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politique internationale - Page 70

  • La répression de la dissidence par Al Sissi

    Publié le 30.09.2019 par Amnesty International.

    Profondément déstabilisé par les vagues de manifestations, le gouvernement du président Abdel Fatah Al Sissi mène une répression à plein régime pour réduire au silence toute forme de contestation. Enquête.

    Les forces de sécurité égyptiennes ont procédé à de très nombreuses arrestations de manifestants, et arrêté des journalistes, des avocats spécialistes des droits humains, des militants, des protestataires et des représentants politiques, dans le but de réduire au silence ceux qui critiquent le gouvernement et d’empêcher de nouvelles manifestations.

    Nous avons rassemblé des informations sur au moins 59 arrestations opérées dans cinq villes à travers l’Égypte au cours des manifestations qui ont eu lieu dans la nuit des 20 et 21 septembre. Des organisations locales de défense des droits humains ont signalé que plusieurs centaines de manifestations avaient été recensées dans toute l’Égypte. Le Centre égyptien pour les droits économiques et sociaux a indiqué qu’au moins 2075 personnes ont été arrêtées dans le contexte des manifestations depuis le 19 septembre.

    Le président Al Sissi a répondu aux questions des médias à New York, affirmant que ces manifestations étaient déclenchées par l’« islam politique », .En réalité les manifestants sont de tous âges ; il s’agit aussi bien d’hommes que de femmes, qui appartiennent à des milieux socioéconomiques et religieux très différents, y compris non politisés. Toutes les personnes arrêtées ont été accusées de charges similaires liées au « terrorisme ».

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  • Le savoir-tuer à la française

    Communiqué d'Amnesty International

    La France est le 3ème exportateur d'armes au monde. 

    Le secteur de l’armement est considéré comme un fleuron industriel, mais nous ne savons que peu de choses du commerce dont il fait l’objet. Les autorités cultivent en effet la plus grande opacité sur les ventes d’armes françaises. Ce manque de transparence est un obstacle majeur au contrôle d’un commerce dangereux et meurtrier. Il est à ce jour impossible de garantir que les transferts d’armes de la France ne nous rendent pas complices d’atrocités.

    Pourtant la France a pris des engagements internationaux, notamment en ratifiant le Traité international sur le commerce des armes (TCA) : notre pays ne doit pas vendre d’armes dès lors qu’il y a un risque majeur qu’elles puissent être utilisées pour commettre ou faciliter des atteintes aux droits humains et au droit international humanitaire, en particulier contre des civils ou des biens civils.

    Dans le cadre de la campagne « Silence, on arme », nous lançons, à l’occasion de la Fashion Week, une campagne décalée et grinçante pour dénoncer les graves manquements des autorités françaises en matière de ventes d’armes et sensibiliser le grand public sur ces enjeux, en faisant le parallèle entre l’industrie de la mode et le commerce des armes.

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  • Les droits de l’Homme, c’est pour quand ?

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    Dessin de Vadot (Belgique) pour Cartooning for peace

  • Pourquoi Emmanuel Macron est-il accusé d’inaction climatique ?

    L’an dernier, l’ONU sacre Emmanuel Macron “champion de la Terre”. Pourtant, quelques semaines plus tard, L’Affaire du Siècle et ses 2 millions de soutiens accusent l’Etat d’inaction climatique. Alors, Emmanuel Macron : roi du climat ou du blabla ? On décrypte !

    Côté climat, les infos fusent, et il est vite difficile de s’y retrouver. Au jour le jour, on a l’impression que les responsables politiques multiplient les initiatives. Ainsi en France, le gouvernement a décrété un “acte 2 du quinquennat centré sur l’écologie”, puis créé en quelques mois un “Haut conseil pour le climat”, un “Conseil de défense écologique”, ou encore une “Convention citoyenne pour le climat”. Cette profusion de déclarations et d’instances est la parfaite illustration des manœuvres “dilatoires” du gouvernement. Un terme compliqué pour dire quelque chose de simple. Est dilatoire “ce qui vise à gagner du temps, à retarder un délai”. Pourtant, de délai, il n’y en a plus. Dès 1990, l’alerte des scientifiques du GIEC était claire : nous vivons un changement climatique accéléré, causé par les activités humaines, qui risque de provoquer des dommages considérables. Trente ans plus tard, l’alerte du GIEC s’est transformée en cri d’alarme pour la survie de l’espèce humaine, sans compter la perte de biodiversité déjà constatée. La situation s’aggrave. Réaction d’Emmanuel Macron : multiplier les discours, les promesses et les fausses annonces. Démonstration en 3 actes.

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  • Lettre ouverte de Malik Salemkour, président de la LDH, adressée à Emmanuel Macron au sujet d’Edward Snowden

    Paris, le 16 septembre 2019

    Monsieur le Président,

    La Ligue des droits de l’Homme (LDH) vous demande de bien vouloir accorder l’asile à Edward Snowden qui vient ce jour d’en faire à nouveau la demande par voie de presse.

    Ce lanceur d’alerte qui, en 2013, a révélé au monde l’existence d’un vaste programme de surveillance américain est aujourd’hui condamné à finir sa vie en prison s’il retourne dans sa patrie, les Etats-Unis d’Amérique, ou à vivre en « semi-liberté » en Russie si toutefois le Président Poutine lui renouvelle son visa.

    Edward Snowden a sacrifié, en toute connaissance des risques, sa vie personnelle à ses principes pour dénoncer cette surveillance exercée par la National Security Agency (NSA) et le Federal Bureau of Investigation (FBI) à l’encontre des citoyens, mais aussi des institutions de l’Union européenne et même des chefs d’Etats. Ces révélations ont permis d’informer le grand public de ces dérives. Elles ont suscité de nombreuses réflexions au sein des gouvernements et conduit particulièrement à l’adoption accélérée par l’Union européenne du Règlement général sur la protection des données (RGPD).

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  • 17 ONG demandent l’arrêt immédiat des ventes d’armes françaises à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis

    Communiqué commun

    « Pour être crédible dans ses efforts pour mettre fin aux souffrances du peuple yéménite, la France doit impérativement lever tout soupçon de complicité de crimes de guerre » (ONG)

     

    Une vaste coalition de 17 ONG humanitaires et de défense des droits humains réitère aujourd’hui son appel à l’arrêt immédiat des ventes d’armes françaises à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis, à la lumière de deux événements majeurs qui ont eu lieu cette semaine. La mort dimanche de plus de 100 détenus dans un raid aérien au nord du Yémen et la publication mardi du rapport du Groupe d’éminents experts sur le Yémen de l’ONU ont à nouveau démontré l’ampleur et la violence des attaques contre les populations civiles au Yémen et l’urgente nécessité pour des pays comme la France de cesser d’alimenter le conflit en armes.

    Dhamar : l’une des pires attaques depuis le début de la guerre

    Le 1er septembre, plus de cent personnes ont été tuées dans une série de frappes aériennes de la coalition menée par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis sur un établissement universitaire utilisé comme centre de détention à Dhamar, en zone contrôlée par les Houthis (Ansar Allah). Cette attaque, l’une des plus meurtrières depuis le début du conflit, illustre le mépris absolu de l’ensemble des parties vis-à-vis des règles qui régissent les conflits. Les frappes de la coalition ont visé des prisonniers, en violation des conventions de Genève et du droit international humanitaire.

    Les organisations signataires soutiennent la demande de l’envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen d’ouverture d’une enquête crédible et indépendante sur ce tragique incident, qui n’est que le dernier d’une longue série d’attaques similaires restées impunies.

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  • Au Myanmar, deux ans après l’exode des Rohingyas, l’impunité persiste pour l’armée

    Communiqué d'Amnesty International le 26.08.2019 ( Extraits)

    Ce dimanche, cela fera deux ans que l’armée du Myanmar a lancé des opérations dans l’État d'Arakan qui ont forcé plus de 740 000 femmes, hommes et enfants rohingyas à s’enfuir de chez eux et de leurs villages. Cette campagne violente a été marquée par d’innombrables atrocités, et une équipe d’enquêteurs des Nations unies a indiqué que des crimes contre l’humanité ainsi qu’un génocide probable ont été commis.

    Malgré la vague d'indignation internationale qu’ont provoquée ces terribles violences, et malgré l’adoption d’une résolution du Conseil des droits de l'homme des Nations unies visant à ce que les responsables au Myanmar rendent des comptes, les généraux qui ont supervisé ces attaques contre les Rohingyas sont toujours en poste. En mai 2019, nous avons rassemblé des informations montrant que l’armée a commis des crimes de guerre pendant le conflit avec l’Armée d’Arakan dans l’État d’Arakan.

    La récente proposition du Bangladesh et du Myanmar visant à rapatrier plusieurs milliers de Rohingyas a soulevé un vent de panique dans les camps de réfugiés. Les souvenirs de meurtres, de viols et de villages incendiés sont encore très vifs pour les réfugiés. L’armée du Myanmar étant plus puissante et impitoyable que jamais, il demeure dangereux pour quiconque de retourner dans l’État d’Arakan.

    Ce triste anniversaire rappelle douloureusement que le Conseil de sécurité des Nations unies n’a pas fait le nécessaire pour apporter une aide aux victimes et déférer à la justice les auteurs d’atrocités commises massivement. Le Conseil de sécurité doit saisir de toute urgence la Cour pénale internationale de la situation au Myanmar, et imposer un embargo exhaustif sur les armes.

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