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politique nationale - Page 126

  • Non au projet d'extension de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle

    Un terminal supplémentaire à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle ? Ce projet, porté par le groupe ADP, pourrait générer une hausse de trafic aérien de 38% d’ici 2037, avec 40 millions de passagers de plus par an. Ce trafic accru ajouterait 12 Mt d’équivalent CO2 aux émissions annuelles de la France d’ici 2037... en totale contradiction avec les objectifs de l’accord de Paris sur le climat. Au nom de l'urgence climatique, France Nature Environnement et 11 associations demandent l'abandon du projet d'extension de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle dans une lettre ouverte adressée au président de la République.

    Monsieur le président de la République,

    Nous vous demandons l’abandon du projet d’extension de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle (terminal 4) au nom de l’urgence climatique. Lors de votre discours du 24 septembre à l’assemblée générale de l’ONU, vous avez déclaré qu’il fallait «remettre en cohérence nos agendas et nos actions» et qu’il fallait «que les grands pays de ce monde arrêtent de financer de nouvelles installations polluantes dans les pays en voie de développement». Vous avez également déclaré vouloir mener «cet agenda de réconciliation» en France et en Europe.

    En toute cohérence, cette ligne est également celle de votre gouvernement. Comme l’a déclaré votre secrétaire d’Etat Brune Poirson, représentante de la France lors de la COP24 à Katowice, «les scénarios du Giec sont connus de tous. Nous ne sommes pas sur la bonne trajectoire d’émissions pour survivre. […] Ce diagnostic, nous l’avons tous reconnu en signant l’accord de Paris. Il nous incombe donc d’être cohérents, c’est-à-dire d’agir en conséquence à tous les niveaux».

    Cette cohérence est, en effet, essentielle. Elle est même la condition de la confiance des citoyens dans l’action politique. Et c’est cet agenda de cohérence entre les mots et les actes que nous appelons de nos vœux dans le domaine du transport aérien aujourd’hui.

    Vous avez mis en place le Haut Conseil pour le climat. Ce dernier a également mis en avant l’exigence de cohérence dans son rapport 2019. Selon ce rapport, «l’objectif de neutralité carbone en 2050 visé par la stratégie nationale bas carbone révisée est cohérent avec les objectifs de l’accord de Paris et les dernières connaissances scientifiques, mais il ne couvre pas l’entière responsabilité de la France car les émissions liées aux transports aériens et maritimes internationaux et aux importations ne sont pas incluses».

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  • Syrie : à l’aube d’une nouvelle catastrophe humanitaire ?

    L’ampleur et l’intensité de l’offensive turque dans le nord-est de la Syrie fait craindre que le bilan des victimes civiles ne s’alourdisse rapidement à mesure que les combats s’intensifient.

    L’offensive militaire menée par la Turquie dans le nord-est de la Syrie risque d’avoir des conséquences humanitaires dévastatrices et de déstabiliser encore davantage la région.

    Au bord du gouffre

    Les hostilités affectent l’accès à l’aide humanitaire ce qui poussera au bord du gouffre la population civile, qui a déjà souffert de plusieurs années de violences et de déplacements. Cette nouvelle attaque aura des conséquences tragiques sur une population déjà très affaiblie.

    L’offensive est accompagnée d’une répression draconienne de la dissidence, d’une censure des médias, d’enquêtes menées au titre des lois antiterroristes et de placements en détention ciblant les personnes critiquant l’opération militaire. Cette répression bafoue les obligations de la Turquie au titre du droit international relatif aux droits humains et ne fera pas disparaître comme par magie la violente réalité de l’offensive.

    Il est essentiel que les forces turques dans la région respectent leur obligation de minimiser l’impact de leurs opérations militaires sur les populations civiles.

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  • Non à de nouveaux EPR.

    Communiqué du réseau "Sortir du nucléaire" le 14.10.2019.

    Ce lundi 14 octobre, le Monde vient de rendre publique l’existence d’un courrier adressé à EDF par les ministres de la Transition écologique et solidaire et de l’Économie et des Finances.

    Il en ressort que la décision du gouvernement concernant la construction de nouveaux réacteurs est déjà prise, et que les ministres demandent à EDF de fournir des gages en vue de la construction de 6 EPR ! Nous dénonçons cette fuite en avant absurde et suicidaire, qui met en danger à la fois l’environnement, les alternatives énergétiques et les finances publiques.

    Construction de nouveaux réacteurs : pour le gouvernement, la messe est déjà dite !

    Lors de la publication de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie, en novembre 2018, Emmanuel Macron avait annoncé qu’aucune décision ne serait prise avant 2021 concernant la construction de nouveaux réacteurs. Au vu du retard sur le chantier de l’EPR de Flamanville, il semblait même évident que rien ne serait décidé avant que celui-là ne soit achevé.

    Or, selon le courrier évoqué dans Le Monde, la décision gouvernementale serait déjà prise. Dans cette lettre datée du 12 septembre, le gouvernement demande à EDF de procéder à un état des lieux de la filière nucléaire, d’identifier ses manques et les actions à mener pour regagner en compétence, afin d’assurer la construction de trois paires d’EPR « Nouveau Modèle » sur trois sites différents.

    Le gouvernement a donc suivi le scénario préconisé par le rapport Collet-Billon-Escatha, dont les grandes lignes ont été dévoilées juste après la démission de Nicolas Hulot et qui préconisait la construction de 6 EPR [1] . On comprend mieux les achats de terrain effectués par EDF autour des centrales [2], tout comme l’appel d’offre déposé par EDF pour la construction de deux EPR à partir de 2023 !

    Il en ressort que les procédures réglementaires à prévoir (enquête publique, débat public), voire les débats sur le sujet avec les parlementaires, constituent un non-sujet pour le gouvernement, comme pour EDF. Peu importe qu’une écrasante majorité de citoyennes et citoyens ait exprimé son opposition à la construction de nouveaux EPR, y compris pendant le débat public sur la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie [3] : comme d’habitude, concernant le nucléaire, on ne s’embarrasse pas avec la démocratie !

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  • Loi Alimentation : un chèque en blanc à la distribution de 1,6 milliard d’euros !

    Communiqué d' l'UFC-Que Choisir et de la Confédération Paysanne.

    Deux ans après la promesse d'Emmanuel MACRON lors du discours de Rungis dans le cadre des Etats Généraux de l'Alimentation, de revaloriser le revenu agricole via l'augmentation du seuil de revente à perte (SRP), l'UFC-Que Choisir et la Confédération Paysanne condamnent amèrement, étude d'impact à l'appui, l'échec de la loi Alimentation. Alors que la hausse de 10 % du SRP inflige aux consommateurs une inflation qui devrait représenter selon nos calculs 1,6 milliard d'euros sur deux ans, le rééquilibrage des négociations commerciales tant attendu par les agriculteurs et promu par la loi n'a pas eu lieu : la grande distribution et l'industrie continuent d'imposer des prix agricoles en dessous des prix de revient à de nombreuses filières. Refusant tout à la fois cet inadmissible chèque en blanc des consommateurs à la grande distribution et le chèque en bois reçu par les agriculteurs, l'UFC-Que Choisir et la Confédération Paysanne demandent au Gouvernement l'abandon immédiat du relèvement du SRP et l'instauration d'un véritable rééquilibrage des négociations en faveur des acteurs agricoles.

     

    Relèvement du SRP : un chèque en blanc de 1,6 milliard à la distribution !

    Alors que les représentants de la grande distribution prétendent désormais que le relèvement du SRP n'aurait causé aucune inflation[1], l'UFC-Que Choisir démontre au contraire que cette mesure a bel et bien déclenché une flambée des prix alimentaires. Sur la base d'une étude de prix réalisée sur la totalité des magasins des grandes enseignes[2], il apparaît que les prix alimentaires ont subi lors de l'entrée en vigueur de la mesure (1er février 2019) une brutale augmentation de + 0,83 % en un mois seulement, plus particulièrement marquée dans les hypermarchés et sur les produits de grandes marques. Alors que la facture des ménages en alimentaire s'élève à 95 milliards d'euros par an, le relèvement du SRP se traduira par une hausse de 1,6 milliard d'euros.

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  • EPR de Flamanville : les huit soudures de traversée devront être réparées

    L'EPR ( centrale nucléaire de nouvelle génération) qui est en construction à Flamanville n'en finit pas de rencontrer des difficultés. Les retards succèdent aux retards, et les surcoûts atteignent des proportions gigantesques.

    L'ASN (Autorité de Sûreté Nucléaire) a imposé à EDF en juin dernier la réfection de soudures non-conformes dans une partie essentielle du réacteur. L'ASN déclarait alors ceci :

    "EDF avait proposé en 2018 une démarche visant à justifier le maintien en l’état de ces soudures. L’ASN avait alors jugé que l’issue d’une telle démarche était incertaine et avait invité EDF à engager les opérations préalables à la remise en conformité des soudures (...)

    Par courrier du 7 juin 2019, EDF a sollicité l’avis de l’ASN sur la possibilité de réparer ces soudures vers 2024, après la mise en service du réacteur.

    Dans son courrier du 19 juin, l’ASN note que la remise en conformité des soudures de traversées avant la mise en service du réacteur est techniquement réalisable. Le report des opérations de réparation après la mise en service du réacteur soulèverait plusieurs difficultés, notamment au regard de la justification de la sûreté du réacteur durant la période transitoire. L’ASN considère donc que la réparation des soudures concernées avant la mise en service du réacteur constitue la solution de référence."

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  • Amendes de 500 euros : les personnes sans-abri menacées

    Communiqué du Collectif des associations unies

    Le Collectif des associations unies alerte sur l’article 15 du projet de loi « relatif à l’engagement dans la vie locale et la proximité de la vie publique », actuellement en discussion au Sénat. Dans le cadre d’un renforcement du pouvoir des maires, cette disposition permet d’infliger des amendes administratives pour occupation illégale du domaine public au moyen d’un bien mobilier (matériel, objets…), d’un montant maximal de 500 euros.

    A en croire l’étude d’impact, cette disposition ne vise pas les personnes mal-logées et sans-abri : l’amende « ne saurait en aucun cas concerner (…) le racolage ou la mendicité. (…) En visant expressément l’occupation par un bien mobilier, la rédaction retenue évite la possibilité de sanctionner l’occupation du domaine par des personnes (sans domicile fixe, manifestants, etc.) ». En réalité, les personnes les plus touchées par la crise du logement, et parmi elles, les sans-abri s’installant dans le domaine public avec un « mobilier » minime (sous une tente ou un abri de fortune, en utilisant un matelas ou encore un caddie pour transporter ses affaires personnelles) entrent dans le champ de la sanction. Cette disposition pourrait aussi toucher toutes les personnes habitant des campements ou des bidonvilles et les habitants en résidence mobile.

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  • Le bruit et l'odeur ...

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    Sine mensuel, octobre 2019