Après les député·e·s, le Sénat vient de donner son feu vert à la réautorisation des néonicotinoïdes après un débat des plus clivants. Malgré l’opposition déterminée de nombreux sénateurs et sénatrices, une majorité (à 56 voix) a décidé d’entériner une décision qui met à mal la biodiversité dans un état déjà catastrophique et la durabilité de nos pratiques agricoles. Face à ce recul historique, nos organisations alertent les pouvoirs publics : elles n’en resteront pas là et se battront pour la biodiversité, la santé humaine et un avenir agricole durable.
La soirée aura été marquée par un rebondissement notable : l’adoption à une voix près par scrutin public de 3 amendements de suppression de l’article 1er réautorisant les néonicotinoïdes, suite à l’erreur d’un groupe politique. In fine, en fin de soirée, après un nouveau vote demandé par Julien Denormandie, le Sénat a adopté comme attendu à une majorité le retour des néonicotinoïdes. Les élus de droite et du centre ont majoritairement voté en faveur de cette loi qui enterre les lois votées en 2016 (loi biodiversité) et 2018 (loi agriculture et alimentation issue des EGA) instaurant pourtant l’interdiction des néonicotinoïdes (ainsi que toutes les substances ayant le même mode d’action).


Le géant laitier est sous le feu des projecteurs. Une enquête d'investigation met en avant ses abus, exercés depuis plusieurs années en toute impunité, au détriment des paysan.nes, des consommateur.trices et de l'environnement. Il n'y a pas de petites économies : non content de pressurer les paysan.ne.s en imposant des prix bas, le groupe économiserait en réutilisant les eaux de rinçage dans les produits vendus et ne traiterait pas correctement ses eaux usées. L'enquête donne des chiffres vertigineux sur la pollution de l'eau sur 38 sites alors même que le géant laitier reçoit des subventions publiques à ces fins, estimées à près de 40 millions d'euros depuis 2002 !