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social - Page 62

  • Jean-Baptiste Eyraud passé à tabac par les CRS: deux côtes cassées, silence radio ?

    Communiqué d'ATTAC

    Ce qui s'est passé samedi après-midi place de la République à Paris est à la fois banal et indigne. Banal parce que la répression contre les mouvements sociaux est devenue une routine quotidienne dans notre pays, sous Manuel Valls  comme sous Brice Hortefeux, et en particulier contre les sans logis ou les sans emploi.

    Indigne parce que les forces de l'ordre ont dispersé violemment et illégalement un rassemblement déclaré de façon parfaitement légale par le DAL place de la République. Plusieurs mères de famille ont été frappées. Jean-Baptiste Eyraud, le porte parole du DAL, a été roué de coups de pieds alors qu'il s'était assis par terre en attendant de pouvoir sortir de l'encerclement policier auquel les manifestants étaient soumis. Il a eu deux côtes cassées. Pas de dépêche des agences de presse, pas un mot dans la plupart des quotidiens, silence à la radio.

    Les CRS et leur hiérarchie présente sur place ce samedi 17 octobre ne pouvaient ignorer qui estLe-porte-parole-du-DAL-Jean-Baptiste-Eyraud.jpg Jean-Baptiste Eyraud. Depuis vingt ans il lutte avec le DAL contre l'indifférence et le silence qui entoure le drame des sans logis et des mal logés. Par son activité inlassable et son énergie communicative, il a permis aux sans logis de disposer d'un outil et une voix écoutée et respectée. Il contribue sans trêve à mettre à nu les contradictions entre les discours et les actes des politiciens, prolixes en promesses mais avares en réalisations.

    En frappant Jean-Baptiste Eyraud, les forces de l'ordre n'ont pas agi au hasard: cibler une de ces figures les plus connues vise à répandre la peur dans tout le mouvement social. Ce gouvernement est aussi dur avec les démunis qu'il est prévenant envers les grands patrons et banquiers. La Préfecture de Paris et Manuel Valls doivent cesser leurs agissements brutaux et illégaux. Le gouvernement doit appliquer la loi DALO, le droit à l'hébergement, les réquisitions de logement. En s'engageant dans une politique répressive indigne, le gouvernement saccage les principes de solidarité et de justice, seuls à même de faire barrage à la droite extrême.

    Attac France,
    Paris, le 22 octobre 2013

  • La société Fège de Vouziers reprise par le groupe NSC

    Parmi les quelques entreprises qui poursuivent leur activité à Vouziers, Fège occupe une place particulière.

    Cette PME est particulièrement innovante dans un domaine très pointu : les lignes d'emballage. Elle a des clients prestigieux comme des maisons de champagne, ou de taille internationale comme Nestlé. La société FEGE_batiment.jpgmontre aussi son dynamisme par un nombre de clients à l'export qui atteint 70%. (photo ci-contre : le site actuel de Fège sur la zone économique de Vouziers).

    L'innovation dont elle fait preuve repose sur la créativité de son patron et de l'équipe qui le seconde. Actuellement , l'effectif se compose d'une trentaine de personnes. L'attachement à Vouziers est familial, et jusqu'ici la société s'est développé sur place malgré les difficultés de recrutement de personnel spécialisé.

    Le  journal économique zonebourse.com publie ce jour l'information de l'entrée en négociation exclusive du groupe NSC pour l'acquisition de 100% du capital de la société FEGE. Le média affirme que l'opération devrait être bouclée pour fin 2013, donc à très court terme.

    Le groupe NSC possède une filiale spécialisé dans l'emballage (packaging, qu'ils disent). Dans NSC pakea_ss_logo.jpgPackaging, on trouve Pakea qui est présenté ainsi sur le site du groupe : "Plus qu’un fournisseur d’équipements de production dans le domaine de l’emballage et de la transformation de carton, Pakea, membre de NSC packaging, est depuis de nombreuses années, un partenaire innovant, à l’écoute du marché et propose des solutions industrielles à chaque problème."

    Il s'agit donc d'une activité tout à fait similaire à celle proposée par Fège à Vouziers. Cette absorption par un grand groupe constitue manifestement une évolution majeure . Cette société basée en Alsace est cotée en bourse pour une capitalisation de 33 millions d'€. Alors, quel sens peut-on donner à cette évolution?

    On peut analyser ce rachat de plusieurs façons

    Il y a la version optimiste, qui voit dans cette acquisition une possibilité de synergies et donc de croissance pour l'entreprise.

    Il y a la version pessimiste qui s’appuie sur la fin de la structure familiale et des liens forts avec le territoire.

    Pour aujourd'hui nous privilégierons la version prudente qui nous laisse le temps d'avoir des éclaircissements complémentaires avant de porter un jugement.

  • La loi instaurant le repos le dimanche en 1906, issue d'un long conflit social

    Article instructif tiré du blog du Conseil Général 08

    La loi du 13 juillet 1906 instituant le repos dominical en France a mis fin à un long conflit social né d'une catastrophe minière dans le Nord, et ouvert une période d'"apaisement religieux", au lendemain de la séparation des Eglises et de l'Etat.

     

    C'est un radical bon teint, Ferdinand Sarrien, qui devint président du Conseil le 13 mars 1906, quelques jours après le coup de grisou de la mine de Courrières qui a fait 1.099 morts.

     

    Il fallait tout à la fois calmer la colère des mineurs, éviter les incidents lors des "inventaires" des biens du clergé - alors que son prédécesseur, Maurice Rouvier avait voulu faire ouvrir les tabernacles -, préparer l'opinion au procès en cassation d'Alfred Dreyfus, qui déchainait les passions, et se lancer dans la bataille des législatives de juillet.

     

    La vieille revendication du repos dominical, de même que celle de la journée de 8 heures - qui attendit 1919 pour être satisfaite - étaient au cœur des débats et des manifestations.

     

    Pour faire front, Sarrien avait la chance de présider un gouvernement prestigieux comprenant deux futurs présidents de la République, Raymond Poincaré et Gaston Doumergue et trois futurs présidents du Conseil, Aristide Briand, l'homme de "l'apaisement" religieux et de la tentative de paix franco-allemande après-guerre, Georges Clemenceau et Louis Barthou.

     

    Tous voulaient des avancées sociales. Or la loi du 12 juillet 1880, pour des raisons antireligieuses, avait aboli le repos dominical sous prétexte qu'il avait été décrété sous la Restauration (loi du 18 novembre 1814). Le "jour de repos" était dès lors décidé par le patron.

     

    La tragédie de Courrières provoque des émeutes. 45.000 mineurs se mettent en grève le 16 mars. Le 17, Clemenceau, ministre de l'Intérieur, promet de ne pas faire intervenir la force, mais change d'avis quand la mairie de Lens est occupée, le 20. La répression est dure, un policier est tué. 50.000 "gueules noires" défilent à Paris le 1er mai, à l'appel de la CGT.

     

    Le 20 mai, la gauche remporte les élections de façon écrasante.

     

    Pour calmer les esprits, la loi Sarrien est votée, dont l'article 2 dispose que le dimanche est jour de repos hebdomadaire des employés et ouvriers. Employés de maison et travailleurs agricoles en sont provisoirement exclus.

     

    Cette loi, aussi appelée "loi Lemire", nom du député-maire d'Hazebrouck, l'abbé Jules Lemire, un républicain et démocrate ardent, à l'origine des allocations familiales, qui sut convaincre que le choix du dimanche n'était pas une revanche des religieux contre les "laïcs", quelques semaines après la loi de séparation. L'"apaisement" était en route.

     

    La France était en retard sur l'Angleterre et il fallut attendre le Front populaire en 1936 pour voir advenir le samedi férié, et le "week-end".

     

    Le 13 juillet 1906, c'est aussi la réintégration du capitaine Dreyfus à son grade, et le vote du transfert des cendres d'Emile Zola au Panthéon.

     

    Les dispositions de la loi Sarrien sont toujours en vigueur. Mais plus de 180 dérogations sont appliquées, en raison notamment de la réforme votée sous le gouvernement Balladur en 1993. Des secteurs comme la santé, les spectacles, l'hôtellerie, les transports ne sont pas concernés par le repos du dimanche.

     

    Alors le repos du Dimanche se doit de rester tel quel .... il y a déjà suffisamment de dérogations

     

    Oui, des gens ont besoin de travail, d'argent, il faut en être conscient .....mais ce n'est pas suffisant .... demain on pourra aussi leur demander de travailler la nuit, de faire 16 heures par jour ... serait ce normal ...NON !!!!!

     

    Le problème c'est que justement des personnes soient obligées ..... de le demander pour Aff_Travail_dimanche.jpgvivre ....

    Ne serait ce pas pas simple, de relever les salaires, de créer une allocation plus conséquente pour les étudiants ...... bref d'être dans une vraie société égalitaire ...

     

    Mais pour cela il faudrait que ceux qui détiennent le pouvoir veuillent bien, laisser quelques biftons pour le permettre .... et cela c'est une autre histoire !!!!! .....

     

    Et cette histoire c'est à nous de la créer ... soi en agissant comme des moutons, soit en nous battant pour obtenir une partie du gâteau (qui restera de toute façon bien maigre, vu ce qu'ils possèdent)

    N'avons nous pas autre chose à faire le dimanche, que d'acheter un sac de plâtre, ou une quiche lorraine ? Ou justement ne pouvons nous faire que cela pour avoir une illusion de sortir un peu ? EXIGEONS UN PEU PLUS TOUT DE MÊME

  • Les bourses au FJEP : 40 ans et tous aidants

    Cela fait 40 ans que le FJEP de Vouziers organise des bourses au cours desquelles des milliers d'articles ont été vendus et achetés.

    Reprenant une idée mise en pratique à Charleville, les responsables du FJEP ont créé en 1973 une première bourse aux vêtements. Il s'agissait de permettre l’acquisition d'habits et de chaussures à bas prix, tout en créant un lien entre les personnes, vendeurs, acheteurs et organisateurs bénévoles.

    Que ce principe soit toujours  en application 40 ans plus tard est une preuve évidente de la pertinence du projet. Les bourses se sont même multipliées, avec des ouvertures saisonnières (été et hiver) et une spécialisation (pour les enfants, pour les adultes, pour les jouets ).

    fjep-cs,bourses aux vêtements, vouziers

    Après avoir eu lieu au sein du local de la rue du Champ de Foire, les bourses ont émigré à la salle Bellevue puis se sont installées à la salle des fêtes de la ville.

    Malgré la concurrence d'internet et des brocantes, le succès ne se dément pas, et il n'est pas question d'arrêter l'expérience comme cela s'est produit à Charleville, là où l'idée avait été reprise.

    C'est Michel Coistia, un des fondateurs du FJEP de Vouziers qui a fait l'historique de ces bourses, en donnant à cette activité toute sa place dans l'évolution de l'association.

    Il a souligné l'importance des personnes  qui se sont engagées pour faire fonctionner cette lourde organisation.

    Les dizaines de bénévoles présentes dans la salle auraient pu chacune confirmer ces faits et aussi tout ce que ce travail d'équipe leur a apporté personnellement.

    L'actuelle présidente du FJEP-CS, Marie-Christine Géant a ensuite pris la parole pour souligner également la cohérence des valeurs représentées dans ces organisations de bourses avec celles portées par l'association toute entière. Elle a rendu hommage à tous ceux qui contribuent au succès qui se confirme au fil des années: ville de Vouziers, salariés de l’association, et surtout les bénévoles avec actuellement à leur tête  Françoise Busquet.

    fjep-cs,bourses aux vêtements, vouziers

    Elle aussi voulu honorer avec beaucoup d'émotion ceux et celles qui ne sont malheureusement plus là, ainsi qu'une bénévole et administratrice hospitalisée dans un état sérieux cette semaine.

    Ensuite le Maire de Vouziers Claude Ancelme et la Conseillère Régionale Joëlle Barrat ont pris la parole pour souligner l'importance de ces bourses et surtout le rôle très important du FJEP dans la vie sociale locale.

    L'après-midi s'est terminé autour d'un buffet magnifique préparé par l'atelier cuisine ... du FJEP.

    fjep-cs,bourses aux vêtements, vouziers

  • France : les Roms condamnés à l'errance

    Dans un nouveau rapport sur la situation des Roms en France, Amnesty International dénonce une politique insuffisante qui n’a pas interrompu le cycle infernal des expulsions forcées.


    Intitulé « Condamnés à l’errance. Les expulsions forcées des Roms en France », ce rapport revient sur les différentes mesures prises par le gouvernement depuis un an et leurs conséquences sur la situation des Roms en France.

    Il repose sur des recherches menées sur l’Ile de France mais également sur les agglomérations de Lille et de Lyon qui concentrent à elles seules près d’un quart de la population rom en France. Le rapport s’appuie sur de nombreux témoignages et entretiens menés auprès d’associations, collectifs de soutien, avocats, institutions indépendantes et personnes roms.

    Il  passe notamment en revue plusieurs dispositifs « d’anticipation et d’accompagnement des opérations d’évacuation des campements illicites » préconisés par la circulaire interministérielle du 26 août.

    Une politique insuffisante

    Il souligne l’importante distorsion entre les dispositions de la circulaire et l’application qui en est faite de la part des préfets. La conséquence est qu’invariablement les dispositifs mis en place sont largement insuffisants et inefficaces car ils n’ont pas pour objectif principal la mise à l’abri des personnes et des familles excepté pour quelques individus considérés comme « vulnérables ».

    Les évacuations sont menées en dépit des normes du droit international qui prévoit que des garanties soient mises en place afin de ne pas rendre les familles sans abri. A l’inverse, les familles continuent d’être expulsées sans avoir été ni informées, ni consultées et sans se voir proposer de solutions d’hébergement adaptées ou de relogement.

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    Les conséquences des expulsions : le témoignage d’Adela

    Adela, 26 ans, habite en Île-de-France depuis 2002. Elle vit avec son mari Gheorghe et ses trois enfants dans un campement informel à Grigny, et elle est sur le point d’accoucher. Elle a été expulsée de Ris Orangis le 3 avril 2013 suite à un arrêté municipal, ce qui constituait d’après elle sa quinzième expulsion depuis qu’elle vit en France.

    C’était comme toutes les expulsions depuis que je suis en France. La police est venue à 7 h 30, mais nous on était réveillés depuis 5 h 30, on avait même réveillé les enfants. Ils nous ont donné 15 minutes pour dégager. Tu peux rien faire, c’est leur boulot, nous on a pas de problèmes avec la police ; c’est pas de leur faute. Ça ne sert à rien de résister, tu sors comme tout le monde. »


    Après l’expulsion, Adela a d’abord été hébergée cinq jours dans un hôtel à Nanterre, puis une semaine à Saint-Ouen. Ses trois enfants étaient scolarisés à Viry Chatillon, où elle avait vécu deux ans et demi, la plus longue période de stabilité qu’elle ait connu. En raison de la distance entre les hôtels et Viry Chatillon, ses trois garçons de 5, 8 et 11 ans n’ont pas été à l’école jusqu’à ce qu’elle se réinstalle à Grigny sur un autre campement informel deux semaines environ après l’expulsion.

    Amnesty International rejoint les recommandations du Défenseur des droits dans son bilan d’application de la circulaire, et exhorte le ministre de l’Intérieur à rappeler à tous les préfets que les opérations d’évacuation doivent être effectuées en conformité avec les normes du droit international relatif aux droits humains.

    Enfin, l’organisation regrette les propos qui sont tenus régulièrement par des personnalités politiques qui perpétuent les clichés et attisent les réactions d’animosité et de rejet. Le sort des Roms ne doit pas être réglé au regard des déclarations stigmatisantes et de vagues d’expulsion vers le pays d’origine.  Il ne le sera que par l’affirmation d’une volonté politique d’accueillir des êtres humains qui n’aspirent qu’à une vie normale et à devenir des européens comme les autres.

  • Chômage en baisse au mois d'août, mais pour quelle raison?

    La baisse du nombre de demandeurs d'emploi constatée par les statistiques officielles pour le mois dernier est a priori une bonne nouvelle.

    On note cependant une prudence dans les commentaires officiels, qui insistent sur le161629_le-panneau-de-signalisation-d-un-pole-emploi.jpg fait qu'une tendance ne peut être confirmée de manière certaine qu'après plusieurs mois allant dans le même sens.

    La publication de ce mois est accompagnée d'un avertissement pour le moins inhabituel :

    "Avertissement : Les statistiques publiées ce mois-ci peuvent être affectées par une hausse d’une ampleur inhabituelle des sorties enregistrées pour cessations d'inscription pour défaut d'actualisation en août 2013."

    Cette hausse est de 38,8% ! Pôle emploi précise dans son communiqué :

    "À ce jour, aucun incident d’enregistrement dans le système d’information de Pôle emploi ou changement dans les modalités ou règles d’actualisation des demandeurs d’emploi n’a été identifié."

    Il est donc possible que les chiffres à venir le mois prochains subissent un rectificatif.

    "Les Echos" précise cette interrogation :

    "Mais un chiffre interpelle et amène à très fortement relativiser l’ampleur réelle de la baisse : en août, toutes catégories confondues, 277.500 chômeurs ont été désinscrits pour défaut d’actualisation mensuelle de leur situation. C’est 77.500 de plus qu’en juillet dernier et qu’en août 2012. Historiquement, ce nombre évolue chaque mois entre 150.000 et 200.000 et n’avait jusqu’ici jamais dépassé 219.000.

    A ce stade, Pôle Emploi n’avance pas d’explications à l’explosion de ce motif de sorties mais précise qu’il ne s’agit pas d’une erreur informatique. S’agit-il de personnes ayant retrouvé un emploi et ne l’ayant pas signalé à Pôle emploi, ou de simples oublis d’actualisation qu’ils corrigeront en septembre ? Il faudra attendre les chiffres de septembre pour y voir plus clair, mais le risque est très clairement qu’il y ait alors un gros effet balancier avec un boom des réinscriptions."

    Voici les chiffres publiés, au niveau national et au niveau local :

     

    Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 3 235 700 en France métropolitaine fin août 2013. Ce nombre est en baisse par rapport à la fin juillet 2013 (-1,5 %, soit -50 000). Sur un an, il croît de 7,3 %.

     

    Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories B et C s’établit à 1 553 500 en France métropolitaine fin août 2013. En août, le nombre de ceux de catégorie B est en baisse de 2,6 % (+5,6 % sur un an) et le nombre de ceux de catégorie C augmente de 0,5 % (+5,2 % sur un an).

     

    Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à 4 789 200 en France métropolitaine fin août 2013 (5 085 800 en France y compris Dom). Ce nombre est en baisse de 1,3 % (-62 700) au mois d’août. Sur un an, il augmente de 6,7 %.

     

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    Fin août 2013, dans le département des Ardennes, 16 350 personnes sont inscrites à Pôle emploi en catégorie A. Ce nombre diminue de 1,0 % par rapport à fin juillet 2013 ( - 171). Sur un an, il est en augmentation de 5,9 %.

    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A augmente de 0,6 % par rapport à juillet 2013 ( + 8,0 % en un an).


    Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C s'établit à 23 499 dans le département des Ardennes, fin août 2013. Ce nombre diminue de 1,2 % (- 291). Sur un an, il augmente de 5,5 %.
    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C diminue de 1,3 % par rapport à juillet 2013 (+ 6,9 % en un an).

  • Pour un salaire minimum à 75 euros par mois

    Article repris du site humanite.fr

    Des centaines de milliers d'ouvriers du textile du Bangladesh ont déversé leur colère dans la rue lundi, au troisième jour de leur mouvement, afin d'obtenir un salaire minimum de 100 dollars par mois, cinq mois après un dramatique accident industriel.


    La police de Gazipur, près de la capitale Dacca, où plusieurs centaines d'usines textiles sont implantées, a compté jusqu'à 200.000 manifestants. Les manifestations contre les faibles salaires et les mauvaises conditions de travail ont secoué le secteur de l'habillement du Bangladesh depuis l'effondrement en avril du Rana Plaza, qui a tué plus de 1.100 personnes. Un dirigeant syndical, Shahidul Islam Sabuj, a prévenu que les manifestations pourraient se prolonger tant que les salaires ne sont pas augmentés. "100 dollars c'est le minimum que nous demandons. Un ouvrier a besoin de bien plus pour pouvoir vivre décemment", a-t-il dit à l'AFP. "Les prix de toutes les denrées principales ont augmenté mais nos paies n'ont pas bougé depuis des années", a déclaré l'un des manifestants.

    2013-09-23bangladesh.jpg

    Des milliers d'entre eux, bâtons à la main, ont bloqué les routes reliant la capitale Dacca au nord et à l'ouest du pays, interrompant la circulation pendant plusieurs heures. Le vice-président de l'association des fabricants et exportateurs de vêtements du Bangladesh rapporte qu'au moins deux usines ont été incendiées dans le faubourg de Savar, où l'immeuble s'est effondré. La police fait état d'affrontements entre les ouvriers manifestants et les forces de sécurité.

    Blocage du patronat

    Les ouvriers de ces usines de confection ont de quoi être en colère. Les propriétaires d'usine ont rejeté la demande formulée par les syndicats d'établir un salaire mensuel minimum de 8.114 taka (100 dollars US)  , affirmant qu'ils pouvaient augmenter les salaires de seulement 20% à 3.600 taka, en raison de la conjoncture économique mondiale morose. Or, le Bangladesh reste le deuxième exportateur de vêtements au monde, fournissant notamment des grands noms tels que l'américain Walmart, le français Carrefour ou encore le suédois H&M. Pilier de l'économie, le secteur avec ses 4.500 usines représente 80% des exportations annuelles s'élevant à 27 milliards de dollars. Mais la grande majorité des 3 millions de travailleurs ne gagnent qu'un salaire de base mensuel de 3.000 taka (38 dollars américains) -soit un des plus bas au monde- suite à un accord tripartite entre les syndicats, le gouvernement et les fabricants signé en août 2010. Le groupe de travail mis en place par le gouvernement pour examiner les salaires se trouve donc dans l'impasse.