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politique internationale - Page 59

  • Arabie Saoudite : il faut libérer Loujain al Hathloul sans condition

    Loujain al Hathloul est victime d'une persécution de longue date. Elle a été détenue pendant 73 jours après avoir bravé l'interdiction en tentant d'entrer au volant de sa voiture en Arabie saoudite depuis les Émirats arabes unis, le 30 novembre 2014. Les membres des forces de sécurité d'al Batha, ville frontalière de l'est de l'Arabie saoudite, ont confisqué son passeport et l'ont forcée à passer la nuit à bord de sa voiture.

    Elle a filmé sa tentative de franchir la frontière, et la vidéo postée sur YouTube a été vue des centaines de milliers de fois. Elle a également raconté son expérience sur Twitter, et son nom s'est répandu dans le monde entier. Figure emblématique de la lutte contre l'interdiction faite aux femmes de conduire, elle est qualifiée de « traître » dans son pays.

    Persécutée pour des revendications légitimes

    En novembre 2015, alors que les femmes avaient pour la première fois le droit de voter et d’être candidates à l'élection du Conseil consultatif, Loujain s’est présentée à une élection. Bien qu'elle ait été reconnue officiellement candidate, son nom n’a jamais pas été reporté sur les bulletins. Elle a par la suite été arrêtée en juin 2017, avant d'être libérée quatre jours plus tard sans explication.

    En mai 2018, elle était de nouveau arrêtée avec d'autres militants, parmi lesquels Iman al Nafjan, blogueuse et défenseure des droits humains, Aziza al Yousef, figure du combat pour le droit de conduire, Ibrahim al Modeimigh, avocat et défenseur des droits des femmes, et le jeune militant Mohammad al Rabea.

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  • La fonte des grands glaciers s’accélère

    Publié par Politis le 05 décembre 2020

    Les glaciologues et tous les observateurs du climat s’inquiètent de la nouvelle accélération de la fonte des glaciers dans le monde entier. Car celle-ci, outre qu’elle est un indicateur important du réchauffement climatique global, participe, beaucoup plus que la fonte de la banquise, à l’élévation du niveau des océans. L’eau accumulée dans les glaciers terrestres résulte des chutes de neige accumulées pendant des siècles, voire des millénaires. Ce phénomène concerne d’abord, expliquent les spécialistes, l’énorme glacier qui recouvre le Groenland, d’une épaisseur moyenne de 2,3 km, pouvant atteindre jusqu’à 3 km. Les spécialistes annoncent les pertes suivantes : le glacier Jakobshavn Isbræ a perdu 1.500 milliards de tonnes de glace depuis le début de l’ère industrielle, entre 1880 et 2012 plus précisément ; pour le Kangerlussuaq, la perte est de 1.381 milliards de tonnes et pour le Helheim, plus petit, elle est 31 milliards de tonnes entre 1900 et 2012. Pour les trois cumulés, les glaciologues et la Nasa expliquent que cela représente une élévation de 8 mm du niveau des mers et des océans du globe.

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  • Dans le monde, l’opposition à la peine de mort se renforce

    Publié le 23.12.2020 par Amnesty International.

    Le nombre d’États qui votent en faveur des résolutions de l’ONU pour mettre fin aux exécutions ne cesse d’augmenter. Un signe que l’on se dirige vers une abolition universelle.

    Lors de sa séance plénière, le 16 décembre, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution relative à l'instauration d'un moratoire sur les exécutions dans l'objectif d'abolir totalement la peine de mort : 123 États se sont prononcés en faveur de cette proposition.

    Les États qui maintiennent la peine de mort doivent considérer ce résultat comme un signal d’alerte. Les exécutions cautionnées par l’État n’ont plus leur place dans le monde moderne.

    Un soutien croissant

    Depuis 2007, l'Assemblée générale a adopté huit résolutions appelant à un moratoire sur les exécutions en vue d'abolir la peine de mort. Le nombre d’États votant en faveur de ces résolutions est passé de 104 en 2007 à 121 en 2018 et 123 en 2020.

    Les résolutions de l'Assemblée générale des Nations unies ont un poids moral et politique considérable. L’examen récurrent de projets de résolution sur cette question a permis de maintenir l’abolition de la peine de mort au rang de priorité en matière de droits humains pour la communauté internationale.

     

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  • L’acharnement des autorités malgaches contre un militant écologiste

    Publié le 16.12.2020 par Amnesty International

    Le 17 décembre, le militant écologiste Clovis Razafimalala comparaitra devant un tribunal à Madagascar pour des accusations forgées de toutes pièces.

    Vous connaissez sûrement déjà Clovis. En 2017, à l’occasion de notre campagne annuelle 10 jours pour signer, nous nous étions fortement mobilisés pour lui (62259 signatures de pétition avaient été récoltés).

    Clovis Razafimalala a lutté pendant des années contre le trafic illicite de bois de rose et d’autres essences de bois. Il a été accusé, avec sept autres personnes, d’avoir encouragé des manifestants à piller un bâtiment administratif à Maroantsetra, une ville de la côte nord-est de Madagascar, le 14 septembre 2016. Il a aussi été inculpé de rébellion, de destruction de documents et de biens publics et d’incendie volontaire, en raison de faits qui se sont déroulés en 2016 et auxquels il n’a pas participé.

     Clovis Razafimalala a passé 10 mois en prison entre 2016 et 2017 pour des accusations liées à ces faits, mais a finalement été acquitté après des témoignages indiquant qu’il n’avait pas participé aux faits qui lui étaient reprochés. Le 24 juillet 2017, au tribunal de Tamatave, il a été acquitté du chef de rébellion, et finalement libéré. Cependant, malgré ces témoignages, il a été déclaré coupable de deux autres chefs d’accusation et condamné à une peine avec sursis.

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  • Accord de Paris, 5 ans après : la pente plus raide qu’avant

    En 5 ans, l’inaction des gouvernements a rendu le défi climatique encore plus grand.

     À la multiplication des alertes scientifiques ont succédé des impacts de la crise climatique toujours plus fréquents, violents et meurtriers. La transition écologique n’a progressé qu’à petits pas, bien trop lentement pour respecter les objectifs de l’Accord de Paris. Pourtant, alors que la planète traverse la crise sanitaire la plus profonde depuis plus d’un siècle, “l’esprit de Paris” n’a jamais été autant d’actualité : limiter le réchauffement global à 1,5°C est indispensable, pour respecter les droits des populations, le droit à la santé, donner accès à des emplois décents et stables, à une alimentation durable, en protégeant les écosystèmes et en s’engageant pour la justice climatique.

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  • Le président Macron s’apprête à recevoir al-Sissi sur fond de répression en Égypte

    Publié le 02.12.2020 par Amnesty International.

    Avec seize autres organisations, nous appelons Emmanuel Macron à faire pression sur le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi pour exiger la libération des défenseurs des droits humains, avant sa venue en France.

    Le président français Emmanuel Macron devrait faire pression sur le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi pour que ce dernier agisse sur le front des violations des droits humains avant sa prochaine visite à Paris, notamment pour qu'il libère les activistes et défenseurs des droits humains détenus arbitrairement, ont déclaré 17 organisations le 2 décembre 2020.

    Le président al-Sissi doit arriver à Paris le 7 décembre 2020 pour une visite de deux jours, trois semaines seulement après que les agences de sécurité de son gouvernement ont réprimé l'Initiative égyptienne pour les droits personnels (EIPR), l'une des dernières organisations indépendantes de défense des droits humains dans le pays, en arrêtant trois de ses directeurs. Ces arrestations ont apparemment eu lieu en représailles directes à une réunion entre l'EIPR et des diplomates étrangers, dont la mission française au Caire, début novembre. L'Égypte détient aussi arbitrairement Ramy Shaath, un défenseur des droits égypto-palestinien réputé, marié à une Française, depuis plus d'un an sans procès.

    La diplomatie française, au plus haut niveau, fait depuis longtemps preuve d’indulgence pour la répression brutale du président al-Sissi contre toute forme de dissidence. C'est maintenant ou jamais que le président Macron doit tenir son engagement affiché en faveur des droits humains en Égypte.

    Si l'Égypte ne libère pas les activistes et défenseurs détenus arbitrairement avant cette visite, et si ceux qui les emprisonnent injustement sont récompensés par des ventes d'armes et des éloges, les conséquences pour ce qui reste de la communauté des droits humains en Égypte seront dévastatrices et l'engagement du président Macron envers les droits fondamentaux en Égypte sera discrédité, ont déclaré les organisations.

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  • Dans un supermarché Carrefour au Brésil, un homme noir assassiné

    Au Brésil, toutes les 23 minutes, une personne noire est tuée. L’assassinat de João Alberto est donc le symbole d’un racisme structurel qui gangrène le pays.

    À la veille d’une journée symbolisant la lutte pour les droits de la population noire au Brésil, un homme noir a été assassiné par un agent de sécurité et par un policier militaire dans un magasin de la chaîne française Carrefour. La victime, João Alberto Silveira Freitas, 40 ans, a été battu à mort sur le parking d’un supermarché Carrefour, à Passo d’Areia, dans la ville de Porto Alegre.

    En flagrant délit

    João Alberto était un habitué du magasin. Ce jour-là il s’y est rendu accompagné de son épouse. Il s’est fait malmener par deux agents de sécurité qui l’ont roué de coups, alors qu’il était immobilisé à terre. À son arrivée, la brigade militaire a tenté de le ranimer mais l’homme a succombé à ses blessures. Les deux auteurs du crime ont été arrêtés en flagrant délit et une enquête a été initiée par la brigade criminelle de Porto Alegre.

    Nous déplorons profondément la mort brutale de João Alberto et dénonçons le racisme et la violence dont ont fait preuve les deux auteurs de l’homicide, dont un se trouvait être un membre de la police militaire. Il est inadmissible que des agents de sécurité publique ou privée fassent un usage excessif de la force, violant ainsi les normes internationales et les principes de légalité, de nécessité et de proportionnalité.

    L’enseigne Carrefour, l’agent de sécurité et le policier de la brigade militaire de Rio Grande do Sul doivent être soumis à une enquête et tenus de rendre des comptes pour les crimes d’homicide et de racisme.

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