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économie et finances - Page 142

  • Banques : une semaine à haut risque

    Vendredi 9 septembre a été un nouveau jour noir pour les banques.

     

    En ce qui concerne les établisements français les plus exposés, on a noté une chute de 10% pour la Socité societe-generale.jpgGénérale, de 7 % pour le Crédit Agricole et la BNP Paribas. Cette baisse en un seul jour est considérable, d'autant qu'elle s'ajoute à celle des semaines précédentes.

    Pourtant nos dirigeants politiques avaient déjà sauvé les banques au début de la crise actuelle ( il n'était pas peu fier notre président -sauveur du monde ) et les tests pratiqués ces derniers temps avaient semble-t-il montré la bonne santé des banques françaises.

    La notation des trois banques citées plus haut avait déjà été baissée par deux agences, la troisième  (Moody's ) devrait le faire dans les jours prochains (voir le journal Les Echos). Dans le contexte actuel, logo-societe-generale.jpgcette nouvelle est une menace lourde pour ces établissements bancaires. Ils sont au coeur du dispositif économico-financier de notre pays, et les conséquences d'une chute d'une ou plusieurs de ces banques seraient immenses.

     

    Quand on connaît la nervosité de la Bourse actuellement de telles nouvelles, rapportées par un journal proche des milieux patronaux, font craindre non seulement une poursuite de la chute des cours boursiers mais des incidences lourdes sur l'économie réelle.

  • Peugeot à Vouziers : les grandes vacances

    Après la période des vacances, pour ceux qui peuvent en prendre, vient inévitablement la rentrée.

     

    Pour le garage Peugeot de Vouziers, il semble que cette date de rentrée soit repoussée à une date peugeot,garage,fermeture,concessioninconnue. Le panneau affiché sur la vitrine annonce une reprise pour le 5 septembre. Le 10 septembre, le garage est désert, aucun signe d'activité, les vitrines sont vides, le matériel inexistant.

    Il faut savoir que les concessions Peugeot des Ardennes ont été reprises par le groupe Hess au printemps dernier (voir à ce sujet le communiqué du groupe). Le groupe Hess a la particularité de racheter des concessions de toutes les marques, il se développe dans la partie est de notre pays.

    La concession de Vouziers est toujours notée comme faisant partie du groupe sur leur site.

    Par contre sur le site de Peugeot, le nom de Vouziers n'apparaît pas.

    On peut s'interroger sur la stratégie du groupe Hess, et au risque de se faire montrer du doigt comme trop pessimiste, on peut aussi s'inquiéter du devenir du garage de la rue Bournizet.

    C'est un service à la population qui est en jeu mais aussi des emplois direct et indirects. On peut aussi regretter que le groupe ne joue pas carte sur table, et annonce une reprise qui n'existe pas.

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    Le garage et ci-desus l'affiche, clichés pris le 10 septembre 2011

  • Plan d'austérité en Grèce et en France

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    Dessin du Canard Enchaïné

  • Grèce : un nouveau plan qui ne résoud pas le problème

    Les Européens viennent de conclure un second plan de sauvetage de la Grèce.

     

    Plus de 100 milliard de d'euros sont prévus pour empêcher l'effondrement du pays et de la zone euro.

    Mais la réaction des agences de notation est négative. Ces "juges de paix" du système libéral baisse àisi6ycss.gif nouveau la note de la Grèce qui se trouve à deux pas du zéro pointé. Par ce geste, les agences veulent signifier que des pertes sont à prévoir pour les détenteurs de la dette grecque, et que la situation de fond n'est pas résolue. Le site "moneyweek.fr" écrit :

    Trop d’incertitudes pèsent donc encore sur les modalités du plan et la participation du secteur privé.

    Au delà de l’aspect technique, le deuxième plan d’aide ne résout en rien le problème de solvabilité de la Grèce. Son niveau de dette n’est plus supportable pour son économie. Comme l’explique L’Agefi Hebdo de la semaine dernière, même en réduisant le déficit budgétaire à 2,6% en 2014 (objectif ambitieux) et en renouant avec la croissance, la dette publique ne fera que se stabiliser autour de 160% du PIB.

    A ce rythme, Athènes ne retrouvera son ratio d’endettement d’avant-crise qu’à partir de 2030. En outre, la charge de la dette va exploser pour représenter rapidement 20% des recettes fiscales du pays, ce qui n’est pas tenable.

    (...)Ce ne sera donc pas suffisant. Il est très probable que la dette grecque soit encore au-dessus de 100% de PIB pendant encore plusieurs décennies.

    Solidaires jusqu’à quand ?
    Enfin, pendant combien de temps la solidarité entre Etats membres de la Zone euro tiendra-t-elle ? Pour la France, le nouveau plan d’aide va se traduire par une hausse de 15 milliards d’euros de la dette française d’ici à 2014. Cela risque de compromettre l’objectif de faire reculer le taux d’endettement du pays à partir de 2013. Nous serons alors juste après une élection présidentielle…

     

    En France, Nicolas Sarkozy veut profiter de la signature du plan pour appeler à l'Union Sacrée. Comme il y a union de tous les pays pour aider la Grèce, il devrait y avoir union des parlementaires pour aider la France à s'en sortir.

    La ficelle est un peu grosse à moins d'un an des élections présidentielles. Il n'existe pas qu'une seule façon d'analyser la crise, et de trouver les moyens de la surmonter. Sarkozy protège toujours ses électeurs potentiels, il vient de rassurer les restaurateurs sur le maintien de la TVA à 5,5%. Il déclare:

    Le président appelle les parlementaires à "se rassembler" au-delà "des intérêts partisans". "En France, dans les mois qui viennent, nous avons besoin aussi de nous rassembler sur ces questions essentielles, au-delà des intérêts partisans", poursuit le président Sarkozy.

    "La représentation nationale que vous incarnez jouera, j'en suis sûr, un rôle majeur pour assurer le sens de notre responsabilité commune face à l'Histoire", ajoute-t-il alors que la question d'une convocation du Congrès pour inscrire dans la Constitution des règles de retour à l'équilibre budgétaire devrait être débattue à la rentrée."

     

    sarkozygrossetetems8.jpgCe sont des propos qui visent à gêner le PS et qui tentent de lui donner une stature de grand de ce monde. Cette image qu'il veut donner vient un peu tard, après ces années de décisions où les choix ont toujours pencher vers la préservation des avantages des plus riches.

    Il ne fait pas de doute que Nicolas Sarkozy continuera à essayer d'utiliser les crises ( euros, Afghanistan,..)pour promouvoir l'Union Nationale, c'est à dire tous derrière le Président. Cela peut fonctionner à la marge pour un certain nombre d'électeurs, mais d'ici qu'il arrive à convaincre une majorité, il y a encore loin : tous ceux qui vivent les conséquences de ses choix politiques n'oublient pas ce qu'il a fait.

  • Les pyromanes saluent le plan anti-incendie de la zone euro

    Un communiqué de ATTAC sur le plan de sauvetage de la Grèce

     

     

    Réuni le 21 juillet à Bruxelles, le sommet de la zone euro a élaboré un nouveau et nième “plan de sauvetage” de la Grèce. Outre le déblocage à court terme de nouveaux prêts pour la Grèce, ce plan comporte une nouveauté principale: le Fonds européen de stabilité financière pourra être autorisé à acheter les obligations grecques, irlandaises et portugaises sur le marché secondaire. En clair, les États et donc les contribuables européens vont pouvoir débarrasser les banques et les fonds d'investissement de ces titres, considérés comme « pourris » puisque les pays débiteurs sont en voie de faire défaut sur leur dette.

    La Banque centrale européenne, jusqu'à présent seule à pouvoir décharger les banques de ces 51094602_pjp3425-8fcf9.jpgcréances douteuses, exigeait que l'Union européenne prenne le relais: elle a eu satisfaction. C'est donc une nouvelle étape de la socialisation des pertes, que les banques européennes auraient théoriquement dû prendre en charge pour avoir prêté de façon inconsidérée à des pays surendettés. Une socialisation par anticipation, à la différence de celle de 2008-2009 : brillante manière de tirer les leçons de la crise financière, puisqu'aujourd'hui les États déchargent les banques de leurs pertes avant même qu'elles ne soient réalisées !

    Certes, l'accord européen prévoit une « participation volontaire » des banques privées sous la forme d'un renouvellement des prêts, d'un rééchelonnement (allongement de la durée du prêt) ou d'un rachat. Mais les spéculateurs ne s'y sont pas trompés : ce défaut sélectif et volontaire ne coûtera pas cher aux banques, dont les actions ont spectaculairement grimpé jeudi à Paris, Londres, Milan, Francfort... Les pyromanes saluent ainsi le plan anti-incendie de la zone euro.

    Enfin l'accord organise un certain allègement du fardeau de la dette des pays attaqués par les marchés, avec un allongement des durées de prêt (à 15 ans minimum) et une diminution d'un point (de 4,5% à 3,5%) du taux d'intérêt consenti par le Fonds de stabilité financière à l'Irlande, au Portugal et à la Grèce. Il s'agit d'un « défaut sélectif » qui ne coûtera qu'aux contribuables européens. Les dirigeants européens prennent ainsi acte de l'échec de la ligne dure qui consistait à punir les pays en difficulté par des conditions de crédit draconiennes. La Grèce en particulier s'enfonçait manifestement dans une crise sans issue, et il fallait adoucir un peu ce traitement de choc.

    Cependant les chefs d'État et de gouvernement européens réitèrent leur engagement à une austérité sans faille: ils appellent à l'adoption rapide par le Parlement européen du « Pacte pour l'euro - plus »et exigent explicitement « le retour des déficits publics au dessous de 3% du PIB dès 2013 ». Ceci implique un tour de vis draconien sur les finances publiques partout en Europe et notamment en France, où le déficit dépasse encore les 6%.

    6a00d83451b18369e20134800cf05c970c-450wiLe sommet de la zone euro a donc confirmé le choix politique des dirigeants européens: faire payer aux contribuables et aux peuples européens le coût de la crise via le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et les plans d'hyper-austérité. Nous exigeons au contraire que soit mis un terme au diktat des banques et des marchés financiers. Une véritable solution à la crise de l'euro passe par l'arrêt des plans d'austérité et l'annulation partielle des dettes, des réformes fiscales revenant sur les cadeaux faits depuis vingt ans aux entreprises et aux riches, la possibilité donnée à la Banque centrale européenne de prêter directement aux États-membres, la régulation stricte et la mise à contribution des marchés financiers.

    Attac France propose à toutes les forces sociales de s’inspirer des initiatives des « indignés » pour mettre la démocratie à l'ordre du jour. Nous voulons décider tous ensemble de Europe de nos vies. Attac propose ainsi la mise en place d'un Comité pour l'audit citoyen de la dette publique pour mettre en débat l'origine de la dette publique, travailler à des alternatives aux plans d'austérité, évaluer qui doit payer pour cette dette et à quelle hauteur celle-ci est réellement légitime. Nous refusons la socialisation des pertes des banques et des fonds d'investissement : c'est à leurs actionnaires de supporter tout le coût des nécessaires restructurations et dénonciations des dettes publiques en Europe.

  • Demain,vous pourrez encore lire l'actualité vouzinoise dans "l'An Vert"

     
    Par contre, il va peut-être devenir difficile de s'informer localement avec "l'Union"
     
    La presse quotidienne régionale est en difficulté depuis des années. On a déjà connu la disparition de fait de "l'Adennais" repris par "l'Union". C'est au tour de ce dernier de connaître des difficultés, d'aprèsarton1628-2b899.png FR3 .
    La fusion avec un grand groupe comme "la Voix du Nord" risque d'éloigner encore un peu plus les rédactions du terrain local. Rappelons que notre quotidien a fermé il y a quelques mois le bureau de Vouziers, recentrant sa rédaction sud-Ardennes à Rethel. Si des licenciements sont réalisés, ce sera au détriment du travail de journalisme et pour produire une presse "rentable".
     Voici ce qu'indique le site FR3 Champagne-Ardenne :
    Le quotidien régional et son actionnaire majoritaire, le Groupe Hersant Média, seraient en difficulté financière.

    Les salariés inquiets craignent des licenciements.

    Ce lundi ils ont distribué des tracts devant le journal L’Union de Reims.

    A l’appel des syndicats une assemblée générale extraordinaire était organisée avec tous les actionnaires pour faire le point sur la situation du groupe. 

     

    Le groupe de presse Hersant également propriétaire de L’Ardennais, de l’Est-éclair, de Libération Champagne, et de l’Aisne nouvelle en Picardie aurait près de 200 millions de dettes.

     

    Des rumeurs évoquent la possible reprise du journal par la Voix du Nord et l’annonce d’un plan social qui concernerait 120 salariés sur les 600 que compte les quotidiens de la région et de Picardie détenus par Hersant.

  • Attac répond à la décision de taxe financière de l'Europe

    Le budget européen 2014-2020 comporterait une taxe financière inspirée de celle préconisée en particulier par ATTAC.

     

    Voici le communiqué de l'association qui réagit à cette annonce. (Extraits)

     

    Il s’agit là d’une victoire politique pour Attac qui défend le principe d’une telle taxe depuis plus de 10 yes.jpgans. Il suffit néanmoins de regarder de plus près les propositions de la Commission pour constater que le compte n’y est pas.

    Tout d'abord, la Commission n'envisage pas de mise en œuvre avant 2018. Un tel délai est totalement injustifiable. Ne s’agit-il pas d'un pur effet d'annonce à un moment où les résistances sociales se multiplient en Europe contre les plans d'hyper-austérité ? Alors que l’UE impose dès maintenant la plus stricte austérité budgétaire – faisant payer aux populations les coûts d'une crise provoquée par les marchés financiers – comment prendre au sérieux cette volonté proclamée de s'attaquer à la finance… d’ici à 7 ans ?

    Par ailleurs, alors cette taxe devrait selon nous financer les biens publics mondiaux (santé, éducation, stabilité climatique…), la Commission destine au contraire ces sommes à la réduction des contributions des États membres. Le budget européen restera plafonné à 1% du PIB de l'Union, loin du niveau qui permettrait de construire de vraies solidarités européennes.

    Attac continuera de soutenir le principe d’une TTF dans la perspective d'une régulation stricte et immédiate des marchés et de l'activité spéculative. Ce sont les spéculateurs et non les peuples qui doivent payer les coûts de la crise ! Dans l’immédiat cela suppose de mettre en œuvre en Europe des audits démocratiques des dettes publiques, suivis d’une annulation des dettes illégitimes. Il faudra imposer à terme la mise sous contrôle social du système bancaire et une redéfinition du rôle de la BCE.

    Ces mesures sont indispensables au plan européen et/ou national pour sortir de la crise qui frappe l'Europe. Plus que jamais, les mobilisations en Grèce et en Espagne, et dans toute l’Europe contre les plans d’austérité, expriment la volonté des peuples européens de rompre radicalement avec les politiques menées par les gouvernements européens, l’UE et les institutions financières internationales.

    Attac France,
    Paris, le 6 juillet 2011