Alors que le pays connaît sa sécheresse la plus grave depuis 40 ans, une terrible famine sévit actuellement dans le sud de Madagascar. Les donateurs, les États étrangers et les responsables régionaux doivent renforcer l’aide humanitaire pour éviter une crise des droits humains.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont tiré la sonnette d’alarme afin d’attirer l’attention de la communauté internationale sur la crise humanitaire qui se déroule dans le sud de Madagascar.
Les droits de plus d’un million de personnes y sont menacés : des milliers de personnes risquent de souffrir d’inanition et plus d’un million n’a pas accès à de la nourriture en quantité suffisante.
La famine à Madagascar a atteint un niveau critique en septembre 2020, au début de la période de soudure, quand toute la récolte de l'année précédente a été consommée. Depuis trois ans, la région est en proie à une sécheresse, la pire que le pays ait connue en 40 ans.
Les femmes et les enfants sont les principales victimes
Le Programme alimentaire mondial indique que, dans le sud de Madagascar, environ 1,4 million de personnes se trouvaient dans une situation d’insécurité alimentaire grave. 14 000 personnes se trouveraient même à un niveau de « catastrophe » – le plus élevé des cinq niveaux du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC).
Les enfants et les femmes sont les groupes pour lesquels la sécheresse a le plus de conséquences. Des familles sont contraintes de prendre des décisions extrêmes pour survivre, comme celle de vendre leurs biens et de faire travailler leurs enfants. Certains enfants sont ainsi contraints de quitter l’école.