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économie et finances - Page 148

  • Ardennes :2000 à Revin pour soutenir les salariés de Porcher

     

     

    Nous reproduisons ci-dessous le compte-rendu du blog de la CGT du CGal 08

     

     

    La mobilisation a été trés forte cet après midi à Revin, où 2000 personnes ont manifesté leur soutien aux 148 salariés de Porcher qui vont perdre leur emploi.

    Pour l'occasion les commerçants Revinois avaient baissé le rideau CIMG2963.JPGpour accompagner la manifestation.


    Manifester dans Revin avec tous ces magasins fermés laissait comme un goût amer d'une vision future ....


    De nombreux syndicalistes, partis politiques, élus ont aussi répondu présents .....


    En tête de cortège, les salariés de Porcher tirant comme symbole un cercueil ... Vision funeste !!!!

     

    Dans une ambiance bonne enfant, la manifestation a traversé l'agglomération et s'est rendue devant les grilles de Porcher .....

  • Les Ardennes à nouveau touchées : Porcher liquidé

    Au comité d'entreprise de Porcher réuni ce jour a été annoncée la fermeture du site de Revin


    Le site du Parisien annonce que trois unités du groupe Ideal Standard vont fermer : 2 en France et un en Angleterre. Ci dessous, un extrait de l'article annonçant ces fermetures :

    Ideal Standard International a annoncé mercredi le projet de fermeture de deux sites français de production et d'un site en Angleterre, entraînant la suppression de 560 postes, dont 311 en France, a-t-on appris de source syndicale.
    L'unité de production de Dole (Jura) et l'usine Porcher à Revin (Ardennes), spécialisées dans la fabrication d'éléments de sanitaire en céramique et qui emploient respectivement 163 et 148 salariés, devraient fermer à la fin du premier semestre 2011, a indiqué à l'AFP Marie-Claude Moriau, la secrétaire FO du comité d'entreprise de Porcher.


    Selon la direction d'Ideal Standard, la fermeture de l'usine de Middlewich en Angleterre, qui emploie 249 personnes, devrait intervenir d'ici trois mois.

     

     

    Voici la réaction du blog des Lenoir et Mernier

     

     

    C’est maintenant inéluctable, la fermeture du site de Revin est programmée d’ici fin juin 2011.

    L’usine de sanitaires PORCHER spécialisée dans la fabrication de baignoires et lavabos va jeter à la rue 146 salariés.

     

    173.jpgCette entreprise historique datant de 1886 avait déjà été amputée de sa partie fonderie devenue Oxame.

    La direction d’Idéal Standard industrie France est une filiale du groupe américain “ Américan Standard“.

    Ce qui veut dire que la production sera désormais fabriquée à l’étranger, mais que les consommateurs Français continueront d’acheter sous la marque PORCHER.

    Une nouvelle fois la vallée de la Meuse va connaître un drame pour des dizaines de familles victimes d’une société capitaliste, dont l’humain est considéré comme une quantité négligeable et jetable.

    On attend des élus non pas des belles paroles électorales, mais des actes concrets pour redonner à l’industrie et à la métallurgie Ardennaise autre chose que des musées.

    Le collectif pour l’emploi et le développement industriel, dont fait partie notre association, est déjà porcher_le_president_du_conseil_general_et_une_delegation_d_elus_recus_le_6_mars_au_ministere_de_l_industrie.jpgintervenu à plusieurs reprises sur les problèmes de l’industrialisation, notamment au travers des États généraux de l’industrie.

    Le collectif va mobiliser toute son énergie, ses experts et ses ressources politiques et syndicales afin de contribuer à enrayer ce déclin industriel dans nos Vallées de Meuse et Semoy.

    Mais dès maintenant notre association se tient à la disposition des salariés de Revin, afin de développer la solidarité, l’entraide et l’amitié des Métallos.

  • Cine ATTAC

     


    25 janvier à 20H au métropolis à Charleville-Mézières.

    L'animateur du débat sera Christian Celdran du comité scientifique d'ATTAC, et membre d'ATTAC08.

     

     

    arton2-310ed.jpg

     

     

    Entretien avec la réalisatrice :

    D’où est venue l’idée de faire ce film ?

    • "Dans mon précédent documentaire, Paroles de Bibs, un des ouvriers Michelin, Serge Ferry, se demandait pourquoi les actionnaires américains étaient sur la plage, à se reposer, alors que lui faisait les 3x8, et respirait des produits toxiques dans son atelier pour un salaire de misère. A travers cette colère légitime et au-delà de la question cruciale du rapport capital-travail, il s’interrogeait sur la responsabilité des actionnaires et des investisseurs. Je me suis dit que c’était un thème à creuser".

    Alors vous êtes partie enquêter ?

    • "J’ai voulu voir s’il existait aujourd’hui des institutions, des gens, qui essayaient de réfléchir à la schizophrénie dans laquelle nous fait vivre ce système financier ultra-libéral. Nous sommes nombreux à souhaiter un monde plus juste, un modèle de société qui respecte les femmes, les hommes ici et ailleurs. Nous sommes interpellés par les désastres écologiques. Alors il est légitime de s’interroger sur la circulation de l’argent et sur ce que cela produit".

    Comme cette religieuse étonnante qui apparaît dans votre film…

    • "J’ai fait la connaissance de Sœur Nicole Reille en 2003. Cette religieuse a créé en 1983 le premier fonds de placement éthique sur des critères non pas religieux mais sociaux en insistant sur le respect des salariés dans l’entreprise. elle avait donné une liste de vingt critères à la société qui gérait l’argent de sa congrégation : création d’emploi, participation à la valeur ajoutée, formation, possibilité d’expression au sein de l’entreprise, conditions de travail et sécurité, etc. C’était pour l’époque une approche « révolutionnaire » de la responsabilité des placements. La question qu’elle posait était : « mon argent peut-il croître à n’importe quel prix ? » Elle a été la première en France à penser très concrètement et pratiquement à des moyens d’agir sur le système financier, de façon responsable. Cette rencontre m’a encouragée à poursuivre mes recherches. cependant, je continuais à penser que ces affaires d’argent, d’investissement ne concernaient que les riches ou très riches, ceux qui ont des actions et un portefeuille à gérer…"

    … le film commence par une proposition de placement qui vous a été faite sur un livret Développement durable.

    • "En 2008, j’ai reçu un coup de fil de ma banquière me proposant de placer 3 000 euros de droits d’auteur que je venais de percevoir, sur un livret développement durable. Ma première réaction a été de dire : « Oui. si mon argent peut servir la planète ! » Mais le lendemain, je l’ai rappelée et je lui ai tout simplement demandé : « mais développement de quoi et durable pour qui ? » elle m’a dit : « Je ne sais pas, je me renseigne et je vous rappelle. » Je n’ai jamais eu de nouvelles. Là, j’ai repensé à Sœur Nicole, et je me suis dit que j’avais trouvé mon film. La responsabilité des placements, c’était aussi la mienne, la nôtre ! Alors j’ai repris ma caméra !"

    Extraits de l'entretien paru dans cdurable.info

     

  • C'est Noël pour les banques, pas pour le logement social

    Après la « généralisation » de la distribution du livret A à toutes les banques commerciales opérée en 2008, une nouvelle étape vers la privatisation de l’épargne populaire est désormais ouverte.


    Alors que les patrons des grandes banques (BNP, Crédit Agricole, Société générale, BPCE…) font pression pour détourner dans leurs caisses, sans contrepartie ni contrôle, une partie croissante des 260 milliards de ressources d’épargne populaire (Livret A et LDD) , le gouvernement vient de leur donner raison en édictant un projet de décret en forme de jack pot pour lle milieu bancaire. En effet, ce décret ne les les oblige plus à centraliser à la Caisse des dépôts un encours global au moins égal à 125 % du montant global de prêts accordés par la CDC pour la construction et la réhabilitation de logements sociaux, tel que stipulé par la loi de Modernisation de l’Economie de 2008 (LME).

    Pourtant, toutes les évaluations réalisées, tant par la Cour des Comptes que par l’Union sociale pour h-20-1494106-1239614418.jpgl’habitat, ou par la Caisse des dépôts font état de la nécessité absolue de centraliser à la CDC plus de 70 % de cette épargne, au risque de mettre en cause à court terme le financement et donc la réalisation de programmes de constructions. Ceci est d’autant plus scandaleux que la Ministre de l’économie, mme LAGARDE s’était engagée à plusieurs reprises devant les parlementaires à fixer un taux de centralisation à la CDC de 70 % lors du débat sur la loi LMEen 2008.

    Dans ce contexte, le collectif « Pas touche au livret A » qui rassemble depuis 2007 ,à la fois des syndicats de salariés des établissements collecteurs, centralisateurs ou utilisateurs de l’épargne populaire, des associations de locataires et de mal logés, des organisations citoyennes de défense des services publics .. revendique le strict respect des garanties prévues par la loi LME et donc la mise en œuvre d’un double plancher de centralisation égal : à 70 % du total de la collecte livret A + LDD et à 100 % de l’encours d’épargne sur livret A.**

    Fort de cette revendication et de notre représentativité, nous demandons, ce jour, à être reçu en délégation par les commissions des finances de l’Assemblée Nationale et du Sénat dans le cadre des auditions qu’elles ont prévues sur ce sujet, les 11 et 12 janvier 2011."

    Intersyndicale du secteur semi-public économique et financier : CAISSE DES DEPOTS ET CONSIGNATIONS (CFDT, CGT, FO- SNUP.CDC.FSU) - CAISSES D’EPARGNE (CFDT, CGT, SUD, FO) - LA POSTE (FEDERATION SUD PTT) - CAISSE NATIONALE DE PREVOYANCE (CGT) - BANQUE PALATINE (CGT) - CREDIT FONCIER (CFDT, CFE/CGC, CGT, FO, SUD) - BANQUE DE FRANCE (CFDT, CGT, FO, SIC, SNABF SOLIDAIRES) - IEDOM ET IEOM (CGT) - AGENCE FRANCAISE DE DEVELOPPEMENT (CFDT, CGT) - OSEO (CGT) - UBIFRANCE (CGT) - AC !! - AC le feu - AFOC - AITEC.IPAM - ANECR - APEIS - Association Française des Victimes du Saturnisme (AFVS) - ATTAC - AutreMonde - CGTCrédit Lyonnais Ile de France - Collectifs Anti Libéraux - Collectif LBO - Collectif SDF Alsace - Comité Actions Logement - Confédération Paysanne - Coordination Anti Démolition des Quartiers Populaires - Comité des Sans Logis (CDSL) - Confédération Nationale du Logement (CNL) - Droit au Logement (DAL) - Droits Devant !! - Fédération CGT Finances - Fédération Nationale des Collectifs de Défense des Services Publics - Euromarches - Fondation Copernic - FSU - Indecosa/CGT - Jeudi Noir - Ligue des Droits de l’Homme (LDH) - Ministère de la Crise du Logement - Mouvement National des Chômeurs et Précaires - Réseau Alerte Inégalités - Résistance Sociale - SNP-FO - SNUP-CDC - UNEF - Union Syndicale Solidaires

  • Mediator : tirer les leçons de l'affaire

    Le maintien du Mediator comme antidiabétique jusqu'en 2009 en France provoque un vrai scandale.


    Ce médicament était utilisé très largement de manière détournée comme coupe-faim, ce que personne ne pouvait ignorer, ni le laboratoire Servier, ni les autorités sanitaires. Il appartient à une classe de médicaments, les dérivés d'amphétamines, qui était reconnue dangereuse depuis plusieurs années. Une alerte à été donnée dès 1998 par 3 professeurs de médecine de la sécurité sociale, d'autres voix s'étaient également élevées pour son interdiction.

    Devant cet échec évident des mécanismes d'alerte, les responsables de l'époque (Martine Aubry, Bernard Kouchner) disent ne rien avoir su. C'est possible mais inquiétant.

    Martin Hirsch était directeur de cabinet de Kouchner à l'époque. Il dit n'avoir pas non plus avoir eu connaissance du problème.

    Il ajoute "C'est effectivement gravissime, il faut peut-être maintenant interdire purement et simplement le démarchage des médecins par les laboratoires pharmaceutiques, par les visiteurs médicaux", a-t-il dit en prônant aussi l'interdiction du financement de la formation continue des médecins par les laboratoires pharmaceutiques.


    SarkozyServier.jpgLe problème ne se résume pas aux relations entre les médecins et les laboratoires pharmaceutiques, même s'il y a beaucoup à faire en ce domaine. Il faut aussi se poser la question des liens entre les laboratoires pharmaceutiques et le pouvoir politique. Le docteur Servier, président du laboratoire du même nom (qui commercialisait le Mediator) est très proche de la majorité actuelle. Il a été décoré en 2009 de la plus haute distinction française. Voici un extrait du site du labo :

    Le Docteur Jacques Servier vient d’accéder à la plus haute distinction de l’Ordre National de la Légion d’Honneur. Le  Président de la République Française, Monsieur Nicolas Sarkozy, a, par décret en date du  31 décembre 2008, élevé à la dignité de Grand’ Croix le Dr Jacques Servier.

    Cette exceptionnelle distinction vient récompenser les éminents services rendus à la France et son rayonnement scientifique.

     

    Ces liens se retrouvent également dans la rédaction de la récente "loi Bachelot". Celle-ci, loin d'écarter les labos de la médecine de terrain, les introduit auprès des malades. Leur influence auprès des médecins va donc être complétée par leur présence dans des programmes d'éducation sanitaire. Ceux-ci sont souhaitables dans des pathologies chroniques, pour lesquelles le malade doit jouer un rôle actif dans les choix et suivis thérapeutiques.

    Mais la loi Bachelot prévoit que les laboratoires pourront financer ces programmes. On va donc se retrouver dans le même cas que la formation continue des médecins : une des parties prenantes sera à la fois sujet du programme (comment prendre un traitement, quels effets secondaires, combien de temps traiter, etc. ...) et partenaire financeur de ce programme. Comme conflit d'intérêt, on ne peut guère faire mieux. C'est courir tout droit vers d'autres scandales, pour lesquels personnes n'aura bien sur été au courant.

    Voici l'article de la loi Bachelot sur le sujet :

    « Art.L. 1161-4.-Les programmes ou actions définis aux articles L. 1161-2 et L. 1161-3 ne peuvent être ni élaborés ni mis en œuvre par des entreprises se livrant à l'exploitation d'un médicament, des personnes responsables de la mise sur le marché d'un dispositif médical ou d'un dispositif médical de diagnostic in vitro ou des entreprises proposant des prestations en lien avec la santé. Toutefois, ces entreprises et ces personnes peuvent prendre part aux actions ou programmes mentionnés aux articles L. 1161-2 et L. 1161-3, notamment pour leur financement, dès lors que des professionnels de santé et des associations mentionnées à l'article L. 1114-1 élaborent et mettent en œuvre ces programmes ou actions.

    Admirez l'hypocrisie totale : les programmes ne peuvent être ni élaborés ni mis en oeuvre par le laboratoires pharmaceutiques, (...) toutefois ces entreprises peuvent prendre part aux actions(...), notamment par leur financement.

    Il ne fait pas de doute que ces entreprises vont payer par pur amour du prochain, sans aucunement chercher à protéger leurs intérêts.


    Les liens entre le pouvoir politique et les milieux économico-financiers sont multiples, ils sont encore plus forts et nombreux sous Sarkozy.

    L'Etat ne peut plus jouer son rôle de garant impartial de l'intérêt général. Dans le domaine de la santé, les conséquences seront d'autant plus graves que les laboratoires pharmaceutiques prendront place non seulement près des médecins et pharmaciens, mais aussi auprès des malades eux-mêmes.

  • Cantona vide les banques.

    Eric Cantona vient de réinventer la révolution, et c'est pour demain, enfin pour le 7 décembre.

     

    Le footballeur a trouvé la façon de se débarasser de l'exploitation capitaliste : il propose de faire imploser le systéme en retirant l'argent de tous les compte en banque.

    article_eric-cantona-255x300.gifCette démarche correspond bien à l'air du temps: beaucoup sont exaspérés par cette crise, par ceux qui la crée et ceux qui en profite. Aucune solution évidente semble émerger de la part des responsables politiques.

    Alors, catastrophe pour catastrophe, autant faire sauter les banques, estime l'ancien buteur.

    Effectivement, si un très grand nombre de personnes vident leurs avoirs en même temps, cela va créer une panique et, au mieux (?!), une faillite.

    Mais quels problèmes aura-t-on résolu ? Il est possible que l'on arrive à un nouvel équilibre de pouvoirs, mais qui en sera écarté : les pauvres qui ne possèdent rien et qui n'ont pas les moyens de s'organiser rapidement face aux possédants qui garderont leurs biens et leurs réseaux politiques.

    Cela fait un moment que plus grand monde n'attend le grand soir où tout va changer par une révolution violente. Une "révolution", cela se prépare, s'organise, et même s'il a un moment fort, cela demande du temps  et beaucoup d'efforts pour s'installer réellement.

    Une révolution non violente, à la Cantona, ne peut échapper à ces contraintes. Cela peut paraître tentant faute de mieux, mais ce n'est pas un buzz sur Facebook qui va abattre définitivement le capitalisme.

     

    Pour une analyse plus documentée et plus complète, voir l'article du "Monde diplomatique", dont voici un extrait :

     

    Mais quels choix reste-t-il vraiment quand les marchés auxquels les Etats se sont livrés gaiement s’apprêtent à faire leur ruine ? Quand la collusion des élites politiques et économiques a atteint le degré que nous lui connaissons, quand le gouvernement est devenu le fourrier du capital à un point de caricature qui ferait rougir Marx (jusqu’à faire nommer sans discontinuer des chefs d’entreprise ministre des finances depuis dix ans…), quand l’asservissement des politiques publiques aux intérêts de la finance est tel que même la plus grande crise à l’échelle d’une génération ne parvient pas à obtenir le moindre commencement de régulation, quand tous les mécanismes institutionnels du présido-parlementarisme organisent la parfaite coupure d’avec le peuple et la capture de fait du pouvoir par une oligarchie séparée qui ne répond plus de rien ni à personne – comme l’attestent à propos des retraites une désapprobation de masse balayée d’un revers de main –, quand n’existe plus nulle part aucun mécanisme institutionnel de réelle représentation, aucune force de rappel politique, alors il est avéré qu’il n’est plus de solution de transformation à froid de l’ordre social – à l’encontre même de la (fausse) promesse « démocratique » d’ingénierie politique ordonnée du changement. Ce sera donc à chaud.

     

     

  • Café débat d'Attac à Charleville

    7 décembre: café débat à 19 h au bar le baratin ( 25, quai Rimbaud) animé par Michel Pinçon et Monique Charlot-Pinçon autour de leur livre "le président des riches" (thématique dans la lignée d'Attac : du bouclier fiscal aux paradis fiscaux)

     



     

    0f0dfe349980f8e4383038343338343532333837.jpgLes deux auteurs du livre sont sociologues et étudient depuis de longues années le fonctionnement  et les codes de la fraction la plus aisée de la société française : sa vie, ses coutumes, sa reproduction, son influence. Leur dernier ouvrage montre la place qu'ils occupent au niveau politique, et comment Nicolas Sarkozy représente leurs intérêts au plus haut sommet de l'Etat.



    Voici comment "Alternatives économiques" présentait leur travail en 2000.



    Alors que la sociologie française est toute tournée vers l'étude de l'exclusion, Michel Pinçon9782355220180.jpg et Monique Pinçon-Charlot continuent, très isolés, leur travail sur la haute société, qui nous avait valu, il y a une dizaine d'années, Dans les beaux quartiers (éd. Seuil). Sociologie de la bourgeoisie est une synthèse de ce travail, que les sociologues résument point par point: niveaux et modes de vie, logement, sociabilité, éducation, etc. Contrairement à certaines idées reçues, le capital économique (revenus et patrimoine) va de pair avec un capital culturel qui, dans ce cas, ne se limite pas au diplôme: "La diversité des champs culturels concernés et la familiarité qui marque le rapport avec cette culture font la différence avec les purs produits du système scolaire." Tout en haut de la pyramide sociale, on est à la fois riche et cultivé.

    Les deux sociologues montrent notamment comment la haute bourgeoisie, derrière une idéologie de la concurrence, met des barrières entre elle et le reste de la société. Elle est mobilisée en permanence pour défendre ses intérêts et cherche à transmettre son patrimoine de génération en génération, dans les meilleures conditions possibles.