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économie et finances - Page 146

  • Règle d'or non, Sarkozy dehors oui !

    En fin politicien notre président a lancé le débat sur la règle d'or, qui devait mettre mal à l'aise les socialistes.

     

    L'opposition a clairement indiqué qu'elle ne voterait pas une telle mesure, et il semble que Nicolas Sarkozy ne soit plus très favorable à la réunion du congrès (Sénat plus Chambre des Députés) pour l'adoption de cette modification de la constitution. La récente défaite au Sénat devrait le rendre encore plus prudent.

    Cette règle d'or devait interdire de faire voter le budget de l'état en déficit. C'est pourtant ce que fait le gouvernement depuis des années, il ne respecte même pas les critères du traité de Maastricht. Celui-ci interdit un déficit supérieur à 3 % du budget, chiffre dépassé de manière régulière, malgré les remarques régulières des instances de Bruxelles.

    Sarkozy et son gouvernement ont donc  été incapables de maintenir un déficit sous les 3 %, même avant la crise, et ils veulent imposer la rigidité à 0% pour ceux qui vont leur succéder.

    Les derniers chiffres montrent que les déficits s'aggravent et que la France continue à s'endetter. Le magazine Challenge note "La dette publique de la France s'est encore accrue de 46,4 milliards d'euros au deuxième trimestre par rapport à la fin mars pour s'établir à 1.692,7 milliards, soit environ 86,2% du produit intérieur brut (PIB)"

    Il ajoute :"L'augmentation de la dette publique observée au deuxième trimestre de cette année résulte de la forte poussée de l'endettement de l'Etat, qui a crû de 52,6 milliards d'euros alors que les organismes divers d'administration centrale (Ademe, CEA, Météo France, CNRS,...) mais aussi les administrations publiques locales et de sécurité sociale se sont désendettées."

    Le mauvais élève est donc bien l'état, bien mal placé pour donner des leçons.

    historique-dette-publique-france.jpg

     

    Comment sera-t-il possible de s'en sortir ? D'après le tableau ci-dessus, on a le choix entre l'inflation ou une bonne guerre. Pourquoi pas les deux tant qu'on y est.


  • Chômage : pas d'amélioration en vue

    Les chiffres officiels du chômage pour août 2011 sont parus.

     

    Comme d'habitude, la communication du gouvernement veut faire passer une mauvaise nouvelle pour une bonne chose.

    Le communiqué officiel indique :

    Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A a baissé de 2000 au mois d’août 2011, pour s’établir désormais à 2 754 500. Le nombre de jeunes demandeurs d’emploi recule également de 6 300 (-1,4%), soit une baisse de 3,6% sur un an.
    Xavier Bertrand, ministre du travail, de l’emploi et de la santé relève que cette évolution positive est obtenue sur le front de l’emploi malgré un net ralentissement de la croissance depuis plusieurs mois.

    Le communiqué ne présente pas d'autres chiffres, il faut chercher plus loin pour trouver :

    Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories B et C s’établit à 1 393 700 enchomeurs-300x300.jpg France métropolitaine fin août 2011. En août, le nombre de ceux de catégorie B augmente de 2,9 % (+7,2 % sur un an) et le nombre de ceux de catégorie C s’accroît de 0,7 % (+9,5 % sur un an).

     

    Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C s’établit à 4 148 200 en France métropolitaine fin août 2011 (4 412 700 en France y compris Dom). Ce nombre est en hausse de 0,5 % (+20 200) au mois d’août. Sur un an, il augmente de 4,3 %.

     

    En fait seule la catégorie A est en très légère baisse (-0,1% ), le chiffre total des catégories A B et C augmente de 0,5 % sur un mois et de 4,3 % sur un an (4 412 700 personnes au chômage en France).

    Malgré cette réalité, le ministre se réjouit d'une baisse catégorielle même pas significative et en tire des conclusions optimistes, "oubliant" les chiffres globaux qui lui sont défavorables.

     

    Pour les Ardennes, l'évolution est comparable :

    D'après le site de la préfecture de Région , le nombre total de chômeurs augmente de 0,8%.

     

    Fin août 2011, dans le département des Ardennes, 13 762 personnes sont inscrites à Pôle emploi en catégorie A. Ce nombre diminue de 1,0 % par rapport à fin juillet 2011 ( - 134). Sur un an, il est en augmentation de 2,3 %

     

    Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C s'établit à 20 794 dans le département des Ardennes, fin août 2011. Ce nombre augmente de 0,8 % (+ 166). Sur un an, il augmente de 6,9 %.

     

    Ces mauvais chiffres tombent alors que les prévisions de croissance pour les mois et années qui viennent sont revues à la baisse par tous les institutions et observateurs.

    Comme l'économie libérale ne sait  créer de l'emploi qu'avec de la croissance on a beaucoup de raisons d'être inquiet pour les mois à venir.

  • Vouziers intoxiqué ?

    Le monde de la finances n'a pas fini de nous révéler tous ses secrets et toutes ses astuces.

    Le journal Libération consacre ce jour un dossier aux emprunts toxiques que les collectivités territoriales ont contractés.

     

    Plusieurs banques dont Dexia ont fait souscrire aux communes des emprunts avec des modalités de dexia-einstein.jpgcalcul très complexes pour le taux d'intérêt.

    Actuellement certaines devises montent (Franc suisse par exemple), les taux de référence varient et au total les sommes à rembourser peuvent augmenter considérablement.

    La ville de Vouziers est citée dans l'enquête de Libération, parmi des dizaines d'autres. Heureusement notre commune est peu endettée, et ses emprunts ont été renégociés il y a peu de temps, avec l'aide d'un cabinet spécialisé.

    D'après l'article du journal, Vouziers serait concerné pour un seul contrat auprès de Dexia. Cet emprunt de 336 000 euros entraînerait un surcout de 39.000 euros, l'échéance finale étant fixée en 2022.

    Cette somme sera à la charge de la ville, mais son payement s'étalera sur plusieurs années budgétaires.

    Au total, on peut voir que cette situation ne met pas du tout en péril les finances de la ville.

     

    Ce n'est pas la même chose pour d'autres communes, dont certaines de la région, qui sont confrontées à des surcouts beaucoup plus importants.

    Dette_Toxique.jpgCitons dans le département Fumay (2 000 000 d'euros), Givet (2 597 000 euros) ou bien hors département Romilly sur Seine (4 491 000 euros ).

    Des difficultés sérieuses sont donc à prévoir pour ces collectivités, sans pouvoir attendre d'aide de l'état ou des départements déjà bien endettés ou encore moins des banques dont la situation est actuellement délicate.

    La préparation des budget 2012 va constituer un sérieux casse-tête pour ces communes qui vont payer au prix fort les "bons conseils" des banques.

  • Banques : une semaine à haut risque

    Vendredi 9 septembre a été un nouveau jour noir pour les banques.

     

    En ce qui concerne les établisements français les plus exposés, on a noté une chute de 10% pour la Socité societe-generale.jpgGénérale, de 7 % pour le Crédit Agricole et la BNP Paribas. Cette baisse en un seul jour est considérable, d'autant qu'elle s'ajoute à celle des semaines précédentes.

    Pourtant nos dirigeants politiques avaient déjà sauvé les banques au début de la crise actuelle ( il n'était pas peu fier notre président -sauveur du monde ) et les tests pratiqués ces derniers temps avaient semble-t-il montré la bonne santé des banques françaises.

    La notation des trois banques citées plus haut avait déjà été baissée par deux agences, la troisième  (Moody's ) devrait le faire dans les jours prochains (voir le journal Les Echos). Dans le contexte actuel, logo-societe-generale.jpgcette nouvelle est une menace lourde pour ces établissements bancaires. Ils sont au coeur du dispositif économico-financier de notre pays, et les conséquences d'une chute d'une ou plusieurs de ces banques seraient immenses.

     

    Quand on connaît la nervosité de la Bourse actuellement de telles nouvelles, rapportées par un journal proche des milieux patronaux, font craindre non seulement une poursuite de la chute des cours boursiers mais des incidences lourdes sur l'économie réelle.

  • Peugeot à Vouziers : les grandes vacances

    Après la période des vacances, pour ceux qui peuvent en prendre, vient inévitablement la rentrée.

     

    Pour le garage Peugeot de Vouziers, il semble que cette date de rentrée soit repoussée à une date peugeot,garage,fermeture,concessioninconnue. Le panneau affiché sur la vitrine annonce une reprise pour le 5 septembre. Le 10 septembre, le garage est désert, aucun signe d'activité, les vitrines sont vides, le matériel inexistant.

    Il faut savoir que les concessions Peugeot des Ardennes ont été reprises par le groupe Hess au printemps dernier (voir à ce sujet le communiqué du groupe). Le groupe Hess a la particularité de racheter des concessions de toutes les marques, il se développe dans la partie est de notre pays.

    La concession de Vouziers est toujours notée comme faisant partie du groupe sur leur site.

    Par contre sur le site de Peugeot, le nom de Vouziers n'apparaît pas.

    On peut s'interroger sur la stratégie du groupe Hess, et au risque de se faire montrer du doigt comme trop pessimiste, on peut aussi s'inquiéter du devenir du garage de la rue Bournizet.

    C'est un service à la population qui est en jeu mais aussi des emplois direct et indirects. On peut aussi regretter que le groupe ne joue pas carte sur table, et annonce une reprise qui n'existe pas.

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    Le garage et ci-desus l'affiche, clichés pris le 10 septembre 2011

  • Plan d'austérité en Grèce et en France

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    Dessin du Canard Enchaïné

  • Grèce : un nouveau plan qui ne résoud pas le problème

    Les Européens viennent de conclure un second plan de sauvetage de la Grèce.

     

    Plus de 100 milliard de d'euros sont prévus pour empêcher l'effondrement du pays et de la zone euro.

    Mais la réaction des agences de notation est négative. Ces "juges de paix" du système libéral baisse àisi6ycss.gif nouveau la note de la Grèce qui se trouve à deux pas du zéro pointé. Par ce geste, les agences veulent signifier que des pertes sont à prévoir pour les détenteurs de la dette grecque, et que la situation de fond n'est pas résolue. Le site "moneyweek.fr" écrit :

    Trop d’incertitudes pèsent donc encore sur les modalités du plan et la participation du secteur privé.

    Au delà de l’aspect technique, le deuxième plan d’aide ne résout en rien le problème de solvabilité de la Grèce. Son niveau de dette n’est plus supportable pour son économie. Comme l’explique L’Agefi Hebdo de la semaine dernière, même en réduisant le déficit budgétaire à 2,6% en 2014 (objectif ambitieux) et en renouant avec la croissance, la dette publique ne fera que se stabiliser autour de 160% du PIB.

    A ce rythme, Athènes ne retrouvera son ratio d’endettement d’avant-crise qu’à partir de 2030. En outre, la charge de la dette va exploser pour représenter rapidement 20% des recettes fiscales du pays, ce qui n’est pas tenable.

    (...)Ce ne sera donc pas suffisant. Il est très probable que la dette grecque soit encore au-dessus de 100% de PIB pendant encore plusieurs décennies.

    Solidaires jusqu’à quand ?
    Enfin, pendant combien de temps la solidarité entre Etats membres de la Zone euro tiendra-t-elle ? Pour la France, le nouveau plan d’aide va se traduire par une hausse de 15 milliards d’euros de la dette française d’ici à 2014. Cela risque de compromettre l’objectif de faire reculer le taux d’endettement du pays à partir de 2013. Nous serons alors juste après une élection présidentielle…

     

    En France, Nicolas Sarkozy veut profiter de la signature du plan pour appeler à l'Union Sacrée. Comme il y a union de tous les pays pour aider la Grèce, il devrait y avoir union des parlementaires pour aider la France à s'en sortir.

    La ficelle est un peu grosse à moins d'un an des élections présidentielles. Il n'existe pas qu'une seule façon d'analyser la crise, et de trouver les moyens de la surmonter. Sarkozy protège toujours ses électeurs potentiels, il vient de rassurer les restaurateurs sur le maintien de la TVA à 5,5%. Il déclare:

    Le président appelle les parlementaires à "se rassembler" au-delà "des intérêts partisans". "En France, dans les mois qui viennent, nous avons besoin aussi de nous rassembler sur ces questions essentielles, au-delà des intérêts partisans", poursuit le président Sarkozy.

    "La représentation nationale que vous incarnez jouera, j'en suis sûr, un rôle majeur pour assurer le sens de notre responsabilité commune face à l'Histoire", ajoute-t-il alors que la question d'une convocation du Congrès pour inscrire dans la Constitution des règles de retour à l'équilibre budgétaire devrait être débattue à la rentrée."

     

    sarkozygrossetetems8.jpgCe sont des propos qui visent à gêner le PS et qui tentent de lui donner une stature de grand de ce monde. Cette image qu'il veut donner vient un peu tard, après ces années de décisions où les choix ont toujours pencher vers la préservation des avantages des plus riches.

    Il ne fait pas de doute que Nicolas Sarkozy continuera à essayer d'utiliser les crises ( euros, Afghanistan,..)pour promouvoir l'Union Nationale, c'est à dire tous derrière le Président. Cela peut fonctionner à la marge pour un certain nombre d'électeurs, mais d'ici qu'il arrive à convaincre une majorité, il y a encore loin : tous ceux qui vivent les conséquences de ses choix politiques n'oublient pas ce qu'il a fait.