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social - Page 65

  • Intersyndicale du 8 juillet 2013 Communiqué CGT, CGT-FO, FSU, Solidaires

    Les organisations syndicales CGT, CGT-FO, FSU, Solidaires se sont réunies le 8 juillet sur les questions des retraites, de l’emploi, des salaires, de l’avenir des services publics.

    Après la Conférence sociale et les concertations de l’été, le Gouvernement attend le mois de septembre pour donner les grandes mesures qu’il compte prendre.

    Ses premières déclarations inquiètent les salariés, les retraités et les demandeurs d’emploi d’autant que le calendrier imposé est très resserré.

    Les organisations syndicales ont déjà largement fait part de leur analyse sur le rapport Moreau et des mesures qu’elles ne sauraient accepter : tout allongement de la durée de cotisation, l’opposition public/privé, la sous-indexation des pensions et des salaires portés aux comptes.

    retraite.jpgPérenniser le système solidaire de retraite par répartition nécessite de réparer les injustices dues aux précédentes réformes. Il faut sortir des logiques qui ont diminué le niveau des pensions et créé des inégalités notamment entre les femmes et les hommes.

    L’allongement de la durée de cotisation, déjà engagé, fixe des conditions inaccessibles aux plus jeunes dont la durée d’étude, de formation, de recherche d’emploi est allongée par rapport aux générations antérieures.

    Le financement des retraites nécessite de construire des alternatives par l’apport de ressources nouvelles, tout particulièrement en améliorant le pouvoir d’achat des salariés et en créant des emplois. Il est urgent d’augmenter l’ensemble des salaires, du privé comme du public, ce qui impose d’en finir avec le gel du point d’indice et de revaloriser réellement le SMIC.

    Il est nécessaire de redonner confiance aux salariés, particulièrement aux jeunes générations dans le système de retraite solidaire.

    Pour changer de cap et faire face à la situation, il faut rompre avec les politiques d’austérité.

    Les organisations syndicales CGT, CGT-FO, FSU, Solidaires appellent à une journée nationale d’action interprofessionnelle avec grèves et manifestations le 10 septembre 2013 pour ne pas laisser les propositions du MEDEF faire la loi et pour imposer d’autres choix au gouvernement.

    Montreuil, le 8 juillet 2013

  • Soutien aux condamnés de la manifestation des retraites d'octobre 2010

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    A4-solidarite-inculpes-verso.jpg

  • Public et Privé : le partage des tâches

    Dans plusieurs domaines économiques au sens large, le secteur privé et le secteur public cohabite (enseignement, santé, transport,...).

    On peut se demander sur quels critères le partage s'effectue entre les deux, mais cela est variable selon les cas.

    A Vouziers, on accueille depuis longtemps une Maison de Retraite publique, au sein de l'Hôpital, appelée désormais Etablissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD).

    Une société privée ORPEA a obtenu l'autorisation de construire un établissement de ce type à Condé lès Vouziers. Notre (toujours jeune) confrère L'Union confirme ce jour dans un article que l'ouverture est prévue pour octobre prochain. Le problème de la concurrence avec la construction d'un nouvel EHPAD public ayant été soulevée, le directeur régional d'ORPEA donne son point de vue : « Il y a un véritable besoin par rapport au vieillissement de la population. On va proposer une structure très hôtelière. Il y a des gens qui attendent des prestations autres que celles du public. »

    Ce qui peut se traduire par : Laissons le secteur public s'occuper des plus démunis, nous on sait proposer le haut de gamme pour ceux qui ont les moyens.

    Voila au moins une définition claire et nette du partage des tâches !

    Quand à l'EHPAD public, on est en attente non pas de l'ouverture, pas même de la pose de la première pierre, mais de la définition d'un projet et de son financement.

    Le GHSA qui devrait être le porteur de ce projet connaît de grosses difficultés financières. Celles-ci limitent la part de financement qu'il peut apporter sur ses propres fonds et compliquent fortement le recours à l'emprunt.

    Un récent rapport de l'Inspection Générale des Finances publié le 28 mai dernier, l'inspection s'est penchée sur l'évaluation de l'investissement hospitalier. Dans ce domaine comme dans beaucoup d'autres l'heure est aux restrictions.

    Notons par exemple cette question (page 104) : Faut-il empêcher les hôpitaux déficitaires d'investir ?

    Et parmi les recommandations finales (page 143) on retrouve:

    -Calculer le niveau d’endettement soutenable à partir de la marge brute non aidée et en déduisant le niveau d’investissement courant incompressible. ( n°10)

    -Conditionner le versement des aides financières à l’atteinte d’objectifs de gestion ambitieux (marge brute non aidée, BFR, désendettement, etc.). (n°13)

    C'est à dire que les possibilités d'emprunt et les aides financières seront conditionnées à des critères de gestion que l'on imagine plus stricts. Le constat général du rapport est un endettement trop élevé des hôpitaux, à réduire le plus rapidement possible par des efforts de gestion (on sait comment cela se traduit en pratique).

    Donc pour ceux qui n'ont pas tout compris, on résume.

    Le public s'occupe des pauvres, mais n'a pas les moyens d'investir.

    Le privé s'occupe des plus privilégiés et paye ses actionnaires avec les bénéfices réalisés.

    Elle est pas belle la vie!

    ehpad,orpea,vouziers,privé,service public

    Le chantier de l'EHPAD privé au début 2013 (photo DR)

  • L'Emploi coule : sans bouée, reste la méthode Coué

    Ce n'est même plus une surprise, tout le monde s'attendait à des mauvais chiffres pour l'emploi en avril 2013.

    Ces résultats viennent d'être rendus publics ce jour, et ils ne sont effectivement pas bons du tout.

    Le communiqué officiel déclare :

    " Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A s’établit fin avril 2013 à 3 264 400. Il augmente de 39 800 au mois d’avril (soit +1,2% sur un mois et +12,5% sur un an). Pour l’ensemble des demandeurs d’emploi catégories A+B+C, la hausse est aussi de +1,2% en avril (+58 100).

     Cette évolution s’inscrit dans le prolongement de la progression du nombre d’inscrits à Pôle emploi depuis 5regle-d-or-ou-methode-coue.jpg ans. Cette tendance négative se prolongera encore dans les prochains mois avant que nous ne parvenions, par la mobilisation de tous les acteurs et de tous les instruments, à inverser la courbe du chômage à la fin de l’année."

    Le ministère annonce donc une dégradation qui s'inscrit dans un processus qui dure depuis 5 ans et prédit une inversion dans les 6 mois à venir. Il faudrait pour cela un renversement rapide et important des indicateurs de l'activité économique, que rien ne laisse supposer actuellement. Cette "prophétie" tient  donc plus de la méthode Coué (je le veux donc ce sera ainsi) que d'une analyse des faits.

    Voici les chiffres de la Région et des Ardennes :

     

    Fin avril 2013, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle Emploi de catégorie A s'établit à 71 476 en Champagne-Ardenne. Ce nombre augmente de 0,9 % par rapport à la fin mars 2013 (+ 665). Sur un an, il est en hausse de 15,8 %.

    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi de catégorie A, B, C s'établit à 106 550, fin avril 2013. Ce nombre croît de 1,1 % (+ 1 158) au mois d'avril. Sur un an, il croît de 12,6%.


    S'agissant de la catégorie A, par département, le nombre de demandeurs d'emploi varie en avril 2013 par rapport à fin mars 2013 entre + 0,4 % et + 1,3 % : Ardennes (+ 0,5 %), Aube (+ 0,9 %), Marne (+ 1,3 %), Haute-Marne (+ 0,4 %).

    S'agissant de la catégorie A, B, C par département, le nombre de demandeurs d'emploi varie en avril 2013 par rapport à fin mars 2013 entre + 0,9 % et + 1,8 % : Ardennes (+ 0,9 %), Aube (+ 0,9 %), Marne (+ 1,1 %), Haute-Marne (+ 1,8 %).
  • Les patrons vont autoréguler leur salaire

    En France, on n'a pas de constance, mais on a de l'humour.

    C'est probablement ce qu'ont voulu prouver le Président et le Gouvernement en renonçant à l'encadrement des salaires des patrons. En effet ils souhaitent remplacer le vote d'une loi en ce sens par une "autorégulation exigeante" et le "dialogue". Les grands patrons vont donc continuer à fixer le montant de leur rémunération, puisqu'ils "se sont engagés à présenter rapidement un renforcement ambitieux de leur code de gouvernance".

    Quand on connaît les montants qu'ils se sont versés jusqu'alors, il faut vraiment une foi immense dans leur respect du lien social, ou bien un sens de l'humour très développé pour miser sur une baisse significative et spontanée de leur salaire.

     

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    Dessin de Aurel pour Politis

  • Cinq de Roanne : halte aux intimidations

    Communiqué LDH
    Les cinq militants CGT de Roanne ont eu à subir, au petit matin du 23 mai, l’intrusion de la police à leur domicile, suivie d’arrestations et d’une garde à vue dans des conditions de tension accompagnée de brutalités.

    La Ligue des droits de l’Homme condamne avec indignation cet acharnement, qui s’inscrit dans la situation créée par le refus gouvernemental d’une amnistie pour des actions commises dans le cadre de mouvements sociaux.


    Ce qui apparaît de toute évidence comme une mesure d’intimidation policière survient après qu’ils ont refusé de se soumettre au prélèvement ADN, faisant suite à leur condamnation à une peine non exécutoire pour « dégradation légère d’un bien par inscription, signe ou dessin », pour des faits liés à des actions syndicales en plein conflit des retraites en 2010. La Ligue des droits de l’Homme demande au procureur général de Lyon, ainsi qu’au procureur de la République de Roanne, que cessent immédiatement toutes les mesures d’intimidation et de criminalisation. La LDH appelle à participer au rassemblement national de solidarité du 5 novembre prochain.

    Paris, le 23 mai 2013

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    Photo "L'Humanité" (voir l'article du journal)

  • Le Medef prépare déja l'acte II de ... la flexisécurité

    En cherchant, il est possible de trouver des "extrémistes" un peu partout. En pleine campagne électorale interne,  les candidats à la présidence du MEDEF se lâchent.

    Voici un article repris du blog de la CGT du Conseil Général des Ardennes :

     Le projet ANI a peine validé par le parlement, les candidats à la présidence du Medef envisagent déjà un acte II de ce qu'ils qualifient de « flexisécurité ». La course au toujours plus de précarité pour les salariés continue !

     La campagne pour l'élection à la tête du Medef bat son plein. le plus prolixe dans les média, est Geoffroy Roux de Bézieux qui vient de présenter son programme, repris par Le Figaro. On y trouve pêle mèle : « (...) un moratoire de trois mois sur les charges sociales (...) la fixation dans l'entreprise de la durée de travail (...) l'allégement du coût du travail, la baisse de la fiscalité des entreprises, la simplification administrative ou la limitation des délais de procédure (...) »

    Sur les retraites et l'indemnisation chômage, pas de quartier puisqu'il propose : « (...) le recul de l'âge de départ à la retraite, l'allongement de la durée de cotisation ou encore la désindexation des pensions (...) » Et en ce qui concerne les chômeurs : « une profonde remise à plat du dispositif d'indemnisation: retour à la dégressivité des allocations, division par trois du plafond, réduction du délai (...)
    Au delà de l'outrance de ces propositions destinées à rallier les patrons/électeurs les plus durs, on notera cette petite phrase : « (...) il faut aller plus loin que ce qui a été décidé dans l'accord national interprofessionnel du 11 janvier »
    Donc, l'accord ANI que Laurence Parisot qualifiait, il y a quelques jours : « d'événement dans l'histoire économique et sociale de notre pays » et ajoutait que le texte donnera aux entreprises des outils pour une « adaptation rapide et sécurisée aux évolutions de leurs carnets de commande et de la conjoncture tout en renforçant la protection des salariés ». serait déja dans l'esprit de ses possibles successeurs, périmé ?
    On est en droit de le penser en lisant le dernier billet publié par Patrick Bernasconi, l'ancien bras droit de Laurence Parisot, et autre candidat à sa succession.
    Qu'écrit-il ?
    « (...) Premièrement, il faut un acte II de la flexisécurité, après l’accord du 11 janvier. Ce nouvel accord devra traiter notamment de trois sujets :

    - le temps de travail, qui doit être fixé dans l’entreprise en faisant disparaître la norme générale des 35 heures ;

    - des accords compétitivité emploi offensifs – pour aller à la conquête d’un nouveau marché par exemple – et pas seulement défensifs ;

    - et l’instauration du « contrat de projet », nouveau contrat dont la durée sera liée à82972007_p.jpg l’accomplissement d’un projet (sur le modèle du « contrat de chantier » dans le BTP)
    .
    (...) Le gouvernement a annoncé son intention de donner toute sa place au dialogue social : je demande au Président de la République de s’engager clairement à laisser les partenaires sociaux prendre la main dans ces trois domaines. Nous aurons, alors, une véritable obligation de résultats »
    Les moins avertis d'entre nous auront remarqué qu'aucune des propositions émises par MM Roux de Bézieux ou Bernasconi ne fait référence à la « sécurité » des salariés prévu dans l'ANI pourtant signé par le Medef.Et compte tenu des dates hypothétiques d'application des droits rechargeables des chômeurs et de la complémentaire santé pour tous les salariés, il est assez probable que c'est la partie « flexibilité » an I et an II que le nouveau boss du Medef essayera d'imposer le plus rapidement possible aux syndicats et au gouvernement !    
    Gesticulations et surenchères de candidats ? Certainement. Néanmoins, ces écrits démontrent, si cela était nécessaire, que la vigilance des salariés ne doit surtout pas se relâcher !