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social - Page 72

  • Appel de féministes contre le Pacte budgétaire

    En appui et en parallèle à l'appel unitaire pour la manifestation du 30 septembre contre le Pacte budgétaire européen, des initiatives spécifiques voient le jour

    (...)

    Comme de nombreux rapports l’ont montré, même si toutes les couches populaires sont concernées, les femmes subissent plus durement les mesures d’austérité, faites de coupes dans les services publics et la protection sociale. Déjà, parce qu’elles forment la grande majorité des précaires, sont plus souvent au chômage et en sous-emploi. Ensuite, en tant que responsables principales de la famille, elles sont les premières usagères de ces services, les principales allocataires des prestations sociales et familiales. Du fait de leur recul et du démantèlement progressif de l’État social, les femmes sont contraintes d’assurer tout ce qui n’est plus pris en charge par la collectivité ; leur travail (invisible) dans la sphère privée augmente, leur rôle traditionnel dans la famille s’en trouve renforcé, au détriment de leur travail rémunéré, de leur autonomie, voire de leur santé.

    Les femmes sont également les premières touchées par les baisses d’effectifs et de rémunération dans le secteur public, car elles en constituent presque partout la majorité des employées. Premières touchées encore par les « réformes » des retraites qui ont été menées dans le cadre des restrictions budgétaires. Les droits des femmes sont menacés, et régressent, lorsque les coupes touchent les services de santé sexuelle et reproductive, les subventions aux organismes de lutte contre les17322.preview.jpg violences faites aux femmes, ou encore lorsque de nombreuses maternités et centres d’IVG ferment, comme c’est le cas en France.

    Alors que des investissements publics massifs sont indispensables en matière de protection sociale, de services publics et d’emploi pour répondre aux besoins sociaux et environnementaux et réduire les inégalités, le Pacte budgétaire impose une restriction durable des finances publiques et interdit concrètement toute évolution vers le progrès social.

    Alors que les inégalités entre les femmes et les hommes sont plus que jamais inacceptables, il est urgent de créer un service public de crèches et des services d’aide à la dépendance, de renforcer les services sociaux et de santé en personnels et en moyens. Or ce Pacte, en rendant impossibles ces politiques et en pérennisant l’austérité, aggrave les inégalités entre les sexes.

    Nous refusons le Pacte budgétaire qui condamne l’avenir, sacrifie la démocratie et le bien-être des populations à la satisfaction des exigences des marchés financiers.

    Nous appelons à la construction des résistances et des alternatives à l’austérité en France et en Europe. Nous appelons à y porter les alternatives féministes pour une autre Europe.

    Nous appelons à la manifestation unitaire organisée le 30 septembre par de nombreuses associations, organisations syndicales, partis et collectifs d’audit citoyen contre le Pacte budgétaire, contre l’austérité et pour un débat démocratique.


     

    premières signatures :

    Clémentine AUTAIN (directrice de Regards), Ana AZARIA (présidente Femmes égalité), Martine BASSET (CGT), Francine BAVAY (conseillère régionale EELV), Delphine BEAUVOIS (secrétaire nationale du PG), Fatima-Ezzahra BENOMAR (Les efFRONTé-es), Martine BILLARD (coprésidente du PG), Catherine BLOCH LONDON (Attac, CNDF), Nicole BORVO (sénatrice PCF), Thalia BRETON (porte-parole de Osez le féminisme), Mireille BRUYÈRE (Économistes atterrés), Marie Georges BUFFET (députée PCF), Danielle CARASCO (Planning familial 69), Marie CERVETI (FIT), Leila CHAIBI (La Pelle et la Pioche), Laurence COHEN (sénatrice PCF), Annick COUPÉ (porte-parole de l’Union syndicale Solidaires), Sandra DEMARCQ (NPA), Monique DENTAL (Réseau Féministe « Ruptures »), Michèle ERNIS (Gauche unitaire), Gwenaëlle FERRE (Collectif féminin masculin), Mireille FERRI (EELV), Jocelyne FILDARD (CLF), Pascal FRANCHET (CADTM), Elisabeth GAUTHIER (Espaces Marx /Transform ! Europe), Bénédicte GOUSSAULT (FASE), Magali de HAAS (porte-parole de Osez le féminisme), Lilian HALLS-FRENCH (Initiative Féministe Européenne IFE-EFI), Chantal HERSEMEULE (SOS Femmes accueil 72), Esther JEFFERS (Économistes atterrés), Véronique LAMY (porte-parole du PCOF), Catherine LEBRUN (porte-parole de l’Union syndicale Solidaires), Anne LECLERC (Gauche anticapitaliste), Nelly MARTIN (MMF), Christiane MARTY (Attac, Fondation Copernic), Caroline MECARY (coprésidente de Fondation Copernic), Muriel NAESSENS (Féminisme enjeux), Christine POUPIN (NPA), Roselyne ROLLIER (Maison des femmes de Montreuil), Suzy ROTJMAN (CNDF), Laurence SAUVAGE (secrétaire nationale du PG), Maya SURDUTS (CNDF, CADAC), Michèle RIOT-SARCEY (historienne), Nora TENENBAUM (CADAC), Stéphanie TREILLET (Convergences et alternative), Marie-Pierre TOUBHANS (porte-parole de Gauche unitaire), Aurélie TROUVÉ (coprésidente d’Attac), Marlène TUININGA (Ligue internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, WILPF), Moruni TURLOT (Lesbiennes Of Color), Sophie ZAFARI (syndicaliste, FSU), Henriette ZOUGHEBI (vice-présidente du Conseil Régional IDF)

  • Plus de pauvres, plus d'inégalités en 2010

    L'INSEE vient de publier son étude sur les niveaux de vie en 2010, un document officiel mais accablant.

    Ce document montre que le nombre de pauvres en France augmente, et pas seulement parmi les chômeurs. La pauvreté est définie par le fait d'avoir un revenu inférieur à 60% du revenu médian en France soit 964 € par mois . Ce sont les retraités, les autres inactifs que les chômeurs et surtout lespauvrete-cgtcg08-cg08-syndaicat-cgt-ardennes-08.jpg enfants qui font grossir le nombre de pauvres.

    L'INSEE indique : "Structurellement, le niveau de vie des enfants de moins de 18 ans est inférieur à celui de l’ensemble de la population. D’une part, un enfant entraîne un coût financier alors qu’il ne contribue pas aux ressources du ménage, même si les transferts (prestations sociales et quotient familial) atténuent sensiblement cet effet. D’autre part, les adultes ont en moyenne des revenus d’activité plus faibles dans les familles nombreuses. Le taux de pauvreté des enfants est donc plus élevé que celui de l’ensemble de la population. Les enfants pauvres vivent par ailleurs beaucoup plus fréquemment dans des familles monoparentales (35 % d’entre eux contre 12 % des autres enfants), en particulier celles dont le parent isolé ne travaille pas, ainsi que dans des familles composées d’un couple où au moins l’un des parents ne travaille pas".

    Cette étude montre également que dans le même temps les plus riches ont continué à s'enrichir, ce qui donne un accroissement des inégalités.

    "En tendance sur moyenne période, la progression des inégalités « par le haut » est nette : entre 1996 et 2010, le niveau de vie moyen des 10 % de personnes les plus aisées a augmenté d’environ 2,1 % par an en moyenne, contre 1,4 % pour le niveau de vie moyen de l’ensemble de la population.

    (...)

    En haut de l’échelle des niveaux de vie (au-dessus du 9e décile), les salaires sont plus dynamiques. En 2010, le salaire moyen des cadres augmente en euros constants, en particulier dans le secteur financier, tandis qu’il diminue pour les ouvriers."

    Plus de pauvres, plus d'inégalités , il est évident de constater pour qui roulait la droite au pouvoir en 2010. Les décisions prises à l'époque sont à l'origine directe de ces résultats.

    Au nom des 5 % des plus riches Français, merci encore à Sarkozy et Fillon. Pour les 95% qui restent, regardez bien pour qui vous votez et quelles sont les conséquences de votre choix.

  • France : Amnesty écrit au Premier ministre au sujet des Roms

    A la veille d’une réunion interministérielle sur la situation des Roms, Amnesty International rappelle au gouvernement  de s’assurer que les droits de l’homme soient au cœur du débat et que toute opération de démantèlement de camp respecte scrupuleusement les exigences de droit international des droits humains.

    Après plusieurs démantèlements de campements de Roms ce mois d’août et l’annonce d’une réunion interministérielle, Amnesty International s’est adressé au Premier ministre le 17 août et appelle instamment le gouvernement de s’assurer que les droits de l’homme soient au cœur du débat et que toute opération de démantèlement respecte scrupuleusement les exigences de droit international des droits humains, en particulier, qu’aucun démantèlement n’ait comme conséquence que les habitants se retrouvent sans abri et ne les expose à d’autres violations de leurs droits.

    (...)

    Amnesty International prend note de l’affirmation du ministre de l’Intérieur que, pour chaque opération de démantèlement, « il doit y avoir la recherche de solutions pour l’insertion, par le logement et par le travail » et des déclarations de la ministre du logement qui selon la presse a affirmé que « démanteler ces camps sans solutions, c’est mettre les gens dans une précarité encore plus grande,  […] et ça ne peut pas être une solution non plus ».

    Le ministre de l’Intérieur a également affirmé que « l’insertion est conditionnée par un cadre individuel, familial ou collectif limité, et non par le maintien de groupes composés de plusieurs dizaines ou centaines de personnes. » Cependant, cette approche est contraire à l’exigence, en droit international, selon laquelle une véritable consultation avec les personnes, familles et communautés concernées au sujet de toutes les alternatives possibles avant l’expulsion, tout en respectant les besoins culturels et les droits des minorités telles que les Roms.

    Enfin, Amnesty International prend note de l’affirmation importante du ministre selon laquelle il a « mis un terme aux objectifs chiffrés imposés aux préfets, qui pouvaient conduire à des dérives. » et attend de voir si, dans la pratique, chaque situation fait effectivement l’objet d’un examen individuel et si les procédures d’éloignement sont véritablement indépendantes de toute procédure de démantèlement de camp.

    Engagements de François Hollande

    En avril 2012, François Hollande, alors candidat à l’élection présidentielle, a répondu aux questions d’Amnesty International France sur la situation des Roms : « Je considère qu'il est essentiel d'accompagner ceux qui entrent dans un chemin d'intégration et d'éviter de mettre sur des routes des populations ultra-précaires. Je souhaite que, lorsqu’un campement insalubre est démantelé, des solutions alternatives soient proposées. Une politique d’accompagnement dans tous les domaines (social, scolaire, logement, santé, travail) sera en outre nécessaire tant que ces populations vivent dans des conditions indignes ».

    118760_carrousel_0.jpg

  • NON A L’EXPULSION DE Baljinder SINGH, PERE DE FAMILLE !!!

    Communiqué du Réseau Education Sans Frontières.

    Actuellement retenu au CRA1 de vincennes depuis 10 jours, il risque d'être expulsé vers l'Inde d'une heure à l'autre.

    Soutenons-le, ainsi que son épouse et ses deux enfants !

    M. Baljinder SINGH est né en Inde en 1976. Il vit en France depuis 16 ans, où son épouse l’a rejoint définitivement en 2009. Ils ont 2 enfants, un garçon de 7 ans, scolarisé à Bagnolet, et un deuxième fils de 2 ans né en France.

    Le 7 août, il a été arrêté à paris et placé en rétention à Vincennes. une OQTF lui a été délivrée ce même jour par la préfecture de police.

    Le tribunal administratif a confirmé cette OQTF, et le JLD l'a maintenu en rétention.

    Il a été présenté au consulat de son pays le 14 août, qui peut délivrer le laissez-passer autorisant son expulsion à tout moment.

    moton459.jpgRien ne justifie l’expulsion de ce papa, signons cette pétition afin de protester et demander la régularisation de cette famille. Justice et dignité pour elle. Faisons en sorte qu’ils puissent se retrouver et reprendre une vie de famille à laquelle ils ont droit, dans le respect de la convention internationale des droits de l’homme et de l’enfant.


    RESF a mis une pétition en ligne sur son site : cliquer ici pour la signer.

  • Manifeste des Médecins Solidaires

    Manifeste des médecins bordelais contre les dépassements abusifs d'honoraires

     

    Après 32 ans d’existence du secteur 2, dit à « honoraires médicaux libres » nous pouvons en faire un bilan largement partagé par une majorité de citoyens de France ; ces dépassements d’honoraires atteignent un niveau inacceptable quantitativement : sur l’année 2010, ils ont représentés 2,5 milliards d’euros ( 12% de l’ensemble des honoraires médicaux), avec multiplication de situations où les pratiques déraisonnables deviennent caricaturales.


    Ils représentent actuellement un des plus notables facteurs de renoncement aux soins pour raison financière qui frappe durablement ou transitoirement 29°% de nos concitoyens ( cf les données chiffrées de 2010, en augmentation de 14% par rapport à 2009 ).
    Ils ne sont pas autorégulés par la profession médicale, individuellement ou collectivement : les structures de représentation des médecins, associatives, syndicales ou ordinales, n’ont pas d’influence sur la montée en puissance du phénomène. Plus particulièrement chargé de l’écriture et de l’application de la déontologie, l’ordre des médecins s’est avéré totalement inopérant pour faire respecter « le tact et la mesure »…qu’il n’a jamais défini précisément !
    Le projet « arlésien » (discuté depuis 2004) de secteur optionnel, qui apparaît plus imminent, contient à long terme le grave danger de généralisation des dépassements des honoraires, pour l’ensemble des médecins.


    images?q=tbn:ANd9GcStKPV097lmS0CQ86hJnVSmsiC6OlJ4tRWdFAoqEgl9lcZ0-d0QEn terme de « civilisation de haut niveau » cher à certains, où nous situons entre autres le respect de « nos anciens » et de nos grands malades » comme incontournable, nous voyons trop souvent au quotidien ces derniers taxés dans leur parcours de soins par les moins scrupuleux de nos confrères qui agissent en toute légalité. L’auto-régulation individuelle de leurs revenus risque à terme de mettre à mal toute défense collective des pratiques et des statuts de la profession médicale.
    Dans ce contexte de 2012 où l’alternance politique s’est fixée de s’attaquer enfin à ce dossier, un objectif et un échéancier nous ont été proposés à la fin juillet :


    - lutte contre les dépassements abusifs,
    - démarrage fin août des négociations entre la sécurité sociale, les complémentaires santé et les syndicats médicaux pour résultat mi-octobre, sous l’oeil gouvernemental qui interviendra en l’absence de solution négociée.
    Nous craignons que cette frilosité gouvernementale, qui définit déjà avant les concertations un compromis insatisfaisant, laisse perdurer un système qui déconstruit notre système de santé solidaire et s’oppose à l’accès aux soins pour tous.
    Suite à la mobilisation girondine de février dernier, à l’occasion d’affaires locales, nous avons réuni rapidement la centaine de signatures que visait le « manifeste des médecins solidaires » . Cette démarche, pilotée par l’association « La Santé Un Droit Pour Tous », a eu un large écho depuis.


    Nous venons vous faire part ce jour de l’élargissement de notre action au plan national.
    Nous souhaitons ainsi prendre toute notre place dans le débat, en complément de toutes les initiatives sociales et politiques actuelles et à venir.
    Nous appelons donc l’ensemble des médecins de France à nous rejoindre. Nous allons les solliciter soit directement soit par nos contacts militants de la santé solidaire ou par média interposé.
    Nous nous fixons de réunir un nombre conséquent de signatures qui ne pourra qu’être entendu et pris en compte… !

  • Expulsion de Roms : la LDH s’inquiète et proteste

    Communiqué LDH
    La Ligue des droits de l’Homme proteste contre les expulsions des camps de Roms qui ont eu lieu en France. Elle s’inquiète face à une continuité de l’action des pouvoirs publics qui s’inscrit en faux avec les engagements du candidat François Hollande.

    Dans un courrier adressé à la Ligue des droits de l’Homme, celui- ci s’engageait dans les termes suivants : « Je souhaite que lorsque des campements insalubres sont démantelés, des solutions alternatives soient proposées. On ne peut pas continuer à accepter que des familles soient chassées d’un endroit sans solution. Cela les conduit à aller s’installer ailleurs dans des conditions qui ne sont pas meilleures. » Dearticle_roms.jpg fait, aujourd’hui comme hier, les expulsions sèches, loin de régler les problèmes posés, ne font que les exacerber et leur exploitation médiatique renforce une stigmatisation nauséabonde. En inscrivant ses pas dans les traces du funeste discours de Grenoble, le ministre de l’Intérieur alimente une dangereuse mécanique des propos et des actes. Non, il n’y a pas de « problème Roms » en France, mais quelques dizaines de milliers de personnes qui sont visibles parce que victimes de stigmatisation par la précédente majorité. La Ligue de droits de l’Homme s’inquiète du peu d’empressement du ministre Manuel Valls à recevoir les associations qui œuvrent sur le terrain aux cotés des populations résidentes et Roms ; elle réaffirme qu’il y a urgence à réunir les préfets, les collectivités locales (région, département, commune) avec les associations pour trouver des solutions sur chaque terrain, pour envisager des réponses qui s’inscrivent certes dans les décisions de justice mais respectent le droit au logement, à l’accompagnement social, notamment des mineurs, et protègent les personnes en précarité.

    Paris, le 10 août 2012.

  • Lettre adressée à madame Cécile Dufflot, pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans-abris et mal logées

    Lettre du Collectif des associations unies dont la LDH est membre(extraits).

     

    « Madame la Ministre de l’égalité des territoires et du logement,

    Nous nous sommes vus à deux reprises le 7 juin et le 5 juillet pour évoquer la mise en œuvre d’une nouvelle politique du logement. A cette occasion, nous vous avons rappelé la nécessité de concilier les transformations structurelles et le traitement des urgences les plus criantes.

    le_hlm_pousse_pas.gifNous avons pris acte de la mission que vous avez confiée au Délégué Interministériel à l’Hébergement et à l’Accès au Logement, afin d’établir, en concertation avec les associations, un plan quinquennal sur l’hébergement et l’accès au logement, qui réponde aux besoins des personnes sans abri et mal logées tout au long de l’année. Nous nous engageons dès aujourd’hui dans l’accompagnement de ce travail tout à fait indispensable.

    (...)

    Face aux situations dramatiques que vivent les personnes vulnérables au quotidien, dont ces exemples ne sont qu’une faible illustration, nous estimons que des mesures d’urgence doivent être prises rapidement et appliquées en régions :

    - Un moratoire sur les expulsions sans solution de relogement, avant un changement de politique structurelle. Il s’agirait de substituer une logique d’action sociale à une logique d’ordre publique, de bâtir une réponse adaptée face à ces situations complexes et au drame humanitaire que nous avons sous les yeux.
    - Un moratoire sur la destruction des squats et des bidonvilles sans solution de relogement.
    - La pérennisation définitive des places hivernales qui n’ont pas encore été fermées, accompagnée de la réouverture des places aujourd’hui existantes et disponibles dans les centres d’hébergement, qui attendent le 1er novembre pour être remises à disposition, alors que des dizaines de milliers de personnes sont hébergées à l’hôtel (on atteint 19 000 nuitées en Ile-de-France). Nous demandons également la mise à disposition immédiate de places supplémentaires humanisées sur les territoires où les besoins sont criants, avant une adaptation générale, sur l’ensemble du territoire, du nombre de places d’hébergement par rapport aux besoins observés.
    - La mise en place de sanctions réellement dissuasives pour le non respect des lois SRU et sur les aires d’accueil des gens du voyage.

    Sur ces quatre points, les acteurs de terrain ont besoin au plus vite d’un calendrier de mise en œuvre et d‘engagements financiers, y compris pour 2012. Nous restons à votre disposition pour tout échange complémentaire sur l’analyse de la situation.

    Dans l’attente de votre réponse, nous vous adressons, Madame la Ministre, nos plus respectueuses salutations.

    Le Collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement »