Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

politique nationale - Page 108

  • Amende forfaitaire pour usage de drogues : une illusoire fermeté pour de réels effets pervers

    capture-decran-2020-07-30-09-41-43-1024x483.png

    Samedi dernier, le Premier ministre, en déplacement à Nice avec les ministres de l’Intérieur et de la Justice, a annoncé en grande pompe la généralisation de l’amende forfaitaire délictuelle qui entend sanctionner de 200€ tout usage de stupéfiant. Nos organisations s’opposent à nouveau avec force à ce dispositif, nouvel avatar d’une posture de guerre à la drogue dont l’échec est depuis longtemps consommé. Un livre blanc diffusé en novembre 2018 rassemblait déjà nos arguments.

    Le débat public, notamment en matière de drogues, se résume trop souvent à des slogans et ne s’appuie pas sur l’observation et l’analyse attentive du réel.

    Cette « annonce », qui n’en est pas une, correspond tout simplement aux dispositions prévues par la loi du 23 mars 2019. Le déploiement du dispositif d’amende forfaitaire délictuelle prévue par cette loi était attendu. Seule la nécessité de procéder à des adaptations techniques et organisationnelles en avait retardé la mise en place

    Lire la suite

  • Chasse : La fin du piégeage dit traditionnel est heureusement inéluctable

    Après avoir été reçu par la Ministre de la transition écologique Barbara Pompili le 17 juillet dernier, le Président de la Fédération nationale des chasseurs a cru utile de dénoncer publiquement la fin annoncée du piégeage à la glu, qu’il présente comme une pratique ancestrale, sélective et indolore pour les oiseaux. La LPO tient à rappeler quelques vérités.

    La Ministre n’a pas décidé ni besoin d’interdire le piégeage à la glu. Cette pratique est déjà illégale depuis l’adoption de la Directive oiseaux par l'Union Européenne et sa transposition en droit français. Les gouvernements successifs ont contourné l’interdiction à travers des dérogations en prétextant que ce piégeage était sélectif et contrôlé. La Commission Européenne vient de rappeler la France à ses obligations par un avis motivé début juillet : le gouvernement a trois mois pour faire cesser cette pratique, soit jusqu’à début octobre, ainsi que le piégeage par des filets et matoles dans le Sud-Ouest, et la chasse aux oiseaux migrateurs en février de chaque année.

    Lire la suite

  • Sarkozy en télétravail

    Sarkozy en télétravail.jpg

    Dessin de Félix pour Charlie-Hebdo

  • Chasse à la tourterelle des bois : la France tente de pigeonner l’Europe

    Le Ministère de la transition écologique s’apprête à laisser tuer 17 460 tourterelles des bois dès la rentrée de septembre. Alors qu’une infraction a été ouverte par la Commission Européenne contre la France qui laisse chasser cette espèce en danger, et que le candidat Emmanuel Macron s’était engagé à stopper la chasse des espèces en mauvais état de conservation.

    La LPO invite ses sympathisants à participer à la consultation publique ouverte jusqu’au 12 août afin de s’opposer à ce projet d’arrêté incompréhensible. 

    Inscrite sur la liste rouge de l’UICN, la Tourterelle des bois est menacée d’extinction au niveau mondial. Ses effectifs en Europe sont en chute libre (-80% depuis 1980). Ce déclin apparaît comme particulièrement prononcé sur la voie de migration occidentale dont fait partie la France. Des pays comme le Royaume Uni pleurent déjà sa disparition. Et ce ne sont pas les milieux favorables qui manquent.

    Le 2 juillet dernier, la Commission Européenne a pourtant adressé un avis motivé à la France afin qu’elle prenne des mesures urgentes contre la chasse des espèces en mauvais état de conservation et en premier lieu la Tourterelle des bois.

    Lire la suite

  • Nouveau ministre, même politique : à quand le respect des droits humains à Calais ?

    À l'attention de Monsieur Gérald Darmanin, Ministre de l’Intérieur

    À Paris, le 21 juillet 2020

     

    Objet : Situation des personnes exilées présentes sur le littoral franco-britannique

                                                                                                                        

    Monsieur le Ministre,

    Nous vous écrivons cette lettre ouverte suite à votre passage le 12 juillet à Calais. Dans cette ville et dans le Calaisis, les conditions de survie des personnes exilées sur le littoral franco-britannique sont intolérables.

    Comme tous vos prédécesseurs, il vous fallait donc venir à Calais dès votre nomination. Comme tous vos prédécesseurs, vous êtes venus avec caméras et micros. Comme tous vos prédécesseurs, vous n’aurez vu que ce que l’on a bien voulu vous montrer ou que ce que vous aurez voulu voir.

    Vous avec rencontré une partie seulement des acteurs calaisiens : les forces de l’ordre, la Préfecture et les services de l’Etat, la municipalité, les associations qui gèrent des dispositifs mis en place par l’Etat, les autorités britanniques qui opèrent sur le territoire français. Vous avez fait le choix de ne pas rencontrer les personnes exilées qui survivent dans des conditions innommables ni les associations calaisiennes qui les accompagnent depuis de nombreuses années. Vous n’avez pas cherché à comprendre avec elles les raisons de leur présence sur ce bout de terre.

    Quarante-huit heures avant votre venue, les lieux de vie principaux de ces personnes ont été détruits et les personnes envoyées, quelle que soit leur volonté, loin de Calais. C’est donc plus de 800 personnes qui ont vu leurs maigres abris détruits. 519 qui ont été forcées d’entrer dans des bus. Des hommes, des femmes, des enfants, toutes et tous mélangés, sans aucune évaluation de leur situation et de leur vulnérabilité.

    Lire la suite

  • Discours de politique générale de Jean Castex : Greenpeace vote la défiance


    Récemment nommé Premier ministre, Jean Castex exposait les grandes lignes de son mandat lors du discours de politique générale qu’il a donné cette après-midi à l’Assemblée nationale.

    Selon Clément Sénéchal, porte-parole politiques climatiques pour Greenpeace France :
    « Après l’intervention floue d’Emmanuel Macron hier, le nouveau Premier ministre a tenté de donner plus de précisions aujourd’hui sur cette “relance verte” indéfiniment ressassée. Piochant de nouvelles promesses parmi les 149 propositions de la Convention pour le climat, comme la régulation de la publicité sur les produits les plus polluants, il a en réalité renvoyé l’adoption sans filtre de l’ensemble des mesures à plus tard, en ouvrant une nouvelle période de concertations. Une manière de multiplier les entractes au lieu de passer aux actes.
    Comment faire confiance à Jean Castex quand le premier texte voté par la majorité parlementaire sous sa conduite, à savoir le 3e projet de loi de finances rectificative, a consisté à attribuer 15 milliards d’euros pour l’aérien et 8 milliards pour l’automobile, sans contreparties climatiques, en dépit des recommandations de la Convention comme du Haut Conseil pour le climat ? Dans la continuité de ces trois dernières années, le nouveau contrat de gouvernement semble davantage noué avec les lobbies industriels et financiers qu’avec les citoyen-es. » 

    Lire la suite

  • 14 juillet : réaction à l’interview d’Emmanuel Macron

    Communiqué de Greenpeace le 14.07.2020.

    Emmanuel Macron était interrogé ce mardi 14 juillet par les journalistes Léa Salamé et Gilles Bouleau. Il a évoqué succinctement les questions écologiques.

    Pour Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France : « Depuis le début de son quinquennat, Emmanuel Macron n’a jamais réalisé les rêves d’écologie avec lesquels il tente de nous endormir à chaque discours. Il se fait le promoteur d’une écologie du “mieux” mais pas du “moins”. Pourtant, sans réduire notre consommation d’énergie, le nombre de voitures sur les routes et d’avions dans le ciel, la taille de nos élevages, sans décrue rapide des secteurs polluants, il ne sert à rien de parler de transformation. Les accointances idéologiques d’Emmanuel Macron avec les milieux industriels et financiers réfrènent toute avancée réelle. Les milliards d’euros accordés aux secteurs polluants de l’aérien et de l’automobile sans conditionnalités écologiques ou sociales véritablement contraignantes, le choix de ne pas remettre en cause le CETA et de laisser la ratification du Mercosur poursuivre son chemin européen, la volonté de ne pas s’attaquer aux dividendes ou aux publicités climaticides sont autant de preuves de l’aveuglement écologique d’Emmanuel Macron ».

    Après trois ans de mandat, plus personne n’est dupe des discours en trompe l’œil d’Emmanuel Macron sur l’écologie. La symbolique d’un « nouveau chemin » associée au remaniement se heurte au reniement des précédentes promesses présidentielles.

    Lire la suite