L'EPR devait représenter le fleuron de l'industrie nucléaire française.
Nous vous avons informé des nombreux déboires qui marquent la conception et la construction de ces centrales de nouvelle génération. Ces difficultés donnent une image négative de cette technologie, en particulier pour d'éventuels acheteurs.
La France semblait très bien placée pour bénéficier d'un contrat avec les Emirats arabes unis. C'est finalement la Corée qui emporte l'offre pour les 4 centrales et 20 milliards de dollars.
Le site lexpansion.com donne les raisons de la faiblesse de l'offre française:
Depuis quelques mois, l'EPR français essuie toutes les critiques. En novembre dernier les autorités de sécurité nucléaires britannique, française et finlandaise émettent des réserves sur le système de "contrôle-commande" de l'EPR. Ce système de pilotage, qui permet l'exploitation du réacteur au quotidien, ne serait pas suffisamment indépendant du système de sauvegarde, déclenché en cas d'urgence. Ces remontrances laissent planer la menace de coûts et de délais supplémentaires sur les chantiers en cours, déjà en retard. Ainsi, le chantier finlandais accuse trois ans de retard et a coûté 2,3 milliards d'euros de provisions à Areva, qui pilote le projet. A Flammanville, les perspectives ne sont guères plus réjouissantes. Les indices de retard s'y multiplient. Peu diserte, la direction d'EDF évoque désormais "un démarrage en 2012 avec une production d'électricité commercialisable en 2013" alors qu'en 2006, on parlait de "raccorder la centrale au réseau à la mi 2012".
Ironie du sort, à l'heure de privatisations pour cause de compétitivité, c'est une entreprise publique coréenne qui a présenté l'offre retenue.
Commentaires
Le nucléaire Français et Européen a et conserve des années d'avance. Un EPR ne se construit pas comme ça. On le voit.
Il n'est pas possible non plus d'imaginer que seules les entreprises françaises pourraient construire toutes les centrales dont nous allons avoir besoin. Il est temps de s'y remettre à fond en Europe, y compris sur les surrégénérateurs.