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aide humanitaire

  • Gaza : toujours pas de trêve

    Edito de Cartooning for Peace du 22 mars 2024

    On espérait, il y a quelques semaines encore, une trêve pendant le Ramadan. Mais le premier ministre israélien reste inflexible et poursuit son offensive militaire, alors que la famine menace la population civile de la bande de Gaza, déjà gravement affaiblie par six mois de guerre. Les critiques de plus en plus nombreuses des alliés occidentaux ne freinent pas la volonté de Benyamin Netanyahou d’attaquer la ville de Rafah. Le principal allié américain, qui reconnait le droit d’Israël à se défendre, parachute de l’aide alimentaire en même temps qu’il continue de livrer des munitions à l’armée israélienne. Mais pour la première fois, les Etats-Unis ont présenté une résolution à l’ONU appelant à un « cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages » et ce 20 mars, Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, est arrivé en Arabie Saoudite pour une 4e visite dans la région, en quête d’une trêve.

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  • Syrie : le séisme frappe une zone déjà ravagée par douze ans de guerre

    Lundi 6 février au matin, un séisme dévastateur a foudroyé la Turquie et la Syrie. Nous exprimons toute notre solidarité aux milliers de familles endeuillées. Ce drame a notamment frappé le nord-est syrien, une zone qui faisait déjà face à une terrible crise humanitaire, meurtrie par des années de guerre. Permettre l’accès aux convois humanitaires est urgent.

    Lors du tremblement de terre du 6 février, des immeubles entiers se sont effondrés dans des quartiers du nord-ouest de la Syrie, déjà délabrés par des années de guerre. Cette destruction de très grande ampleur, conjuguée à une crise économique aiguë et une violente tempête de neige, entrave l’acheminement de l’aide humanitaire. 

    Une double tragédie  

    C’est la région d’Idlib, au nord-ouest de la Syrie qui a été directement frappée par le séisme. Plus de quatre millions de personnes y vivent. Parmi elles plusieurs milliers de personnes déplacées d’autres régions de Syrie. En juillet 2022, notre organisation avait déjà documenté les conditions de vie extrêmement difficiles auxquelles elles étaient confrontées dans les camps, dépendant entièrement de l’aide humanitaire pour survivre. 

    Cette zone échappe encore au contrôle du gouvernement de Bachar El Asad. Depuis que le gouvernement syrien a perdu le contrôle de la partie nord-ouest du pays, il procède à des coupures d’électricité, de l’approvisionnement en eau, attaque des camps, des installations médicales et des écoles. Le gouvernement syrien et les forces russes se livrent toujours à des attaques indiscriminées.

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  • Le Grand Sud n’a pas besoin des gadgets de l’aide

    Publié le 19.08.2021 par Frantz Duval pour "le Nouvelliste", journal d'Haïti

    Après le séisme de 2010, pour des millions et des millions de dollars, des millions de bouteilles d’eau ont été achetées, transportées, stockées et distribuées dans les zones sinistrées en Haïti.

    L’eau a été bue.

    Aucun responsable haïtien n’a osé dire aux généreux donateurs de l’époque que les Haïtiens avaient accès à l’eau avant le séisme et que rien des capacités de production ou de distribution du précieux liquide n’avaient été réellement affectées par le tremblement de terre du 12 janvier 2010.

    Ce qu’il nous fallait, c’était de renforcer les capacités existantes, de monter de nouveaux systèmes d’adduction d’eau potable, de faire baisser le prix de l’eau, de fortifier le réseau d’assainissement et d’évacuation des eaux usées.

    Tout le monde s’est tu et nous avons bu toutes les bouteilles d’eau importées à grand frais.

    Onze ans plus tard, les régions qui manquaient d’eau en 2010 en manquent toujours après la disparition de la solution éphémère.

    La bouteille d’eau fait partie des gadgets de l’aide. Elle est toujours utile, pas toujours indispensable.

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  • Calais : l'aide humanitaire et citoyenne ne doit pas être interdite

    Communiqué d'Amnesty International le 16.09.2020.

    Près de 1500 personnes exilées survivent à Calais dans des conditions indignes : elles sont quotidiennement expulsées de leurs lieux de vie, privées de leurs effets personnels, dispersées dans la ville. Pire encore, selon un nouvel arrêté, certaines associations qui leur viennent en aide ne peuvent plus distribuer de nourriture. Un arrêté cruel qui doit être immédiatement retiré.

    Le 10 septembre, à l’initiative du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, le préfet du Pas-de Calais a pris un arrêté qui « interdit toute distribution gratuite de boissons et de denrées alimentaires » sur un périmètre conséquent de la ville de Calais. Une décision choquante aux conséquences graves.

    Sous divers prétextes – troubles à l’ordre public, non respect des gestes barrières ou déchets sur la voie publique - le ministre de l’Intérieur interdit ainsi toute action humanitaire « non mandatée ». Les associations et les citoyens qui œuvrent auprès des personnes migrantes et exilées défendent pourtant des valeurs fondamentales de notre société : la solidarité, la fraternité, l’aide aux plus fragiles. 

    Dans le contexte actuel de crise sanitaire, les personnes et associations qui viennent en aide aux exilés ont un rôle plus que jamais essentiel. Leur interdire d’agir et de venir en aide à des personnes laissées dans le plus grand dénuement est intolérable.

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