La Confédération paysanne salue l'adoption de l'avis du CESE « Entre transmettre et s'installer, l'avenir de l'agriculture ! » dont elle partage les constats et les principales préconisations. Les premiers de ces constats sont vertigineux : 56 000 paysan.ne.s ont disparu ces 10 dernières années, 200 000 vont partir à la retraite d'ici 2026, dont les deux tiers pensent ne pas pouvoir transmettre leur ferme. Un quart des fermes risquent de disparaître
La Confédération paysanne rappelle que cette tendance perdurera tant que le problème du revenu paysan ne sera pas traité concrètement par une réorientation massive des aides PAC*, la fin des accords de libre-échange, la maîtrise et la répartition des volumes de production.
Parmi les nombreuses préconisations de l'avis du CESE, nous soutenons en particulier :
-l'adoption d'une loi foncière ambitieuse pour mettre fin au verrouillage foncier
-l'accès à la formation très en amont de l'installation, dès la phase d'émergence du projet : trop de candidats jettent l'éponge faute d'un accompagnement adapté. Le désengagement de Vivea* et la réforme de la formation professionnelle aggravent ce problème en multipliant les obstacles pour accéder à la formation durant la phase d'émergence
-la revalorisation immédiate des retraites agricoles à au moins 85% du SMIC*
-le remplacement de la Dotation Jeune Agriculteur par une Dotation Nouvel Agriculteur, accessible jusqu'à 50 ans
Nous avons plus que jamais besoins de paysan.ne.s nombreux.euses pour relever les défis climatiques, environnementaux, sociaux et de souveraineté alimentaire. Il faut stopper l'hémorragie et inverser la courbe tout de suite ! Nous voulons 1 million de paysannes et de paysans demain. Les candidats sont là, il faut se donner les moyens de les soutenir et les accompagner !