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  • Samos un camp aux allures de prison pour les demandeur·es d’asile

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  • En Grèce, les renvois illégaux et violents sont devenus la règle

    Nous publions aujourd’hui un rapport faisant état d’actes de torture et d’arrestations violentes commis par le gouvernement grec à l’encontre de personnes réfugiées ou migrantes. Le pays systématise également les renvois forcés vers la Turquie et ce, en toute illégalité.

    Les forces grecques postées aux frontières arrêtent violemment et illégalement des groupes de personnes réfugiées ou migrantes avant de les renvoyer sommairement en Turquie. Ces agissements bafouent les obligations du pays en matière de droits humains au regard du droit de l’Union européenne (UE) et du droit international.

    Pour l’élaboration de ce rapport, nous nous sommes entretenus avec seize personnes victimes de ces renvois forcés illégaux qui ont eu lieu à la frontière délimitée par l’Evros entre juin et décembre 2020. Ces opérations illégales auraient concerné environ un millier de personnes.

    Des personnes venues chercher la sécurité en Grèce

    Ces renvois forcés et complètement illégaux ont lieu par voies terrestre et maritime. Notre rapport s’intéresse principalement aux opérations illégales menées dans la région de l’Evros, à la frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie. 

    En février et mars 2020, la Grèce a violemment renvoyé des réfugiés et des migrants après l’ouverture unilatérale des frontières terrestres par la Turquie. Depuis lors, ces pratiques qui constituent des violations des droits humains sont devenues courantes.

    Selon Adriana Tidona, spécialiste des migrations en Europe à Amnesty International, il semble y avoir un travail de coordination entre différentes branches de l’État grec. Le résultat ? Des arrestations brutales,des centres de détention officieux, de nombreuses violences et des renvois sommaires vers la Turquie.

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  • Appel pour une évacuation immédiate du camp de Moria

    Au moment où 12.500 réfugiés et demandeurs d’asile errent sans abri sur les routes et les collines de Lesbos, où les intoxiqués et les blessés de l’incendie de Moria sont empêchés par la police de rejoindre l’hôpital de Mytilène, où des collectifs solidaires apportant des produits de première nécessité sont bloqués par les forces de l’ordre ou pris à partie par de groupuscules d’extrême droite,
    où la seule réponse apportée par le gouvernement grec à cette urgence est national-sécuritaire

    nous, citoyen-ne-s européen-ne-s et citoyen-e-s du monde ne pouvons plus nous taire.

    L’incendie qui a ravagé le camp de Moria ne peut être considéré ni comme un accident ni comme le fait d’une action désespérée. Il est le résultat inévitable et prévisible de la politique européenne qui impose l’enfermement dans les îles grecques, dans des conditions inhumaines, de dizaines de milliers de réfugiés. C’est le résultat de la stratégie du gouvernement grec qui, en lieu et place de mesures effectives contre la propagation du Covid-19 dans des „hot-spots“, a imposé à ses habitants, depuis six mois déjà, des restrictions de circulation extrêmement contraignantes. A cet enfermement prolongé, est venu s‘y s’ajouter depuis une semaine un confinement total dont l’efficacité sanitaire est plus que problématique, tandis que les personnes porteuses du virus ont été sommées de rester enfermées 24h sur 24h dans un hangar. Ces conditions menaient tout droit au désastre.

     

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  • L’enfer de Moria continue : après l’incendie, 13 000 personnes sans abri

    Communiqué d'Amnesty International le 10.09.2020.

    Deux incendies, mardi et mercredi soir, ont ravagé le camp de réfugiés de Moria, sur l’île grecque de Lesbos. Les flammes ont quasiment tout détruit sur leur passage, laissant près de 13 000 personnes sans abri.

    Il ne subsiste rien, ou presque. La « jungle » comme la surnommaient les habitants du camp de Moria, n’est plus qu’un vaste champ de ruines fumant. La quasi-totalité de ses habitants se retrouvent démunis et sans abri. Il y a urgence humanitaire. Des solutions rapides doivent être trouvées.

    Sur l’île grecque de Lesbos, du jour au lendemain, près de 13 000 personnes installées dans le camp de réfugiés sordide et surpeuplé de Moria (il accueillait quatre fois plus de personnes que sa capacité) ont perdu le peu qu’elles avaient. Alors qu’elles avaient déjà dû quitter leur vie, leur foyer, et abandonner leurs bien pour chercher refuge en Europe, les incendies de mardi et mercredi derniers ont probablement détruit les derniers biens qui restaient encore en leur possession : des documents essentiels, des effets personnels et des médicaments. Quant aux abris de fortune et aux installations sanitaires du camp, tout ou presque a été réduit en cendres.

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  • Lettre sur la situation à la frontière entre la Grèce et la Turquie

    Paris, le 4 mars 2020

    Lettre ouverte de plusieurs organisations associatives et syndicales à l’attention du Président de la République

    Monsieur le Président,

    Depuis plusieurs jours, un nombre important de personnes en grande détresse affluent aux frontières entre la Turquie et la Grèce. Elles sont prises au piège, coincées entre les deux lignes de frontières. Parmi elles, un nombre important de réfugié-e-s syrien-ne-s et une grande proportion de femmes et d’enfants.

    L’instrumentalisation de ces populations par le Président turc ne fait aucun doute mais la réponse européenne ne peut être purement sécuritaire. Si les enjeux sont aussi diplomatiques en raison de la situation au nord de la Syrie et dans les pays avoisinants, ils sont avant tout humanitaires.

    Nous ne pouvons voir se reproduire la situation de 2015 en pire. La « crise » qui se joue aux frontières de l’Union européenne concerne avant tout l’accueil des personnes réfugiées.

    La réaction des autorités grecques et l’impuissance de l’Union européenne sont humainement catastrophiques et politiquement inacceptables. Les principes de base du droit international sont bafoués : blocage des frontières, suspension du droit d’asile, menace de renvoyer « si possible dans son pays d’origine » toute personne entrée sur le territoire grec sans procéder au moindre examen de situation.

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  • Réfugiés en Grèce : la crise évitable

    Communiqué d'Amnesty International

    Avec la fermeture de la frontière avec la Macédoine, les 46 000 réfugiés et migrants qui se trouvent en Grèce continentale y sont bloqués dans des conditions déplorables. Beaucoup d’entre eux sont éligibles pour être accueillis dans d’autres pays européens, mais vue la réticence des autres pays européens à honorer leurs promesses d’accueil, ils risquent de rester piégés et oubliés en Grèce.

    PAS DE TOIT

    Environ 46 000 réfugiés et migrants, en grande majorité des femmes et des enfants, sont bloqués dans des conditions déplorables en Grèce continentale. 

    Ils se trouvent dans 31 installations provisoires caractérisées par une surpopulation et une forte promiscuité, qui ne sont pas chauffées et ne disposent pas d’installations sanitaires en nombre suffisant. 

    En effet, il n’y a que 33 000 places dans ces installations, ce qui fait que 13 000 personnes doivent dormir par terre ou dans des tentes. 

    Entre 3 000 et 5 000 personnes vivent actuellement dans un camp informel dans le port du Pirée à Athènes, bénéficiant de rares services essentiels fournis par des bénévoles, quelques organisations humanitaires et les autorités portuaires.

    "Cela fait deux jours que nous dormons à même le sol, sans couvertures Nous avons des enfants et il n'y a même pas un endroit pour se laver. Nous avons quitté une guerre de missiles pour trouver une guerre de la faim... S'il n'y avait pas de guerre en Syrie, nous ne serions pas venus ici... Ma fille devrait être à l'école... Nous ne sommes pas venus ici pour nous-mêmes mais pour nos enfants.  »

    H., un syrien arrivé au Pirée avec sa femme et leurs deux filles de 7 mois et 5 ans. Le 29 février, au port du Pirée, Athènes.

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  • UE-Turquie : un accord de la honte sur le dos des réfugiés

    Communiqué d'Amnesty International le 19/03/2016

    insert_hollande_1200.jpgLes dirigeants européens ont finalement choisi les renvois forcés des réfugiés plutôt que leur protection. Le cynisme d’un marchandage avec la Turquie sur le dos des réfugiés et des migrants plutôt que le respect du droit. Le vernis de légalité dont ils ont recouvert l’accord n’y change rien.

    L’horrible choix des dirigeants européens

    Ce vendredi 18 mars, l’Union européenne a conclu un accord avec la Turquie aux termes duquel : 

    - Toute personne, migrante ou réfugiée, qui a traversé la mer Egée irrégulièrement sera renvoyée, au final en Turqie.

    - Pour chaque réfugié syrien renvoyé en Turquie, l’UE acceptera d’en accueillir un autre depuis la Turquie.

    Pour respecter formellement les règles européennes et internationales, l’UE a acté que : 

    - La Turquie devenait un pays sûr pour les réfugiés

    - Chaque situation ferait l’objet d’un examen individuel avant tout renvoi en Turquie.

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