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birmanie

  • Birmanie : Aung San Suu Kyi, condamnée à deux ans de prison

    Publié par Cartooning for Peace le 07.12.2021

    Depuis le coup d’État de la junte militaire du 1er février 2021, Aung San Suu Kyi, ex-dirigeante de la Birmanie, accusée d’incitation à des troubles publics et de violation des lois anti-covid, est détenue dans un lieu inconnu. Lundi 6 décembre, la lauréate du prix Nobel de la paix a été condamnée à 4 ans de prison. Bien que réduite à 2 ans par le chef de la junte, sa peine est largement critiquée par la communauté internationale qui la trouve « injuste » et dénonce « un affront à la démocratie et à la justice en Birmanie ».

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    Dessin de Miel (Singapour)

  • Birmanie : Un vrai faux coup d’Etat, une désobéissance civile massive

    Article de Pierre Rousset pour Europe Solidaire Sans Frontières

    Le 1er février dernier, l’armée a opéré un coup d’Etat « préventif » dans un pays où elle possédait déjà l’essentiel du pouvoir. Elle fait depuis face à un mouvement massif de désobéissance civile et semble se préparer à une répression militaire directe.

    L’armée (Tatmadaw) est, en Birmanie, installée au pouvoir depuis 1962. En 2008, elle a rédigé une Constitution lui assurant 25% des sièges (non soumis à élection) à la Chambre des Représentants (Chambre basse, équivalent du Parlement), ainsi qu’à celle des nationalités [1] (Chambre haute, équivalent du Sénat) et lui permettant de nommer les ministres de la Défense, des Affaires transfrontalières et de l’Intérieur, ainsi qu’un vice-président. Elle n’est pas soumise à un contrôle civil et possède d’immenses intérêts économiques. Elle s’octroie le droit d’arbitrer toutes les affaires légales et constitutionnelles du pays. Les militaires ont, de fait, un droit de véto sur toute réforme qui leur déplairait, car, pour amender cette Constitution, il faut l’accord de 75% des parlementaires et il leur est facile de trouver d’y trouver des soutiens.

    Il y a probablement plus d’une raison au putsch du 1er février, dont les ambitions personnelles du chef d’état-major Min Aung Hlaing qui va atteindre l’âge de la retraite (65 ans) et souhaite entrer en politique. Son avenir est menacé par les piteux résultats, aux législatives de novembre 2020, du parti de l’armée, le PUSD [2], face à la Ligue nationale pour la démocratie (LND). A l’instar de Donald Trump, la junte a finalement déclaré que les résultats du scrutin ne pouvaient pas être vrais. Peu avant l’investiture des parlementaires, elle a arrêté des dirigeants de la Ligue, dont le chef d’Etat et Aung San Suu Kyi.

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  • Il faut sauver Aung San Suu Kyi

    Veillée silencieuse en soutien au prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi

    Mardi 6 octobre de 22h à minuit, sur le parvis de l’Hôtel de ville à Paris, à l’initiative de Jane Birkin et en présence de la plupart des artistes signataires de l’appel lancé en juillet dernier à l’occasion du procès dont Catherine Deneuve, Michel Piccoli, Charlotte Rampling… Avec le concours de Info Birmanie, FIDh, Amnesty International, SOS pour Aung San Suu Kyi et la Ligue des droits de l’Homme.

     

    51FtW8FkZcL._AA240_.jpgLe procès d’Aung San Suu Kyi, âgée de 63 ans, a débuté le 18 mai 2009 à la prison d’Insein. Elle était jugée pour avoir laissé un Américain séjourner chez elle en violation des restrictions liées à son assignation à résidence.

    Or, Aung San Suu Kyi, hôte bien malgré elle d’un individu irrationnel se croyant missionné par Dieu, était innocente des accusations formulées à son encontre. Mais son assignation à résidence devait officiellement prendre fin le 27 mai. L’irruption de John Yettaw dans la demeure de la « Dame de Rangoon » a ainsi constitué pour les généraux birmans une occasion rêvée de justifier la prolongation en détention de cette dernière.

     

    Il s’agit ainsi pour la junte d’écarter toute opposition avant les élections générales organisées en 2010, censées permettre l’instauration d’une démocratie « prospère et disciplinée »…sous le contrôle des généraux. Le 11 août, Aung San Suu Kyi est ainsi condamnée à trois ans de détention et de travaux forcés pour avoir enfreint les termes de son assignation à résidence. En cherchant à donner l’illusion d’une peine clémente, le chef de la junte Than Shwe a commué la peine en 18 mois de résidence surveillée.

    L’objectif des généraux est atteint : empêcher la principale figure de l’opposition de peser sur le résultat des élections, l’écarter du processus politique. La Cour de Rangoon, pour ménager l’opinion internationale, a accepté l’appel déposé par ses avocats début septembre. Ils seront entendus le 18 septembre. Il n’y a cependant aucun espoir de voir la lauréate du Prix Nobel de la Paix libérée.

     

    La junte birmane a investi un capital politique trop important en condamnant Aung San Suu Kyi pour la libérer seulement quelques semaines plus tard. Les journaux du monde entier sont déjà en train d’oublier les événements de l’été. Or les généraux ne souhaitent qu’une chose : que l’on ne parle plus d’Aung San Suu Kyi. C’est pourquoi il est urgent de faire entendre nos voix.

  • Les droits de l'homme en Birmanie

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    Les marches pacifiques et non violentes des moines bouddhistes Birmans de 2007 qui demandaient paix et dialogue pour une solution politique des problèmes auxquels le pays est confronté ont galvanisé l’attention de la communauté internationale. Ils ont marché pour soutenir la population laïque qui publiquement et courageusement a protesté contre le régime.


    Nous avons observé avec horreur la façon dont leurs propositions pacifiques ont été acueillies par une violente répression de la part de la junte militaire Birmane menée par le Général Than Shwe. Les rafles subséquentes qu’il a ordonnées ont entraîné arrestations, tortures et meurtres qui continuent encore chaque jour.


    En dépit de l’aspiration prédominante des Birmans à un changement politique, le régime n’a fait ni ouverture, ni progrès vers une réconciliation nationale. Ils persistent dans leur refus d’engager le peuple Birman et les groupes ethniques dans un dialogue essentiel et significatif. Nous maintenons fermement notre appui à notre consoeur Aung San Suu Kyi lauréate du prix Nobel, et avons à maintes reprises appelé à sa libération, ainsi qu’à celle des moines Bouddhistes et de tous les prisonniers politiques de Birmanie.


    La « feuille de route » du régime et le processus de la constitution long de quelques décades ont failli : ils n’incluent pas la participation de la Ligue Nationale pour la Démocratie. La LND et les ethnies de Birmanie doivent participer à la détermination d’une solution négociée et d’une transition vers la démocratie.


    Nous ne pouvons, ni ne pourrons, oublier les événements de la Révolution Safran ainsi que le courage du peuple Birman dans sa revendication au droit de vivre en paix et en liberté. En dépit de décennies de répression, et dans un monde brisé par la violence, leurs manifestations pacifiques sont le modèle de l’expression juste et légitime d’une dissidence politique qui leur est acquise de plein droit.


    Beaucoup d’armes utilisées par le régime militaire de Birmanie pour se maintenir au pouvoir leur ont été vendues par des gouvernements étrangers. Ceci n’est pas acceptable - aucune nation ne doit vendre d’armes à un régime qui les utilise exclusivement contre son propre peuple. Nous appelons la communauté internationale à travailler activement afin d’appliquer des embargos d’armes contre le régime. De plus, nous appelons les membres du Conseil de Sécurité, ainsi que la communauté internationale, à prendre rapidement des mesures qui empêcheront la vente d’armes à l’armée Birmane, y compris une interdiction sur les transactions bancaires ciblant les principaux dirigeants Birmans, ainsi que les entités étatiques ou privées qui soutiennent le commerce d’armes du gouvernement.


    Signé par :
    Archevêque Desmond M. Tutu
    Sa Sainteté le Dalaï Lama
    Shirin Ebadi
    Adolfo Perez Esquivel
    Mairead Maguire
    Rugoberta Menchu Tum
    Prof. Elie Wiesel
    Betty Williams
    Jody Williams

     

    Lien permanent Catégories : société Imprimer 0 commentaire Pin it!
  • 92%

    u4568_13.jpgLes premiers chiffres donnent 92% de oui au référendum organisé en Birmanie sur la réforme de la constitution . Le régime de dictature au pouvoir a maintenu le scrutin, malgré le dizaines de milliers de morts ,suite au typhon qui a ravagé le pays . L'opposition avait demandé un report, qui a été refusé par les autorités birmanes . Celles-ci, qui ont montré leur incapacité à secourir leur peuple, sont encore capables de truquer des résultats électoraux : triste compétence .

     

     

     

     ( dessin du Canard Enchaîné )