En fin politicien notre président a lancé le débat sur la règle d'or, qui devait mettre mal à l'aise les socialistes.
L'opposition a clairement indiqué qu'elle ne voterait pas une telle mesure, et il semble que Nicolas Sarkozy ne soit plus très favorable à la réunion du congrès (Sénat plus Chambre des Députés) pour l'adoption de cette modification de la constitution. La récente défaite au Sénat devrait le rendre encore plus prudent.
Cette règle d'or devait interdire de faire voter le budget de l'état en déficit. C'est pourtant ce que fait le gouvernement depuis des années, il ne respecte même pas les critères du traité de Maastricht. Celui-ci interdit un déficit supérieur à 3 % du budget, chiffre dépassé de manière régulière, malgré les remarques régulières des instances de Bruxelles.
Sarkozy et son gouvernement ont donc été incapables de maintenir un déficit sous les 3 %, même avant la crise, et ils veulent imposer la rigidité à 0% pour ceux qui vont leur succéder.
Les derniers chiffres montrent que les déficits s'aggravent et que la France continue à s'endetter. Le magazine Challenge note "La dette publique de la France s'est encore accrue de 46,4 milliards d'euros au deuxième trimestre par rapport à la fin mars pour s'établir à 1.692,7 milliards, soit environ 86,2% du produit intérieur brut (PIB)"
Il ajoute :"L'augmentation de la dette publique observée au deuxième trimestre de cette année résulte de la forte poussée de l'endettement de l'Etat, qui a crû de 52,6 milliards d'euros alors que les organismes divers d'administration centrale (Ademe, CEA, Météo France, CNRS,...) mais aussi les administrations publiques locales et de sécurité sociale se sont désendettées."
Le mauvais élève est donc bien l'état, bien mal placé pour donner des leçons.
Comment sera-t-il possible de s'en sortir ? D'après le tableau ci-dessus, on a le choix entre l'inflation ou une bonne guerre. Pourquoi pas les deux tant qu'on y est.