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économie et finances - Page 122

  • Chômage : pas d'inversion de la courbe.

    "L’inversion de la courbe du chômage pour l’ensemble des classes d’âge ne s’est pas encore réalisée sur le dernier trimestre, même si nous en sommes très proches."

    Cette citation est tirée du communiqué officiel du ministère de l'emploi, après la publication des chiffres de décembre 2013. Faut-il rappeler que François Hollande s'était engagé à inverser la courbe pour fin 2013. Et cet engagement n'a pas été ponctuel ou occasionnel, il a été répété à de nombreuses reprises comme un objectif à tenir pour le gouvernement et un horizon  à scruter pour les citoyens. Hélas, le résultat n'est pas là ! Nous en sommes très proche dit le communiqué du ministre. Peut-être, peut-être pas. Si on écoute les nombreux spécialistes en économie, on serait plutôt proche d'une stabilisation, la baisse nette et durable devrait probablement  se faire attendre  quelques mois au minimum.

    Il est toujours possible de découper les résultats en parties plus ciblées au sein desquelles certains résultats sont meilleurs. Malheureusement les chiffres sont têtus, et si certains secteurs sont meilleurs, et que l'ensemble est mauvais, c'est que d'autres secteurs sont encore moins bons que la moyenne.

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    Voici les chiffres officiels (voir le site de la DARES) :

    Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 3 303 200 en France métropolitaine fin décembre 2013. Ce nombre est en hausse par rapport à la fin novembre 2013 (+0,3 %, soit +10 200). Sur un an, il croît de 5,7 %.

     Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories B et C s’établit à 1 594 900 en France métropolitaine fin décembre 2013. En décembre, le nombre de ceux de catégorie B est en hausse de 0,8 % (+4,8 % sur un an) et le nombre de ceux de catégorie C augmente de 0,7 % (+8,1 % sur un an).

    Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à 4 898 100 en France métropolitaine fin décembre 2013 (5 194 100 en France y compris Dom). Ce nombre est en hausse de 0,5 % (+22 000) au mois de décembre. Sur un an, il augmente de 6,0 %.

    Le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi en catégories D et E s’établit à 665 600 en France métropolitaine fin décembre 2013. En décembre, le nombre d’inscrits en catégorie D baisse de 0,3 % et le nombre d’inscrits en catégorie E augmente de 1,7 %.

     Pour la région Champagne-Ardenne et le département des Ardennes, les chiffres ne sont pas meilleurs (voir le site de la DIRECCTE):

    Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi de catégorie A s'établit à 71 770 en Champagne-Ardenne, fin décembre 2013. Ce nombre augmente de 0,5 % (+ 322) par rapport à la fin novembre 2013 (+ 4,6 % sur un an).

    Par département, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A varie de + 0,2 % à + 0,9 % en décembre 2013 par rapport à fin novembre : Ardennes (+ 0,6 %), Aube (+ 0,2 %), Marne (+ 0,4 %), Haute-Marne (+ 0,9 %).


    En Champagne-Ardenne, le nombre des demandeurs d'emploi de catégories B et C s'établit à 36 064 fin décembre 2013. Ce nombre augmente de 0,8 % (+ 280) au mois de décembre (+ 6,9 % sur un an).


    En Champagne-Ardenne, le nombre des demandeurs d'emploi de catégorie A, B, C s'établit à 107 834 fin décembre 2013. Ce nombre croît de 0,6 % (+ 602) au mois de décembre (+ 5,4 % sur un an).

    Par département, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A, B, C varie de + 0,2% à + 0,9% en décembre 2013 par rapport à fin novembre : Ardennes (+ 0,6 %), Aube (+ 0,9 %), Marne (+ 0,4 %), Haute-Marne (+ 0,2 %).


    Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi de catégories D et E s'établit à 16 630 en Champagne-Ardenne. En décembre 2013, le nombre de ceux inscrits en catégorie D diminue de 5,0 % et le nombre de ceux inscrits en catégorie E est en hausse de 3,0 %.

     

  • Forum Citoyen des Ardennes les 8 et 9 février 2014

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    Le Programme


    Samedi 8 février accueil à partir de 9h


    images?q=tbn:ANd9GcSkIg6B1hnA17aq8os9dam2qTw1YGNR_ith_CaKrvp3ZeY-QsB2DZDxUR0o9h30 Introduction / Présentation générale
    9h45-11h15 Table ronde Énergie-écologie
    avec Audrey Raulin (Eco-territoires)
    et Christel Sauvage (ALE 08)
    11h30-12h45 Table ronde Agriculture et filière bois
    avec Emmanuel Jacquemin (entrepreneur)
    et Jean-Marie Oudart (Eco-territoires)
    12h45-14h15 Pause et repas
    14h15-16h Table ronde Le bien-vivre (démographie, santé, pauvreté)
    avec Christian Dejardin (UFC Que Choisir),
    un intervenant du Secours Catholique
    et Germain Barré (attac 08)
    16h30-18h Table ronde Éducation / Formation et Entreprises / Emploi
    avec Antoine Partigianoni (Ligue de l'Enseignement),
    Michel Dehu (CESER) et Germain Barré (Attac08)
    à partir de 19h Soirée festive : repas, musique et soirée dansante


    Dimanche 9 février accueil à partir de 9h30


    images?q=tbn:ANd9GcRi64iFm0w-GsCAk_b7lfJE8SRvCufEEP9QUiN8UZw51HZwXLfb10h-12h Table ronde Conditions politiques du changement
    avec Anne-Cécile Robert (Le Monde Diplomatique),
    Iwan Leclec'h et Philippe Vaillant (attac 08)
    12h00-13h30 Pause et repas
    13h30-15h15 Table ronde Pouvoir financier et économique
    avec Patrick Saurin et Pascal Franchet (CADTM)
    15h15 Conclusion


    Infos pratiques


    Restauration en-cas chaque midi, 6 € ;  repas festif samedi soir, 12 € avec animation musicale (par Raffaël Waty et Arthur Lecerf) et soirée dansante
    merci de réserver pour prévenir de votre présence samedi soir et si végétarien

    Présence de stands associatifs et d'acteurs de l'économie sociale et solidaire
    Plan en ligne et plus d'informations sur le blog d'attac 08 :
    http://attac08.over-blog.org
    Pour nous contacter : bureau.attac08@laposte.net
    06 10 45 20 44 ou 03 24 59 14 18
    facebook : Attac Ardennes




    Le Forum Citoyen des Ardennes


    En démocratie, la place naturelle pour la rencontre directe des citoyens entre eux est le forum, ou l’agora. Ce plaisir partagé de l’échange politique, de ce qui est la vie commune de la cité (la « polis ») permet par le dialogue de construire l’avenir, en s’interrogeant sur ce qui fait notre présent.
    Cette souveraineté en actes, nous la mettrons en œuvre pendant deux jours en variant les moments de rencontres : présentations, débats, pauses diverses, déjeuners, mais aussi soirée festive, avec dîner, musique et danse.

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    Quel avenir pour les Ardennes ?


    Avec ce forum local version 2014, Attac 08 renoue avec la tradition des forums sociaux locaux dont le dernier s’est tenu il y a tout juste 10 ans.
    Nous nous appuierons sur 12 mois d’enquêtes et d’études qui nous permettront de nous représenter la transition à réaliser pour l’économie, l’écologie, l’énergie, mais aussi les conditions pour faire face à nos besoins communs : santé, éducation, emploi, plaisir de vivre dans ce département, et d’y demeurer.
    Nous examinerons les caractéristiques de la démographie : la baisse de la population. Comment y remédier ? Les pistes sérieuses ne manquent pas.
    Nous nous pencherons aussi, de façon plus large, sur les conditions institutionnelles du débat public et démocratique : notre constitution est-elle adaptée à notre temps ? Les institutions européennes aussi sont soumises à notre droit d’inventaire. Le contexte économique : dette publique, austérité, répartition des richesses et leur utilisation, nous donnera l’occasion de faire le point. Une exposition de cartes démographiques, de données chiffrées, de questions, nous interpellera et stimulera nos échanges.
    La recherche collective de propositions concrètes fournira une conclusion pratique, qui sera complétée par la publication des études, et des actes.
    Un prochain Forum Citoyen des Ardennes pourra s’attacher aux questions de l’espace, des territoires, des villes et de la campagne, de l’égalité et de la solidarité des habitants, de la métropolisation avec le nouveau volet de la décentralisation. Mais ce sera pour plus tard et cela dépendra de nous tous.
    Vous êtes chez vous au Château des Fées, pour ce forum 2014.

     

     

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  • Gaz de schiste en Pologne : après la fracture, la facture.

    La Pologne était sensée détenir dans son sous-sol d'immenses réserves de gaz de schiste.

     Les réserves de gaz de schiste en Pologne sont évaluées à entre 800 et 2.000 milliards de m3, fourchette très large qui montre bien la marge d'incertitude existante. D'autant qu'il faudrait également déterminer si ce gaz est exploitable, techniquement et économiquement.

    Une cinquantaine de forages ont jusqu'à présent été réalisés. Pour décider de la rentabilité de l'exploitation commerciale, il en faudrait au moins 350 au total. Le gouvernement prévoit d'investir à cet effet 12,5 milliards d'euros d'ici à 2020.

    Mais les conditions géologiques se sont montrées plus défavorables que prévues, et les grands groupes h-4-2467299-1302867169.pngénergétiques quittent le terrain les uns après les autres.

    Le groupe gazier italien ENI va se retirer de Pologne où il explorait des gisements de gaz de schiste, a rapporté mardi le quotidien économique polonais Puls Biznesu.

    ENI serait ainsi le quatrième groupe, après Exxon, Talisman et Marathon, à se retirer de Pologne.

    Le journal "Le Monde" écrit : "Fini l’euphorie dans laquelle baignait la Pologne voici à peine trois ans, lorsque certaines estimations – américaines – sur les ressources potentielles du pays en gaz de schiste avaient laissé entrevoir des perspectives flamboyantes."

    En France, le ministre de l'écologie a confirmé récemment l'interdiction de la recherche et de l'exploitation des gaz de schiste (voir notre note à ce sujet).

    Pourtant les industriels continuent leur lobbying, et de nombreuses publications favorables au gaz de schiste continuent de paraître dans la presse. Il en a été ainsi lors de la décision de TOTAL d'exploiter des gisements en Angleterre. Certains ont comparé une  France rétrograde et sectaire face à une Angleterre ouverte et moderne. Mais suite à l'expérience polonaise, la prudence écologique reste de mise, face à des résultats qui se montrent beaucoup moins brillants qu'annoncés.

  • La France nucléaire. L'art de gouverner une technologie contestée

    Dans les années 1970 et 1980, des luttes nombreuses avaient montré une forte opposition au nucléaire en France (Plogoff, Chooz, Superphénix à Creys-Malville,...).

    Pourtant les centrales nucléaires ont fini par "faire partie du paysage" dans un pays qui s'est presque laissé convaincre de l’innocuité du nucléaire.

    Et puis il y a eu Tchernobyl, Fukushima, mais toujours pas de revendication massive pour changer de politique énergétique. La présidence Hollande a débuté sur la promesse de fermer une centrale nucléaire, celle de Fessenheim. Le seul changement concret a consisté en des travaux de grande ampleur pour mettre cette installation aux normes ( construction d'un radier sous la centrale). Un livre récent tente d'expliquer ce décalage, et les stratégies déployées par les partisans du nucléaire pour "absorber les critiques". Voici une présentation du livre par son éditeur.

    Qu’avons-nous appris de Tchernobyl, puis de Fukushima ? Pourquoi est-il toujours tabou d’évoquer 9782021052701.jpgl’option d’une sortie du nucléaire en France, alors que nous ne sommes pas à l’abri ? pas plus que les Japonais ? d’un accident majeur ? Quel est donc l'art de faire vivre l'énergie nucléaire, cette fierté nationale, cette exception française ? Comment les Français, très sceptiques vis-à-vis de l'atome dans les années 1970, sont-ils parvenus à l'« aimer » ou, en tout cas, à l’accepter ? Qu'est devenu, au cours du temps, le mouvement antinucléaire d'il y a quarante ans, alors un des plus forts d’Europe ? Quel rôle l’État et les organismes nucléaires ont joué dans ces transformations ? De quelle façon la prise en charge institutionnelle des critiques a-t-elle orienté les conditions de citoyenneté à l'âge atomique ?

    Cet ouvrage analyse le succès de la nucléarisation de la France en dépit de fortes résistances citoyennes. Il décrypte les stratégies gouvernementales destinées à réprimer, contourner, devancer, coopter, canaliser, dépolitiser, absorber les critiques. De la dénonciation de l’« électrofascisme » au sabotage récent des débats « bidons », en passant par le « mensonge » de Tchernobyl, il met en évidence quarante ans de rapports de force entre l’atome et ses détracteurs, en considérant non seulement les moments forts du mouvement antinucléaire mais aussi la trajectoire, le repli et le renouveau des contestations.

     

    Sezin Topçu est historienne et sociologue des sciences, chargée de recherche au CNRS. Elle est membre du Centre d’études des mouvements sociaux -Institut Marcel-Mauss-  EHESS.

  • Reprise de l'entreprise Fège par le groupe NSC :c'est fait.

    Nous vous annoncions dans une note datée du 14 octobre dernier que Fège, entreprise familiale de Vouziers, était en négociation avec le groupe alsacien NSC qui souhaitait en  prendre le contrôle.

    La négociation a abouti puisque NSC acquiert  dès aujourd'hui 60% du capital de Fège. 30% de ce capital devrait être acheté en deux fois en 2015 puis 2016 par NSC, qui deviendrait alors propriétaire pratiquement unique de la société.

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    NSC possède une filiale (NSC Packaging) qui opère sur un créneau très semblable à celui de Fège, la robotique d'emballage.

    Le site "L'Usine Nouvelle" indique que Fège devrait investir 1,5 million d'euros dans un nouveau bâtiment d'entreprise, et envisage de passer de 40 à 80 employés"d'ici 2020". S'agit-il de créations de poste ou de transfert de la filiale de NSC ? Le nouveau bâtiment que désire construire Fège se situera-t-il à Vouziers? Ce sont des questions dont nous n'avons pas la réponse à ce jour, mais qui sont très importantes pour l'emploi sur l'Argonne ardennaise.

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    L'entreprise Fège sur la zone de Vouziers

  • Chiffres du chômage : le Père Noël est une courbure

    Malgré la période de Noël, les statistiques ne font pas de cadeau au gouvernement et à François Hollande.

    pere-noel.jpgLa courbe du chômage a bien du mal a s'inverser, et il ne reste plus qu'une publication à attendre en janvier (les chiffres de décembre) pour connaître l'évolution sur la totalité de 2013.

    Le communiqué officiel de Pôle Emploi donne les chiffres pour novembre dernier :

    Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 3 293 000 en France métropolitaine fin novembre 2013. Ce nombre est en hausse par rapport à la fin octobre 2013 (+0,5 %, soit +17 800).

    Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à 4 876 100 en France métropolitaine fin novembre 2013 (5 174 300 en France y compris Dom). Ce nombre est en baisse de 0,1 % (-6 900) au mois de novembre. 

    François Hollande commente ces chiffres, selon un communiqué officiel:

    "Les chiffres du chômage pour le mois de novembre (+ 17 800) viennent atténuer ceux du mois d’octobre (- 20 500), mais ils ne modifient pas la tendance. L’inversion de la courbe du chômage, sur laquelle je me suis engagé, est bien amorcée.

    En effet, l’évolution des demandeurs d’emplois sans aucune activité est passée de + 30 000 par mois au 1er trimestre 2013, à + 18 000 par mois au 2ème, puis à + 5 500 par mois au 3ème trimestre. Et sur les deux derniers mois, c’est une baisse moyenne de 1 350 du nombre des inscrits qui est enregistrée."

    Sauf erreur de notre part, l'évolution constatée correspond à un ralentissement de la hausse, pas à une inversion de la courbe. Affirmer que cette inversion est bien amorcée relève plus d'une projection optimiste dans l'avenir que d'un constat basé sur les données actuelles.

    Dans son communiqué, Michel Sapin confirme ce que nous affirmons souvent : il faut du recul pour juger une tendance :"ainsi se manifeste, une fois de plus, la volatilité de cet indicateur d’un mois sur l’autre, particulièrement dans les périodes de retournement comme celle que nous vivons. Cette volatilité incite à regarder les chiffres en tendance sur plusieurs mois. De ce point de vue, nous sommes dans une amélioration engagée depuis le début de l’année et qui se confirme graduellement."

    Pour notre Région et notre département les chiffres sont donnés par la DIRECCTE Champagne-Ardenne :


    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A augmente de 9,3 % par rapport à octobre 2013 ( + 5,4 % en un an).

    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C diminue de 0,3 % par rapport à octobre 2013 (+ 5,3 % en un an).

     Fin novembre 2013, dans le département des Ardennes, 16 399 personnes sont inscrites à Pôle emploi en catégorie A. Ce nombre augmente de 2,6 % par rapport à fin octobre 2013 ( + 422). Sur un an, il est en augmentation de 2,7 %.

    Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C s'établit à 23 576 dans le département des Ardennes, fin novembre 2013. Ce nombre diminue de 0,2 % (- 58) sur un mois. Sur un an, il augmente de 3,6 %.

  • Les Ardennes au 8ème rang des départements les plus défavorisés

    L'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publie ce mois-ci une étude sur la pauvreté en région.

    La Champagne Ardenne est mal placée puisque l'INSEE constate qu' " en 2011, 202 800 Champardennais vivent sous le seuil de pauvreté, c'est-à-dire avec un niveau de vie inférieur à 977 euros par mois. Le taux de pauvreté s'élève ainsi à 15,5 % de la population. Il est supérieur d'un peu plus d'un point à celui de France métropolitaine (14,3 %) et situe la Champagne-Ardenne au 6ème rang des régions les plus défavorisées"

    Pour les Ardennes, la situation est pire puisque notre département est le moins bien placé dans la Région :"Le département des Ardennes, où les situations de précarité monétaire sont les plus fréquentes dans la région, est aussi celui où la pauvreté augmente le plus entre 2008 et 2011. Avec un taux de pauvreté de 19,2 %, il se situe au 8ème rang des départements métropolitains les plus défavorisés. La part de personnes pauvres a encore fortement augmenté entre 2008 et 2011 : +1,8 point contre +1,2 point pour l'ensemble des départements"

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    L'INSEE constate que la crise aggrave les inégalités pré existantes , les 10% les plus riches continuant à améliorer leurs revenus, alors que le 10 % les plus pauvres perdent en pouvoir d'achat : "Comme le niveau de vie des personnes les plus pauvres s'est contracté alors que celui des plus aisées s'est élevé, les inégalités se sont accrues avec la crise. Le rapport interdécile, qui divise le niveau de vie minimal des 10 % des personnes les plus aisées par le niveau de vie maximal des 10 % les plus modestes, passe ainsi de 3,2 à 3,4 en Champagne-Ardenne, entre 2008 et 2011. Exprimé en euros, l'écart de niveau de vie annuel entre une personne se situant en dessous du premier décile et une personne située au-dessus du dernier décile est au minimum de 24 370 euros en 2011."

    Pour les plus jeunes, on constate la même évolution, ils étaient parmi les plus pauvres et la crise accentue cette situation de grande précarité  :" En Champagne- Ardenne, comme en France métropolitaine, le taux de pauvreté diminue avec l'âge et celui des jeunes est particulièrement élevé. Ainsi, en 2011, 23,5 % des jeunes champardennais de moins de 20 ans, qui représentent un quart de la population régionale, sont en situation de pauvreté. Cette proportion est plus élevée de 3,0 points que le niveau national. Déjà plus touchée par la pauvreté avant la crise, cette tranche d'âge est aussi celle qui a connu la plus forte dégradation de sa situation monétaire entre 2008 et 2011. Le taux de pauvreté des jeunes champardennais a en effet progressé de 3,3 points contre 1,5 point pour l'ensemble de la population régionale."

    Il est très difficile d'entendre les discours officiels qui font de la crise une fatalité venue d'on ne sait où, il est encore plus difficile de constater que cette période très pénible a pour conséquence d'aggraver les écarts de richesses déjà existants. Où est la solidarité quand les riches deviennent plus riches et les pauvres plus pauvres? Ces chiffres officiels confirment la réalité de ce qui peut être constaté sur le terrain, avec des dégâts qui seront pratiquement irréparables pour une génération qui a commencé sa vie active sous le signe de la précarité professionnelle et sociale