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social - Page 69

  • Du nouveau pour l'aide au sevrage des toxicomanies à Vouziers

    Une bonne nouvelle pour la lutte contre les toxicomanies est donnée par le CSAPA 08 qui va tenir des consultations à Vouziers dès janvier 2013

    Les Centres de Soins d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) sont deslogoCSAPA.gif structures résultant du regroupement des services spécialisés pour l’alcool et les drogues (CCAA et CSST).

    Les personnes qui sont dans une relation de dépendance plus ou moins forte et néfaste à l’égard des drogues, de l’alcool, des médicaments ou d’une pratique (jeux, sexualité, anorexie/boulimie…) ont vocation à être reçues dans les CSAPA. Ceux-ci accueillent également l’entourage (parents, conjoints, famille, amis).

    Les personnes touchées par de telles dépendances devaient le plus souvent se rendre à Charleville ou à Reims pour bénéficier d'une prise en charge spécialisée. Ces problèmes concernent souvent des personnes jeunes et sans ressources, pour qui le déplacement régulier à Charleville pose problème.

    Cette initiative rendra des services à Vouziers, mais aussi dans tout le Vouzinois.

     On ne peut que se réjouir de cette décision d'intervenir  contre ces fléaux dans notre territoire.

    Mais cette arrivée confirme également une réalité inquiétante : la toxicomanie et les dépendances sont fréquentes dans le Vouzinois. Les politiques de santé, le travail social ou  les mesures répressives déjà en place n'ont pas eu de résultats évidents ces dernières années.

    Il manque d'indicateurs précis et fiables pour juger très précisement de l'évolution de la situation. Un recul réel et durable des dépendances demande une approche multiple : sociale, médicale, politique, judiciaire, éducative. Les responsables locaux de ces différents secteurs doivent  se rencontrer pour partager leurs constats et  coordonner étroitement  leurs actions pour espérer des résultats tangibles.

  • Chômage : faut-il s'habituer à la hausse ?

    Les chiffres du chômage pour octobre sont mauvais, Michel Sapin l'avait annoncé depuis hier.

    Faut-il se contenter de ce constat et attendre que les mesures gouvernementales produisent un effet ? Il faudrait pour cela estimer qu'elles vont dans le bon sens, mais vers quel objectif ? Le but recherché àchomage.jpg moyen terme est la stabilisation, une baisse semble inenvisageable avant des mois, quant à une disparition de ce fléau, personne ne semble plus y croire. Il faut dire que cela arrange bien la plupart des entreprises, qui peuvent faire planer la menace du licenciement ou faire jouer la concurrence entre salariés beaucoup plus facilement Le Medef et Laurence Parisot nous répètent inlassablement que seules les entreprises créent de l'emploi en embauchant. Mais alors qui crée du chômage en débauchant, si ce n'est ces mêmes entreprises .

    Voici les chiffres officiels :

    En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A augmente de 1,5 % par rapport à la fin septembre 2012 (+ 10,6 % sur un an).

    En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C augmente de 1,6 % par rapport à la fin septembre 2012 (+ 9,4 % en un an).

     

    S'agissant de la catégorie A, par département, le nombre de demandeurs d'emploi varie en octobre 2012 par rapport à fin septembre 2012 entre + 1,0 % et + 5,2 % : Ardennes (+ 1,0 %), Aube (+ 4,2 %), Marne (+ 5,2 %), Haute-Marne (+ 3,1 %).


    S'agissant de la catégorie A,B,C, par département, le nombre de demandeurs d'emploi varie en octobre 2012 par rapport à fin septembre 2012 entre + 1,2 % et + 2,2 % : Ardennes (+ 1,2 %), Aube (+ 2,2 %), Marne (+ 1,5 %), Haute-Marne (+ 1,2 %).

    Des chiffres catastrophiques, insupportables. Pour le budget, le déficit "insupportable" a entraîné des mesures d'urgence et la signature d'un traité obligeant à l'équilibre budgétaire.

    Et une loi obligeant à baisser le nombre de chômeurs, c'est moins urgent ?

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  • EHPAD de Vouziers : un public privé d'hébergement

    Les personnes âgées vivent un drame quand leur état de santé ne leur permet plus de rester dans leur logement.

    Malgré les progrès de la médecine et les aides sociales au maintien à domicile, de nombreuses personnes âgées doivent finir leur vie en EHPAD ( Établissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes), nouvelle dénomination pour maison de retraite.

    A Vouziers l'EHPAD se situe sur plusieurs localisations, avec des bâtiments anciens dans leur conception et  dont l'état se déteriore. Depuis des années des projets de reconstruction ont été initiés, mais aucun n'a abouti.

    La situation financière du GHSA, auquel l'hôpital de Vouziers appartient, repousse aux calendes grecques la réalisation d'un nouvel établissement. Et par les temps qui courent les calendes grecques sont plus éloignées que jamais. Les directeurs intérimaires du GHSA ont clairement fait savoir que l'étude d'un projet d'EHPAD pour Vouziers se ferait après retour à l'équilibre des finances. Laissons du temps au temps, comme disait un homme célèbre.

    Dans le même moment, le projet d'EPHAD privé n'en est plus là : le bâtiment est sorti de terre depuis plusieurs mois, bien que sa réalisation soit une idée beaucoup plus récente que celle de L'EHPAD public.

    Cet établissement est construit par ORPEA, un des "grands" de secteur. Cotée en bourse la société se porte très bien et investit à tout-va. Pour Vouziers, ce sera un établissement de haut de gamme, qui ne sera pas accessible aux personnes qui dépendent de l'aide publique. Il n'a pas d'agrément pour recevoir les pensionnaires relevant de l'aide sociale du département.

    On voit donc bien que pour le privé, un EHPAD est un établissement particulièrement rentable.

    On nous explique par ailleurs que pour le service public un EHPAD est un établissement très coûteux.

    Et on constate que "l'investissement social" n'est pas le même pour une personne âgée qui dépend de la solidarité nationale que pour celle qui a des moyens financiers suffisants.

    Elle n'est pas belle la vie ? Et la fin de vie ?

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    L'état actuel de l'EHPAD d'ORPEA à Condé (photo DR)

  • Le non recours aux prestations sociales est bien supérieur à la fraude

    Un article tiré du blog de la CGT du Conseil Général 08 montre l'importance des prestations sociales non versées. Ce manque à recevoir pour les personnes en difficulté est bien supérieur aux chiffres de la "fraude", dont on parle pourtant beaucoup plus.

    Voici de larges extraits de cet article :

    Philippe Warin, politologue, directeur de recherche au laboratoire « politiques publiques, action politique et territoires » du CNRS, co-dirige l’Observatoire des non recours aux droits et services (Odenore), qui publie jeudi 8 novembre 2012 "L’envers de la fraude sociale".

     

    Pourquoi de tels travaux ?

    Les travaux sur le non recours sont apparus dans les années 1990, mais ces dernières années, un discours sur la fraude aux prestations sociales s’est développé, permettant de justifier la réduction de certains de leurs budgets, les allocations sociales étant « fraudogènes ».

    Or le non recours est bien supérieur à la fraude. Dans un rapport, l’Assemblée nationale a estimé la « fraude sociale » à environ 20 milliards d’euros, dont 15 à 16 dus au travail dissimulé et 3 à 4 milliards d’euros liés à des escroqueries aux prestations sociales, soit environ 1 % du montant total des sommes versés.

    Ces 4 milliards de fraudes aux prestations sociales sont à mettre en regard des 5,3 milliards d’euros de non dépenses produits par le non recours au seul RSA.

    Pour la CMU complémentaire, 24 % des ménages éligibles n’en bénéficient pas alors que les fraudes à la CMU ont représenté, en 2010, 800 000 euros. Pour nous, le scandale du non recours aux droits sociaux, c’est l’envers de la fraude sociale.


    Quelles sont les causes de ce non recours ?

    Il y a tout d’abord la stigmatisation des publics qui ont recours aux prestations sociales. Un discours ambiant a véhiculé une norme sociale culpabilisatrice. Toute demande d’aide est perçue comme une preuve de faiblesse.
    Le discours sur la fraude et l’assistanat a ainsi tendance à dissuader davantage les personnes quepartage-richesses.png l’aide cible en premier.

    Il y a aussi la complexité des systèmes administratifs pour y avoir accès. L’exemple de la tarification sociale de l’énergie est particulièrement révélatrice : pour obtenir une tarification sociale, il faut être bénéficiaire de la CMU C.

    Il revient à la caisse primaire d’assurance maladie d’en informer l’entreprise qui fournit l’énergie, de faire les calculs et le cas échéant d’accorder le tarif social.
    Si bien que seul 47 % des ménages éligibles ont effectivement eu accès à cette aide.

    Il faudra voir dans le temps si le décret du 6 mars 2012 relatif à l’automatisation des procédures d’attribution des tarifs sociaux de l’électricité et du gaz naturel permet d’améliorer la donne.

  • Forge-France : Manifestation à Nouzonville samedi 24 novembre

    La société Forge-France possède deux sites de production à Joigny sur Meuse et à Nouzonville.

    Spécialisée dans les produits forgés pour le levage et l'arrimage, elle a été rachetée en 2008 par legrade80_3.jpg groupe financier britannique Melrose.

    Ce groupe a une stratégie financière, en achetant des unités en difficulté et en les revendant après restructuration, schéma devenu classique dans l'industrie.

    L'unité de Nouzonville est menacée par un plan de restructuration, et les salariés appellent à la mobilisation pour préserver leur emploi:

    Communiqué du Comité d'entreprise de Forge France

    «En septembre 2012, le directeur général nous a expliqué que la concurrence asiatique était trop forte, que notre entreprise n'était plus viable, et qu'il fallait procéder à une restructuration.

    Nous constatons que depuis l'arrivée de cette nouvelle direction, celle-ci n'aurait pas pu s'y prendre mieux pour déstabiliser l'entreprise en affaiblissant le service commercial, en en supprimant des postes de commerciaux de terrain qui faisaient notre force depuis plusieurs dizaines d'années, sans les remplacer, en faisant elle-même les démarches commerciales et sans faire d'investissements, juste les réparations nécessaires, malgré une mise en garde du comité d'entreprise.

    Le président de Forge France a orchestré cette restructuration afin de faire prospérer sa propre marque, Crosby, au détriment de celle de Sysma Forge France, éliminant du coup un concurrent tout en reprenant ses principaux clients.

    Nous sommes indignés de la tournure des événements qui caractérise un système capitaliste sans état d'âme pour les 25 personnes concernées, qui se sont donné corps et âme pour leur entreprise.

    Nous sommes aussi indignés que les élus locaux et instances compétentes ne nous aident pas et cautionnent une telle injustice, qui va mettre en péril le sort de 25 salariés, sans compter la sous-traitance, les commerçants et tout ce qui en découle.»

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  • Zones urbaines sensibles : une nette dégradation

    La France, pays riche, comporte cependant une frange importante de population qui vit dans des conditions très difficiles.

    Un grande partie de cette France d'en bas habite dans des zones urbaines sensibles ( les quartiers "difficiles"). Depuis des années, les politiques parlent de plan pour les banlieues, de politique de la ville et autres programmes spécifiques. C'est aux résultats que l'on juge une politique, et dans ce domaine l'échec est patent.

    L’Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus) vient de publier son rapport 2012 qui est  lisible avec le lien situé en bas de l'article de "Libération".

    Il montre comme on peut s'y attendre une situation difficile au si bien dans les domaines économiques que sociaux, éducatifs ou sanitaires.

    Il existe des disparités au sein de ces quartiers et entre des quartiers, mais les chiffres moyens sont très parlants.

    Pour les revenus, on note que "en 2010, 36,1% des habitants des ZUS vivaient avec moins de 964 euros par mois, le seuil de pauvreté en France (le taux était de 30,5% en 2006). Comparativement, en dehors des ZUS, 12,6% des gens vivent sous le seuil de pauvreté."

    Et pour les chômage :«Dans les villes qui comptent une ZUS, quasiment toute l’augmentation du chômage s’est concentrée sur les quartiers sensibles, explique Bernadette Malgorn. Cela ne veut pas dire que les habitants de ces zones sont "tombés" au chômage, mais que les nouveaux habitants sont paupérisés.» En 2011, le taux de chômage chez les actifs de 15 à 64 ans habitant les ZUS était de 22,7%.

    En ce qui concerne l'éducation : «Le parcours professionnel et technologique devient quasiment obligatoire pour les jeunes des ZUS». Dans ces quartiers, seuls 23,7% des filles et 17,4% des garçons rejoignent la filière générale au lycée. Les proportions sont bien plus importantes dans les zones hors ZUS (45,7% des filles et 37,3% des garçons).

    Ce qui est encore plus inquiétant, c'est que ces chiffres marquent une aggravation de l'écart entre les zones urbaines sensibles et le reste du pays. Et cela alors que la crise continue à frapper en touchant d'abord les plus fragiles.

    Les riches "pigeons" se révoltent, les pauvres crèvent en silence.

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  • Plus de 1200 manifestants à Revin ce jour

    Extrait de l'article de J-Charles Vanbervesseles (voir son blog pour le compte-rendu complet)

     

    Plus de 1200 manifestants à Revin ( 08) aujourd'hui , pour soutenir les 419 salariés d'Electrolux ! on peut dire que l'appel lancé par les syndicats Cgt, Cfdt , Unsa et Fsu a été largement écouté : la solidarité ouvrière n'est pas un vain mot dans la Vallée de la Meuse ! Solidaires et Fo avaient aussi rejoints la manifestation , tandis que de nombreux commerces avaient baissé leurs rideaux en signe de solidarité !

    Pendant 2 heures , Revin s'est transformée en ville-morte pour garder son usine Electrolux !

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