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La protection des vipères au point !

Toutes les espèces de serpents de France, y compris les vipères, ont enfin un statut de protection à la mesure de leur enjeu de conservation. Une vigilance reste de mise pour certaines espèces de grenouilles menacées. 

Publié ce 11 février au Journal Officiel, l’arrêté ministériel du 8 janvier 2021 fixant la liste des amphibiens et des reptiles protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection marque une avancée en faveur de la protection de la biodiversité : l'interdiction de tuer ou maltraiter l’ensemble des serpents dont désormais les vipères, espèces en déclin et vulnérables.   

Mis en consultation publique en novembre 2019, le texte n’avait pas connu de mise à jour depuis 2007. La version en consultation avait alors choqué le monde naturaliste tant les ajustements proposés étaient marginaux au regard de la multiplication des cris d’alarme des scientifiques sur l’effondrement de la biodiversité auquel les reptiles et amphibiens n’échappent pas. Après 14 ans d’alerte sur les carences et erreurs du texte de 2007, une forte mobilisation collective aux côtés de la Société Herpétologique de France a permis d’attirer l’attention du ministère de la Transition Écologique. Notre collectif d’associations se félicite qu’un dialogue constructif ait pu être engagé et débouche à la protection de toutes les espèces de serpents. Tout contrevenant s’expose à 2 ans d’emprisonnement et 150000 € d’amende. Leurs milieux de vie sont également préservés et devront dorénavant être pris en compte dans l’aménagement de nos territoires.

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Vipère péliade (Vipera berus) - Crédit photo : JJ Carlier

Pour des raisons administratives regrettables, la Grenouille rousse et la Grenouille verte ne bénéficient toujours pas de protection intégrale. Leur pêche, à des fins commerciales ou non suivant l’espèce, fragilise leur viabilité sur le long terme mais aussi celle d’espèces voisines avec lesquelles le risque de confusion est élevé alors même que certaines sont fortement menacées.

Nos associations resteront donc vigilantes dans l'attente des conclusions de l'étude en cours sur l’exploitation commerciale de la Grenouille rousse, notamment en Bourgogne-Franche-Comté. Elles pressent aussi le ministère de la Transition Écologique de conduire l’étude juridique convenue sur la cohérence entre les dispositions réglementaires encadrant la pêche des Grenouilles rousses et vertes et un statut de protection plus fort de ces espèces. Dans cette double optique, elles appellent les Préfets à ne pas publier d’arrêté préfectoral autorisant leur pêche. 

 

Liste des signataires: 

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