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social - Page 60

  • Roanne : L’acharnement continue

    Le procureur général de la Cour d'Appel de Lyon décide finalement de faire appel dans le dossier des 5 syndicalistes CGT qui avaient été relaxés mi-décembre pour avoir refusé un prélèvement ADN. L'affaire n'est donc pas terminée.

     

    Rappel des faits :

    Le tribunal correctionnel de Roanne (Loire) a prononcé, le 17 décembre 2013, la relaxe des cinqRelaxe-pour-les-5-militants-roannais.-photo-CGT.png militants de la CGT qui étaient poursuivis pour avoir refusé un prélèvement ADN. Plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées devant le palais de justice de Roanne au moment du délibéré. C’est une victoire pour toute la CGT mobilisée autour des cinq militants et engagée dans la défense des libertés d’actions syndicales et contre la criminalisation par le patronat des conflits sociaux.

    Communiqué de la CGT

    Le Tribunal correctionnel de Roanne, dans sa sagesse, a prononcé le 17 décembre 2013, la relaxe des cinq militants CGT, poursuivis pour avoir refusé le prélèvement de leur ADN, mettant ainsi fin au calvaire subi par nos camarades depuis six ans.

    Monsieur le Procureur de la République de Roanne a accepté cette décision en ne relevant pas appel dans le délai prescrit.

    Le Parquet général de Lyon, plutôt que de se consacrer au préparatif du réveillon de fin d’année 2013, a par une note du 31 décembre donne instruction à Monsieur le Procureur de Roanne de relever appel, craignant selon toute vraisemblance, que cette décision fondée en droit et en fait ne fasse jurisprudence !

    Cet acte du Parquet général n’est que le reflet de l’acharnement de l’institution judiciaire à l’égard de syndicalistes CGT, qui pourtant ont été dispensés de peine par la Cour d’appel de Lyon au vu des éléments de leur dossier.

    Cette vindicte est la suite logique de la volonté de l’actuel gouvernement de surseoir à tout examen du projet de loi d’amnistie des délits syndicaux depuis février 2013 !

    Nous ne pouvons accepter cette situation de déni, ni l’expression de cet acharnement judiciaire à l’encontre de militants qui luttent pour leurs idées.

    Le Parquet général de Lyon en prenant cette décision, infondée en droit, commet un acte de provocation à l’égard de tous les syndicalistes CGT.

    La Confédération sera présente, une nouvelle fois, pour soutenir les 5 de Roanne devant la Cour d’appel de Lyon et, à cette occasion, demandera que soit examiné sans délai le projet de loi d’amnistie retiré in extremis du débat parlementaire.

    Montreuil, le 2 janvier 2014

  • Brésil « Une résistance citoyenne »

     Chargée depuis 2012, au sein d’Amnesty International Brésil, de suivre le dossier des expulsions forcées, Renata Neder, assure que la proximité avec les habitants des favelas et les mouvements sociaux est indispensable pour comprendre les réalités du terrain et accomplir efficacement sa mission. À condition, pour Amnesty International, de savoir conserver la bonne distance. Entretien

    Après la vague d’expulsions forcées de 2010 et 2011, quelle est la situation pour les habitants des favelas de Rio de Janeiro ?
    Il existe, aujourd’hui encore, de nombreuses favelas dans lesquelles les habitants sont menacés favela__max__622x2000.jpgd’expulsion. Ces menaces sont de deux types : d’abord les grands travaux d’aménagements urbains liés aux méga-événements tels que la Coupe du monde 2014 et les jeux Olympiques 2016 ; ensuite les expulsions lorsque les autorités estiment que les favelas sont construites sur des zones dites à risques, notamment d’effondrements ou d’inondations. Aujourd’hui, les principales menaces d’expulsions sont liées à la construction, en cours ou à venir, de trois axes routiers qui traversent la ville : la TransOlimpica, la TransCarioca et la TransBrasil. Un autre axe routier, la TransOeste, a été achevé l’an dernier. Sa réalisation a donné lieu à de massifs et violents déplacements de populations et nous savons que ces trois autres chantiers ont déjà et vont encore en entraîner. La question est de savoir dans quelles conditions vont se réaliser ces déplacements.

    Comment analysez-vous les expulsions forcées survenues à Rio de Janeiro depuis l’attribution de la Coupe du monde, puis des jeux Olympiques ?
    Lorsque l’on regarde en arrière, on s’aperçoit que les expulsions forcées ont souvent été accompagnées d’une série récurrente de violations des droits. Parmi elles, le manque d’accès aux informations liées aux projets (planification des travaux, dates de déplacements prévus des populations). La plupart du temps, il n’existe aucun dialogue avec les communautés afin d’évoquer les alternatives à un déplacement, notamment en réalisant des travaux de contention. Lorsque des solutions sont évoquées, toute une série de problèmes se pose comme des propositions d’indemnisations très faibles, qui poussent les habitants à demeurer dans des logements informels et précaires. Ou alors, les relogements proposés se trouvent dans des lieux très distants.

    Dans ce contexte, en quoi consiste le travail d’Amnesty Brésil ?
    Amnesty International n’a ouvert son antenne au Brésil qu’en 2012. Jusque-là, le travail avait été réalisé à distance à partir d’informations récoltées auprès de partenaires locaux. Depuis, la nature du travail a évolué. D’abord, le fait que nous soyons plus près de la réalité change les relations que nous avons avec les habitants des favelas et avec les partenaires locaux. Ensuite, nous nous étions fixés comme objectif de produire rapidement davantage de contenu et d’avoir une incidence politique sur les autorités locales. Nous nous sommes donc impliqués dans deux collectifs importants : le « Comité populaire pour la coupe et les jeux Olympiques », regroupant des dizaines d’associations et de mouvements sociaux de l’ensemble du Brésil, et le « Forum communautaire du port », qui accompagne spécifiquement la favela de Morro da Providencia.

    La suite de l'article sur le site d'Amnesty International

  • Chiffres du chômage : le Père Noël est une courbure

    Malgré la période de Noël, les statistiques ne font pas de cadeau au gouvernement et à François Hollande.

    pere-noel.jpgLa courbe du chômage a bien du mal a s'inverser, et il ne reste plus qu'une publication à attendre en janvier (les chiffres de décembre) pour connaître l'évolution sur la totalité de 2013.

    Le communiqué officiel de Pôle Emploi donne les chiffres pour novembre dernier :

    Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 3 293 000 en France métropolitaine fin novembre 2013. Ce nombre est en hausse par rapport à la fin octobre 2013 (+0,5 %, soit +17 800).

    Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à 4 876 100 en France métropolitaine fin novembre 2013 (5 174 300 en France y compris Dom). Ce nombre est en baisse de 0,1 % (-6 900) au mois de novembre. 

    François Hollande commente ces chiffres, selon un communiqué officiel:

    "Les chiffres du chômage pour le mois de novembre (+ 17 800) viennent atténuer ceux du mois d’octobre (- 20 500), mais ils ne modifient pas la tendance. L’inversion de la courbe du chômage, sur laquelle je me suis engagé, est bien amorcée.

    En effet, l’évolution des demandeurs d’emplois sans aucune activité est passée de + 30 000 par mois au 1er trimestre 2013, à + 18 000 par mois au 2ème, puis à + 5 500 par mois au 3ème trimestre. Et sur les deux derniers mois, c’est une baisse moyenne de 1 350 du nombre des inscrits qui est enregistrée."

    Sauf erreur de notre part, l'évolution constatée correspond à un ralentissement de la hausse, pas à une inversion de la courbe. Affirmer que cette inversion est bien amorcée relève plus d'une projection optimiste dans l'avenir que d'un constat basé sur les données actuelles.

    Dans son communiqué, Michel Sapin confirme ce que nous affirmons souvent : il faut du recul pour juger une tendance :"ainsi se manifeste, une fois de plus, la volatilité de cet indicateur d’un mois sur l’autre, particulièrement dans les périodes de retournement comme celle que nous vivons. Cette volatilité incite à regarder les chiffres en tendance sur plusieurs mois. De ce point de vue, nous sommes dans une amélioration engagée depuis le début de l’année et qui se confirme graduellement."

    Pour notre Région et notre département les chiffres sont donnés par la DIRECCTE Champagne-Ardenne :


    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A augmente de 9,3 % par rapport à octobre 2013 ( + 5,4 % en un an).

    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C diminue de 0,3 % par rapport à octobre 2013 (+ 5,3 % en un an).

     Fin novembre 2013, dans le département des Ardennes, 16 399 personnes sont inscrites à Pôle emploi en catégorie A. Ce nombre augmente de 2,6 % par rapport à fin octobre 2013 ( + 422). Sur un an, il est en augmentation de 2,7 %.

    Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C s'établit à 23 576 dans le département des Ardennes, fin novembre 2013. Ce nombre diminue de 0,2 % (- 58) sur un mois. Sur un an, il augmente de 3,6 %.

  • Petit déjeuner de Noël au quartier Paul Drouot

    Le FJEP/ Centre Social de Vouziers organise depuis quelques mois des petits déjeuners à thème sous la halle du quartier Paul Drouot.

    Après les petits déjeuners anglais, allemands, russes, antillais, c'est tout naturellement le tour du petit déjeuner de Noël qui est arrivé ce mois de décembre. Histoire peut-être de vérifier le vieux dicton : "Noël au bacon, Pâques aux tisons", nous verrons cela en avril prochain.

    Les habitants du quartier sont associés à ce projet qui commence à devenir une habitude, et crée du lien social entre les voisins. Ce moment convivial permet de découvrir des habitudes culinaires plus ou moins lointaines, il permet aussi de découvrir ou redécouvrir celui qui habite près de chez soi et et d'échanger sur des sujets d’intérêt commun.

    Malgré l'heure un peu inhabituelle du rendez-vous cette initiative rencontre un succès qui ne se dément pas, et l'avenir est encore ouvert puisqu'il reste une bonne centaine de pays avec leur cuisine matinale à découvrir !

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  • Les Ardennes au 8ème rang des départements les plus défavorisés

    L'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publie ce mois-ci une étude sur la pauvreté en région.

    La Champagne Ardenne est mal placée puisque l'INSEE constate qu' " en 2011, 202 800 Champardennais vivent sous le seuil de pauvreté, c'est-à-dire avec un niveau de vie inférieur à 977 euros par mois. Le taux de pauvreté s'élève ainsi à 15,5 % de la population. Il est supérieur d'un peu plus d'un point à celui de France métropolitaine (14,3 %) et situe la Champagne-Ardenne au 6ème rang des régions les plus défavorisées"

    Pour les Ardennes, la situation est pire puisque notre département est le moins bien placé dans la Région :"Le département des Ardennes, où les situations de précarité monétaire sont les plus fréquentes dans la région, est aussi celui où la pauvreté augmente le plus entre 2008 et 2011. Avec un taux de pauvreté de 19,2 %, il se situe au 8ème rang des départements métropolitains les plus défavorisés. La part de personnes pauvres a encore fortement augmenté entre 2008 et 2011 : +1,8 point contre +1,2 point pour l'ensemble des départements"

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    L'INSEE constate que la crise aggrave les inégalités pré existantes , les 10% les plus riches continuant à améliorer leurs revenus, alors que le 10 % les plus pauvres perdent en pouvoir d'achat : "Comme le niveau de vie des personnes les plus pauvres s'est contracté alors que celui des plus aisées s'est élevé, les inégalités se sont accrues avec la crise. Le rapport interdécile, qui divise le niveau de vie minimal des 10 % des personnes les plus aisées par le niveau de vie maximal des 10 % les plus modestes, passe ainsi de 3,2 à 3,4 en Champagne-Ardenne, entre 2008 et 2011. Exprimé en euros, l'écart de niveau de vie annuel entre une personne se situant en dessous du premier décile et une personne située au-dessus du dernier décile est au minimum de 24 370 euros en 2011."

    Pour les plus jeunes, on constate la même évolution, ils étaient parmi les plus pauvres et la crise accentue cette situation de grande précarité  :" En Champagne- Ardenne, comme en France métropolitaine, le taux de pauvreté diminue avec l'âge et celui des jeunes est particulièrement élevé. Ainsi, en 2011, 23,5 % des jeunes champardennais de moins de 20 ans, qui représentent un quart de la population régionale, sont en situation de pauvreté. Cette proportion est plus élevée de 3,0 points que le niveau national. Déjà plus touchée par la pauvreté avant la crise, cette tranche d'âge est aussi celle qui a connu la plus forte dégradation de sa situation monétaire entre 2008 et 2011. Le taux de pauvreté des jeunes champardennais a en effet progressé de 3,3 points contre 1,5 point pour l'ensemble de la population régionale."

    Il est très difficile d'entendre les discours officiels qui font de la crise une fatalité venue d'on ne sait où, il est encore plus difficile de constater que cette période très pénible a pour conséquence d'aggraver les écarts de richesses déjà existants. Où est la solidarité quand les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres? Ces chiffres officiels confirment la réalité de ce qui peut être constaté sur le terrain, avec des dégâts qui seront pratiquement irréparables pour une génération qui a commencé sa vie active sous le signe de la précarité professionnelle et sociale

  • L'internationale

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    Dessin de Aurel dans Politis

  • Combien de points pour faire une courbe ?

    Les chiffres du chômage publiés ce jour montre une baisse pour la catégorie A, celle des chômeurs sans aucune activité.

    C'est une bonne nouvelle, et le gouvernement en profite logiquement pour communiquer sur ses bons choix politiques. Nous le disons depuis très longtemps, un résultat dans ce domaine ne peut se mesurer sur un seul mois. François Hollande a annoncé une inversion de la courbe pour la fin de l'année 2013. La prudence dont il fait preuve ce soir (il parle d'un combat de longue haleine) montre qu'il a bien conscience d'un fait. Une courbe se construit avec plusieurs points, et plus ils sont nombreux, plus la courbe prend un sens. Attendons donc un trimestre au minimum avant de se monter trop optimiste pour la suite, en sachant que la situation économique ne s'annonce pas brillante pour 2014.

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    Voici les chiffres officiels, nationalement et localement.

     

    En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A diminue de 0,6 % par rapport à  fin septembre 2013 (+ 6,0 % sur un an)
    En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C augmente de 0,8 % par rapport à fin septembre 2013 (+ 6,8 % en un an).


    DEMANDEURS D'EMPLOI PAR DEPARTEMENT

    S'agissant de la catégorie A, par département, le nombre de demandeurs d'emploi varie en octobre 2013 par rapport à fin septembre 2013 entre - 20,4 % et - 4,9 % : Ardennes (- 4,9 %), Aube (- 13,6 %), Marne (- 20,4 %), Haute-Marne (- 7,6 %).

    S'agissant de la catégorie A, B, C par département, le nombre de demandeurs d'emploi varie en octobre 2013 par rapport à fin septembre 2013 entre + 0,1 % et + 1,4 % : Ardennes (+ 0,1 %), Aube (+ 1,4 %), Marne (+ 0,2 %), Haute-Marne (+ 0,4 %).