand MERCI à nos dessinatrices et à nos dessinateurs qui, aux quatre coins du monde, viennent égayer le tableau par leurs dessins. Parce que rire, c’est réfléchir… et c’est agir! Alors comme dirait l’autre, en 2024, « soyons réalistes : exigeons l’impossible ».

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  • Climat : 2023, la deuxième année la plus chaude

    Données reprises du site de Météo France, publiées le 05.01.2024

    L’année 2023 se classe au deuxième rang des années les plus chaudes sur notre territoire après 2022 avec une température moyenne de 14.4 °C. L’anomalie thermique sur l’ensemble de l’année atteint +1.4 °C par rapport aux normales 1991-2020.

     
    14,4°C de moyenne annuelle en 2023

    En complément du bilan provisoire présenté le 30 novembre, l’intégration des observations du mois de décembre permet de confirmer que dans la continuité de 2022, année la plus chaude que la France ait connue depuis le début du XXe siècle, l’année 2023 se classe au deuxième rang des années les plus chaudes sur notre territoire. Avec une température moyenne de 14.4 °C, l’anomalie thermique sur l’ensemble de l’année atteint +1.4 °C (par rapport aux normales 1991-2020).

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  • Non à l'incinérateur de déchets à Givet

    Une entreprise de recyclage de déchets du bâtiment et des travaux publics (Givet recycling) risque de s'implanter près du port de Givet.

    Le dossier est là : 

    https://melanissimo-ng.din.developpement-durable.gouv.fr/lecture.jsf?uuid=rgPaNUVHnnngqCyX-1ZmpXR1FANRn6ypvHdvDxH4jZs

    950 000 tonnes par an de déchets du bâtiment et d'enrobés bitumineux et goudronneux seraient traités (pour mémoire, les déchets ménagers des Ardennes c’est 60 000 tonnes

    350 000 t de déchets d'enrobés seront chauffés à 1000° dont 5% de bitume et goudron (17 500 tonnes de bitume et goudron)

    50 000 tonnes de terres polluées et de cendres de papeteries stockées en mélange sur site 

    35 000 tonnes d'incinération de déchets dangereux 

    38 000 camions de 25 tonnes (95 camions par jour)

     

    Nous, les habitants de Givet, sommes préoccupés par le projet d'installation d'un incinérateur de déchets dans notre ville. Les incinérateurs sont connus pour émettre des polluants dangereux qui peuvent avoir des effets néfastes sur la santé humaine et l'environnement. Selon l'Agence de protection de l'environnement (EPA), les incinérateurs peuvent émettre du mercure, du plomb et d'autres métaux lourds toxiques qui peuvent contaminer notre air et notre eau.

    De plus, ils contribuent également au changement climatique en produisant des gaz à effet de serre. Nous ne voulons pas que notre belle ville soit exposée à ces risques inutiles. Nous demandons donc aux autorités compétentes d'empêcher l'installation de cet incinérateur à Givet pour protéger la santé publique et préserver la qualité environnementale que nous chérissions tant ici. Signez cette pétition pour soutenir nos efforts!

    Signez la pétition

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  • En Argentine, Javier Milei dérégule l’économie et organise la répression sociale

    Extraits de l'article de Romaric Godin pour Médiapart (repris de site du CADTM)

    Javier Milei poursuit sa stratégie du choc pour faire du pays sud-américain la société libertarienne de ses rêves. La stratégie du nouveau président argentin est claire : utiliser sa légitimité issue des urnes pour imposer des changements massifs en assommant et paralysant l’opposition sociale et parlementaire. Et en profiter pour mettre en place les moyens de la répression future pour faire face aux inévitables conséquences sociales et économiques de sa politique.

    Un cas d’école de l’application de cette stratégie s’est produit mercredi 27 décembre. Ce jour-là, les syndicats déposaient un recours devant la justice concernant le décret de nécessité et d’urgence (DNU) pris par Javier Milei le 20 décembre, qui modifie des pans entiers de la législation sociale et économique du pays.

    À cette occasion, les organisations syndicales organisaient une manifestation qui a été un succès notable et a dépassé les attentes. Mais au moment même où la place Lavalle, devant le palais de justice, était noire de monde et où les manifestants scandaient « Nous ne sommes pas la caste, mais les travailleurs », le président transmettait au Congrès (Parlement) une « loi omnibus » géante de 664 articles prévoyant une nouvelle vague de réformes, allant cette fois de l’éducation à la culture en passant par la justice, la loi électorale, les retraites, les normes environnementales… et la validation du DNU.

    Cette provocation de plus est clairement destinée à montrer aux syndicats leur impuissance. D’autant qu’ils sont directement dans le viseur des réformes. Le DNU réduisait considérablement le droit de grève, la « loi omnibus » renforce les sanctions contre les piquets de grèves en prévoyant jusqu’à six ans de prison.

     

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  • France : Ce jour où le macronisme s’est révélé un lepénisme

    Tribune du 3 janvier par Edwy Plenel

    « Rien, rien ne doit être cédé » : c’est par ces mots que se concluait un discours prononcé le 10 décembre 2023 à l’occasion du soixante-quinzième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. C’était à Paris, là même où elle fut proclamée, en 1948, lors de la première assemblée générale des Nations unies. L’orateur faisait l’éloge de l’universalité des droits et de l’égalité des êtres, sans distinction d’origine, de condition, de croyance, d’apparence ou de naissance, de sexe ou de genre.

    « Penser régler nos problèmes contemporains en oubliant ces droits […] serait une faute pas simplement politique mais morale », ajoutait-il avant de lancer à son auditoire cet appel final à ne jamais rien céder aux ennemis de l’égalité naturelle qui nient notre commune humanité : « À chaque fois que nous cédons un centimètre, c’est un centimètre de recul que nous acceptons pour nous-mêmes, ou pour nos enfants, ou pour nos frères et sœurs. » Moins de dix jours plus tard, le même orateur cédait sur toute la ligne.

    Emmanuel Macron, puisqu’il s’agit bien de lui, fut élu à deux reprises pour faire barrage à l’extrême droite dont la candidate, Marine Le Pen, est arrivée, en 2017 comme en 2022, au second tour de l’élection présidentielle. Nous savons bien, tant Mediapart le documente quotidiennement, que, depuis bientôt sept ans, la politique qu’il mène n’a tenu aucun compte de la pluralité des suffrages qui se sont portés sur son nom, préférant imposer au pays une marche forcée vers plus d’inégalités et d’injustices, non sans cynisme et amoralisme. Mais une digue n’avait pas encore totalement cédé, celle du rapport au monde et aux autres, à l’étranger et à l’ailleurs. Celle de l’humanisme en somme, où se joue l’essentiel, face à l’extrême droite dans ses diverses expressions partisanes.

    Depuis l’audace fondatrice de la Révolution française, cette famille intellectuelle et politique est unie par le refus catégorique de ce que proclama à la face du monde la Déclaration de 1789 : l’égalité naturelle, qui fut et reste le moteur de l’invention, de la conquête et de la défense des droits fondamentaux du genre humain. Sous toutes latitudes, l’inégalité naturelle, c’est-à-dire le privilège de naissance, d’origine et d’appartenance, est donc le crédo, radicalement antidémocratique, des extrêmes droites avec, pour conséquence concrète, la hiérarchie des humanités, des identités, des cultures, des civilisations, des croyances, des apparences.

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  • (Géo)politique : le nucléaire, une énergie antidémocratique et néocoloniale

    Article publié le 29 décembre 2023 par "Sortir du nucléaire"

     

     

     

    Si aucune technologie ne peut être qualifiée de neutre, cette affirmation se vérifie encore plus pour le nucléaire. Dangereux, complexe, intimement lié au militaire, nécessitant l’extraction de quantités importantes de minerais, le recours à l’atome entraîne des implications politiques à des degrés divers, qu’il ait lieu dans des États démocratiques ou sous des régimes autoritaires. Petit tour d’horizon international

    L’État nucléaire : antidémocratique, adepte du secret et de la répression

    Même dans les États démocratiques, le développement du nucléaire a généralement été amorcé sans vote parlementaire préalable et sur la base du fait accompli. Dans un certain nombre de cas, parmi les pays « vétérans » du nucléaire (France, Grande-Bretagne, États-Unis et même en Suisse), le programme nucléaire civil s’est enraciné dans la volonté, concrétisée ou pas ultérieurement, de se doter de la bombe.

    En 1977, dans son ouvrage Der Atomstaat (L’État atomique), l’écrivain autrichien Robert Jungk analysait que le nucléaire nécessitait un pouvoir politique fort et centralisé, voire policier, afin de pouvoir gérer les risques liés à son utilisation (vol de substances radioactives, attentat, espionnage...). Le déploiement du nucléaire est ainsi allé de pair avec une culture du secret, à des degrés divers selon les pays. En France, les élu·es ne sont pas averti·es du passage de convois de déchets radioactifs dans leurs communes. En Russie et au Kazakhstan, des villes entières abritant des complexes nucléaires sont longtemps restées absentes des cartes. Certaines sont toujours fermées aux non-résidents.

    Toujours à des degrés divers, la surveillance et la répression s’étendent aux opposant·es à l’atome. En France, de l’attentat contre le Rainbow Warrior en 1985, dans lequel est mort Fernando Pereira, photographe de Greenpeace, aux opérations policières massives visant des opposant·es au projet d’enfouissement des déchets à Bure, la théorie de Jungk s’est largement confirmée. La surveillance et la répression visent aussi, notamment, les mouvements antinucléaires en Bulgarie, au Bélarus et en Russie. Bien avant l’invasion de l’Ukraine, plusieurs militant·es russes ont dû fuir leur pays pour échapper à un pouvoir qui les harcelait comme "agents de l’étranger".

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