Le 11 mars, la cour administrative d’appel de Paris a jugé que l’État avait « commis des fautes » dans la célèbre affaire du chlordécone. Elle le condamne en outre « à réparer le préjudice d’anxiété » pour les personnes ayant fourni des éléments personnels tels que des dosages sanguins, autrement dit, une dizaine de personnes seulement.
1 286 Guadeloupéens et Martiniquais étaient requérants dans ce dossier : cela signifie que moins de 1 % d’entre elles et eux obtiendront une indemnisation. Chacun réclamait la somme de 15 000 euros. Une victoire partielle donc, mais une décision inédite.
Entre 1972 et 1993, les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique ont été massivement aspergées de ce pesticide, pourtant nocif pour la santé. Un empoisonnement des terres agricoles et des populations locales, autorisé par l’État français, ayant fait fi des alertes de l’OMS. Le produit avait d’ailleurs été interdit dans l’Hexagone dès 1990, mais deux dérogations — signées sous François Mitterrand — avaient légalisé son emploi dans les Antilles.
Longtemps resté sous silence, le scandale a fini par éclater au grand jour le 27 juin 2022. Ce jour-là, le tribunal administratif de Paris avait jugé l’État coupable de « négligences fautives ». Les magistrats avaient toutefois refusé d’indemniser les victimes. C’est désormais chose faite.
Le LKP, qui est un collectif regroupant des syndicats, des associations et une grande partie des mouvements guadeloupéens, est le gagnant de ce conflit : il a su montrer sa force et sa détermination qui reposent sur le soutient de la population locale .
Guadeloupéens comprenant la mesure la plus commentée : la prime de 200 euros pour les bas salaires avec un financement public pendant un an de 150 euros. Cette mesure reviendra complètement à la charge des patrons dans 3 ans. Pour le moment, c’est le cas seulement des employeurs qui ont signé : ils sont une minorité, un point qui provoque la polémique dans l’île.
La sortie de crise ne semble pas être proche, les négociations étant reportées à lundi . La principale revendication reste l'augmentation de 200 euros pour tous les bas salaires . Le patronat local propose actuellement 50 euros . Rappelons que le coût de la vie est nettement plus élevé dans les Dom-Tom : les fonctionnaires nommés reçoivent une prime en compensation, pas les habitants !
des tee-shirts noirs siglés en lettres blanches "sécurité CLKP", cet après midi du 21 février en solidarité "avec les mouvements initiés en Guadeloupe contre la vie chère", à l’appel du collectif "Continuité LKP" (Liyannaj kont Pwofitasyon), soutenu par des syndicats et des partis de gauche. Un cortège qui comportait bien sûr beaucoup d’originaires d’Outre-mer mais aussi beaucoup de métropolitains.
une augmentation des denrées de base est une catastrophe .
Soutien aux travailleurs de Guadeloupe, Martinique, Guyane et de la Réunion.