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économie et finances - Page 150

  • La crise : quelle crise ?

    Le salon Eurosatory se tient à Paris du 14 au 18 juin, c'est l'occasion d'un supermarché des armements.

     

    La France reste très présente sur ce secteur porteur, porteur de mort en particulier. On y retrouve aussi les États-Unis, la Russie, la Chine, IMG_1824.jpgIsrael ,..., que du beau monde. Il y a de l'argent à se faire, le domaine des armes semblant même se dévopper malgré la crise. Il est vrai que toutes ces misères pourraient déboucher sur des révoltes, on n'est jamais assez prudent .

    Voici selon un institut spécialisé les chiffres de progression dans la branche militaire (source Le Monde Diplomatique):

     

    En dépit de la crise, les dépenses militaires mondiales – toutes spécialités – ont atteint un nouveau record pour 2009, selon le rapport de l’Institut de recherche pour la Paix de Stockholm (SIPRI) publié le 2 juin dernier : 1531 milliards de dollars ont été consacrés au secteur militaire (+ 6 % par rapport à 2008, et + 49 % par rapport à l’année 2000), avec comme champions les États-Unis (661 milliards), la Chine populaire (une centaine de milliards), la France (63,9), etc. Les dépenses militaires ont été en hausse en 2009 dans les deux tiers des pays recensés par le SIPRI, la zone Asie-Océanie ayant été la plus active (+ 8,9 %).


    Plus de 1500 milliards de dollars dépensés dans l'année, est-il permis de penser que cet argent aurait pu être utilisé plus utilement?

     

     

     

  • De l'argent en moins pour la santé

    Le gouvernement décide de nouvelles économies sur le dos de la santé.

    La logique comptable prend le pas sur toute autre considération dans la conduite des affaires de l'Etat. La France s'est tellement endettée (au profit de qui ?), que Sarkozy et son équipe sont contraint de faire les beaux devant les agences de notation et les prêteurs potentiels.

    Ce sont les citoyens de base qui vont devoir payer cette gestion de la crise du libéralisme.

    En voyant les mesures annoncées on s'apperçoit que les plus fragiles seront comme presque toujours les plus touchés.

    Voici un extrait du nouvelobs.com :

     

    article_18441.jpgCes mesures ont été annoncées alors que le Comité d'alerte a estimé vendredi que l'objectif national de dépenses d'assurance maladie, fixé pour 2010 à 162,4 milliards d'euros, "pourrait être dépassé d'environ 600 millions d'euros en l'absence de mesures nouvelles". Le Comité n'a toutefois pas déclenché la procédure d'alerte, "le dépassement prévisible restant en deçà du seuil de 0,75% du montant de l'objectif (soit 1,2 milliard d'euros en 2010)".

    Le gouvernement n'en a pas moins annoncé une série de mesures, parmi lesquelles une baisse supplémentaire de prix des médicaments, pour 100 millions d'euros, un gel des crédits du fonds pour la modernisation des hôpitaux (105 millions d'euros), ou un changement du mode de calcul des indemnités journalières de compensation des arrêts de travail (70 millions d'euros).

     

    Indemnités pour les arrêts de travail, remboursement des médicaments, ce ne sont pas que des mesures comptables mais des décisions politiques qui s'ajoutent à bien d'autres. Et qui aboutissent à ce que de nombreux assurés se soignent mal ou hésitent à prendre un arrêt maladie justifié, ceci uniquement pour des raisons économiques.

  • Patate chaude

    La dette, qui n'en finit pas de faire parler d'elle, voyage beaucoup.

    Elle est née en grande partie dans l'immobilier américain, de l'incapacité de beaucoup d'emprunteurs à rembourser des prêts très généreux immobilier-patate-chaude.jpgdes banques. Celles-ci mises en grande difficulté, ont été sauvées par les états qui ont couverts les dettes. Maintenant c'est le déficit colossal des états qui pose problème, les marchés (lire les spéculateurs) se demandant si certains pays seront capables de rembourser ce qu'ils doivent.

    Telle une patate chaude, le problème a été déplacé sans jamais être résolu. On peut craindre qu'en dernier lieu ce soit les citoyens de base qui payent, la casse, par le moyen d'une politique de rigueur( pardon pour le gros mot, il parait qu'il ne faut pas le prononcer).

    Pour bien comprendre le mécanisme, voir l'analyse de Frédéric Lordon dans Le Monde Diplomatique.

     

     

    Benoît Huré joue aussi à la patate chaude : il a un gros trou dans le budget de son département. Pour le boucher, il a une bonne idée: creuser un trou dans le budget de l'état. Il commente ainsi sa rencontre avec le ministre du budget, sur le site du conseil général:

    Dans l’immédiat, plusieurs départements devraient bénéficier d’un abondement exceptionnel dans l’attente de la mise en place de nouvelles pistes de financement.

    Une concertation avec le Premier Ministre sera entamée au cours du moi de mai.

    La situation particulière du département des Ardennes, qui en plus des difficultés liées à la croissance des dépenses de solidarité, est soumis à un certain nombre de dépenses d’investissement incontournables aux côtés de l’Etat (financement de l’autoroute A304, de la ligne ferroviaire à grande vitesse, maîtrise des crues de la Meuse, etc…) a été soulignée par le Ministre.

    Benoit Huré se félicite de cet entretien constructif qui démontre qu’au-delà des polémiques politiciennes, une vraie négociation dans un climat de confiance rétabli est bien plus efficace que l’agitation médiatique.

     

    Bien plus efficace? En quoi refiler le bébé à quelqu'un d'autre constitue-t-il une solution à un problème ? La France est endettée au-delà du 090929_dette_500.jpgraisonnable.

    L'autoroute A304 est-elle un "investissement incontournable" ? N'existe-t-il pas d'autres dépenses discutables? Ne pourrait-on trouver des recettes innovantes ?

     

    Il est plus simple pour B Huré de se tourner vers ses amis politiques, en se défaussant des ses propres responsabilités.

     

  • Les droits sociaux en premier

    Communiqué AEDH (L’Association Européenne pour la défense des Droits de l’Homme regroupe les ligues de défense des droits de l’Homme des pays de l’Union européenne.)


    L’AEDH appelle les parlementaires européens à peser sur la Commission européenne et les chefs d’Etat et de gouvernement, afin que les mesures prises pour faire face à la crise économique et au règlement de la situation budgétaire difficile de nombreux Etats membres ne le soient pas aux dépens des plus fragiles et des plus pauvres et des droits sociaux.

    arton20.jpgEn ce début d’année 2010, le traité de Lisbonne entre en application. La Charte des droits fondamentaux reconnaît aux résidents de l’Union européenne des droits sociaux, comme le droit au travail, le droit à la sécurité sociale et à l’aide sociale (y compris au logement), le droit à la santé, le droit d’accès à des services économiques d’intérêt général…. La reconnaissance de ces droits doit être la référence pour accompagner les actions mises en oeuvre par les autorités de l’Union européenne et ses membres, pour réguler les effets de la crise. Il ne serait pas acceptable que des millions de personnes en Europe soient privés de leurs droits sociaux élémentaires alors que 2010 est l’année de la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale.

     

    Des parlementaires européens de divers groupes politiques, ALDE, Verts/ALE et S&D, ont pris l’initiative d’une déclaration écrite sur « la protection des droits sociaux dans le cadre de la lutte contre le crise économique1 ». Nous ne pouvons qu’inciter l’ensemble des parlementaires à signer cette déclaration pour qu’ils signifient clairement, aux chefs d’Etat et de Gouvernement, qui 1072925-1360890.jpgvont se réunir le 11 février à Bruxelles, dans quel sens ils devront prendre des mesures économiques et budgétaires.

     

    L’AEDH fait sienne l’idée que la Commission et les Etats membres doivent « s’assurer que la conditionnalité sociale fasse partie intégrante de l’octroi de toute assistance financière et de tout autre instrument de stabilisation ». Les citoyens de l’Union européenne ne comprendraient pas que l’Europe sacrifie leurs droits sociaux sur l’autel de la régulation économique. Des garanties en matière d’emploi et la protection sociale doivent leur être données.

     

    Bruxelles, le 8 février 2010

  • Travailler plus pour gagner plus

    Certains, des mécréants sans aucun doute, osent remettre en cause la parole présidentielle.


    Quand Nicolas Sarkozy déclare qu'il faut "travailler plus pour gagner plus", il est certain que cette maxime devient une vérité incontournable.

    Ainsi, Henri Proglio, nouveau PDG d'EDF ne touchera que 1,6 millions d'euros pour son travail, soit 45% de plus que son prédécesseur.

    09.11.23.gifPour atteindre les 2 millions d'euros qu'il souhaite gagner, il va devoir prendre un deuxième emploi au conseil de surveillance de Véolia qu'il vient de quitter. Pour un temps de travail qu'il estime à une heure à une heure trente par semaine, il va percevoir 450 000 euros.

     

    Donc si vous êtes bon négociateur comme lui, et que vous souhaitez gagner 2 millions d'euros par an, il suffit de convaincre votre patron que votre salaire est mérité : manifestement Chistine Lagarde et ses collègues ministres sont très sensibles aux demandes d'augmentation qui leur sont présentées.

     

    Un rappel des propos de Christine Lagarde  (source Enviro2B du 06/11/2009) :Christine-Lagarde.JPG&cat=17&pid=19711&cache=false

     

    Christine Lagarde a tenu a précisé hier devant le Sénat qu'Henri Proglio, futur président d'EDF mais aussi président du conseil de Véolia ne cumulera pas les rémunérations.  Il ne percevra que sa rémunération de président d'EDF dont le montant n'a pas encore été fixé.

    "En qualité de président d'EDF, il n'est pas question de cumul de rémunérations, il percevra une seule et unique rémunération" affirmait la ministre de l'Economie avant de préciser "elle n'est pas encore fixée (...) mais le sera à l'occasion de sa nomination". Toutefois, "il sera raisonnable de tenir compte de sa rémunération chez Veolia".

     

     

    Vouci les faits tels que les relate le site easybourse

     

    Henri Proglio  (photo ci-dessous)percevra bien deux salaires en 2010, l’un comme patron d’EDF, l’autre pour ses responsabilités chez Veolia Environnement.

    2009-10-28T063614Z_01_APAE59R0ICI00_RTROPTP_3_OFRBS-FRANCE-EDF-PROGLIO-20091028.JPG«La rémunération annuelle de M. Proglio est de 2 millions d'euros dont 450.000 euros au titre de Veolia et le reste au titre d'EDF», a appris l’AFP mardi dans l'entourage de Christine Lagarde.

    «L'Etat ne souhaitait ni imposer une baisse, ni tolérer une hausse de la rémunération totale d'Henri Proglio», selon Bercy.

    Chez Veolia, M. Proglio avait perçu 2,5 millions d’euros en 2007 et 1,6 million en 2008. Lors de sa prise de fonction à la tête d’EDF, fin novembre 2009, il avait demandé à recevoir deux millions d’euros par an «tout compris».

    Son souhait a donc été exaucé, même si cela implique une augmentation de 45% par rapport au salaire que touchait l’ancien patron d’EDF, Pierre Gadonneix.

  • EPR, échec technologique, échec commercial

    L'EPR devait représenter le fleuron de l'industrie nucléaire française.

     

    Nous vous avons informé des nombreux déboires qui marquent la conception et la construction de ces centrales de nouvelle génération. Ces difficultés donnent une image négative de cette technologie, en particulier pour d'éventuels acheteurs.

    La France semblait très bien placée pour bénéficier d'un contrat avec les Emirats arabes unis. C'est finalement la Corée qui emporte l'offre pour les 4 centrales et 20 milliards de dollars.

    Le site lexpansion.com donne les raisons de la faiblesse de l'offre française:

     

    Depuis quelques mois, l'EPR français essuie toutes les critiques. En novembre dernier les autorités de sécurité nucléaires britannique, française et finlandaise émettent des réserves sur le système de "contrôle-commande" de l'EPR. Ce système de pilotage, qui permet l'exploitation du réacteur au quotidien, ne serait pas suffisamment indépendant du système de sauvegarde, déclenché en cas d'urgence. Ces remontrances laissent planer la menace de coûts et de délais supplémentaires sur les chantiers en cours, déjà en retard. Ainsi, le chantier finlandais accuse  trois ans de retard et a coûté 2,3 milliards d'euros de provisions à Areva, qui pilote le projet. A Flammanville, les perspectives ne sont guères plus réjouissantes. Les indices de retard s'y multiplient. Peu diserte, la direction d'EDF évoque désormais "un démarrage en 2012 avec une production d'électricité commercialisable en 2013" alors qu'en 2006, on parlait de "raccorder la centrale au réseau à la mi 2012".

     

    Ironie du sort, à l'heure de privatisations pour cause de compétitivité, c'est une entreprise publique coréenne qui a présenté l'offre retenue.

     

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    La signature du contrat. Pourtant Sarkozy était venu vendre ses centrales
  • Lagarde l'a dit

    La politique est un domaine où la communication prend une place essentielle.

     

    Il ne suffit plus de réaliser quelque chose, de présenter des projets novateurs, ou d'avoir des idées intéressantes : il faut surtout le faire savoir .

    Et même si on a rien à dire, ce n'est pas une raison de se taire, tout est dans la forme, le fond importe peu.

    Et si l'on se trompe, le citoyen de base (appelé lambda, car cette lettre est au milieu de l'alphabet grec, en situation "moyenne"), ne retiendra que l'image, ou le ton de l'intervention, il ne se souviendra que plus rarement du contenu des propos.

     

    Lors de la publication des chiffres provisoires du chômage en novembre, Christine Lagarde a déclaré qu'elle se félicitait également de la « décélération du rythme des destructions d’emploi, qui est souvent un signe annonciateur  de reprise économique. 5.500 emplois salariés ont été perdus au troisième trimestre, après 271.300 sur les six premiers mois de l’année.

    la France a pris le tournant de la reprise, elle est sur la bonne lancée et va entrer en 2010 avec de l’élan ».

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    Ce jour, l'INSEE publie les chiffres définitifs pour cette période, avec une modification de taille. Les petites entreprises n'avaient pas été prises en compte dans les  chiffres provisoires :

    D'après" Le Monde", la crise continue de détruire massivement des emplois. Au troisième trimestre 2009, 48 100 ont disparu selon les statistiques publiées jeudi 10 décembre par Pôle emploi sur la base des cotisations d'assurance chômage payées par les entreprises. L'Insee, qui couvre un champ plus large, évalue quant à elle leur nombre à 80 700, très proche de l'estimation du deuxième trimestre (87 000).

    Ces mauvais résultats font d'autant plus l'effet d'une douche froide qu'ils contredisent les estimations provisoires que l'Insee avait publiées à la christine-lagarde.jpgmi-novembre.

     

    De 5500 à 80700 emplois perdus, il y a plus qu'une nuance. On attend les commentaires et analyse de notre ministre de l'économie.

    Quand les chiffres sont favorables, elle intervient très rapidement, parfois elle anticipe même la publication.

    Ce jour, il va falloir attendre un peu que la cellule communication mette le message en bonne forme.