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économie et finances - Page 139

  • La Poste service public

    La droite avec Sarkozy souhaite privatiser La Poste.

     

    Dans une note précédente, nous vous avons présenté le collectif national qui s'oppose à cette privatisation rampante. Le comité national a prévu de faire du 3 octobre (samedi prochain) une grande journée de consultation et de mobilisation populaires.

    siteon0.gifLe changement de statut qui est prévu n'est qu'une première étépe vers le passage du service postal vers le privé. Les exemples de France-Télécom et de Gaz de France sont là : les grandes promesses (de ne pas toucher au service public) n'engagent que ceux qui les écoutent. (voir un rappel des ces cas).

    Dans les Ardennes , il existe un comité qui reprend les buts du national , voici ce qui est écrit sur le site:

     

    Un comité local a été crée à Charleville Mézières le mercredi 9 septembre 09.

    Il est composé de : La mairie de Charleville Le PCF Le PS La CGT (UD et Fapt) la CFDT (UD ET S3C) FO (UD et Com) SUD PTT et SDU Ardennes Ligue des droits de l’homme Le PRG ATTAC La CFTC La FSU


    Contact : Claude Blanc, Secrétaire départemental CGT Fapt Ardennes, cgt-ptt.08@wanadoo.fr

     

    A Vouziers, un vote sera organisé dans la journée de samedi 3 octobre, en voici les modalités pratiques toujours d'après le site national :

     

    Plein écran
    VOTE DE VOUZIERS (08400)
    CCAS DE VOUZIERS
    place Carnot
    Le 03/10/2009 de 08:00 à 17:00


    Les bulletins de vote, ainsi que les tracts seront disponibles sur place.
    Venez nombreux defendre La Poste et le service public.


    Vous êtes donc inviter à participer à cette journée, et à donner votre avis sur le maintien des services publics.
  • Refonder le capitalisme

    Refonder le capitalisme : voilà bien un des moindres travaux auquel s'attaque notre hyperprésident.

     

    Pour lui qui a déjà, entre autres choses, arrêté les Russes en Géorgie (?), remis l'Europe en marche (!), fait de l'écologie la priorité du gouvernement (!?), remis la France au travail (?!) , refonder le capitalisme est un simple exercice de routine.

    Une économie où le profit des actionnaires est le principal ressort, cela fait partie du passé. Pour lui chaque pensée devient un discours, chaque discours devient une loi, et chaque loi transforme la société.

    Toute sa communication tend à nous faire prendre pour vrai cet enchaînement vertueux, à se demander ce qu'on attend pour être heureux.

    10a38e1.jpgPrenez par exemple les ouvriers de Nexans à Fumay (ou à Chauny) : Ils perdent leur emploi, peut-être, mais dans un capitalisme refondé.

    Leur entreprise est d'un des leaders de la fabrication de câbles, elle fait des bénéfices, elle reçoit des aides de l'état. La vallée de la Meuse est au coeur des Ardennes laborieuses chères au candidat Sarkozy, ils connaît les souffrances des gens de là-bas.

    Alors quand 53 emplois sont supprimés à Fumay, après avoir subi bien d'autre restructurations, faut-il croire que le capitalisme a trouvé de nouvelles valeurs ?

    La Bourse remonte actuellement ses cours de manière régulière, car les perspectives de profits réapparaissent. Pendant ce temps les courbes de chômage continuent de grimper. Y-a-t-il une façon plus simple de comprendre que notre société met le profit en premier, et que les drames sociaux n'entrent pas dans le bilan comptable.

    Voir l'article de Jean-Charles Vanbervesseles sur le sujet.

     

    794_001.jpg
    La boucle de la Meuse à Fumay.
    Au premier plan le site de l'usine Nexans
  • Subventions agricoles européennes : l’auberge espagnole

    La politique agricole commune (PAC) constitue de loin le poste le plus important du budget de l'Europe. Cela représente  un choix bien contestable: Il résulte de l'héritage des compromis entre les différents pays, dont l'Europe a du mal à se défaire.

    Au-delà du montant de la PAC, les choix de répartition sont très peu crédibles. Le"Monde Diplomatique"consacre un article à cette PAC.

     


    Déjà accusée de ruiner les agriculteurs du Sud en permettant aux Européens de pratiquer des prix artificiellement bas, la politique agricole pesticides_agriculture.jpgcommune (PAC) de l’Union européenne fait l’objet, dans l’International Herald Tribune et leNew York Times du 17 juillet, d’une enquête approfondie mettant en lumière d’autres de ses aspects contestables. Non seulement ce fonds doté de 50 milliards d’euros – plus de la moitié du budget de l’Union – vient en « aide » à des propriétaires fonciers qui ne sont pas forcément les plus nécessiteux, comme la reine Elizabeth II d’Angleterre, le prince Albert II de Monaco ou l’Eglise catholique romaine, mais plusieurs centaines de millions d’euros de subventions vont à des entreprises qui ont parfois un lien très ténu avec l’agriculture (voir l’article sur le site du New York Times : « European Subsidies Stray From the Farm »).

    poulet__013283800_1147_07042009.jpgLa forte décentralisation du processus d’attribution, ainsi que la possibilité de financer toutes les activités qui « contribuent au développement rural », comme la construction de routes, ou encore de rembourser aux entreprises exportatrices la différence entre le prix européen d’une marchandise et son prix sur le marché mondial, expliquent la présence, parmi les bénéficiaires de la PAC, d’une entreprise de construction catalane, ou du fabricant de bonbons allemand Haribo. En France, le plus gros bénéficiaire (62,8 millions d’euros en 2008) est le volailler Doux, auquel nous avions consacré l’année dernière une enquête montrant comme le groupe conjugue « subventions publiques, délocalisation et restructurations » (lire « Quand les volailles donnent la chair de poule », par Tristan Coloma, juillet 2008).

  • Hausse des tarifs à EDF : le prix d'un naufrage

    EDF souhaite voir ses tarifs augmenter de 20%. C'est un aveu d'échec de son choix du tout nucléaire.

     

    L'entreprise vient de procéder à un emprunt pour résoudre ses problèmes financiers et continuer à investir dans le nucléaire. Dans la même 3502346.pnglogique, EDF demande aux pouvoirs publics d'autoriser une augmentation de tarif de 20% sur 3 ans. Le mythe d'une électricité nucléaire bon marché a du plomb dans l'aile.

    Voici un communiqué de Greenpeace à ce sujet.

     

     


    — Paris, le 9 juillet 2009 - La hausse des prix de l'électricité va permettre à EDF de boucher les trous d'une stratégie basée uniquement sur le prétendu « renouveau » du nucléaire. Pour Greenpeace, cette hausse est tout à fait inadmissible. Les français ne doivent pas payer le prix de la volonté d'EDF d'implanter des réacteurs EPR partout dans le monde. Cette stratégie 100% nucléaire est très coûteuse, dangereuse et complètement inutile.
    « En période de crise sociale, énergétique et climatique, EDF ne trouve rien de plus malin à faire qu'imposer aux français le prix d'une stratégie hasardeuse et dangereuse, basée uniquement sur le développement du nucléaire ! s'indigne Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire à Greenpeace. Contrairement à ce qu'il essaie de nous faire croire par ses campagnes de publicité incessantes et très chères, le groupe EDF ne parie que sur le développement du nucléaire, en France et à l'international. Cette stratégie irréfléchie est extrêmement coûteuse : elle est en train de ruiner l'ex-entreprise publique et de compromettre gravement toute possibilité de lutter efficacement contre les changements climatiques ! Il est temps pour M.Gadonneix de retrouver la raison et de changer fondamentalement de cap et de se tourner vers les renouvelables et les économies d'énergie ! »

    20 milliards d'euros... en fumée ?
    EDF a investi 15 milliards l'année dernière pour racheter British Energy et 4,5 milliards dans la prise de participation de Constellation, un groupe énergétique américain. Pour Steve Thomas, professeur de politique énergétique de l'école de commerce de l'Université de GreenwichGreenpeace, ces lourds investissements sont autant de pari sur le renouveau du nucléaire dans ces deux pays. Or, ce renouveau est hypothétique ; il se pourrait bien que dans ces deux pays, aucun projet de nouveau réacteur n'aboutisse.
    Le troisième pari d'EDF se trouve en Chine. Là aussi, le pari est pour le moins hasardeux : les futurs réacteurs basés sur le modèle EPR, s'il y en a, seront construits par la Chine elle-même.

    la-centrale-nucleaire-francaise-de-dampierre_3921_w560.jpgParmi les autres conclusions du rapport de Steve Thomas « AREVA et EDF : perspectives commerciales et risques dans le secteur de l'énergie nucléaire » :
    - Le renouveau du nucléaire est tributaire de l'aide du gouvernement français via son agence de garanties de crédits à l'exportation, la Coface. Sans l'aide du contribuable français, ni Areva, ni EDF ne seront en mesure de commercialiser ses réacteurs EPR.
    - Du fait de leurs stratégies aventureuses, les deux groupes ont atteint un endettement record.
    - Le nombre de commandes qui se concrétisent en comparaison de celles qui sont annoncée à grand renfort de communication tapageuse, est très faible. Le nombre d'EPR vendu par Areva devrait donc se limiter à quelques unités ces dix prochaines années.
    - Les opérations « sûres » des deux groupes sur le marché français sont en perte de vitesse. La encore, ces groupes font reposer leurs choix risqués sur le contribuable français et les citoyens.

    « EDF oublie de préciser à ses abonnés que ses centrales nucléaires fonctionnent très mal, qu'elles ont le taux de disponibilité le plus faible du monde, qu'elle est obligée d'importer de l'électricité à prix d'or et qu'il va falloir qu'elle dépense rapidement des énormes sommes d'argent pour démanteler ses installations et gérer des millier de tonnes de déchets nucléaires, ajoute Yannick Rousselet. Le temps béni où EDF pouvait cacher ses finances réelles est révolu ! Nous allons tous enfin constater que le nucléaire est un très mauvais choix ! »

    En investissant l'équivalent du prix d'un EPR dans les renouvelables, la cogénération et les économies d'énergie, on peut produire 2 fois plus d'électricité et créer 7 fois d'emplois pérennes. C'est vers cette stratégie que devrait se tourner EDF.

  • Huit ans de crise ?

    Certains apperçoivent déjà des signes de fin de crise et laissent entendre que le pire est passé.

    Les bourses ont tendance à remonter depuis quelque temps, marquant également une part d'optimisme des investisseurs.

    Mais il faut s'entendre sur la crise : parle-t-on des faillites bancaires ou industrielles, ou bien de drames humains et de misère à grande échelle.

    Si les grands pays industrialisés ont sauvé des banques et recapitalisé des entreprises, quelles mesures massives ont été prises dans le domaine social?

    Pour le nombre de chômeurs, le directeur de l'Organisation Internationale du Travail envisage un délai de huit ans pour retrouver un taux de chômage "normal", comme avant la crise. C'est une preuve de plus que les plus pauvres payent bien plus que leur part pour permettre la sortie de cette crise du libéralisme.

    Voici un article du "Monde" sur les déclarations du directeur de l'OIT:

     

     

    Le directeur général de l'Organisation internationale du travail (OIT) Juan Somavia a salué, mercredi 3 juin, les prémices de reprise oit_aff_a4.jpgéconomique mais a mis en garde contre le décalage prévisible pouvant aller jusqu'à huit années pour retrouver le niveau d'emploi d'avant la crise.

    "Le monde peut avoir devant lui une crise de l'emploi et de la protection sociale d'une durée de six ou huit ans", a-t-il prévenu en ouvrant la Conférence annuelle des 183 membres de l'OIT. "Il y a de premiers signes bienvenus que la récession ralentit, que la chute libre se freine", a reconnu M. Somavia, mais "les leaders politiques n'ont pas prêté suffisamment d'attention aux implications humaines et sociales du décalage" entre récupération économique et reprise du marché de l'emploi.

    Pourtant, le monde aurait besoin de créer environ 300 millions de nouveaux emplois d'ici à 2015, ne serait-ce que pour absorber l'arrivée sur le marché du travail de 45 millions de personnes supplémentaires chaque année, a relevé M. Somavia. Dans ce but, M. Somavia a préconisé aux membres de l'OIT, réunis jusqu'au 19 juin à Genève, d'adopter un "Pacte mondial pour l'emploi".

  • C'est de la bombe !

    D'après "Libération", le ministre de la Défense va passer commande de bombes dans le cadre du plan de relance.


    C'est une nouvelle illustration de l'ambiguïté d'une politique de croissance. Imaginons une "bonne " guerre : beaucoup d'armes à construire, des destructions en masse donc des reconstructions, et voilà de la croissance. Mais des souffrances, des morts, des blessés, des pertes matérielles, des désastres écologiques.

    Le gouvernement court après le retour de la croissance, car c'est le seul moyen qu'il connaît pour relancer les profits, qui sont sensés être partagés ensuite.

    Toujours plus ne sera pas possible longtemps, les limites sont déjà atteintes dans de nombreux domaines (énergie, matières premières, terres cultivables et même l'eau potable).

    Notre avenir commun sera vivable si l'on passe du "toujours plus"au "enfin mieux"(économies d'énergie et de matières premières, recyclage, solidarité planétaire).

    Voici un extrait de l'article de "Libération":


    Le ministre de la défense Hervé Morin s'est rendu vendredi dans le Nord pour visiter la société SAMP, qui fabrique des bombes d'avion. Cette bombe.gamme.mk80.01.jpgsociété, la seule en son genre dans notre pays, était en grande difficulté. Elle n'avait pas reçu de commandes depuis 2004, mais seulement des crédits pour poursuivre des recherches sur de nouvelles bombes pénétrantes P250.

    Le plan de relance de l'économie est passé par là. SAMP va donc recevoir 8 millions d'euros du ministère de la Défense pour une commande de 1200 bombes Mk 82 de 250 kg. Cela devrait lui assurer entre un et deux ans de production. Hervé Morin s'est rendu sur place pour en discuter avec le patron et les salariés de l'entreprise.

  • plan de relance contre écologie

    La création de sites industriels potentiellement dangereux est encadrée par des enquêtes publiques . Elles permettent, souvent très modestement, aux citoyens et aux associations d'être informés et de donner leur avis.

    Dans le cadre du plan de relance, le gouvernement veut supprimer cette procédure. C'est mettre en danger des territoires et des populations, sous le prétexte de l'urgence du redémarrage de l'économie libérale. D'autres choix sont possibles pour sortir de cette crise, et les décisions ne doivent pas se prendre au détriment de l'écologie et de la sécurité des personnes.

     

    Voici l'analyse de la FNE sur ce sujet :

     


    Une réforme irrationnelle
    Patrick Devedjian a annoncé avoir soumis à la consultation interministérielle un texte visant à relever le seuil de déclenchement des image1.jpgenquêtes publiques. En clair : le but est de permettre l’autorisation d’un maximum de projets à risques sans concertation et information du public (riverains, associations, élus, etc…)

    Pour Sébastien Genest, Président de FNE : « la création des enquêtes publiques environnementales par la loi Bouchardeau du 12 juillet 1983 est un progrès démocratique pour lequel les associations se sont battues. Sa remise en cause est un scandale ! »

    Sébastien Genest poursuit : « Cette annonce, réalisée sans aucune consultation préalable, n’a aucun intérêt ni économique ni écologique. Pire, elle sous-entend que l’écologie ne rime pas avec économie, cette vieille erreur que les acteurs du grenelle avaient pourtant enterré. Décidément, certains font tout pour que ce plan de relance ne soit pas vert mais bien gris foncé ».

    Oui à la simplification, non à la régression
    Pour Arnaud Gossement, porte parole de FNE : « Cette annonce n’a pas de sens. L’urgence est d’améliorer pas de supprimer les enquêtes publiques. L’urgence pour la France est de se conformer à ses engagements européens et internationaux. L’urgence est de faire en sorte que les citoyens aient envie de participer aux enquêtes publiques ! L’urgence n’est pas de karchériser le code de l’environnement ! ».

    Pour FNE, il faut réfléchir à la raison pour laquelle le public pourrait bouder certaines enquêtes publiques. A l’évidence, le public a parfois l’impression que les jeux sont faits et les projets ficelés avant même la consultation. De plus, pendant l’enquête publique, les conditions de participation et d’accès à l’information pourraient être grandement améliorés...

    FNE note que la suppression plutôt que l’amélioration des procédures de concertation peut conduire la France à être en infraction avec ses engagements européens. FNE réclame depuis longtemps le respect des dispositions de la convention signée à Aarhus en 1998 aux termes desquelles le public doit être consulté.

    Et le 3e régime...

    document?id=1306&id_attribute=43Cette annonce d’une suppression d’enquêtes publiques vient s’ajouter à la réforme dite du « 3e régime » que FNE combat avec acharnement dans son principe même. La loi portant plan de relance votée le 17 janvier dernier prévoit en effet un assouplissement des conditions d’autorisation de la plupart des installations classées soumises à autorisation au détriment de l’évaluation environnementale, de la concertation etc…

    Au final, ces mesures ne serviront pas les industriels vertueux, qui ont compris que l’écologie est un atout pour demain. Elles ne répondent probablement qu’aux souhaits de quelques industriels habitués des contentieux environnementaux.

    FNE demande le retrait pur et simple de ces réformes et le fera savoir dès l’ouverture de la table ronde sur les risques industriels en cours d’organisation.