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guerre 14-18

  • Les femmes dans la guerre 14-18

    La grande guerre de 1914-1918 a constitué une parenthèse dans la condition des femmes dans la société française.

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    Elles y ont occupé une place essentielle, mais cette situation a beaucoup plus répondu a une nécessite du moment qu'à une  évolution en profondeur de la mentalité de l'époque. Le conférencier de la soirée Les femmes dans la guerre 1914-1918 09.2014 021.jpgorganisée par l'Association de Sauvegarde du Patrimoine Vouzinois a bien démontré la prise d'importance rapide des femmes dans la vie économique et sociale dès le début des hostilités, et comment la parenthèse s'est refermée aussi rapidement quand la paix est revenue.

    En s'appuyant sur l'exemple du département de la Meuse, coupé en deux par la ligne de front durant la quasi-totalité du conflit, Dominique Lacorde (photo ci-contre) a brossé le tableau d'un pays où l'absence des hommes a obligé a des adaptations et a permis de démontrer que les femmes pouvaient occuper des postes qui leur étaient fermés jusqu'alors.

    Si la mobilisation s'est faite dans un certain enthousiasme (la guerre devait durer quelques mois !), les quatre longues années du conflit furent très dures à traverser. Et non seulement pour les hommes au front ou prisonniers, mais aussi pour les femmes réfugiées, isolées ou embauchées dans des tâches de soutien, tant du côté allemand que du côté français.

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    Les nombreuses photos présentées rendaient émouvantes ces longues périodes de souffrance, dont la dureté s'inscrivait sur des visages de parents ou de voisins des villages meusiens.

    La fin de la guerre vit le retour des hommes, blessés ou non, mais souvent meurtris au fond de leur âme, et fit aussi ressentir cruellement le manque lié aux très nombreux morts de cette guerre.

    Mais il fallait reconstruire la France et repeupler le pays. La reconnaissance de la place de la femme a été reportée à plus tard, et il faudra attendre la fin du deuxième conflit mondial pour que le droit de vote soit accordé aux femmes dans notre pays. Quant à l'égalité....

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    Un public très attentif aux propos du conférencier.

  • Les fusillés pour l'exemple de 1914-1918 doivent être réhabilités

    C’est maintenant que les fusillés pour l’exemple doivent être collectivement réhabilités


    Dès la fin de la guerre de 1914-1918, la Ligue des Droits de l’Homme et la Libre Pensée, soutenues enimages?q=tbn:ANd9GcTHusWGvkybaKmXYLQppfOZpCMYB3RZIeIVZQDbMdz986u4oDaJ cela par plusieurs organisations nationales, ont engagé un opiniâtre combat pour la réhabilitation collective des 650 fusillés pour l’exemple. Ceux-ci ont été condamnés par des tribunaux militaires implacables où régnait l’arbitraire. Ces tribunaux ont fait fusiller des soldats de leur propre pays sous divers prétextes pour "maintenir le moral des troupes" et éviter l’envie de fraternisation entre combattants des deux camps.

     


    ldh.gifDe nombreux livres et films ont traités de ce sujet : Pour l’exemple, Les sentiers de la gloire, Blanche Maupas, Un long dimanche de fiançailles…
    Sachons que les fusillés pour l’exemple britanniques ont été réhabilités dans le cadre d’une loi (un mémorial leur a même été consacré), que ceux du Canada ont été honorés, que ceux de Nouvelle Zélande ont été réhabilités. Retenons qu’il n’y a pas eu de fusillé dans l’armée américaine !
    En France, nous devons malheureusement toujours devoir réclamer la vérité et la justice face à cette honteuse tache dans notre mémoire collective. Nous pouvons cependant nous féliciter de l’attitude de 13 conseils généraux (dont celui de Corrèze sous la présidence de François Hollande), des conseils régionaux de Corse, du Limousin, et tout récemment de Champagne-Ardenne, qui ont adopté des voeux réclamant une loi de réhabilitation collective. Dans tout le pays de nombreux conseils municipaux les ont rejoints, adoptant des voeux allant dans le même sens, à l'image de ceux de Charleville-Mézières et Nouzonville.


    Depuis de nombreuses années, le 11 novembre, sont programmées dans plusieurs villes et départements plus de 80 initiatives, dont plus de 50 rassemblements, la plupart du temps à l’initiative de la Libre Pensée et de la Ligue des Droits de l’Homme. Celles-ci veulent faire savoir que des hommes ont le droit d’avoir peur, de se révolter contre la barbarie de la guerre et de refuser de se faire massacrer. Gardons en mémoire cette citation d’Anatole France : "On croyait mourir pour la Patrie, on mourrait pour des marchands de canons".


    Dans les Ardennes, pour la première fois, la LDH et la Libre Pensée organisent ce 11 novembre 2012 à 15 heures, un rassemblement à REVIN près de l’espace Jean Vilar, devant le buste de JEAN JAURES
    Au-delà du sentiment de vouloir la réparation d’une profonde injustice commise contre 650 innocents, nous voulons faire reconnaître le droit à la désobéissance devant les ordres délirants d’un commandement militaire borné.

  • La réhabilitation des fusillés pour l’exemple de 14-18 : la LDH demande une commission indépendante

     

    Les guerres sont toujours des moments horribles dans l'histoire des hommes, celle de 1914-1918 a été particulièrement atroce.


     

    La durée des combats, l'intensité de l'engagement humain lors de la première guerre mondiale ont abouti à un bilan particulièrement lourd : des millions de morts et de blessés graves.

    Pour faire tenir les soldats engagés dans ces tueries, il y avait les nationalismes, les revanches à prendre. Pour monter à l'assaut,il y avait aussi les rations d'alcool, qui essayaient de faire oublier l'horreur de la situation.

    Et quand cela ne suffisait pas, il y avait les tribunaux militaires, ou même les fusillés pour l'exemple sans procès ; mourir par les fusils de ses propres camarades, sans même avoir pu présenter sa défense.

    La Ligue des Droits de l'Homme mène une campagne pour réhabiliter ces hommes morts dans l'indifférence ou dans le mépris.

     

     

    crapouillot_1934A.jpgLa réhabilitation des victimes des tribunaux militaires de 14-18 est loin d’être achevée. Malgré les efforts de la Ligue des droits de l’Homme et d’autres associations qui ont permis d’annuler un certain nombre de condamnations, comme celle des « caporaux de Souain », dont l’instituteur Théophile Maupas défendu avec acharnement par sa veuve, Blanche Maupas, de nombreux soldats victimes d’injustices flagrantes n’ont pas été réhabilités.

    Tel Jean Chapelant, sous-lieutenant de 23 ans ramené blessé dans ses lignes, accusé en octobre 1914, dans la Somme, de « capitulation en rase campagne », condamné à mort et fusillé, attaché sur un brancard. Ou Léonard Leymarie, condamné à mort et fusillé dans l’Aisne en décembre 1914 pour mutilation volontaire et abandon de poste, alors qu’il avait été blessé à la main à son poste de guetteur dans une tranchée.

    Des exécutions sans jugement ont eu lieu. Une stèle vient d’être inaugurée, le 4 novembre, à la mémoire des deux sous-lieutenants Henri Herduin et Pierre Millant, fusillés sans jugement, en juin 1916, à Fleury, près de Verdun, dont l’exécution a été approuvée par le haut commandement de l’armée. En l’absence, malheureusement, du secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, Hubert Falco, et du maire de Verdun, Arsène Lux, qui craignait que cela ait « impact négatif sur le moral de nos forces armées engagées en Afghanistan ».

    D’autres victimes d’exécutions sommaires doivent être réhabilitées, notamment parmi les soldats coloniaux et les étrangers européens affectés dans la Légion étrangère. La demande de vérité et de justice concerne aussi les soldats déportés après condamnations d’un tribunal militaire ou sur décision sans jugement du haut commandement de l’armée, dont beaucoup en sont morts. Il faut apporter une réponse aux familles qui continuent à être tenues dans l’ignorance du sort leur ancêtre disparu dans la Grande Guerre sans avoir eu droit à la mention « mort pour la France ».

     


     

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    Le cas du sous-lieutenant Herduin est particulièrement tragique et exemplaire : combattant à Verdun, il est accusé d'abandon de poste devant l'ennemi, et fusillé sans procès.

    Le CRDP de la marne a consacré un dossier complet sur son histoire.