Migrants, Grèce : sombre temps pour l’Europe que nous voulons ! (02/07/2015)

Communiqué LDH

La victoire des replis nationaux contre l’accueil des migrants fuyant guerre, misère et dictatures, l’imposition maintenue de l’austérité pour les pauvres et les classes moyennes en Grèce : voici les deux décisions prises par l’Europe ces derniers jours.

C’est dans la gestion des crises que se révèle la solidité des engagements pris. Le projet européen proclame la démocratie, l’égalité, la solidarité, les droits de l’Homme comme ses fondements. Chacun pour soi et sus aux faibles, risque bien d’être ce qu’entendront les citoyens après les décisions du Conseil européen. Et, lorsque le gouvernement grec décide de consulter son peuple sur une proposition que les instances européennes disent la meilleure réponse possible à la situation que traverse le pays, le président de la Commission européenne affirme qu’il y a là une « attitude suicidaire ».

Mois après mois, les expressions électorales traduisent dans toute l’Europe une désaffection croissante vis-à-vis des institutions. C’est dans ce contexte que la Ligue des droits de l’Homme met en garde : la consultation du peuple grec sur des éléments essentiels dessinant son futur est un acte de démocratie. Si les institutions européennes ne suivent pas cette voie, ce sont les replis identitaires, les propositions d’exclusion des plus faibles qui vont progresser. Cela jusqu’à détruire les valeurs que les institutions n’auront pas défendues.

L’expression du peuple grec est légitime. Et quel que soit le résultat du vote, l’effectivité de l’accès aux droits devra être au centre des décisions européennes.

 

Paris, le 1er juillet 2015

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Illustration de Delucq (elle ne fait pas partie de l'article publié par la LDH)

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