Côté climat, les infos fusent, et il est vite difficile de s’y retrouver. Au jour le jour, on a l’impression que les responsables politiques multiplient les initiatives. Ainsi en France, le gouvernement a décrété un “acte 2 du quinquennat centré sur l’écologie”, puis créé en quelques mois un “Haut conseil pour le climat”, un “Conseil de défense écologique”, ou encore une “Convention citoyenne pour le climat”. Cette profusion de déclarations et d’instances est la parfaite illustration des manœuvres “dilatoires” du gouvernement. Un terme compliqué pour dire quelque chose de simple. Est dilatoire “ce qui vise à gagner du temps, à retarder un délai”. Pourtant, de délai, il n’y en a plus. Dès 1990, l’alerte des scientifiques du GIEC était claire : nous vivons un changement climatique accéléré, causé par les activités humaines, qui risque de provoquer des dommages considérables. Trente ans plus tard, l’alerte du GIEC s’est transformée en cri d’alarme pour la survie de l’espèce humaine, sans compter la perte de biodiversité déjà constatée. La situation s’aggrave. Réaction d’Emmanuel Macron : multiplier les discours, les promesses et les fausses annonces. Démonstration en 3 actes.
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Pourquoi Emmanuel Macron est-il accusé d’inaction climatique ?
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Lettre ouverte de Malik Salemkour, président de la LDH, adressée à Emmanuel Macron au sujet d’Edward Snowden
Paris, le 16 septembre 2019
Monsieur le Président,
La Ligue des droits de l’Homme (LDH) vous demande de bien vouloir accorder l’asile à Edward Snowden qui vient ce jour d’en faire à nouveau la demande par voie de presse.
Ce lanceur d’alerte qui, en 2013, a révélé au monde l’existence d’un vaste programme de surveillance américain est aujourd’hui condamné à finir sa vie en prison s’il retourne dans sa patrie, les Etats-Unis d’Amérique, ou à vivre en « semi-liberté » en Russie si toutefois le Président Poutine lui renouvelle son visa.
Edward Snowden a sacrifié, en toute connaissance des risques, sa vie personnelle à ses principes pour dénoncer cette surveillance exercée par la National Security Agency (NSA) et le Federal Bureau of Investigation (FBI) à l’encontre des citoyens, mais aussi des institutions de l’Union européenne et même des chefs d’Etats. Ces révélations ont permis d’informer le grand public de ces dérives. Elles ont suscité de nombreuses réflexions au sein des gouvernements et conduit particulièrement à l’adoption accélérée par l’Union européenne du Règlement général sur la protection des données (RGPD).
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Consultation publique : distances minimales d'épandage des pesticides
Communiqué de la LPO le 14 09 2019
Le gouvernement organise jusqu'au 1er octobre une consultation publique sur les conditions d’épandage des pesticides, à laquelle chacun est invité à donner son avis.
La LPO partage l’avis de l’association "nous voulons des coquelicots" concernant la consultation sur les distances minimales d’épandage des pesticides.
Voici un extrait de cet avis :
"Le gouvernement organise depuis le lundi 9 septembre une consultation publique sur les conditions d’épandage des pesticides, à laquelle chacun est invité à donner son avis. Cette consultation publique est une farce, car le résultat en est d’ores et déjà annoncé: à partir de 2020, il faudra respecter une distance de 5 à 10 mètres entre les traitements chimiques et les habitations.
Ni 5 mètres, ni 10 mètres
Une telle décision est une insulte à la science et à notre santé, car les pesticides ne respectent pas les décrets. Ils voyagent sur des kilomètres, rejoignent les cours d’eau, montent dans l’air et les nuages, atteignent facilement le cœur des villes et jusqu’aux foetus. Ils saturent l’air et polluent les pluies. Le lobby des pesticides vient de montrer une nouvelle fois sa puissance. La seule solution scientifiquement fondée, comme le réclame le mouvement des Coquelicots depuis un an: la fin de tous les pesticides de synthèse."
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Appel à mobilisations pour les installations paysannes de la zad et la défense du bocage
Cet automne, la bataille climatique se joue aussi à la lisière de la métropole !
Avec la victoire contre le projet d’aéroport nous avons sauvé les terres de la ZAD du bétonnage annoncé. Mais cet automne une nouvelle phase s’engage dans la lutte pour que ces terres aillent à de nouvelles installations paysannes plutôt qu’à l’agrandissement d’exploitations agricoles des environs.
Cette bataille entre en résonance directe avec celles qui ont remué les villes ce printemps et vont continuer à le faire dès septembre. A l’heure où la jeunesse, entre autre, s’insurge mondialement contre les responsables du changement climatique, ce dont il est question de nouveau à Notre Dame des Landes c’est du combat entre deux rapports au monde. Au cœur de la canicule, les dernières grandes études officielles sur l’accélération de la crise climatique ont rappelé une fois encore le rôle clé de la dégradation continue des sols, boisements et haies par l’agricole « conventionnel le ». Trêve de rapports aussi édifiants qu’inopérants, il faut maintenant agir partout autour de chez nous. A l’opposé du modèle agro-industriel et de ses déserts ruraux, ce que nous devons défendre une fois encore cet automne c’est la possibilité d’un bocage vivant et habité ! A quelques kilomètres de la métropole nantaise, la zad est un espace où il est possible de prendre au sérieux la question de l’avenir de la biodiversité et d’œuvrer au nécessaire changement radical de formes de production toxiques vers une agriculture paysanne de proximité portée par une nouvelle génération. Nous nous attachons toujours à y construire une manière d’habiter la terre en commun à même d’en prendre enfin soin. Le mouvement pour un avenir commun dans le bocage a déjà réussi, grâce à une dynamique d’installations paysannes, à se positionner sur 310 hectares de terres. Une partie est d’ores et déjà signé en baux, une autre devrait l’être dès l’obtention des dernières autorisations d’exploiter. Mais la situation est encore loin d’être stabilisée pour les installations paysannes issues de la lutte ! Des parcelles complémentaires sont nécessaires pour assurer leur viabilité et réduire au maximum les contaminations avec les intrants chimiques.
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Plus que des chartes, il faut une vraie politique publique de sortie des pesticides !
Communiqué se la confédération paysanne le 11 09 2019.
Le gouvernement a lancé en début de semaine une consultation publique sur les textes encadrant l'utilisation des pesticides à proximité des habitations. La Confédération paysanne qui a participé comme les autres organisations syndicales aux réunions organisées avant l'été n'a, elle, pas changé de position.
Pour nous, l'urgence est à une vraie politique publique de sortie des pesticides. A savoir : l'interdiction des produits les plus toxiques - les cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques (CMR*) et perturbateurs endocriniens (PE) - et l'accompagnement pour une transition du modèle agricole. C'est ce qui permettra, au final, la sortie des pesticides.
Pour la Confédération paysanne, ces chartes, fausse solution par excellence, sont d'abord là pour protéger la logique agro-industrielle face aux inquiétudes montantes de la population.
La réalité est que ces chartes ne répondent en rien à l'enjeu sanitaire réel. La mise en place de distances d'interdiction d'utilisation de pesticides à proximité des lieux d'habitation ou de travail, quelles qu'elles soient, ne protège pas les riverain.e.s, encore moins les paysan.ne.s. Certes, dans certaines situations, cela peut limiter les risques d'intoxications aiguës. Mais les pesticides se retrouvent dans l'air, l'eau, les sols, l'alimentation et des distances n'y changeront rien.
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Y'a le feu à Sine Mensuel
Appel à l'aide (financière) du journal Sine Mensuel
Ils ont tant et tant aidé Notre-Dame… Nous, on ne brûle pas, mais il y a le feu ! Aidez-nous, nous, la presse libre, qui bouffe du curé (entre autres), garantie sans plomb (mais avec un peu de plomb dans l’aile), et qui vous fait marrer. Enfin, on espère…
Depuis 2008, Siné Mensuel, sans pub ni mécènes, ne vit que grâce à ses lecteurs. Chaque mois, dessinateurs, illustrateurs, chroniqueurs, humoristes, économistes, philosophes, spécialistes de l’environnement, chercheurs, généticiens, sociologues, éducateurs, avocats, cinéastes, journalistes, musiciens, écrivains, gastronomes, j’en passe, et des meilleurs, dessinent, écrivent, sont interviewés. La cinquantaine de collaborateurs du journal, que du beau monde, est rémunérée, c’est la moindre des choses vu les idées que nous défendons ! Mais pas de quoi partir aux Barbades. Les maigres subventions et le tristement célèbre CICE ont permis l’embauche de deux personnes.
Et pas une seule fake news depuis 2008 ! Qui dit mieux ?
Du beau papier, de la qualité, tout cela a un prix. Malgré la fidélité des kiosquiers et de nos abonnés, chaque mois, nous sommes en déficit. Et nos réserves s’épuisent.
Nous devons donc augmenter le nombre de nos lecteurs et faire appel à vous, nos fidèles.
On continue ? Oui ? Dans ce cas, en un mot comme en cent, nous avons besoin de vos dons qui, bien entendu, seront exonérés aux deux tiers d’impôt. Surtout, ne nous versez rien directement car, pour bénéficier de la réduction d’impôts, vous devez impérativement faire vos dons à Presse et pluralisme.
Et encore un grand merci ! Banzaï !
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Contre les féminicides : l’urgence d’une volonté et de moyens
Communiqué LDH
A deux jours du Grenelle sur les violences conjugales annoncé par le gouvernement, le 101e féminicide de l’année 2019 vient d’être commis. Grâce à la mobilisation du mouvement féministe, au travail accompli par de nombreuses associations et institutions, ces faits gravissimes sont aujourd’hui médiatisés, et l’opinion publique y est enfin sensibilisée. Ces drames ne sont plus considérés comme de simples faits divers, relevant de la sphère privée, mais bien comme la manifestation la plus violente du système patriarcal. C’est donc une question éminemment politique.