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politique internationale - Page 61

  • B20 : la grande mascarade de l’Arabie Saoudite sur la place des femmes au travail

    Publié le 23.10.2020 par Amnesty International.

    Tandis que le sommet du B20, présidé par l’Arabie saoudite doit se tenir les 26 et 27 octobre, nous rappelons aux dirigeants économiques que de nombreuses défenseures des droits des femmes parmi les plus courageuses du pays languissent en prison pour avoir osé demander des réformes. Nous demandons aux grands dirigeants d’entreprises de montrer qu’ils accordent autant d’importance aux droits humains qu’aux opportunités commerciales.

    « Depuis qu’elle préside le G20, l’Arabie saoudite a déployé beaucoup d’efforts afin de changer son image, lançant des slogans sur la parité et assurant qu’elle était prête pour le changement. Pendant ce temps, les véritables agents du changement en Arabie saoudite sont derrière les barreaux » explique Lynn Maalouf, notre directrice régionale adjointe pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. « Les membres du B20 ne doivent pas se laisser abuser par cette hypocrisie éhontée. » 

    Le B20 réunit les plus grosses entreprises des pays membres du G20 (présidé cette année par l’Arabie Saoudite) afin que celles-ci fassent leurs recommandations pour le sommet principal. Parmi les participants en vue cette année figurent des représentants de HSBC, Mastercard, PwC, McKinsey, CISCO, ENI, Siemens, Accenture, BBVA ou encore des entreprises françaises comme L'Oréal, Total, Air Liquide, Hermès et BNP Paribas. 

    Si l’Arabie saoudite vante des réformes récentes telles que l’assouplissement de restrictions sociales et du système de tutelle, afin d’obtenir l’approbation des puissants au sein du B20, des militantes en faveur des droits des femmes sont toujours maintenues en détention. Loujain al Hathloul, Nassima al Sada, Samar Badawi, Mayaa al Zahrani et Nouf Abdulazi sont en prison pour avoir pris la tête de campagnes en faveur des droits des femmes. Elles ont notamment lutté pour que les femmes obtiennent le droit de conduire ou pour mettre fin au système répressif de tutelle masculine. 

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  • PAC : le vote du Parlement européen condamne l’agriculture et la nature

    Publié le 20 octobre 2020

    Pour Greenpeace, le vote de la session plénière du Parlement européen ce soir condamne l’agriculture européenne. La majorité des eurodéputé·es n’ont pas souhaité transformer à la hauteur des crises climatique et écologique la politique qui façonnera l’agriculture du bloc au cours des sept prochaines années.

    Le Parlement européen a adopté un accord conclu entre les groupes Renew, PPE et S&D et a rejeté les propositions de la commission environnement du Parlement européen visant à réduire les subventions en faveur de l’élevage industriel ou à augmenter considérablement le financement de mesures environnementales par rapport à la PAC actuelle.

    S’il fallait un exemple de plus de l’écart qui se creuse entre le monde citoyen et les politiques, ce vote est malheureusement un cas d’école. D’un côté les citoyens et citoyennes veulent une agriculture à taille humaine et plus écologique, de l’autre les eurodéputé·es votent pour perpétuer un système d’un autre âge. Ce dernier ne fera que renforcer un système profondément inégalitaire, au détriment de celles et ceux qui sont capables de produire une nourriture de qualité sans menacer l’environnement”, rappelle Suzanne Dalle, chargée de campagne agriculture pour Greenpeace France. “Faut-il vraiment attendre qu’il n’y ait plus de paysan-nes, plus de biodiversité, dans un contexte où le climat s’emballe déjà, pour que les politiques prennent la mesure de la situation et des changements radicaux à accompagner ?“.

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  • Lettre ouverte aux participants du sommet Women20 : Exigez la libération des militantes saoudiennes emprisonnées

    Du 20 au 22 octobre, l’Arabie saoudite accueillera le sommet Women20 (W20), qui, d’après son site Internet officiel, « réunira des experts, des représentants et des dirigeants de différents domaines qui échangeront en vue de partager, créer, accélérer et inspirer des solutions destinées à favoriser un avenir plus équitable pour les femmes. » À l’approche du sommet W20, Nous adressons cette lettre ouverte à toutes les personnes et organisations participant au sommet.

    Nous écrivons cette lettre ouverte pour faire part de nos profondes inquiétudes quant à la détention de femmes défenseures des droits humains en Arabie saoudite et pour demander à tous les participants au sommet W20 de prendre des mesures en vue de soutenir ces femmes courageuses avant et pendant ce sommet. Depuis quelques années, le gouvernement saoudien tente d’améliorer son image, en consacrant des millions de dollars à une campagne de relations publiques qui encourage les autres États et les entreprises étrangères à investir dans le pays afin qu’il puisse concrétiser ses ambitions économiques pour 2030, qui constituent l’un de ses programmes phares. Pendant cette période, le gouvernement saoudien a engagé plusieurs réformes en matière de droits des femmes, en leur accordant notamment le droit d’obtenir un passeport, ce qui devrait leur donner la possibilité de sortir du pays sans l’autorisation d’un tuteur masculin.

    Cependant, les femmes et les filles sont toujours en butte à des discriminations systématiques en droit et en pratique dans d’autres domaines, tels que le mariage, le divorce, l’héritage et la possibilité de transmettre la nationalité à leurs enfants. Les femmes et les filles restent insuffisamment protégées contre les violences, sexuelles entre autres, et continuent d’être arrêtées et inculpées par les autorités pour avoir désobéi aux ordres de leur tuteur masculin. Ainsi, malgré la promesse de l’Arabie saoudite, en tant qu’État membre du G20, de mettre en œuvre les objectifs de développement durable, notamment l’objectif 5 (Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles), et de respecter les engagements pris dans le cadre du G20 en vue de mettre fin à toutes les formes de violence et de discrimination à l’égard des femmes et des filles, le pays a continué de bafouer les droits humains les plus fondamentaux des femmes et de réduire au silence les personnes réclamant l’égalité.

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  • Covid-19 : un « don du ciel » pour Donald Trump

    Editorial de Cartooning for Peace

    Testé positif au covid-19 le 1er octobre dernier, le président américain a été hospitalisé quelques jours pour retrouver son bureau à la Maison Blanche ce 7 octobre.
    Après cette séquence qui a suspendu le pays, en pleine campagne présidentielle, Donald Trump a fait quelques déclarations sidérantes via son compte twitter : « une bénédiction », un « don du ciel », n’ayez pas peur du Covid »… tandis que les Etats-Unis déplorent plus de 200 000 victimes du virus.
    Celui qui a minimisé la pandémie pendant ces derniers mois se vante à présent d’avoir été guéri grâce à un traitement expérimental (des anticorps de synthèse développés par la société américaine Regeneron) qu’il espère rendre disponible gratuitement le plus vite possible. Le coronavirus sera-t-il, contre toute attente, une « bénédiction »… pour sa réélection?

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  • «Il est temps de passer aux actes pour soutenir le peuple ouïghour»

    Depuis des années, le monde assiste à un crime contre l’humanité. Depuis des années, le régime chinois enferme dans des camps de concentration des millions d’êtres humains, juste parce qu’ils sont nés Ouïghours. Et depuis des années, la communauté internationale laisse faire. Les grands silences permettent les grands crimes et il est temps de briser le silence assourdissant qui entoure l’oppression du peuple ouïghour.

    Une abolition forcée de soi

    Stérilisations systématiques, avortements forcés, enfants éloignés des parents, récalcitrants condamnés à mort, femmes obligées de partager (littéralement) leur lit avec les émissaires du Parti Communiste Chinois, viols massifs : depuis la fin de 2016, la « région autonome du Xinjiang » est devenue l’autre nom de la négation de l’humanité de l’homme. Les raisons des déportations laissent percevoir la nature du système répressif mis en place sous l’autorité du Président Xi Jinping, l’homme qui exhorta ses cadres à être « sans pitié » avec les Ouïghours. Tu ne bois pas d’alcool ? Tu vas en camp. Tu envoies des vœux pour l’Aid ? Tu vas en camp. Tu lis le Coran ? Tu vas en camp. Tu téléphones à ta famille à l’étranger ? Tu vas en camp…

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  • Monsieur Macron, pour être #TousEcologistes, abandonnez l’accord UE-Mercosur !

    Monsieur le Président de la République,

    Le 2 juin 2017, alors que Donald Trump annonce que les Etats-Unis se retirent de l'Accord de Paris, vous annoncez vouloir #MakeOurPlanetGreatAgain. Puis, lors du sommet du G20 à Osaka en 2019, vous déclarez “ Je ne veux pas faire d'accords de commerce avec des gens qui ne suivent pas l'Accord de Paris, qui ne respectent pas nos engagements en termes de biodiversité ”. Quelques jours plus tard, en marge du G7 de Biarritz, sous la pression internationale due auxincendies qui ravagent l'Amazonie et d'autres écosystèmes précieux au Brésil et dans les pays voisins, vous reconnaissez que la France a “ une part de complicité ” dans les incendies et vous déclarez que vous ne signerez pas l'accord de libre-échange entre l'UE* et les pays du Mercosur* en l'état ”. Le 29 juin 2020, devant la Convention citoyenne pour le Climat, vous annoncez que “ c'est pour cela que sur le Mercosur*, j'ai stoppé net les négociations, et les derniers rapports qui ont pu nous être soumis me confortent dans cette décision ”.

    A vous entendre, la France refuserait donc de signer tout accord de commerce qui ne respecterait pas l'Accord de Paris et ne protégerait pas la biodiversité et les droits humains. Pourtant, le 2 juillet 2020, le haut-représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères, Josep Borrell, se félicite de la finalisation des négociations de l'accord entre l'UE* et le Mercosur*.

    Que croire ? C'est à n'y rien comprendre.

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  • Pour une relance verte de l'agriculture européenne

    Déclaration commune :

    La pandémie de COVID19 a profondément déstabilisé les sociétés du monde entier et nous sommes de tout cœur avec ceux qui sont les plus touchés par ses conséquences. Les racines de la pandémie sont intimement liées à celles des crises du climat et de la biodiversité : à savoir notre exploitation actuelle, non durable, de la nature et des ressources terrestres. 

    La COVID19 est un avertissement sur le coût - en particulier pour les générations futures et les plus vulnérables de nos sociétés - de notre relation problématique avec cette planète dont dépend pourtant notre existence. Si nous n'agissons pas maintenant pour nous attaquer aux causes profondes, ces crises ne feront que s’accroître, avec des conséquences toujours plus dévastatrices et plus coûteuses. Les jeunes générations vont déjà payer pour les mesures de sauvetage économique mises en place pour faire face à la crise du COVID19. Nous ne pouvons pas leur demander d'assumer aussi les coûts financiers et humains de notre échec à éviter la crise écologique,  alors qu'il est encore temps et qu'elles nous le demandent. 

    Nous devons être à l'écoute de la science et assurer une transition vers des sociétés résilientes qui préservent les écosystèmes, conscientes des limites de la planète. Notre dépendance à l'égard d'écosystèmes sains s'applique à tous les domaines et pas uniquement au secteur agricole. 

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