Le 11 novembre, Vouziers commémore, comme toutes les communes de France, la fin de la première Guerre Mondiale. L'hommage aux morts et à tous les combattants se déroule aux monuments aux Morts des différentes collectivités qui forment désormais la commune nouvelle de Vouziers. A ces places, il faut ajouter la nécropole nationale de Chestres et le monument de Bobo, qui sont des lieux qui rappellent la participation des volontaires tchécoslovaques à la libération du territoire.
Le 11 novembre au matin, ce parcours a été effectué par les personnalités, dont l'ambassadeur de Slovaquie et l'attaché militaire de la Tchéquie. La mémoire des combattants tchécoslovaques est intacte à Vouziers, dont le lycée porte le nom de Thomas Masaryk , premier président de la République tchécoslovaque. Les légionnaires tchécoslovaques combattaient à côtés de troupes françaises, ils se battaient aussi pour la création d'état indépendant. Ils sont associés à la 53e division d’infanterie française envoyée en Argonne ou ils contribuent en octobre à la victoire après de violents combats près des communes de Vouziers, Chestres, Vandy et Terron-sur-Aisne. Les pertes y sont importantes : 27 officiers et 1157 hommes.
Depuis 2018, des Jardins de la Paix sont implantés près des lieux de mémoire du conflit de 1914-1918. Ils offrent une approche différente, sensible et complémentaire aux lieux de mémoire : des douves du château de Péronne à celles des fortifications Vauban à Le Quesnoy, de la Clairière de l’Armistice en forêt de Compiègne au Vieux-Craonne sur le Chemin des Dames, en passant par la Targette à Neuville-Saint-Vaast, Arras, Thiepval, Vimy, Notre-Dame-de-Lorette, Richebourg, Noyelles- sur-Mer, Braine, Vouziers ou encore à Passchendaele en Belgique. Réalisés grâce au soutien des collectivités territoriales d’implantation, ces Jardins de la Paix créent des espaces de repos et de retour à soi-même, proposant un regard alternatif sur notre devenir et sur cette paix toujours remise en question. La particularité de ces lieux dédiés à la paix est qu’ils sont imaginés par des paysagistes ou des architectes originaires de pays protagonistes de la Première Guerre mondiale. "L’idée que l’on avait, explique Gilbert Fillinger, le directeur d’Art et Jardins, était d’inviter les artistes venus de cette trentaine de nations – parfois il s’agissait de nations colonisées - qui ont participé au conflit. Et de donner existence à tous ces gens, tous ces pays, par le biais des artistes paysagistes et de leur donner cette possibilité de mener une réflexion autour de la question la paix."Les lieux choisis ont aussi un lien avec les pays protagonistes. "C'est très important, estime Gilbert Fillinger. Un endroit comme Vimy (Pas-de-Calais), où les soldats canadiens sont enterrés est un lieu de la mémoire du Canada. C'est donc là que l'on a fait le jardin canadien. À Vouziers (Ardennes), 200 soldats tchèques et slovaques sont enterrés, il y a donc un jardin tchèque et slovaque."
Le jardin est conçu comme un chemin qui mène à travers un étroit fossé et mène à un endroit entouré de 282 bouleaux. Chacun d'entre eux symbolise un légionnaire tchécoslovaque qui a perdu la vie ici