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écologie - Page 85

  • Les importations de farine et d'huile de poisson de l'Afrique de l'Ouest vers l'Europe dévoilent un système alimentaire défaillant

    Chaque année, des entreprises européennes contribuent à un tragique détournement de poissons frais qui sont essentiels au maintien de la sécurité alimentaire pour plus de 33 millions de personnes dans la région de l’Afrique de l’Ouest. C’est la conclusion du nouveau rapport de Greenpeace Afrique et Changing Markets, intitulé Nourrir le monstre : Comment les industries européennes de l’aquaculture et de l’alimentation animale détournent la nourriture des communautés d’Afrique de l’Ouest. Le rapport révèle comment plus d’un demi-million de tonnes de petits poissons pélagiques sont extraits chaque année le long des côtes d’Afrique de l’Ouest et transformés en aliments pour l’aquaculture et l’élevage, en compléments alimentaires, en cosmétiques et en produits alimentaires pour animaux de compagnie en dehors du continent africain[1].

    « L’industrie de la farine et de l’huile de poisson, ainsi que tous les gouvernements et les entreprises qui la soutiennent, dévalisent pratiquement les populations locales de leurs moyens de subsistance et de leur nourriture. Cette pratique est contraire aux engagements internationaux en matière de développement durable, de réduction de la pauvreté, de sécurité alimentaire et d’égalité des genres », a déclaré Dr Ibrahima Cissé, responsable de campagne à Greenpeace Afrique. 

    Le rapport est basé sur une recherche du commerce et de la chaîne d’approvisionnement entre l’industrie de la farine et de l’huile de poisson (FHP) en Afrique de l’Ouest et le marché européen. Elle comprend des négociants, des entreprises d’aquaculture et d’agroalimentaire en France (Olvea), en Norvège (GC Rieber, EWOS/Cargill, Skretting, Mowi), au Danemark (ED&F Man Terminals, TripleNine, FF Skagen, Pelagia et BioMar), en Allemagne (Köster Marine Proteins), en Espagne (Inproquisa, Industrias Arpo, Skretting Espana) et en Grèce (Norsildmel Innovation AS). Elle comprend également des relations d’approvisionnement entre les transformateurs/distributeurs de produits de la mer et les producteurs de poissons d’élevage qui se sont fournis en aliments aquacoles auprès d’entreprises impliquées dans le commerce de farine et d’huile de poisson en Afrique de l’Ouest ces dernières années, ainsi que des détaillants bien connus en France (Carrefour, Auchan, E. Leclerc, Système U, Monoprix, Groupe Casino), en Allemagne ( Aldi Süd, Lidl, Kaufland, Rewe, Metro AG, Edeka), en Espagne (Lidl Espana) et au Royaume-Uni (Tesco, Lidl, Aldi). [2] 

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  • Liberté pour les inculpé·es de Bure !

     

    À Bure, à moins de 200 kilomètres des frontières allemandes, suisses et luxembourgeoises, à mi-chemin entre Bâle et Paris, l‘industrie nucléaire française prévoit l‘enfouissement „final“ de dizaines de milliers de mètres cubes de déchets radioactifs  dans un grand trou à 500 mètres de profondeur.

    Malgré une résistance tangible dès le début du projet, chaque participation démocratique devient une farce, la contestation acharnée est ignorée et beaucoup d‘argent est employé pour acheter les consciences. De plus en plus d‘actions radicales se sont enchaînées à partir de 2015, ce qui entraina une surveillance et répression policière spectaculaire contre les antinucléaires. Le site d‘enfouissement projeté investi par les opposant·es a été expulsé le 22 février 2018 après un an et demi d‘occupation.

    Après de nombreuses perquisitions, des interdictions de se rendre sur place, des peines d‘emprisonnement, des interdictions de rentrer en contact et des interdictions de quitter le territoire national, une enquête ayant entre-temps visé douze personnes s‘est achevée en décembre 2020. Début juin, ce sont sept inculpé·es qui devront se présenter devant le tribunal. 15.000 pages de dossier et des dizaines de milliers d‘heures d‘écoutes sont sensés prouver leur penchant criminel et menacent nos camarades de nouvelles sanctions.

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  • La LPO accuse des industriels de l’agrochimie d’avoir décimé les oiseaux des champs

     Soutenue par l’expertise juridique de l’association Intérêt à Agir et celle de Me Sébastien Mabile du cabinet Seattle Avocats, La LPO a assigné le 21 mai 2021 - Journée nationale de la biodiversité - devant le Tribunal judiciaire de Lyon les principaux producteurs, importateurs et distributeurs d’imidaclopride (une substance néonicotinoïde très toxique) en France afin de faire reconnaître leur responsabilité dans le déclin des populations d’oiseaux des milieux agricoles.

    En juillet 2009[1], un groupe d'entomologistes et d'ornithologues internationaux se réunit à Notre-Dame de Londres (Hérault) pour discuter du déclin progressif des insectes dans toute l’Europe, à l’œuvre depuis les années 1950 et les débuts de l’agriculture intensive. Les scientifiques constataient déjà qu’une dégradation plus prononcée de l’abondance des populations d’insectes s’observait à partir des années 1990, et que celle-ci était concomitante avec l’effondrement de celles de différentes espèces d'oiseaux insectivores fréquentant les milieux agricoles, dont plusieurs espèces protégées (arrêté du 29 octobre 2009) : Bruant jaune, Pipit farlouse, Tarier des prés, Faucon crécerellette, etc.

    Aujourd’hui, c’est au minimum 25% de ces populations qui ont disparu et le silence s’installe dans nos campagnes, syndrome alarmant de l’extinction d’espèces perdues pour les générations futures. 

    La responsabilité des pesticides sur le déclin du vivant est établie

    Selon les études, les néonicotinoïdes persistants, systémiques et neurotoxiques, soit la nouvelle génération de pesticides introduits au début des années 1990, sont responsables de ces déclins. Des travaux plus récents démontrent même une corrélation spatiale et temporelle entre la commercialisation massive de l’imidaclopride, notamment aux États-Unis, aux Pays-Bas, et en France, et le déclin des oiseaux en zones rurales, établissant le lien de causalité entre les produits phytosanitaires et les dommages environnementaux.

    L'imidaclopride, principalement utilisé en enrobage de semences pour diverses cultures (blés, betteraves, maïs, tournesol), est la substance néonicotinoïde la plus commercialisée en France depuis 1991. C’est à cause de ses effets dévastateurs pour les abeilles, même à des doses infinitésimales, qu’il est qualifié de « tueur d’abeilles ». Mais ses effets ne s’arrêtent pas là car son mode d’action le rend toxique pour de nombreuses autres espèces.

    Concernant les oiseaux spécifiquement, l’imidaclopride a des effets directs dus à l’ingestion de graines enrobées de la substance toxique (6 graines suffisent à tuer instantanément une Perdrix grise), et des effets indirects liés à la disparition des invertébrés, aquatiques et terrestres, dont ils se nourrissent[2]. 

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  • Plages : attention on marche sur des oeufs !

    Le Conservatoire du littoral, l’Office français de la biodiversité, l’Office national des forêts, la LPO, Rivages de France et le réseau de la protection de la nature en France appellent à la vigilance !

    L’opération « Attention, on marche sur des œufs ! » vise à sensibiliser les usagers du littoral et les gestionnaires de plages au respect de la faune sauvage qui partage ces espaces souvent touristiques et fréquentés.

    En ce début de printemps, les Gravelots à collier interrompu, Grands gravelots, Sternes naines, Huîtriers-pies et autres oiseaux du bord de mer reviennent de leurs quartiers d’hivernage africains pour se reproduire en France métropolitaine. En Outre-mer, les tortues marines et de nombreuses espèces d’oiseaux de mer pondent également sur les plages.

    Lors du déconfinement de mai 2020, un appel similaire avait permis une mobilisation exceptionnelle afin d’éviter une hécatombe de nids et de poussins installés sur des sites inhabituellement désertés par les humains. En informant le grand public, en alertant les services responsables du nettoyage des plages, en identifiant voire en isolant les nids par un balisage à caractère pédagogique, il a été possible d’épargner la biodiversité littorale menacée.

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  • Anguille européenne : le gouvernement menace la survie de l'espèce

    Communiqué de FNE le 21.05.2021

    Allant à l’encontre des avis scientifiques, la France continue d’autoriser la pêche de la civelle, alevin de l’anguille européenne, en fixant des quotas incompatibles avec la survie de l’espèce. Si le trafic de civelles, extrêmement lucratif, est souvent pointé du doigt parmi les menaces, l’Etat lui-même porte en réalité une grande part de responsabilité. France Nature Environnement, la Fédération nationale de pêche, Nature Environnement 17 et la Fédération départementale de Charente-Maritime saisissent le Conseil d’Etat et dénoncent ces quotas de pêche dangereux.

    Le Conseil International pour l’Exploration de la Mer recommande de ne plus toucher à l’espèce

    Si l’anguille fait face à de nombreuses menaces au cours de son cycle de vie (braconnage, obstacles dans les cours d’eau, ouvrages hydroélectriques, polluants…), il est avéré que la pêche de la civelle représente la cause de mortalité la plus importante. Tandis que le Conseil International pour l’Exploration de la Mer (CIEM) recommande de réduire à zéro tout impact de l’activité humaine sur l’espèce, l’Etat continue de fixer des quotas en totale contradiction avec les recommandations scientifiques : 57 tonnes de civelles peuvent être pêchées cette année, soit 170 milliards de civelles !

    « Nous sommes démoralisés par ces quotas absurdes. Je pêche en loisir depuis plus de 40 ans, et j’ai constaté la désertion de l’anguille dans nos cours d’eau. Autoriser la pêche de la civelle dans de telles quantités est tout simplement aberrant. », témoigne Alain Malterre, membre d’une association de pêche et de protection du milieu aquatique en Charente-Maritime.

    Si l’arbitrage réalisé par l’Etat semble être à la faveur d’intérêts économiques portés par les pêcheurs professionnels, ce n’est pourtant qu’une vision de court terme. Seule une préservation de l’espèce permettra d’assurer la pérennité des emplois qui en dépendent dans ce secteur. Face à cette situation, nos associations ont interpellé les Ministres de la Mer et de la Transition Ecologique. Leur silence nous contraint aujourd’hui à saisir la justice pour que la règlementation européenne exigeant la reconstitution du stock de l’espèce soit enfin prise en compte.

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  • Aires Marines Protégées : interdire les pêches destructrices est plus rentable que les autoriser

    Publié par FNE le lundi 17 mai 2021.

    Une analyse socio-économique commandée par l’ONG européenne Seas At Risk et réalisée par la New Economics Foundation révèle que l’interdiction de techniques de pêche destructrices pour les fonds marins dans les aires marines protégées entrainerait des bénéfices nets dès la quatrième année de son entrée en vigueur.

    L’interdiction d’une activité économique est souvent perçue comme une perte de rentabilité. Dans le cas du chalutage profond et d’autres méthodes de pêche (cf. contexte), Seas At Risk nous démontre le contraire. Selon une étude commanditée par l’ONG européenne et réalisée par la New Economics Foundation, l’interdiction de ces techniques dans les aires marines protégées a non seulement des effets concrets pour y protéger la biodiversité, mais s’avérerait aussi rentable à très court terme !

    L’étude souligne qu’au bout de 13 ans d’interdiction, chaque euro dépensé rapporterait 3,41 euros : en 20 ans, cela entrainerait un gain net cumulé de 8,4 milliards d’euros ! Alors que le chalutage de fond libère autant de carbone que le transport aérien, il devient urgent de questionner son intérêt.

    Des avantages climatiques et commerciaux, ainsi que pour… la pêche durable !

    Les principaux avantages commerciaux à l’interdiction de ces pêches seraient, entre autres, la création de nouvelles activités de loisir et la présence de poissons plus gros et en plus grand nombre, qui pourraient être pêchés par les pêcheurs utilisant des méthodes de pêche vertueuses.

    Plus important encore, les conséquences d’une mer saine et d’écosystèmes résilients bénéficieraient à la population en termes de régulation du climat, d’eau propre, de piégeage du carbone et de protection contre les phénomènes naturels extrêmes.

    « Nous sommes au cœur de la 6e extinction de masse. Les aires marines protégées ne peuvent pas jouer leur rôle fondamental de protection de la vie marine si des activités de pêche destructrices continuent à être autorisées », affirme Marc-Philip Buckhout, Responsable des aires marines protégées à Seas At Risk. « Interdire le chalutage de fond et les autres méthodes de pêche tout aussi destructrices pour les fonds marins, dans les aires marines protégées nous permettrait de lutter contre le déclin de la biodiversité et aiderait l’océan à atténuer le changement climatique, et ce avec de nets bénéfices socio-économiques. »

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  • La hulotte : le n° 111 est paru

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    N° 111 - Le Moineau domestique (2)    [ 40 pages, 97 dessins ]
                 Pierrot amoureux
            1 • Pourquoi Monsieur le curé refuse-t-il catégoriquement de bénir  le "Mariage de Moineaux" ?
            2 • Sous votre toit, cohabitent à la fois le plus fabuleux ami du Moineau et son pire ennemi. Quels sont leurs noms ?
            3 • Le Moineau, qui ose tout, a réussi à nicher sous terre.
                 Devinez à quelle profondeur ?
                 Réponse A — 6 mètres
                 Réponse B — 60 mètres
                 Réponse C — 600 mètres
            4 • Quelle méthode incroyable ont inventée certains Moineaux pour se faire ouvrir les portes des cafétérias sans l'autorisation du patron
            5 • Où pouvaient bien nicher les Piafs avant que l'Homme ne construise les premières maisons ?
            6 • Les moineaux connaissent-ils la donation au dernier vivant ?

            Lisez la suite des aventures du seul animal qui a réussi à mettre l'Homme à son service, et attendez-vous à en apprendre de belles !

            › Commander le numéro 111 de la Hulotte

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