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économie et finances - Page 110

  • Orpea se porte bien

    Il semble que le taux d'occupation de l'établissement ORPEA de Condé reste pour l'instant assez modeste.

    L'établissement a ouvert en 2013 et compte environ 80 places. C'est un établissement de haut standing, qui n'est pas accessible aux bénéficiaires de l'aide sociale. Comme disait un responsable du groupe : "On va proposer une structure très hôtelière. Il y a des gens qui attendent des prestations autres que celles du public." Et pour remplir son EHPAD,  ORPEA n'est pas très pressée, car la société a les reins solides. Etant donné le vieillissement de la population, elle sait que le potentiel de remplissage existe à moyen terme.

    La société est cotée en bourse et les indicateurs financiers sont au vert. Le site zonebourse.com explique que : les activités du groupe se portent bien. La récente publication semestrielle du 16 juillet met en avant une progression de près de 14% de son chiffre d’affaires (+6.3% en organique). Les activités sont tirées par l’international a déclaré le directeur général. Au 1er semestre, l’intégration du groupe Suisse, Senevita et pour le second semestre, l’acquisition de Silver Care en Allemagne devraient permettre l’objectif de progression de 20% au terme de l’exercice. La direction a tenu à préciser que « la rentabilité était solide et que l’endettement était parfaitement maitrisé ».

    Si vous avez de l'argent à placer, il semble que les actions ORPEA constituent un bon choix, à moins que vous ayez besoin de liquidités à court terme pour intégrer l'établissement en tant que résident.

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    L'EHPAD "La Demoiselle" à Condé lès Vouziers (photo L'An Vert DR)

  • STOP TAFTA

    Loin d'être un traité commercial, le traité de libre-échange transatlantique serait surtout un grand pas en arrière en matière de réglementation environnementale. France Nature Environnement s'engage contre ce traité. Et vous ?

    En négociation jusqu'en 2015, le TAFTA, Trans-Atlantic Free Trade Agreement, prévoit l'instauration d’un vaste marché de libre-échange entre l’Union Européenne, les Etats-Unis et le Canada. Un traité qui risque de bouleverser en profondeur nos acquis environnementaux, sociaux, sanitaires et démocratiques au profit d’une dérégulation quasi-totale et assumée de l'économie.

    Le 14 juin 2013, la Commission européenne obtenait un mandat de la part de tous les États membres pour négocier le TAFTA avec les États-Unis et le Canada. Elle est désormais la seule autorité en charge des négociations. Si l'élaboration du traité brille par son absence de transparence, les citoyens n'y étant pas associés, deux objectifs officiels sont affichés : la mise en place d’un marché transatlantique via le démantèlement des droits de douane et la suppression des barrières non tarifaires, ainsi que l’extension de l’utilisation des mécanismes de règlement des différends entre investisseurs et Etats (RDIE). Accentuant la concurrence, la suppression des normes douanières actuelles entraînerait le nivellement par le bas des normes de sécurité alimentaire européennes en les calquant sur les normes internationales bien plus laxistes.

    Cet accord ouvre la voie à l’importation de semences OGM, de bœuf aux hormones ou de poulet au chlore

    Le TAFTA ouvrirait donc la voie à l’importation de semences OGM, de viande aux hormones ou encore de volaille chlorée, des produits autorisés sur le sol américain. Avec le RDIE, les entreprises étrangères pourront poursuivre en justice un gouvernement si elles estiment que des mesures politiques peuvent entraver leurs futurs bénéfices. Des cas jugés à huis clos, au mépris de l’institution judiciaire, et aux frais du contribuable en cas d'amende. Au nom de la liberté de commercer, la privatisation des marchés de l’eau et de l’énergie s'accentuerait encore davantage et la fracturation hydraulique serait autorisée. En somme, c’est toute la règlementation environnementale, aujourd'hui imparfaite mais restrictive, qui risque de se voir mise à mal.Aberration juridique et démocratique, le TAFTA s’attaque à toutes les institutions, dont l’agriculture française, grande perdante, au profit de la filière agricole américaine.

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    La menace est vaste : le projet d'accord va entre autres saper des acquis sociaux du travail fondamentaux, instaurer de nouvelles lois liberticides (protection des données et brevets) et limiter le pouvoir des Etats. Conclu à l’unique profit des multinationales, le TAFTA n’apportera en prime qu’un gain minime en termes de PIB. Informée en amont par nos fédérations européennes Transport & Environment et le Bureau Européen de l’Environnement (BEE), France Nature Environnement s’est engagée contre ce traité et participe au "Collectif National Unitaire STOP TAFTA" qui regroupe un collectif d’associations militantes. Il est encore temps de faire entendre la voix citoyenne, notre seul recours. Disons non à TAFTA !

    http://stoptafta.wordpress.com/

     Pour signer en ligne : www.collectifstoptafta.org/

    Ou sur Facebook : www.facebook.com/collectifstoptafta

  • L’économie linéaire est morte… Vive l’économie circulaire !

    Le Gouvernement souhaite inscrire dans la loi sa volonté de passer d’une économie linéaire à une économie circulaire. Le projet de loi sur la transition énergétique présenté le 18 juin contient un chapitre consacré à ce sujet. Ce projet de loi fait écho au paquet « économie circulaire » de la Commission européenne.


    Econocirc.pngDepuis des décennies, notre économie est fortement consommatrice de ressources et génère de nombreux gaspillages. Pour inverser cela et créer des emplois locaux ainsi que du lien social, il devient urgent de changer nos modes de production, distribution et consommation. Ces changements doivent s’inscrire dans une logique d’économie circulaire qui prolonge la durée de vie des produits et améliore le recyclage des déchets. La valorisation énergétique des déchets qui n’auront pu être évités ou recyclés n’entre pas dans le champ de l’économie circulaire mais est complémentaire.

    Prévention et recyclage : rien de neuf

    FNE fait part de sa déception concernant les objectifs de prévention et de recyclage qui manquent clairement d’ambition. Le projet affiche un objectif de stabilisation du volume des déchets des entreprises et des objectifs de recyclage moins ambitieux que ceux du précédent Plan déchets (2009-2012). L’inscription du principe de proximité des activités de prévention et de recyclage est un élément positif. Pour que cela ne reste pas un vœu pieu, il serait pertinent qu’une évolution de la TGAP1 et des soutiens des dispositifs REP2 l’encouragent.

    L’Europe choisit le recyclage

    Le 2 juillet, la Commission européenne a présenté son paquet sur l’économie circulaire. Des objectifs de recyclage contraignants y sont fixés. FNE salue l’interdiction progressive de mise en décharge, d’ici à 2025, des biodéchets et des déchets recyclables. Sur ce dernier point cependant, FNE s’inquiète qu’aucune mesure n’empêche ces déchets d’être envoyés en incinération. FNE déplore le fait qu’aucun objectif spécifique de réemploi et de réutilisation n’ait été fixé. La Commission propose également une cible de réduction des déchets alimentaires de 30 % d’ici 2025 : FNE regrette que l’objectif de réduction de moitié du gaspillage alimentaire, évoqué dans une résolution du Parlement de 2012, ne soit pas prévu.

    Pour Patrick Hervier, en charge du dossier Prévention des déchets de FNE : « l’inscription de l’économie circulaire dans la législation française est un bon début. Il faut maintenant concrétiser cette ambition et intégrer dans la loi des mesures de soutien à l’allongement de la durée de vie des produits et à une augmentation quantitative et qualitative du recyclage des matières. Il convient également de mettre des garde-fous autour de la valorisation énergétique qui ne doit pas se développer au détriment de la prévention et du recyclage. »

    1Taxe générale sur les activités polluantes
    2Responsabilité élargie des producteurs. Les metteurs sur le marché doivent prendre en charge, notamment financièrement, la collecte sélective puis le recyclage ou le traitement des déchets issus de leurs produits.

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  • Deux nouvelles enseignes vont quitter le centre de Vouziers

    Depuis plusieurs années, l'offre commerciale du centre de Vouziers se raréfie.

    Ce phénomène n'est pas propre à notre ville, car il est lié à des facteurs généraux qui touchent tout le pays. La crise économique a bien entendu un rôle primordial dans cette disparition de commerces, ainsi que les changements dans les habitudes de consommation ( zones marchandes périphériques, commerce électronique). A Vouziers, s'ajoutent la baisse de population et la paupérisation d'une partie des habitants. Avec moins de 5000 habitants, il devient délicat de faire vivre un commerce de proximité.

    Vouziers comptait au centre-ville quelques "locomotives" qui tiraient l'activité commerciale vers le haut. On pense à Jeanteur, disparu il y a 30 ans, mais l'événement qui a été le plus significatif a probablement été la fermeture de la supérette qui a existé sous différents noms.

    Depuis, la place Carnot et la centre ont perdu de leur attractivité, ce qui s'est accentué avec la fermeture du magasin"Ambiance et Style" et des Galeries Carnot.

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    On apprend le prochain transfert du magasin "Pro et Cie" vers la périphérie de Vouziers. L'établissement fondé par les frères Zaïa est une institution dans le Vouzinois, avec une position dominante dans le meuble et l'électroménager. Le transfert vers l'entrée de ville est prévu depuis longtemps, mais le calendrier s'accélère : "Carré de Jardin" a quitté les lieux qu'il occupait provisoirement( et doit se réinstaller  sur la zone commerciale, près de la caserne des pompiers). Les travaux de terrassement débutent et le déménagement pourrait se faire avant la fin 2014.

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    Pour l'autre enseigne, la problématique est plus sérieuse. En effet, la charcuterie Herbin doit quitter Vouziers dans les mois à venir. Il s'agit là aussi d'une vitrine historique et d'une entreprise familiale qui a marqué  l'activité artisanale et commerciale de Vouziers. L'image de qualité de l'établissement avait été confortée par la génération actuelle et le titre de Meilleur Ouvrier de France de Bruno Herbin. Depuis une dizaine d'années, Herbin avait ouvert une succursale à Reims, la situation de ce magasin dans la capitale régionale a marqué les limites de celui de Vouziers. Il semble que le boucher installé place Carnot doive prendre le relai de Herbin, mais avec quel personnel et pour quelle activité ? Il sera difficile d’offrir la même gamme  de produits que celle actuellement présentée. Et si vitrine ne restera pas éteinte qu'en sera-t-il de celle de la boucherie actuelle ?

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  • La violence des riches

    Voici une étude sociologique qui prend un angle de vue assez rarement utilisé, et qui est réalisé par deux chercheurs aux attaches ardennaises. C'est d'ailleurs dans la vallée de la Meuse, territoire sinistré, qu'ils ont recueilli les données de leur travail. Le compte rendu ci-dessous est fait par le CADTM

    arton10407-8f442.jpgVoici un couple de sociologues qui cogne dur et parle clair. Entretien avec Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, autour de leur livre « La violence des riches - Chronique d’une immense casse sociale » (Editions Zones - La Découverte 2013).

    La lutte de classes n’a pas disparu, elle s’aiguise et ce sont les riches qui sont à l’initiative. Comme le montrent Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, les riches ont réussi à faire payer la facture de leurs dettes privées par le peuple. La dette des riches et de leurs entreprises qui ont provoqué la crise de 2007-2008 a été transformée en dette publique illégitime par les gouvernants à leur service.

    Réalisation : Yannick Bovy - 26 mn.

    Une émission proposée par la FGTB wallonne & produite par le CEPAG.

     

     Lien vers la video

     

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    Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon

     

  • Les chiffres du chômage de mai 2014 ne sont pas bons, dit le ministre.

     Plus question d'une inversion de la courbe, le ministère espère simplement pouvoir "endiguer la progression" au deuxième semestre 2014

    En mai 2014, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A augmente et s’établit à 3,388 millions (+24 800, soit +0,7%). Pour les inscrits à Pôle emploi (catégories ABC), l’évolution est de +0,7% (+34 300).

     Voici ce que dit le communiqué officiel (extraits)

    Ces chiffres ne sont pas bons. Ils sont le reflet d’une croissance plus faible que prévue au premier semestre qui entraîne des destructions nettes d’emplois marchands.
    Les efforts que le gouvernement continue de déployer doivent permettre d’endiguer cette progression au second semestre 2014.

    Les chiffres pour la Région restent dans le même ton :

    Fin mai 2014, dans le département des Ardennes, 16 854 personnes sont inscrites
    à Pôle emploi en catégorie A.
    Ce nombre augmente de 1,1 % par rapport à fin avril 2014 ( + 180). Sur un an, il est en
    augmentation de 2,5 %.

     

    Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C s'établit à
    23 973 dans le département des Ardennes, fin mai 2014. Ce nombre augmente
    de 0,5 %(+ 118) sur un mois. Sur un an, il augmente de 2,3 %.
    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A
    augmente de 1,6 % par rapport à avril 2014 ( + 3,7 % en un an).
    En Champagne-Ardenne, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A, B, C
    augmente de 1 % par rapport à avril 2014 (+ 4,1 % en un an).

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  • L’Argentine devra payer les fonds "vautours"

    Extraits de l'article publié sur le site du CADTM

    Camouflet pour l’Argentine. La Cour suprême des États-Unis a refusé de prendre en compte un ultime recours de Buenos Aires sur sa dette, donnant raison à des fonds spéculatifs qualifiés de « vautour ». L’Argentine paiera sa dette, mais se retrouve en difficulté.

    Déjà, l’agence de notation Standard and Poor’s a abaissé de deux crans la note de la dette argentine. La décision américaine augmente les risques d’un défaut de paiement du pays selon l’agence.

    Damien Millet est le vice-président du CADTM, le Collectif pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde. Il est interrogé par Marie Duhamel.

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    L’Argentine a essayé de taper du poing sur la table en 2001. En 2005, elle a négocié avec la plupart de ces créanciers un accord qui permettait de réduire considérablement sa dette et là aussi, en tapant du poing sur la table. Certains « fonds vautours » ont refusé de rentrer dans ce système-là. On garde leurs créances. Et puis finalement, au bout de quelques années, alors que c’est paradoxalement la réduction de dettes qu’ils ont réussi à obtenir qui a amélioré sa santé financière, et bien, comme la santé financière de l’Argentine s’améliorait, ses créanciers sont sortis du bois et l’ont attaqué en justice pour récupérer non seulement la totalité de leurs créances mais en même temps, des intérêts de retard avec des pénalités puisqu’ils ont dû patienter de nombreuses années avant de les obtenir. Le peuple argentin va se saigner aux quatre veines pour rembourser des « fonds vautours » qui n’ont fait rien d’autre que de racheter des créances au bon moment, attendre que d’autres créanciers sacrifient eux-mêmes une partie de leurs créances pour eux, empocher le magot.

    Est-ce que vous pensez que ce genre de décision judiciaire peut avoir des conséquences néfastes pour d’autres pays qui seraient aussi endettés ?

    Oui, ça va faire ricochet. Quand certains pays vont tomber dans le problème du surendettement. Dans les mois ou dans les années qui viennent, les créanciers vont changer leurs regards. La prochaine fois, il va se passer quoi ? Et bien la prochaine fois, les créanciers vont dire « Attendez, on nous dit qu’il n’y aura pas d’autre remboursement plus généreux que celui-là mais si ça se trouve, la Cour Suprême des États-Unis l’imposera d’elle-même ». Donc, il suffit qu’on laisse filer et si tout le monde laisse filer, il n’y aura pas de restructuration de la dette. Et comme en Grèce, ça va être le peuple qui peut payer le prix fort. Donc, on voit bien ce qui en est de la part des créanciers privés. Ils veulent faire des profits, ils essayent de sortir dans les meilleures conditions possibles. La Cour Suprême vient leur donner un outil supplémentaire. Ils n’avaient pas besoin de ça. Au contraire, les populations avaient besoin d’un vrai soutien qu’ils n’ont toujours pas.

    Du coup, quel genre d’outils existe-t-il pour éviter ce genre de jeux de dominos qui serait néfaste aux populations ?

    Il y a les doctrines juridiques sur lesquelles on pourrait s’appuyer pour obtenir l’annulation de la dette. La notion de dette odieuse, par exemple, c’est une doctrine juridique très précise qui dit que si une dette n’a pas été contractée dans l’intérêt d’une population mais simplement dans l’intérêt d’un régime autoritaire, dictatorial ou corrompu pour renforcer son pouvoir, alors cette dette est odieuse et elle n’a pas à être remboursée par le peuple concerné ou par un gouvernement démocratique qui remplacerait cette dictature. Le droit peut nous donner des outils très précis et très précieux, comme l’état de nécessité. C’est de dire qu’un gouvernement n’a pas le droit de sacrifier les conditions de vie de ses populations, simplement pour le remboursement de la dette. Dans beaucoup de pays du sud, on peut invoquer cet état de nécessité pour dire « Non, nos peuples ont assez remboursés. Maintenant, les sommes qu’on a, c’est pour le développement humain et ce n’est pas pour le remboursement de la dette » parce que dans les textes internationaux, il est bien précisé que les droits humains fondamentaux qui influent dans les droits de l’homme sont supérieurs aux droits des créanciers. Ondette,argentine,fonds vautour peut aussi aller chercher une notion comme le cas de force-majeur, de dire entre le moment où on a signé le prêt et le moment d’aujourd’hui, les conditions ont changées parce que les évènements internationaux ont une actualité qui va très vite. Et finalement, on estime que maintenant, on a plus à rembourser cette dette parce qu’on a plus les moyens de le faire ou parce qu’elle devient illégitime. Et puis simplement, la révolte d’un peuple peut aussi être une condition suffisante d’un peuple qui a dit « jusque là, on estime que le remboursement de la dette était légitime mais à partir d’aujourd’hui, vu la dégradation des conditions de vie, on estime que cette dette est illégitime ». Il y a cette notion d’illégalité de la dette mais il y a aussi cette notion d’illégitimité. Il faut déterminer si la dette est illégitime ou pas et pour ça, il n’y a pas d’autres idées que de faire un audit. C’est-à-dire qu’il faut demander exactement tous les contrats de prêt qui ont été signés, d’où vient cette dette, quelle histoire elle a, quelle origine elle a, qui sont ceux qui l’ont contracté. Pour faire quoi ? Parce ce qu’on peut très bien signer un contrat de prêt pour construire un hôpital mais est-ce qu’il y a eu un hôpital de construit ? Voilà, faire un audit très précis. La part qui est légitime et qui a servi au développement humain, bien sûr qu’elle doit être remboursée. Maintenant, la part illégitime qui aurait été détournée, qui aurait servie à construire des éléphants blancs, qui aurait servi à aider les entreprises étrangères et pas du tout à faire des infrastructures utiles pour les populations…cette part-là, elle est illégitime et il y a un bon fondement pour dire « on répudie cette part-là, on ne la rembourse pas. Nous maintenant, on garde l’argent, la richesse qu’on arrive à produire pour le développement humain de nos populations ».

    (...)

    23 juin par Damien Millet , Marie Duhamel