Ce matin la cérémonie devant le monument aux morts place Carnot s'est déroulée de la même manière que les années précédente, malgré la dernière lubie de Nicolas Sarkozy.
Le président a en effet décidé en accord avec lui-même que cette journée serait désormais dédiée à tous les « morts pour la France », et en particulier pour 2011 à ceux qui sont morts dans l'année en cours.
Dans notre note d'hier, nous avons montré que ce choix était politicien, et qu'il aboutissait à faire perdre le sens des événements, noyant tout dans une sorte d'héroïsme intemporel, et niant tout contexte historique aux différentes guerres.
Malgré cela, Vouziers a continué a honorer les morts de la première guerre mondiale dans les différents lieux de mémoire de la commune : monuments aux morts (Blaise, Condé, Chestres et Vouziers), monument tchécoslovaque à BoBo, cimetière militaire à Chestres.
A Vouziers des enfants du collège ont lu des extraits de lettres de « poilus » racontant les interrogations des soldats, leurs peurs, leur courage, et même des moments de fraternisation en cachette de la hiérarchie militaire.
D'autres enfants des écoles primaires ont été associés au dépôt des gerbes par les personnalités.
Le Sous-préfet, représentant de l'Etat a lu le message du président de la République dans lequel le nouveau sens de cette journée est indiqué.
Des représentants des ambassades tchèques et slovaques étaient présents devant l'Hôtel de Ville où flottaient les drapeaux de ces deux pays, encadrant celui de la France, Les trois hymnes ont été joués par l'Harmonie Municipale, au sein de laquelle les musiciens avaient affronté le froid de novembre depuis le début de matinée.
Voici quelques clichés de cette matinée.
L'Harmonie municipale en action
Les personnalités françaises, tchèques et slovaques.
L'Hôtel de Ville pavoisé
Les sapeurs pompiers sont remerciés pour leur participation