Voici une étude sociologique qui prend un angle de vue assez rarement utilisé, et qui est réalisé par deux chercheurs aux attaches ardennaises. C'est d'ailleurs dans la vallée de la Meuse, territoire sinistré, qu'ils ont recueilli les données de leur travail. Le compte rendu ci-dessous est fait par le CADTM
Voici un couple de sociologues qui cogne dur et parle clair. Entretien avec Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, autour de leur livre « La violence des riches - Chronique d’une immense casse sociale » (Editions Zones - La Découverte 2013).
La lutte de classes n’a pas disparu, elle s’aiguise et ce sont les riches qui sont à l’initiative. Comme le montrent Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, les riches ont réussi à faire payer la facture de leurs dettes privées par le peuple. La dette des riches et de leurs entreprises qui ont provoqué la crise de 2007-2008 a été transformée en dette publique illégitime par les gouvernants à leur service.
Réalisation : Yannick Bovy - 26 mn.
Une émission proposée par la FGTB wallonne & produite par le CEPAG.

Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon
notre société, et de voir comment ils maintiennent leur contrôle sur les pouvoirs dans les domaines politiques, économiques et culturels.
Entrée Libre
Les deux auteurs du livre sont sociologues et étudient depuis de longues années le fonctionnement et les codes de la fraction la plus aisée de la société française : sa vie, ses coutumes, sa reproduction, son influence. Leur dernier ouvrage montre la place qu'ils occupent au niveau politique, et comment Nicolas Sarkozy représente leurs intérêts au plus haut sommet de l'Etat.
et Monique Pinçon-Charlot continuent, très isolés, leur travail sur la haute société, qui nous avait valu, il y a une dizaine d'années, Dans les beaux quartiers (éd. Seuil). Sociologie de la bourgeoisie est une synthèse de ce travail, que les sociologues résument point par point: niveaux et modes de vie, logement, sociabilité, éducation, etc. Contrairement à certaines idées reçues, le capital économique (revenus et patrimoine) va de pair avec un capital culturel qui, dans ce cas, ne se limite pas au diplôme: "La diversité des champs culturels concernés et la familiarité qui marque le rapport avec cette culture font la différence avec les purs produits du système scolaire." Tout en haut de la pyramide sociale, on est à la fois riche et cultivé.