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social - Page 65

  • Cinq de Roanne : halte aux intimidations

    Communiqué LDH
    Les cinq militants CGT de Roanne ont eu à subir, au petit matin du 23 mai, l’intrusion de la police à leur domicile, suivie d’arrestations et d’une garde à vue dans des conditions de tension accompagnée de brutalités.

    La Ligue des droits de l’Homme condamne avec indignation cet acharnement, qui s’inscrit dans la situation créée par le refus gouvernemental d’une amnistie pour des actions commises dans le cadre de mouvements sociaux.


    Ce qui apparaît de toute évidence comme une mesure d’intimidation policière survient après qu’ils ont refusé de se soumettre au prélèvement ADN, faisant suite à leur condamnation à une peine non exécutoire pour « dégradation légère d’un bien par inscription, signe ou dessin », pour des faits liés à des actions syndicales en plein conflit des retraites en 2010. La Ligue des droits de l’Homme demande au procureur général de Lyon, ainsi qu’au procureur de la République de Roanne, que cessent immédiatement toutes les mesures d’intimidation et de criminalisation. La LDH appelle à participer au rassemblement national de solidarité du 5 novembre prochain.

    Paris, le 23 mai 2013

    2013-05-23roanne.jpg

    Photo "L'Humanité" (voir l'article du journal)

  • Le Medef prépare déja l'acte II de ... la flexisécurité

    En cherchant, il est possible de trouver des "extrémistes" un peu partout. En pleine campagne électorale interne,  les candidats à la présidence du MEDEF se lâchent.

    Voici un article repris du blog de la CGT du Conseil Général des Ardennes :

     Le projet ANI a peine validé par le parlement, les candidats à la présidence du Medef envisagent déjà un acte II de ce qu'ils qualifient de « flexisécurité ». La course au toujours plus de précarité pour les salariés continue !

     La campagne pour l'élection à la tête du Medef bat son plein. le plus prolixe dans les média, est Geoffroy Roux de Bézieux qui vient de présenter son programme, repris par Le Figaro. On y trouve pêle mèle : « (...) un moratoire de trois mois sur les charges sociales (...) la fixation dans l'entreprise de la durée de travail (...) l'allégement du coût du travail, la baisse de la fiscalité des entreprises, la simplification administrative ou la limitation des délais de procédure (...) »

    Sur les retraites et l'indemnisation chômage, pas de quartier puisqu'il propose : « (...) le recul de l'âge de départ à la retraite, l'allongement de la durée de cotisation ou encore la désindexation des pensions (...) » Et en ce qui concerne les chômeurs : « une profonde remise à plat du dispositif d'indemnisation: retour à la dégressivité des allocations, division par trois du plafond, réduction du délai (...)
    Au delà de l'outrance de ces propositions destinées à rallier les patrons/électeurs les plus durs, on notera cette petite phrase : « (...) il faut aller plus loin que ce qui a été décidé dans l'accord national interprofessionnel du 11 janvier »
    Donc, l'accord ANI que Laurence Parisot qualifiait, il y a quelques jours : « d'événement dans l'histoire économique et sociale de notre pays » et ajoutait que le texte donnera aux entreprises des outils pour une « adaptation rapide et sécurisée aux évolutions de leurs carnets de commande et de la conjoncture tout en renforçant la protection des salariés ». serait déja dans l'esprit de ses possibles successeurs, périmé ?
    On est en droit de le penser en lisant le dernier billet publié par Patrick Bernasconi, l'ancien bras droit de Laurence Parisot, et autre candidat à sa succession.
    Qu'écrit-il ?
    « (...) Premièrement, il faut un acte II de la flexisécurité, après l’accord du 11 janvier. Ce nouvel accord devra traiter notamment de trois sujets :

    - le temps de travail, qui doit être fixé dans l’entreprise en faisant disparaître la norme générale des 35 heures ;

    - des accords compétitivité emploi offensifs – pour aller à la conquête d’un nouveau marché par exemple – et pas seulement défensifs ;

    - et l’instauration du « contrat de projet », nouveau contrat dont la durée sera liée à82972007_p.jpg l’accomplissement d’un projet (sur le modèle du « contrat de chantier » dans le BTP)
    .
    (...) Le gouvernement a annoncé son intention de donner toute sa place au dialogue social : je demande au Président de la République de s’engager clairement à laisser les partenaires sociaux prendre la main dans ces trois domaines. Nous aurons, alors, une véritable obligation de résultats »
    Les moins avertis d'entre nous auront remarqué qu'aucune des propositions émises par MM Roux de Bézieux ou Bernasconi ne fait référence à la « sécurité » des salariés prévu dans l'ANI pourtant signé par le Medef.Et compte tenu des dates hypothétiques d'application des droits rechargeables des chômeurs et de la complémentaire santé pour tous les salariés, il est assez probable que c'est la partie « flexibilité » an I et an II que le nouveau boss du Medef essayera d'imposer le plus rapidement possible aux syndicats et au gouvernement !    
    Gesticulations et surenchères de candidats ? Certainement. Néanmoins, ces écrits démontrent, si cela était nécessaire, que la vigilance des salariés ne doit surtout pas se relâcher !
  • Les jeunes et la drogue : à Vouziers aussi

    Les problèmes liés à la drogue sont complexes et multiples, et le Vouzinois n'échappe pas à ces fléaux.

    Même si les solutions ne sont pas toujours simples, rien n'est pire que d'affronter seul ces situations, ou de se poser des questions sans savoir comment obtenir des réponses.

    Vendredi prochain une rencontre-débat se propose d'ouvrir le dossier, en permettant à chacun de s'exprimer.

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  • Chômage : un chiffre record...très provisoire !

    Les chiffres officiels du nombre de demandeurs d'emploi  en mars viennent d'êrte publiés.

    La hausse continue à un rythme important et le "record " vient même d'être battu. Il est encore plus inquiétant de constater que la tendance ne connaît aucun fléchissement. L'objectif d'inversion des courbes pour fin 2013 semble de plus en plus un souhait répété qui n'en fait pas une prévision crédible. Le seul moyen  de créer de l'emploi avec la politique menée actuellement est la croissance de l'économie. Celle-ci est au point mort, voire en marche arrière. Comment espérer alors voir les choses évoluer à moyen terme ?

    Voici les chiffres officiels :

    En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits

    en catégorie A augmente de 1,2 % par rapport à fin février 2013

    (+ 11,5 % en un an)

     

     Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C augmente de 0,7 % par rapport à fin février 2013 (+ 9,8 % en un an).

     

    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits

    à Pôle emploi de catégorie A s'établit à 70 811 fin mars 2013.

    Ce nombre augmente de 1,4 % (+ 995) par rapport à la fin février 2013

    (+ 15,4 % sur un an).

     

    Par département, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A

    varie de - 1,1 % à + 2,3 % en mars 2013 par rapport à fin février :

    Ardennes (+ 1,5 %), Aube (+ 1,2 %), Marne (+ 2,3 %), Haute-Marne (- 1,1 %)

     

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  • Rejet de la loi d’amnistie .... Ils ont osé !

    Article repris du blog du syndicat CGT du Conseil  Général des Ardennes


    Certains droits sont essentiels à la Démocratie : défendre ses droits et ses intérêts par l’action syndicale, le droit de grève, participer à la détermination collective des conditions de travail… (alinéas 6, 7 et 8 du préambule de 1946).

    C’est donc légitimement que nombre de salariés manifestent au travers de mouvements sociaux pour défendre les conditions de travail, préserver l’emploi et les services publics ainsi qu’un système de protection sociale efficace et solidaire.

    Pendant la période gouvernementale précédente, la violence des relations sociales s’estmd0.libe.com.jpg accentuée, les plans de licenciements se sont multipliés entrainant pour les salariés de véritables traumatismes auxquels ils n’ont pas toujours pu faire face. Dans ces situations, les syndicalistes se retrouvent en première ligne de la défense de l’ensemble des salariés qui les mandatent.

    La loi d’amnistie proposée par les élus du groupe démocrates et républicains s’inspire de la dernière loi d’amnistie de 2002 proposée par Jacques Chirac et votée par la droite. Cette loi n’avait provoqué aucun encouragement à des actes de violence, au contraire elle avait contribué à apaiser le climat social.

    En comparaison, la proposition de loi de 2013 a été considérablement « allégée » par l’Assemblée nationale et le Sénat. Malgré cela droite et patronat n’ont eu de cesse de tenir des propos extrêmement virulents, alarmistes en accusant cette loi d’être une incitation à la violence.

    Le patronat cherche continuellement à museler le monde du travail, notamment en criminalisant l’action syndicale, mais aussi en tentant d’éviter pour lui-même toutes possibilités de sanctions comme en témoigne le récent texte sur « la sécurisation de l’emploi ».

    On s’attendait à ce qu’un gouvernement à majorité socialiste soutienne cette loi d’amnistie a minima. Il n’en n’est rien ! La Commission des lois, sur demande du gouvernement, vient de rejeter ce matin la proposition de loi.

    Le gouvernement et l’Assemblée nationale, en acceptant la criminalisation des salariés et syndicalistes, envoient un message désastreux au monde du travail. Plutôt que de s’en prendre à eux, ils feraient mieux de contribuer par une politique volontariste à empêcher les licenciements et la violence qui les accompagnent.

  • Amnesty exhorte la Commission européenne à poursuivre les Etats membres qui discriminent les Roms

    Alors que la « Journée internationale des Roms » va être célébrée, les Roms, l'une des plus importantes minorités ethniques d'Europe, subissent des discriminations grandissantes, des violences à caractère raciste, des expulsions forcées et diverses formes de ségrégation. Plus d'une décennie après l'adoption des lois européennes contre la discrimination, les Etats membres de l'Union européenne (UE) ne parviennent toujours pas à faire respecter ces lois.

     

    Dans une vaste campagne intitulée « Ici et maintenant. Droits humains pour les Roms », AmnestyAmnesty-International-demande-a-l-Union-europeenne-de-defendre-les-Roms_article_popin.jpg International dénonce la persistance de politiques et des pratiques discriminatoires à l’égard les Roms au sein de l'Union européenne et le manque de fermeté de la Commission européenne.

    Dans sa campagne menée sur l’Union européenne (UE) intitulée « Ici et maintenant. Droits humains pour les Roms », Amnesty International déplore les réticences de la commission européenne à poursuivre les Etats membres dont les politiques discriminatoires à l’égard des Roms sont en infraction avec le droit communautaire.

    Pourtant, la directive de 2000 de l'UE portant sur « l'égalité raciale » interdit clairement toute discrimination « fondée sur la race et l'ethnicité » dans une variété de domaines, y compris l'accès aux biens et aux services, la protection sociale, la santé, le logement, l'emploi et l'éducation.

    (...)

    Le cas de la France

    En 2010, par exemple, la Commission a fait marche arrière, alors qu'elle menaçait initialement d'ouvrir une procédure d'infraction contre la France en raison de sa politique de démantèlement systématique des campements et d’expulsion du territoire qui ciblait spécifiquement les Roms du fait notamment d’une circulaire du 5 août 2010.
    Le 14 mars 2013, le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, a affiché sa volonté de mettre en œuvre une politique de fermeté en annonçant la poursuite des démantèlements des campements, sans clarifier comment les garanties ayant trait aux expulsions seraient appliquées. Amnesty International lui a adressé un courrier pour rappeler les obligations de la France aux termes du droit international.

    En s'abstenant de prendre des mesures fortes, les institutions de l'UE ne parviennent pas à faire rendre des comptes aux Etats membres sur la façon dont ils traitent les Roms.

    La Commission doit donc utiliser tous les instruments à sa disposition pour faire face aux multiples formes de discrimination, de racisme et d'autres violations des droits humains subies par les Roms en Europe.

    Quelques chiffres éloquents

    ■ Entre 10 et 12 millions de Roms vivent en Europe ; la moitié d’entre eux environ résident dans des États membres de l’Union européenne.
    ■  Huit foyers roms sur 10 sont menacés de pauvreté dans l’UE.
    ■  Les trois-quarts des Européens reconnaissent que les Roms sont en butte à la discrimination.
    La majorité des Européens – 53 % – pensent qu’une meilleure intégration des Roms profiterait à l’ensemble de la société.
    ■  En 2012, 34 % des Européens estimaient que les citoyens de leur pays seraient mal à l’aise – et 28 % seulement « plutôt » à l’aise –, à l’idée que leurs enfants aient des camarades de classe roms.
     ■  En Hongrie, en République tchèque, en Slovaquie et en Bulgarie, plus de 120 agressions violentes graves – à l’arme à feu, à l’arme blanche et aux cocktails Molotov, notamment – ont été commises contre des Roms et leurs biens entre janvier 2008 et juillet 2012.

  • Privation d’allocations familiales : haro sur les plus pauvres ?

    Communiqué LDH
    Le Sénat vient, à la quasi-unanimité, de voter un projet de loi porté par l’UMP qui priverait les familles, dont les enfants sont placés auprès des services de l’Aide sociale à l’enfance, des deux tiers des allocations familiales de la totalité de la prime de rentrée scolaire. Ce serait alors les départements qui percevraient ces allocations.


    La Ligue des droits de l’Homme considère que cette décision est discriminante au sens où certains bénéficiaires ne seront plus à égalité de droits et qu’elle est socialement inique puisque, la plupart du temps, les familles concernées sont pauvres ou très pauvres, souvent monoparentales. Cette mesure est de surcroît inutile puisque les magistrats peuvent suspendre ou retirer les allocations familiales, ou 2013-03-28-20130328huff.jpgencore prononcer une tutelle aux prestations sociales. La LDH rappelle que la décision prise par le Sénat est contraire à la réglementation qui stipule que l’autorité parentale reste la règle, sauf décision de justice. De ce fait, les parents – selon l’article L28-1 du code de l’action sociale et des familles – sont tenus de subvenir aux besoins d’entretien et d’éducation de leur enfant même en cas de placement à l’Aide sociale à l’enfance, comme c’est le cas pendant les fins de semaine ou les vacances.

    La LDH considère que le retrait d’allocations relève de la punition morale et pas du traitement social. Cet aspect est particulièrement visible en matière de logement. Alors que l’augmentation du nombre de placements est directement liée à l’aggravation de la crise, l’accès à un logement décent et stable est l’un des problèmes majeurs des familles, à fortiori quand elles sont parmi les plus pauvres Il n’est guère possible de croire que la privation d’allocations – puisque les familles à la rue subissent le placement de leurs enfants – soit le début d’un règlement de leur situation. Où l’on voit que la vengeance sociale se cache sous le manteau du souci des enfants.

    La LDH refuse la fausse idée qui fait de la fraude le comportement explicatif de la protection sociale. A cette aune, les chômeurs le seraient volontairement, les allocataires seraient des assistés sociaux et les pauvres les responsables de leur pauvreté. La Ligue des droits de l’Homme attend de la représentation nationale qu’elle fasse que la loi ne fragilise pas encore plus des familles en détresse.

    Paris, le 3 avril 2013