La grande guerre de 1914-1918 a constitué une parenthèse dans la condition des femmes dans la société française.
Elles y ont occupé une place essentielle, mais cette situation a beaucoup plus répondu a une nécessite du moment qu'à une évolution en profondeur de la mentalité de l'époque. Le conférencier de la soirée organisée par l'Association de Sauvegarde du Patrimoine Vouzinois a bien démontré la prise d'importance rapide des femmes dans la vie économique et sociale dès le début des hostilités, et comment la parenthèse s'est refermée aussi rapidement quand la paix est revenue.
En s'appuyant sur l'exemple du département de la Meuse, coupé en deux par la ligne de front durant la quasi-totalité du conflit, Dominique Lacorde (photo ci-contre) a brossé le tableau d'un pays où l'absence des hommes a obligé a des adaptations et a permis de démontrer que les femmes pouvaient occuper des postes qui leur étaient fermés jusqu'alors.
Si la mobilisation s'est faite dans un certain enthousiasme (la guerre devait durer quelques mois !), les quatre longues années du conflit furent très dures à traverser. Et non seulement pour les hommes au front ou prisonniers, mais aussi pour les femmes réfugiées, isolées ou embauchées dans des tâches de soutien, tant du côté allemand que du côté français.
Les nombreuses photos présentées rendaient émouvantes ces longues périodes de souffrance, dont la dureté s'inscrivait sur des visages de parents ou de voisins des villages meusiens.
La fin de la guerre vit le retour des hommes, blessés ou non, mais souvent meurtris au fond de leur âme, et fit aussi ressentir cruellement le manque lié aux très nombreux morts de cette guerre.
Mais il fallait reconstruire la France et repeupler le pays. La reconnaissance de la place de la femme a été reportée à plus tard, et il faudra attendre la fin du deuxième conflit mondial pour que le droit de vote soit accordé aux femmes dans notre pays. Quant à l'égalité....
Un public très attentif aux propos du conférencier.