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économie et finances - Page 146

  • Les droits sociaux en premier

    Communiqué AEDH (L’Association Européenne pour la défense des Droits de l’Homme regroupe les ligues de défense des droits de l’Homme des pays de l’Union européenne.)


    L’AEDH appelle les parlementaires européens à peser sur la Commission européenne et les chefs d’Etat et de gouvernement, afin que les mesures prises pour faire face à la crise économique et au règlement de la situation budgétaire difficile de nombreux Etats membres ne le soient pas aux dépens des plus fragiles et des plus pauvres et des droits sociaux.

    arton20.jpgEn ce début d’année 2010, le traité de Lisbonne entre en application. La Charte des droits fondamentaux reconnaît aux résidents de l’Union européenne des droits sociaux, comme le droit au travail, le droit à la sécurité sociale et à l’aide sociale (y compris au logement), le droit à la santé, le droit d’accès à des services économiques d’intérêt général…. La reconnaissance de ces droits doit être la référence pour accompagner les actions mises en oeuvre par les autorités de l’Union européenne et ses membres, pour réguler les effets de la crise. Il ne serait pas acceptable que des millions de personnes en Europe soient privés de leurs droits sociaux élémentaires alors que 2010 est l’année de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.

     

    Des parlementaires européens de divers groupes politiques, ALDE, Verts/ALE et S&D, ont pris l’initiative d’une déclaration écrite sur « la protection des droits sociaux dans le cadre de la lutte contre le crise économique1 ». Nous ne pouvons qu’inciter l’ensemble des parlementaires à signer cette déclaration pour qu’ils signifient clairement, aux chefs d’Etat et de Gouvernement, qui 1072925-1360890.jpgvont se réunir le 11 février à Bruxelles, dans quel sens ils devront prendre des mesures économiques et budgétaires.

     

    L’AEDH fait sienne l’idée que la Commission et les Etats membres doivent « s’assurer que la conditionnalité sociale fasse partie intégrante de l’octroi de toute assistance financière et de tout autre instrument de stabilisation ». Les citoyens de l’Union européenne ne comprendraient pas que l’Europe sacrifie leurs droits sociaux sur l’autel de la régulation économique. Des garanties en matière d’emploi et la protection sociale doivent leur être données.

     

    Bruxelles, le 8 février 2010

  • Travailler plus pour gagner plus

    Certains, des mécréants sans aucun doute, osent remettre en cause la parole présidentielle.


    Quand Nicolas Sarkozy déclare qu'il faut "travailler plus pour gagner plus", il est certain que cette maxime devient une vérité incontournable.

    Ainsi, Henri Proglio, nouveau PDG d'EDF ne touchera que 1,6 millions d'euros pour son travail, soit 45% de plus que son prédécesseur.

    09.11.23.gifPour atteindre les 2 millions d'euros qu'il souhaite gagner, il va devoir prendre un deuxième emploi au conseil de surveillance de Véolia qu'il vient de quitter. Pour un temps de travail qu'il estime à une heure à une heure trente par semaine, il va percevoir 450 000 euros.

     

    Donc si vous êtes bon négociateur comme lui, et que vous souhaitez gagner 2 millions d'euros par an, il suffit de convaincre votre patron que votre salaire est mérité : manifestement Chistine Lagarde et ses collègues ministres sont très sensibles aux demandes d'augmentation qui leur sont présentées.

     

    Un rappel des propos de Christine Lagarde  (source Enviro2B du 06/11/2009) :Christine-Lagarde.JPG&cat=17&pid=19711&cache=false

     

    Christine Lagarde a tenu a précisé hier devant le Sénat qu'Henri Proglio, futur président d'EDF mais aussi président du conseil de Véolia ne cumulera pas les rémunérations.  Il ne percevra que sa rémunération de président d'EDF dont le montant n'a pas encore été fixé.

    "En qualité de président d'EDF, il n'est pas question de cumul de rémunérations, il percevra une seule et unique rémunération" affirmait la ministre de l'Economie avant de préciser "elle n'est pas encore fixée (...) mais le sera à l'occasion de sa nomination". Toutefois, "il sera raisonnable de tenir compte de sa rémunération chez Veolia".

     

     

    Vouci les faits tels que les relate le site easybourse

     

    Henri Proglio  (photo ci-dessous)percevra bien deux salaires en 2010, l’un comme patron d’EDF, l’autre pour ses responsabilités chez Veolia Environnement.

    2009-10-28T063614Z_01_APAE59R0ICI00_RTROPTP_3_OFRBS-FRANCE-EDF-PROGLIO-20091028.JPG«La rémunération annuelle de M. Proglio est de 2 millions d'euros dont 450.000 euros au titre de Veolia et le reste au titre d'EDF», a appris l’AFP mardi dans l'entourage de Christine Lagarde.

    «L'Etat ne souhaitait ni imposer une baisse, ni tolérer une hausse de la rémunération totale d'Henri Proglio», selon Bercy.

    Chez Veolia, M. Proglio avait perçu 2,5 millions d’euros en 2007 et 1,6 million en 2008. Lors de sa prise de fonction à la tête d’EDF, fin novembre 2009, il avait demandé à recevoir deux millions d’euros par an «tout compris».

    Son souhait a donc été exaucé, même si cela implique une augmentation de 45% par rapport au salaire que touchait l’ancien patron d’EDF, Pierre Gadonneix.

  • EPR, échec technologique, échec commercial

    L'EPR devait représenter le fleuron de l'industrie nucléaire française.

     

    Nous vous avons informé des nombreux déboires qui marquent la conception et la construction de ces centrales de nouvelle génération. Ces difficultés donnent une image négative de cette technologie, en particulier pour d'éventuels acheteurs.

    La France semblait très bien placée pour bénéficier d'un contrat avec les Emirats arabes unis. C'est finalement la Corée qui emporte l'offre pour les 4 centrales et 20 milliards de dollars.

    Le site lexpansion.com donne les raisons de la faiblesse de l'offre française:

     

    Depuis quelques mois, l'EPR français essuie toutes les critiques. En novembre dernier les autorités de sécurité nucléaires britannique, française et finlandaise émettent des réserves sur le système de "contrôle-commande" de l'EPR. Ce système de pilotage, qui permet l'exploitation du réacteur au quotidien, ne serait pas suffisamment indépendant du système de sauvegarde, déclenché en cas d'urgence. Ces remontrances laissent planer la menace de coûts et de délais supplémentaires sur les chantiers en cours, déjà en retard. Ainsi, le chantier finlandais accuse  trois ans de retard et a coûté 2,3 milliards d'euros de provisions à Areva, qui pilote le projet. A Flammanville, les perspectives ne sont guères plus réjouissantes. Les indices de retard s'y multiplient. Peu diserte, la direction d'EDF évoque désormais "un démarrage en 2012 avec une production d'électricité commercialisable en 2013" alors qu'en 2006, on parlait de "raccorder la centrale au réseau à la mi 2012".

     

    Ironie du sort, à l'heure de privatisations pour cause de compétitivité, c'est une entreprise publique coréenne qui a présenté l'offre retenue.

     

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    La signature du contrat. Pourtant Sarkozy était venu vendre ses centrales
  • Lagarde l'a dit

    La politique est un domaine où la communication prend une place essentielle.

     

    Il ne suffit plus de réaliser quelque chose, de présenter des projets novateurs, ou d'avoir des idées intéressantes : il faut surtout le faire savoir .

    Et même si on a rien à dire, ce n'est pas une raison de se taire, tout est dans la forme, le fond importe peu.

    Et si l'on se trompe, le citoyen de base (appelé lambda, car cette lettre est au milieu de l'alphabet grec, en situation "moyenne"), ne retiendra que l'image, ou le ton de l'intervention, il ne se souviendra que plus rarement du contenu des propos.

     

    Lors de la publication des chiffres provisoires du chômage en novembre, Christine Lagarde a déclaré qu'elle se félicitait également de la « décélération du rythme des destructions d’emploi, qui est souvent un signe annonciateur  de reprise économique. 5.500 emplois salariés ont été perdus au troisième trimestre, après 271.300 sur les six premiers mois de l’année.

    la France a pris le tournant de la reprise, elle est sur la bonne lancée et va entrer en 2010 avec de l’élan ».

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    Ce jour, l'INSEE publie les chiffres définitifs pour cette période, avec une modification de taille. Les petites entreprises n'avaient pas été prises en compte dans les  chiffres provisoires :

    D'après" Le Monde", la crise continue de détruire massivement des emplois. Au troisième trimestre 2009, 48 100 ont disparu selon les statistiques publiées jeudi 10 décembre par Pôle emploi sur la base des cotisations d'assurance chômage payées par les entreprises. L'Insee, qui couvre un champ plus large, évalue quant à elle leur nombre à 80 700, très proche de l'estimation du deuxième trimestre (87 000).

    Ces mauvais résultats font d'autant plus l'effet d'une douche froide qu'ils contredisent les estimations provisoires que l'Insee avait publiées à la christine-lagarde.jpgmi-novembre.

     

    De 5500 à 80700 emplois perdus, il y a plus qu'une nuance. On attend les commentaires et analyse de notre ministre de l'économie.

    Quand les chiffres sont favorables, elle intervient très rapidement, parfois elle anticipe même la publication.

    Ce jour, il va falloir attendre un peu que la cellule communication mette le message en bonne forme.

  • Chômage : La montée continue

    Les chiffres du Chômage viennent d'être publiés pour octobre : une nette dégradation se confirme.

     

    Les signes de reprise ont beau exister, sur le terrain de l'emploi, la situation ne s'arrange pas.

    Selon les chiffres officiels, on compte 2 % de chômeurs en plus ce mois ci.

    Sur le plan des chiffres symboliques deux plafonds viennent d'être franchis. En France (DOM inclus) il y a plus de 4 millions de personnes qui recherchent du travail. Ce sont celles que l'on regroupe dans les catégories A, B et C , c'est à dire en comptant les personnes exerçant une activité à temps partiel.

    Un autre cap a été franchi, c'est celui du taux de chômage à 10 %, qui devrait être confirmé par l'INSEE début décembre. C'est à ce moment que seront disponibles les chiffres par département.

     

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  • On est les meilleurs

    Avec le président Sarkozy et son équipe gouvernementale, pas de doute on est les meilleurs.

     

    Ils ont pris rapidement les décisions qu'il fallait pendre pour répondre à la crise économique. La France a donc une longueur d'avance sur ses Christine-Lagarde-economie-suppression-fonctionnaires-budget-crise-financiere-economique-roselyne-bachelot-hopital.jpgpartenaires européens, même si ceux-ci ont tenté de copier nos bonnes idées par la suite.

    Bien sûr on est endetté jusqu'au cou, mais il fallait cela pour sauver les banques et le système libéral. Pour le pouvoir d'achat et la sécurité sociale, il ne reste plus rien, désolé revenez dans dix ans.

    C'est, à peine modifié, le discours de nos gouvernants. Cela fait mal, mais c'est pour votre bien : on va s'en sortir mieux que les autres.

     

    Sauf que les chiffres montrent une sortie de crise bien molle en France (0,3%), malgré tous les milliards injectés, une reprise qui est inférieure à celle de la moyenne des pays de la zone euros (0,4%). Un chiffre de moitié inférieur à celui de l'Allemagne qui n'a pourtant qu'Angela Merkel a sa tête.

     

     

    Voici les derniers chiffres européens présentés par "Le Figaro" :

     

    Le chiffre publié par l'Insee (+0,3%) est nettement inférieur aux prévisions des économistes. D'autant que nos voisins européens font mieux. Malgré tout, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, estime «qu'on va bien finir l'année».

    1293_croissance.jpgLe produit intérieur brut de la France a augmenté de 0,3% au troisième trimestre par rapport aux trois mois précédents, comme au deuxième trimestre, selon les résultats provisoires des comptes nationaux publiés vendredi par l'Insee. Les chiffres avaient été dévoilés un peu plus tôt par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, en visite à Singapour. L'acquis de croissance pour 2009 est de -2,4% à fin septembre.

    Ce chiffre est inférieur aux prévisions puisqu'en octobre, l'Institut national de la statistique prévoyait une croissance de 0,5% au troisième trimestre, après la bonne surprise du trimestre précédent (+0,3%) qui avait permis de mettre un terme à une année de reflux de l'activité. Le consensus établi par les économistes était de 0,6% en moyenne, soit deux fois le chiffre annoncé ce vendredi. Le chiffre annoncé par l'Insee est également inférieur à celui dévoilé par l'Allemagne, qui a annoncé un PIB en hausse de 0,7% sur la période. Quant à l'Italie, la croissance ressort à 0,6% sur cette période.

  • 10% symboliques

    Le taux de chômage vient de dépasser le taux de 10% aux États-Unis.

     

    Ce chiffre a une valeur symbolique (un taux à 2 chiffres, qui n'a pas été atteint depuis plus de 20ans). Pour les chômeurs américains, ce n'est pas un symbole, mais une très dure réalité. D'autant que personne ne s'attend à une amélioration dans les mois qui viennent.

    ALeqM5i5un2UzD61iPbd9d1KfeZpbiIX-Q?size=lIl ya deux ans encore, les États-Unis, comme l'Angleterre, étaient montrés comme des exemples de la réussite du libéralisme. A l'inverse la France était décriée comme croulant sous les archaïsmes d'une société protectrice.

    La crise a montré que la croissance était surtout une bulle artificielle, et que les "archaïsmes français" avaient eu un rôle important pour amortir les conséquences de la crise.

    Ce ne sont pas les réformes de Sakozy qui ont eu une action positive ( bouclier fiscal, heures supplémentaires détaxées, travail du dimanche, baisse des fonctionnaires,...). Toutes ces mesures ont plutôt eu un impact négatif, sur l'emploi en particulier.

    Les acquis sociaux ont protégé les salariés, le service public a encore pu jouer un rôle, les entreprises privées s'en sortent par une intervention massive de l'état.

    Le libéralisme vient de nous montrer ses limites, et également que les "crises" ne sont pas des accidents mais des moments obligatoires et répétitifs de son existence.